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 Un peu de ménage [PV]

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MessageSujet: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Mer 13 Juin - 0:24

Dans son alvéole, Candrana tient à jour son courrier. Pour commencer: les lettres d'admirateurs... Un nombre incalculable de tonnes de bois ont dû être coupées pour toutes celles qu'elle a reçu. Mais ces lettres sont gardées précieusement. Elles sont la preuve que certaines personnalités sont passées par sa maison. Une sorte de protection. Si jamais elle venait à avoir des problèmes, elle pouvait compter sur l'aide, plus ou moins volontaire, de certaines personnalités influentes. Et puis, certains textes flattaient l'égo et parfois même étaient de bons souvenirs. Parfois. Une dizaine de clients ont sans doute réussis à obtenir son amitié. En 59 ans de métier, Candrana n'avait pas lié beaucoup d’amitiés. Rares sont les personnes à l'appeler Candrana et encore moins nombreuses sont celles qui la prénomme Candy. Pourtant, ce surnom lui sauta au visage au sommet de la lettre qu'elle venait d'ouvrir... Elle prit son temps pour parcourir le papier de qualité moyenne, couvert d'une écriture très stylisée et parfois complexe à comprendre. Mais elle l'avait reconnue. Seulement cinq années avaient passé depuis son départ de Nabrest, et il semblerai que rien n'ait changé. Soupirant, Mademoiselle Rhydd se leva et prépara son départ pour la ville de ses débuts. En fait, les amitiés, c'était perfois d'un chiant...

Moins de 24 heures plus tard, Candrana était sur une navette qui ressemblait plus à un bateau mouche. L'embarcation n'avait que trois passagers dont elle, malgré une taille faite pour accueillir une quinzaine de personnes. Si rien n'avait changé, c'est au retour qu'il y aurait du monde à caser ici. Rares étaient les personnes osant se rendre à Nabrest. Quelques aventuriers, des personnes souhaitant s'amuser... Et elle, sans doute une des rares femmes qui ait jamais pris ce bateau. Ses longs cheveux étaient attachés en une sorte de chignon sous un large chapeau noir, et une robe sirène rouge flamboyante marquait son corps de manière provocante. Étrangement pour un profane, elle se mouvait avec facilité, sans problèmes avec ses talons qui étaient relativement haut ce jour là. En fait, elle n'avait pas pensé à prendre d'autres chaussures, réfléchissant plutôt à ce que la personne de la lettre lui demandait. Embêtée par une mafia locale, son ancienne partenaire, Milinya, lui demandait son aide. Et elle ne pouvait la refuser, puisque c'était son arrière grand mère qui l'avait "élevé", une fois arrivée à Nabrest. C'était il y a certes très longtemps, beaucoup aurait oublié, mais Candrana était comme cela. Sans cette brave dame, elle aurait sans doute rejoint le lot de celles qui n'ont pas de liberté et sont exploitées par une mafia et des hommes sales. C'était donc ce qu'elle était à présent qu'elle allait payer. Mais ce ne serait pas ainsi que sa vie se séparera pour de bon de Nabrest. Au moins là bas avait elle appris le combat, la débrouille, donner du plaisir aux hommes, les manipuler. Miranda, il y a presque 70 ans, n'en aurait pas été capable. Une véritable étoile de mer, obéissante, soumise. Incapable. Un sourire vermeil se dessina et une once de pitié traversa les yeux de Candrana quand elle pensa à celle qu'elle fût. Mais le temps n'était pas au sentimentalisme de bas étage. Elle avait encore deux heures de voyage et se retira donc dans sa cabine pour faire le tour des armes qu'elle avait emmené. Mine de rien, c'est rassurant d'avoir du métal empoisonné sur soi quand on fille dans un vrai danger...

En fin d'après midi, arrivée sur l'omniport noir, elle savait que tout Nabrest était déjà au courant pour son retour. Déjà, une femme qui arrive avec une tenue aussi voyante que la sienne, ça agite les foules. Mais quand on reconnait aussi celle qui se faisait appeler Ginger, qui ne vieillissait jamais et qui était tout simplement fascinante comme le feu, toute discrétion est foutue. Ce n'était pas son but. Indiquer qu'elle revenait faire un peu de ménage allait lui éviter de parcourir la ville à la recherche de la bande dont elle allait défoncer le cul. Sans vulgarité, tout en finesse. Candrana mena son ondulante silhouette à travers des quartiers hétéroclites et mal famés. Bien évidemment, celui qu'elle devait rejoindre était à l'autre bout de la ville. Étrangement, aucune attaque n'eut lieu. Du moins, contre sa personne. Ce qu'il se passait autours ne la regardait pas. Nabrest avait ses règles et elle les respectait. Mademoiselle Rhydd n'avait aucune dette, n'avait provoqué personne et était donc dans une sécurité fragile. C'est sans encombre qu'elle arriva devant la maison close de ses débuts. La lampe rouge devant indiquait tout. De plus, voyante, colorée, elle avait déjà repéré les gorilles embauchés pour la sécurité des "employées". Bref, tout qui indiquait les travaux de cet endroit. Sans se faire annoncer, elle pénétra dans la maison.

L'intérieur ressemblait à n'importe quelle maison close moyenne. Des décorations remplie de luxe, des filles allongées nonchalamment sur des divans, l'odeur de l'encens cachait les odeurs corporelles que produisaient les clients. Le rouge se retrouvait partout. Candrana aurait presque put se déplacer librement sans être remarquée. Mais celle qui était la maquerelle du lieu s'était approchée. Candrana eut du mal à reconnaitre son amie Milinya. En cinq ans, elle semblait en avoir pris quinze.


"Candrana! Seigneur, merci d'être venue aussi vite. Je ne pensais te voir arriver qu'à la fin de la semaine.
-Bonjour Mili'. Comment vas tu depuis le temps? Tu as été très concise dans ta lettre, je me suis donc hâtée. Et puis, il fallait bien que je revienne de temps en temps ici, que je vois comment tu tiens le commerce.
-C'est vrai... Viens, on va en parler dans mon bureau. Les filles, je m'absente, je compte sur vous pour être comme d'habitude!"

Son amie la mena à l'étage supérieur, via un escalier dérobé. Dans un bureau qui contrastait par la simplicité du bâtiment, Milinya la fit s’assoir et lui servit une liqueur étrange. Candrana laissa son regard courir sur les murs nus en bois foncé. Bien différent du siens, où le rouge imprégnait tout, où divers objets décoraient les étagères et qui était illuminé par une des seules fenêtres de sa maison. Son amie la regarda, et dans se regard pesaient tout les espoirs qu'elle plaçait dans notre protagoniste.

"Candy, tu sais qu'ici, nous appartenons toutes à une mafia, qui nous protège en échange d'argent. Seulement, nous commençons à nous faire racketter également par une autre bande. Cette dernière, plus puissante que celle qui nous protège actuellement, souhaite récupérer mon commerce, nous faire payer plus cher et par la même occasion laisser ses hommes se servir dans ma marchandise. Des pourparlers ont déjà eut lieux et tous furent stériles. Tu es une des personnes encore influentes dans beaucoup de milieux à Nabrest, et je sais que ta puissance au combat n'est plus à démontrer. Pourrais tu faire partir l'autre bande? Ainsi, tu aurais remboursé ta dette envers Mémé, et si j'ai, à l'avenir, à nouveau besoin de tes talents tu serais rémunérée. Dis moi que tu es d'accord, je t'en supplie!"

Le regard las, Candrana observa son amie. C'était étonnant qu'une telle mafia se comportait ainsi. D'habitude, elles ont leurs règles, et on ne touche pas aux commerces tant qu'un quartier n'est pas sous sa tutelle...

"Tu sais que si tu invoques ta Mémé, je ne peux dire non. C'est bas comme coup. Je t'aurais aidé, même sans cela. Je savais ce que j'y gagnais. Sinon, je ne pense pas que je me serai présentée à Nabrest. Surtout qu'avec ce que tu me dis, la situation semble... explosive. Quand à ta mafia, elle semble être formée de jeunes, personne n'irait bousculer les traditions. Donne moi juste le lieu où je peux les retrouver, et prépare moi un bain pour mon retour. Si à l'aube je ne suis pas revenue, considère que plus personne ne peut rien pour toi..."

Candrana jeta un regard à Milinya qui voulait dire "ne montre pas ta joie exubérante sinon tu te débrouilles seule", pris le papier où tout était indiqué, laisse son sac à ses bons soins et repartit dans la ville, où le soleil commençait à se coucher. L'heure parfaite pour les débuts de crimes délicats.

La mafia qui faisait un peu de la merde se trouvait dans un tripot vers le port. Combien de fois allait elle donc traverser Nabrest? Candrana monta sur les toits et y alla en trottinant. Plus vite cette histoire sera réglée, plus vite elle ira retrouver ses filles. Arrivant devant le lieu dit, une chose lui sauta aux yeux. Personne pour monter la garde devant le bar. Incroyable. De vrais bleus, qui ne comptaient que sur la puissance. Si Candrana ne s'en était pas mêlé, dans quelques mois ils disparaissaient. Mais son amie ne pouvait attendre aussi longtemps, alors elle entra sans problème dans la salle enfumée. Et oui c'était bien des petits jeunes. Incroyable ce que les gamins des rues pouvaient faire si ils se liaient. Pas grand chose sur le long terme, fougueux comme ils sont! Sans attendre, Candrana se dirigea vers la première table et la fit basculer avec son pieds. Elle n'avait pas le temps pour un beau discours pour expliquer les raisons de son geste. La jeune femme (enfin, physiquement) ouvrit son éventail très acéré et attaqua le premier se trouvant à côté d'elle, sans l'observe. Le sang jaillit rapidement. La gorge sans doute. Les coups se suivirent, l'étonnement premier laissant place à une rage et un orgueil que connaissent uniquement ceux qui attaque en surnombre. Mais le malaise s'installait autours de cette femme. En se battant, elle dégageait une classe, une froideur, une sensualité... Comme avec ses clients. État second ou état naturel? Sans doute est ce trop tôt pour le savoir. Mais quoi qu'il en soit, le grand nombre d'adversaire la forçait à sortir dans la rue. Candrana comptait sur le manque d'expérience de cette mafia, espérant qu'ils n'avaient placé aucun archer ou autre sur les toits alentours. Ses coups pleuvaient, son éventail avait quitté sa noirceur pour se couvrir de sang, entachant le coupant de son éventail. Elle n'était pas sûre d'avoir le temps de retirer une de ses épingles à cheveux et utiliser l'art du sang dans un tel combat frôlait le suicide. Sauf si elle parvenait à en éliminer encore une petite dizaine... Mais ça, c'était pas sûr...
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Varig Atorias
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Varig Atorias


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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Sam 8 Sep - 12:21

Durant tout le vol qui le ramenait de Nabrest vers Ethera City, Varig ne desserra pas les dents, gardant même les yeux clots.
La mort d'Etel lui laissait un goût amer dans la bouche. Le goût de la défaite. Quelque chose dont il n'avait pas l'habitude... D'ailleurs pouvait on s'habituer à ce mélange de révolte et d'abattement? Il en doutait.
Tuer Etel lui laissait aussi plus "agacé" qu'habituellement. Il avait déjà dû tuer des gens qu'il apprécieait ou qui lui faisaient coinfiance, voir les deux. Le plus souvent en les trahissant. Combien de gens avait il tué ainsi? La réponse fut douloureusement précise.

Un pistolet qui se lève, vise la tête avec facilité. Le garçon est de dos, ne se doute de rien... C'est aussi simple que de dégommer une cible de stand de tir... Une seconde d'hésitation. Le doigt presse finallement la détente. Le coups part. Dans les grands yeux bleus de sa victime, ni peur ni surprise. Il est mort sans même s'en appercevoir... Quand son assassin s'éloigne, ses paupières sont refermées.
Une main tendue. La main du tueur qui vient serrer celle de sa victime... La lame rétractile frappe un coups foudroyant à la gorge. 'éclair de douleur et d'incompréhension qui passe dans les yeux de l'homme avant qu'il ne s'effondre sur lui, serrant toujours sa main.
Un au revoir. La jeune femme qui monte dans la voiture. Elle agite la main par la fenêtre... Le tueur ne lui rend pas son salut. Sa main est déjà dans sa poche, et vient saisir le détonateur dans sa veste. En une seconde, le véhicule n'est plus qu'une boule de feu et la jeune femme joyeuse, un cadavre carbonisé.
Un soldat blessé à l'épaule. Il est tombé et tend la main vers son camarade pour qu'il l'aide à se relever, un sourire crispé aux lèvres. Au lieu de la main tendue espérée, c'est le canon du fusil qui se braque sur lui. Il est surpris puis tente malhabilement de se protéger avec ses bras en criant. Une courte rafale et le silence revient. Un silence de mort... Le tueur retire son casque écarlate des troupes de Blitzness et le jette vers le cadavre avant de se détourner.
Un jeune homme brun entouré d'hommes en noirs fixe le tueur en souriant tristement. Le pistolet est déjà braqué sur sa tête. Il ne reste qu'à presser la détente... Un instant plus tartd, la douille tombe dans un tintement léger sur le pont. Etel Aposel est mort.


Le tueur cligna des yeux, les machoires serrées à se briser.
La mémoire d'un mutagène est pratiquement infaillible. Une seconde suffit à faire remonter n'importe quel souvenir en détail, souvenir qui reste de toute façon gravé avec une exactitude chirurgicale, indélébile et inaltérable. Un don autant qu'une malédiction..
Certes Varig pouvait apprendre mieux qu'aucun humain, retenant avec facilité et exactitude des volumes entiers. Certes chaques visage, chaques voix et chaques odeurs restaient gravés dans sa mémoire... Mais l'être humain n'était pas fait pour disposer d'une telle mémoire. Il était fait pour oublier, parfois. Le tueur mutagène avait perdu ce droit il y avait bien longtemps.
Certains membres du Credos dans le même cas finissaient par être si torturés par les remords qu'ils cherchaient la rédemption à tout prix. D'autres devenaient fous et s'effondraient totallement. D'autres encore se suicidaient pour faire enfin cesser le supplice de revivre leurs crimes. La plupart, comme Varig, suivaient leur entrainement et éliminaient patiament leurs remords et leurs doutes, éxécutant leurs sanglantes taches avec détachement et efficacité.
Dans la bibliothèque de "la Maison", le tueur avait découvert la "voie du guerrier", une philosophie martiale venue de l'empire et qui n'étais pas si éloignée dans ses buts de l'entrainement brutal et impitoyable du Credo. Fabriquer des machines à tuer prêtes à faire leur devoir sans remords ni pitié, sans hésitation ni sentiment. Parce qu'aucun humain en supporterai ou ne survivrait à cette vie de crimes au nom d'un "bien" dont on ne pouvait que douter en regardant le sang sur ses mains...
Les machines ne connaissent ni bien ni mal. Elles suivent les ordres sans question...

Ca n'avait pas été clair au début. Ca n'avait prit tout son sens que des années plus tard; mais quand on comprend qu'on est une machine programmée par d'autres pour tuer, il est déjà trop tard pour redevenir un humain.
Varig avait alors pris une décision: quitte à être une chose destinée à être utilisée, autant être son propre instrument, suivre ses propres visions. Et depuis il s'y tenait, décidant qui tuer et pourquoi.
Il apprécieait sincérement Etel, et celui ci était mort dignement. Il se souviendrait de lui... Mais se lamenter sur son destin ne servait à rien. Il avait perdu un soldat et ce n'étais ni le premier ni le dernier; s'il s'arrêtait, s'il hésitait, alors il mourrait aussi. Et tous ceux qui étaient morts amis et ennemis l'auraient été en vain. De plus... Les machines n'avaient pas de sentiments. Alors pourquoi faire semblant d'éprouver des remords, comme s'il était humain? Plonger dans ce vide de sentiment était trop facile pour résister.
Varig était convaincu d'être damné. Il se considérait même comme un fou dangereux, capable des pires atrocités au nom de ce en quoi il croyait. Mais est on encore fou quand on sait qu'on est fou, avec lucidité et détachement?
Pas un humain ne survivrait ni ne serait assez fort pour réaliser sa vision. Hésitations et de remords étaient donc à éliminer. C'était son devoir, sa charge: avancer encore et toujours sous l'oeil accusateur de ses victimes. Il ne s'arreterait que quand il serait mort... Et payerait sans doute ses crimes dans les flammes éternelles.
Après tout il était né pour ça. Il était un tueur...

Varig rouvrit les yeux, à nouveau serein et vide. Le tueur était à nouveau lui même...
L'hélicoptère du Credo entrait dans l'espace aérien d'Ethera...
L'assassin se leva et rajusta ses lunettes avant de traverser l'appareil vide jusqu'à la portière. D'un geste il enclencha l'ouverture tout en se tenant à une des poignées fixée au plafond.
Le vent se mit brudsquement à hurler dans l'espace confiné, cherchant à précipiter le tueur dans le vide. Mais celui ci se retint sans mal.
En dessous de lui, les lumières de la capitale s'étalaient. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il était temps de retourner faire ce qu'il faisait de mieux...

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Louis était un intermédiaire parmi les plus coté de Gaea et qui traitait souvent personnellement avec ses clients et fournisseur, ce qui l'obligeait à avoir un bureau à la hauteur de leurs attentes: luxueux, confortable et impressionant. En bref tout l'inverse de ce qu'il donnait à présent à voir.
L'explosion avait carbonisé absolument... Tout. Les meubles, le sol, le plafond, tout était maintenant recouvert d'une fine couche de cendre noire.
Varig jeta un oeil blasé sur l'ex baie vitrée soufflée lors de l'accident et à la porte blindée éventrée avant de se tourner vers le maître des lieux.

-Décidément, Louis, tu es incorrigible. Tu vas finir par te blesser. C'était quoi cette fois?

L'intermédiaire était assis dans quelque chose qui était probablement un confortable fauteuil en cuir à l'origine mais qui faisait maintenant plutôt figure de sculture avant-gardiste. Il contemplait d'un air chagriné une paire de lunette qui avait subie l'explosion de plein fouet.

-Je travaillais sur un gadget, un détonateur capable d'envoyer une onde qui ferait réagir toutes les substances explosives dans un large rayon.

Le tueur haussa un sourcil, soudain très interessé. Louis avait souvent des bonnes idées et un don pour le bricolages. Parfois le résultat était utilisable...

-Et alors? Ca marche bien on dirait...

L'intermédiaire se redressa et grogna, outré.

-Evidament que ça marche! Ca amplifie même la puissance des produits. Tu imagine que c'est juste les quelques trucs que je gardais dans ma salle de bain qui ont fait ça au bureau?

Le tueur siffla. Connaissant Louis, il ne devait pas y avoir que de l'après rasage et du shampoing dans la salle de bain, mais les dégats causés par l'explosion étaient tout de même impressionants. Le gadget aurait été plus qu'utile pour son travail mais...

-Et il s'est passé quoi exactement pour que tout explose?

L'intermédiaire se rembrunit.

-Un minuscule accident. Il y a encore une toute petite imperfection à corriger sur le déclenchement du phénomène. Ça a tendance à s'activer tout seul. Mais c'est un détail!

Le tueur eu un sourire amusé. Décidément, Louis ne changerait jamais... Bricoleur aussi génial que gaffeur. La plupart de ses inventions finissaient par exploser, mettant à chaque fois le bureau sans dessus dessous.
Son amour des gadgets explosifs lui aurait coûté bien plus cher s'il n'avait pas acheté l'immeuble, les immeubles voisins et une entreprise de construction pour réparer chaque catastrophe. Finallement avoir de l'argent, ça sert...
De plus à part un boût de barbe légérement grillé, il semblait se porter comme un charme, mystérieusement indemne. Comme à chaque fois. Un jour, le tuieur s'était juré de lever le voile sur ce mystère: comment un être humain pouvait il se tirer aussi bien de tels déchaînements de puissance? Toutefois observer le phénomène n'étais pas au programme. Varig, lui, ne resistait pas aussi bien aux explosions.
Pour l'heure, il cherchait surtout à s'assoir. Malheureusement tout le mobilier de la pièce ressemblait à ce qui sortait du four les rares fois où il s'étai essayé à la cuisine.
Il décida donc de rester debout et s'avança vers un buffet -sans doute aussi joli que couteux avant d'être soufflé et encastré dans le béton du mur- où il saisit ce qui restait d'un sabre décoratif. Le fourreau avait protégé l'acier de la lame mais la grade était ruinée. Enfin rien d'irremplacable... Soupesant l'arme, le tueur lança d'une voix neutre.

-Alors comment ça se passe avec ma nouvelle recrue?

L'intermédiaire sourit d'une oreille à l'autre.

-Très bien. Elle vadrouille, je lui ai donné quelques traveaux simple pour se "faire les dents". Elle est plutôt efficace et...
-Oui dès que j'ai vu la façon qu'elle avait de faire tout exploser, j'ai su que vous vous entendriez bien. Je veux dire: où est elle?

A la limite de son champs de vision, le tueur vit distinctement le sourire de Louis laisser place à un air appliqué.

-Aux dernières nouvelles, elle devait mettre la main sur un malfrat. Je t'épargne les détails vu que j'avais d'autres sujet de préoccupation plus urgents... Quelques questions à te poser en fait.

La lame du sabre crissa quand le tueur la sortit de son fourreau, qui tomba en miette. Il continua de détailler l'arme avec attention, laissant sa main courir le long de l'acier.

-Je t'écoute.
-D'abord: où se trouve l'Archéologue? Le Teremundo que tu avais...
-Je sais qui c'est. Il est mort.

Louis ne sembla pas affecté par la nouvelle et son ton resta badin.

-Il me manquera, il était gentil quand il ne passait pas en mode psychopathe pour transformer les gens en purée de viande second choix. Je voulais te demander aussi... Crépuscule. Tu as réfléchis au fait que c'était peut être une espionne Teremundos? Infiltrée chez la corporation puis maintenant que ça chauffait pour elle là bas elle aurait pu...

La lame siffla tandis que Varig la faisait tourner dans sa main avec aisance pour se mettre en position de garde. Il frappa un coup dans le vide, suivi de deux autres plus rapides et parfaitement maîtrisés.

-Bien sûr que j'y ai réfléchis. C'est même moi qui t'ais suggeré cette hypotèse. Elle a devoré un humain sous mon nez, je doute donc qu'il s'agisse d'un agent de Blitzness. Elle m'a fournis trop de bons tuyaux. Tu as vérifié toi même, c'est toujours rigoureusement exact non? Quand aux bestioles, je doute de représenter une menace suffisament sérieuse pour se priver d'un agent aussi puissant. Mais je vais la tester dans ce sens, ne t'en fait pas... Autre chose?

L'intermédiaire hésita et choisit ses mots avec soin.

-Oui... Je trouve que tu travaille beaucoup avec le Credo ces temps ci et... Disons que tes "contrats privés" prennent des proportions inquiétantes. Je te fait confiance mais...
-... Le buisness est le buisness. Ne t'inquiète pas de ça, le Credo paye et mes "contrats personnels" vont nous permettre sous peu d'étendre considérablement notre affaire.

Le sabre tournoya une dernière fois avant de rejoindre ce qui restait de son fourreau dans un claquement sec.

-Aider le Credo n'est qu'un choix stratégique et financier temporaire, de la même manière que j'aide occasionellement Blitzness. Fais moi confiance.

L'intermédiaire grogna avant d'hausser les épaules. Son "fauteuil" émit un grincement de protestation.

-Mouais que tu dis... Enfin ils payent bien. Alors je vais te croire sur parole pour le moment... Qu'est ce que tu compte faire prochainement?

Le sabre rejoignit la comode.

-Changer d'espèce. Quelles sont tes dernières infos sur Nabrest?


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Nabrest. Ville du crime et des criminels par excellence... Un cloaque géant et sombre pour tous les rebuts et les parias de l'humanité.
Varig n'aimait pas beaucoup l'endroit. Trop d'ordures en liberté, trop de saleté, sans parler de l'odeur des rues qui mettaient ses sens surdévelloppés au supplice... Pourtant Nabrest avait deux très gros avantages: personne n'y défendait personne et les chiens Blitzness n'y mettais jamais les pieds. Deux raisons qui ne pousserait pourtant pas le tueur à trouver le moindre attrait pour la cité ou ses habitants.
Tandis qu'il marchait dans les rues en évitant soigneusement les déchets qui l'encombrait, il se demanda comment la population d'une aussi grande ville pouvait supporter de vivre ainsi. Dans la peur et la crasse, combattant chaque jour l'un comme l'autre pour gagner un jour de vie de plus... Cela le dépassait, et le renforçait encore dans son mépris. Là où il avait grandis, on lui avait appris à se battre non pas pour survivre mais pour obtenir la victoire... La résignation était de la lacheté de même que l'individualisme. La cité semblait être la capitale des deux.
Un peu plus tôt, un gosse avait essayé de lui voler quelque chose en le bousculant "l'air de rien". Il lui avait attrappé la main dans sa veste et avait serré avec brutalité sans lui accorder un regard. Le voleur avait glappit de douleur et s'était enfuis sans demander son reste, la main hors d'état de voler quoi que ce soit avant longtemps. Ses "collègues" avaient apparement relayé la leçon puisque personne n'essaya plus de le détrousser.
Le tueur n'éprouvait aucune compassion pour les habitants de ce cloaque, pas même pour le gamin sous nourris dont il venait sans nul doute de casser "l'outil de travail". Il ne le haissait pas particulièrement; simplement il n'avait aucune importance. Aussi continua il sa route sans remords.
Varig se guidait sans trop de mal à travers les ruelles, utilisant plus son instinct et son sens de l'orientation que la carte qu'il avait mémorisé... En effet Nabrest était une ville plutôt difficile à cartographier, ses ruelles formant un ensemble mouvant et désordonné de maisons à l'architecture et l'entretien plus qu'aproximative. Le tueur se fit rapidement la réflexion que raser l'endroit à coups de lance flamme et d'explosif puis reconstruire des batiments corrects et propres serait sans doute la première chose à faire pour nettoyer la ville de sa racaille.
Quelques rues plus loin, il découvrit qu'une ou plusieurs personnes semblaient avoir suivi le même shema de réflexion mais appliqué la première partie. Un changement architectural radical...
Un trou béant s'ouvrait au détour d'un paté de maison portant encore les stigmates d'un incendie. Quelque chose avait explosé, creusant le sol en un vaste cratère et projetant des débris dans un large périmètre. Un incendie avait égallement touché les batiments proches... Sans se préoccupper des badauds, le tueur se baissa prudamment sur la limite du cratère, examinant le sol portant des marque d'un puissant souffle. De la magie à n'en pas douter... Un explosif aurait soulevé le sol, mais il n'aurait pas projeté tout ce matériel ainsi. A part les agents d'élite de Blitzness et Master Seto, il n'y avait pas beaucoups de suspects possible... Des Teremundos? Ca recoupait ce qu'il était venu chercher.
Des civils s'activaient au milieu des décombres, sans doute à la recherche de quelque chose d'utilisable à revendre. Ou peut être qu'ils habitaient là avant?
Varig se redressa, remettant à plus tard une éventuelle enquête plus poussée sur la cause de ce "nettoyage par le vide". Il avait rendez vous ailleurs...

Après une courte marche marche à travers les rues étroites et crasseuses de Nabrest, le tueur rejoignit enfin ses "contacts" de mission.
Les tueurs passaient plutôt inapperçu dans la foule hétéroclyte de la cité, pourtant Varig les repéra presque aussitôt. Après tout il avait grandis avec eux... Et suivi le même entrainement. Toutefois ils l'avaient sans nul doute vu en premier...
Le point de rendez vous était une petite place d'où partait une multitude de ruelles. Sandra s'était positionnée sous un porche plutôt sombre et donc à l'extérieur de la foule, qu'elle pouvait observer à loisir sans être trop visible. Elle attendait dans l'ombre les bras croisés, un pied contre le mur et une moue dégouttée sur le visage. En temps normal elle n'était déjà pas très souriante alors dans ce cloaque...
Quand à Silas, il était en train d'acheter quelque chose dans une petite boutique de la rue, discutant longuement avec un commerçant. Lui souriait en revanche... Et surveillait la rue du coin de l'oeil, à travers la vitrine, Varig n'en doutait pas.
Dès qu'ils le répérèrent, ils quittèrent leurs postes respéctifs et convergèrent vers lui. Les trois tueurs se regroupèrent à côté de la "fontaine" construite au milieu de la place, quoi que le terme de fontaine ne convienne pas vraiment pour ce bricolage fait à partir d'une cannalisation d'eau et de débris métalliques.
Il n'y eu pas un mot d'échangé, ni de salut, ni même un regard ou hochement de tête. Le trio se fondit dans la foule, se dirigeant directement vers son objectif quelques rues plus loin.

Les "maisons closes" étaient parmi les endroits les mieux tenus de la ville et aussi l'un de ses "commerce" les plus lucratifs. Les bandes rivales avaient tendance à s'en prendre prioritairement à cette substantielle source de revenus. La plupart des guerres de gangs de Nabrest éclataient ainsi d'ailleurs...
Toutefois les tueurs n'étaient pas là pour des questions d'argent, ni même pour se charger des gangs.
Contrairement à Blitzness, le Credo pouvait s'appuyer en partie sur le formidable réseau d'information de la pègre, pour lequel seul l'argent du gouvernement était "sale".
C'est à travers ce réseau qu'une rumeur étrange s'était propagée jusqu'aux oreilles du Credo. Une rumeur qui avait semblée suffisament préoccupante aux yeux de Primus pour que l'unité 1 dépèche ses chiens de chasse...

La cible des tueurs était donc un bordel. Un assez grand bordel d'ailleurs... Toutefois avant même d'y entrer, Varig avait remarqué quelques détails étranges: le gros bras qui filtrait les entrées portait quelques blessures au visage et grimaçait de douleur dès qu'il se penchait, la vitrine de l'enseigne était manifestement neuve. De la poussière de verre était encore visible dans la rue et ne laissait planner aucun doute sur le destin funeste de la précédente vitrine. Dès qu'il franchirent le seuil, une discrète odeur de sang séché sauta aux narines du tueur. Elle restait bien percéptible pour son odorat de mutagène malgré les frangances d'encens et de sueur, et il doutait que l'odeur puissent échapper aux deux Teremundos qui l'accompagnaient. Il rajusta ses lunettes, terminant rapidement son "inspection visuelle" à l'abris derrière les verres réfléchissants.
Soit ils n'étaient pas les premiers à venir "poser des questions", soit l'endroit avait reçu une désagréable visite pour une autre raison... Le tueur penchait pour la seconde option. L'info était trop récente et de toute façon... Varig doutait qu'il ai trouvé qui que ce soit de vivant s'ils avaient étés devançés.
Sandra avait prit naturellement la tête du trio, traçant à travers le "salon" au pas de charge, ses deux collègues sur ses talons. Arrivée à peu près au centre de la salle, une jeune femme plutôt jolie et seulement vêtue d'un chemisier transparent vint à leur rencontre, un sourire presque naturel sur le visage.

-Bonjour et bienvenue! Je m'appelle Hakuna que puis je pour votre ser...

Sandra la coupa, une moue dégoutée et hautaine sur le visage. Elle crachait ses mots plus qu'elle ne parlait, comme si l'endroit lui donnait la nausée -ce qui étais probablement le cas- d'un ton à la fois coupant et impérieux.

-Où est la... Gérante de cet... Endroit?

Elle appuya le dernier mot d'un regard infiniment méprisant autour d'elle. Varig s'étonna même qu'elle ne déclenche pas un incendie de ce simple regard. Silas quand à lui gardait une expression assez neutre, voir amusée, tandis que Varig restait indechiffrable derrière ses lunettes. "Hakuna" s'empourpra aussitôt et répondit en bafouillant:

-Je... Vous voulez la voir... Pourquoi? Il me semble qu'elle est sortie... Si vous voulez laisser un message je...

Les yeux de Sandra virèrent au rouge sanglant et se plantèrent dans ceux de la jeune femme qui se tu aussitôt et recula d'un pas. Le mouvement acheva de pousser à bout la tueuse. Son poing se ferma et frappa brutallement la jeune femme au ventre. Un coups extrêmement douloureux qui plia en deux la jeune prostituée, mais la Teremundo s'était retenue... Tandis que sa victime se penchait en avant, à court d'air, la tueuse saisit les cheveux chatains d'Hakuna à pleine main et la força à redresser son visage vers elle sans ménagement.

-Vu que je suis fondamentalement une personne patiente et compréhensive je vais reposer la question une fois, calmement. Et si la réponse ne me convient pas je vais commencer à m'agacer et devenir violente. Où est la gérante?

Plusieurs malabars firent mine d'intervenir, se frayant un passage à travers les prostitués et clients qui s'étaient écartés. D'un geste souple, Varig dégaina un pistolet et l'arma tandis que Silas sortait un long fouet noir de sa veste avec un air particuliérement réjouit. Quand à Sandra, elle leva les yeux de sa victime et son bras droit s'enflamma tandis qu'elle clouait sur place les hommes de main d'un regard très clair: si vous approchez, je vous tue.
Il y eu un petit moment de flottement. Et puis les gardes reculèrent, mains levées. Apparement la dernière "visite" qu'ils avait reçu leur avait ôté leur combativité... Et apprit la prudence. La plupart portait les blessures caractéristiques d'un passage à tabc: nez cassés, traces de couteau sur les avant bras... Manifestement, ils ne tenaient pas à mourir.
Les yeux de Sandra, à nouveau noirs, revinrent sur Hakuna tandis que les flammes s'éteignaient.
Terrifiée, la prostituée indiqua une des tentures en pleurant, sous les yeux d'une petite foule étonament silencieuse. Absolument indifférente à ses suppliques entrecoupées de sanglots, Sandra la traina derrière elle, Varig et Silas sur ses talons.

Leur entrée dans le bureau de la propriétaire fut fracassante. Littérallement. Les deux hommes de main, eux aussi blessés, qui avaient tenté de leur faire barrage traversèrent la porte et roulèrent sur le couteux tapis qui recouvrait le sol de la pièce, au milieux des débris de bois.
Franchissant l'ouverture ainsi ouverte, Sandra avança dans la pièce et projeta en avant la prostituée qui les avait accueillit. Derrière le bureau, une femme aux traits usés -sans doute plus par sa vie que par son age- s'était levée d'un bond. "Hakuna" courru se réfugier derrière elle en pleurant.

-Qui êtes vous et pourquoi vous...!?

Sandra écrasa nonchalament le poignet d'un des gorilles qui essayait de dégainer un couteau. Celui ci tomba sur le tapis. Légérement sonné, l'homme tenta malhabilement de se dégager. Son os craqua. Détachée, Sandra posa son autre pied sur la gorge de l'homme, y maintenant juste assez de pression pour écraser le larynx, l'etouffant avec une brutale efficacité.

-Règle de base de la politesse: toujours frapper avant d'entrer.

Le garde gargouilla, tentant de desserer l'étau sur sa gorge, mais malgré sa carrure impressionante de luteur, la Teremundo n'avait aucun mal à maintenir son pied même elle paraissait bien plus frèle que lui...
Le second garde tenta de se redresser mais Varig le repoussa à terre en braquant son pistolet sur sa tête. L'homme leva les mains et resta étendu là.

-C'est à vous tout ça? Pas très efficaces vos chiens de garde... remarqua Sandra d'un ton badin.

Tandis que la tueuse discutait, l'homme remua de plus en plus faiblement jusqu'à ne plus remuer du tout. La pression sur sa gorge se relacha doucement. Puis Sandra releva ses yeux froids vers son interlocutrice.

-Je viens poser des questions. Vous avez ramassé une de vos filles avant hier, gravement blessée. Ce qu'elle a raconté m'intéresse... Où est elle?

La femme blémis encore un peu plus, serrant Hakuna contre elle dans un geste protecteur, ce que Varig ne manqua pas de remarquer. C'était donc bien elle la responsable et pas une "femme de paille". Avec les mafieux mieux valait se montrer suspicieux.
La prostituée s'était entaillée les genoux sur les éclats de bois et il flottait dans la pièce une odeur de sang qui ne présageais rien de bon. Sandra n'étais pas patiente en temps normal, et l'hémoglobine devait désagréablement tirailler ses instincts meurtriers. Mauvais...

-Elle ne répondra plus... Elle est morte. Vous... Elle n'a rien dit, je ne sait rien... Qui vous a...

Sandra émit un grondement menaçant étonament puissant pour une gorge humaine. Une seconde ses yeux redevinrent du même rouge sanglant que dans la salle. Elle avança d'un pas.

-Ne mentez pas. Donnez moi ce que je veux maintenant! Si vous ne savez rien, alors vous ne servez à rien... Et là...

Sa main s'enflamma pour préciser la menace déjà sous entendue. Hakuna émit un petit glapissement et se réfugia encore un peu plus derrière sa patronne, tandis que la gérante déglutissait, aussi pâle qu'un cadavre. Elle ne recula, mais elle dû manifestemùent faire un effort. Elle répondit d'une voix blanche qui tremblait presque:

-Vous êtes des... Teremundos?

Le mot avait été laché avec crainte, mais sans surprise.

"Elle n'est pas surprise de voir des Teremundos, sait manifestement pourquoi nous sommes là... Donc elle a bien entendu parler de ce que nous cherchons, déduisit Varig. Le renseignement était donc fiable. Parfait."

Sandra serra le poing pour éteindre les flammes et ferma les yeux. Pour un Runikad, le simple terme de "Teremundos" étais une insulte. Ses traits étaient déformés par l'effort qu'elle fournissait pour ne pas mettre en pièce les deux humaines le champs. Varig répondit à sa place.

-Je crois que nous sommes tous partis sur de mauvaise bases...

Il passa devant Sandra qui lui jeta un regard haineux. Le tueur fit mine de ne pas le voir et prit un ton mielleux pour parler à la gérante.

-Manifestement vous savez pourquoi nous sommes ici, inutile de le nier. A voir l'état de vos... Gardes et de votre vitrine, il semble égallement évident égallement que vous avez des ennuis du genre violent. Alors parlons business.

Derrière lui, le garde libéré de la menace du pistolet fit mine de se relever, mais un clin d'oeil appuyé de Silas le convainc de rester couché par terre. C'était un clin d'oeil à la fois joyeux et terrifiant. Un clin d'oeil qui promettait de la souffrance, et qui indiquait sans doute possible que son auteur appartenait était bien un sadique.
La gérante repris un peu de contenance et se passa la langue sur les lèvres. Quand à Sandra elle semblait prête à pulvériser un rocher par la simple force de la haine qui émanait de ses yeux.

-Effectivement j'ai eu quelques ennuis... Et il est possible que nous puissions nous entraider. Je t'écoute.

Varig sourit, satisfait.

-Voici ce que je propose. Vous nous donnez ce que nous voulons et si le renseignement est le bon... Vos gorilles sont des incapables. Que diriez vous de changer de protecteur? Moyennant finances, nous pourrions vous protéger plus longtemps...

La gérante sembla réfléchir une seconde avant de répondre.

-Votre aide serait la bienvenue. J'admet que mes... Protecteurs actuels -elle baissa les yeux sur les deux gardes à terre- ne sont pas exactement ce qui se fait de mieux Vous m'aidez d'abord, ensuite je vous dis ce que je sais. A prendre ou à laisser.

Varig rajusta ses lunettes et soupira, théatral.

-Ah la confiance... Très bien c'est d'accord. Mes associés vont rester ici pour vérifier que vous remplirez bien votre part du contrat une fois la mienne remplie. Le contraire serait regrettable... Où puis je trouver vos "ennuis" actuels?

La femme sourit et repoussa doucement Hakuna. Puis elle alla au bureau et tira un papier d'un tiroir qu'elle tendit à Varig.

-Ils sont tous là bas. Une de mes amies devrait bientôt y être dans le même but que vous... Elle est vêtue de rouge. Faites...
-J'y ferais attention, elle n'aura rien.

Le tueur s'empara de la feuille et sortit Sandra et Silas sur ses talons. Cette dernière s'attarda pour lancer un regard mauvais à tous les occupants de la pièce encore conscients. Une fois dans le couloir les tueurs se mirent à parler à voix basse.

-Depuis quand les aigles se soucient ils des rats? Il aurait suffit de les torturer pour...

Varig continua à sourire.

-Patience Sandra. J'ai une bonne raison d'appliquer cette méthode. Tu sais combien l'être humain peut être stupidement aveugle quand on fait mine de lui laisser une chance de survie. Elle dira la vérité parce qu'elle croit nous être utile. Sinon la peur de mourir l'aurait poussée à gagner du temps. Et à nous faire perdre le notre. Même si je ne doute pas que nous soyons au final en mesure de rendre la mort attrayante et libératrice, cette méthode reste la plus sûre et rapide... On pourra toujours la torturer ensuite.

Sandra eu une moue déçue et le lâcha.

-Dès qu'on aura notre renseignement, je rase cet endroit jusqu'aux fondations.

Varig hocha la tête.

-Bonne idée, pas de trace, pas de témoins et une bonne couverture. Hakuna, la gérante et les gardes d'en haut sont vos cibles prioritaires. Les autres n'ont aucune importance, mais tuez en un maximum. Faites passer ça pour un massacre de Teremundos affamés...

Sandra sourit tandis que Silas regardait un tableau "suggestif" accroché dans le petit couloir d'un air studieux.

-Ne laissez surtout personne sortir d'ici. Personne de vivant, je veux dire. Je part à la chasse aux rats...

-------------------------------------------------------------

Tandis qu'il marchait vers l'adresse indiquée par la tenancière du bordel, Varig rajusta le col de sa veste. Cette ville suhintait le sang, la trahison, la haine. Et cette mission avait la même odeur.
Le Credo avait envoyé uniquement des Runikad, des Teremundos. Une garantie que la mission serait impitpoyablement remplie, quelqu'en soit le prix, et quelque soient les difficultés.
Finallement lui aussi s'associerait à leurs crimes. Comme au bon vieux temps, songea il avec plus d'ironie que d'amertume...
Au fond, peut être était il plus proche de l'autre camp dans la vie qu'il menait. Il mentait, complotait, tuait. Et pourtant chacun de ses crimes avait une raison. Il tuait rarement par plaisir de tuer, mais presque toujours parce qu'il l'estimait juste ou nécessaire.
Parfois quand le souvenir de ceux qu'il avait assassinés ou trahis revenait, il avait envie de hurler, de se rouler en boule et de mourir sur place. Il se dégouttait lui même...
Mais le plus souvent, il ne ressentait rien. Ni remord, ni regrets, seulement la certitude de ce qu'il devait faire et l'ivresse de puissance que procurait meurtres et machinations.

-------------------------------------------------------------

Quand Varig parvint à l'endroit indiqué, le combat faisait déjà rage. Varig ne distingeait pas tous les protagoniste, mais l'ennemi lui était facile à identifier. Des jeunes loubards crasseux et sous armés qui s'aglutinaient dans la ruelle. Vingt, peut être trente. Des rats.
Le tueur pianota sur son PDA, activant une balise qui permettrait à Ellissia de le localiser, avant de plonger dans le combat.
Parler de combat était d'ailleurs un abus de langage. Le gang ne semblait pas disposer d'armes à feu. La plupart d'entre eux se contetaient d'armes sommaires telles que des dagues ou des barres de fer, voir quelques épées. Quelques uns utilisaient la magie...
Leur seul véritable force était le nombre. Mais plus pour longtemps. Varig ne dégaina pas ses pistolets. Il avait une raison précise de le faire d'ailleurs...
Arrivant dans le dos des ennemis les plus proche, il les saisit par le col de leurs vestes. Ses lames rétractiles jaillirent de ses gantelets, traversant la chair et les os de la nuque. Ils s'écroulèrent.
Quatre autre tombèrent avant même que leur camarades ne comprènent qu'ils étaient attaqués par un nouvel ennemi. De toute manière cela ne changea pas grand chose...
Varig frappait avec vitesse et précision. Il visait les points vitaux, esquivant les coups avec fluidité. Ses adversaire n'étaient tout simplement pas au niveau. Ils appartenaient un autre monde. Un monde déséspérément lent.
En moins d'une minute, les criminels commencèrent à refluer tandis que leurs rangs s'éclaircissaient. Varig parvint même à distinguer sa "collègue". Tout en arrachant un morceau de machoire à l'aide du barre de fer qu'il s'était temporairement appropriée, le tueur observa la jeune femme qui combattait à quelques mètres de lui.
Ses qualités de combattante ne faisaient aucun doute. Elle bougeait vite, frappait avec efficacité mortelle et esquivait les coups les plus violents plutôt que de les bloquer. Son style de combat était bien moins brutal que celui de Varig, mais il restait terriblement efficace. On aurait presque dit qu'elle dansait... Derrière elle, les cadavres de ses adversaires jonchait la rue. Son visage était maculé de sang, de même que sa robe rouge et son arme.
A elle seule, elle avait totallement bloqué la rue. Le seul autre itinéraire de fuite passait par Varig, et il n'était pas vraiment une option... Les mafieux étaient donc dos au mur.
Varig se baissa pour éviter un coups de couteau, frapant son propriétaire au torse de sa lame rétractile avant de l'expédier à plusieurs mètres de distance d'un coups de pied retourné. Il ne restait plus que cinq ennemis, qui combattaient avec l'énergie du déséspoir... C'est là qu'un trait de magie passa en sifflant au dessus des combattants.
Il brisa une vitre de la taverne avant d'exploser, noyant l'intérieur du batiment dans un torrent de flammes tout en sapant les fondations. Le toit s'effondra, achevant tout ce qui aurait pu survivre.
Un des mafieux qui se tenait trop près d'une des vitres s'enflamma comme une torche et tomba au sol en hurlant.
Ellissia venait de rejoindre le combat.


Dernière édition par Varig Atorias le Lun 10 Sep - 13:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Lun 10 Sep - 13:39

Une sensation amère. Elle se diffuse lentement mais sûrement. Elle se grave dans chaque cellule, chaque pore, de manière indélébile. Un acte terminé et gravé à jamais. Mais la pièce elle vient juste de commencer. Se finira t-elle un jour? La chose est sûre. Mais la question est plutôt: comment se finira t-elle. Comment, en effet. Cette question restait sans réponses. Tout comme beaucoup d'autres questions. Le doute est amer. Mais il apporte bien plus que cette amertume. Il apporte une étrange force. La force de voir plusieurs chemins à ses actes. La force d'hésiter, afin de prendre le meilleur chemin possible.

Mais le doute arrive parfois trop tard. Il arrive une fois engagé sur un chemin sans possibilité de retour. Ce doute là apporte la peur, car on ne peut faire marche arrière. Mais la peur est une force. Celui qui à peur connais ses faiblesses. Celui qui connais ses faiblesses vit plus longtemps que le fort qui ne les connais pas. Car celui qui à peur fuit. Celui qui n'as pas peur se bat. Et si il ne fuit pas, il meurt. Voilà la force de la peur, elle permet de voir les adversaires plus puissants que soit et les fuir.

Ryu n'avait eut peur qu'une fois engagée sur le mauvais chemin. Le doute n'avait plus de place. Ce doute qui lui avait fait quitter la B-corps. Ce doute qui lui avait fait simuler sa propre mort. Elle ne savait pas qui elle était. Mais ce n'était maintenant plus le cas. Elle avait la réponse à sa question. Elle était un monstre, un chasseur libre de faire ses propres choix. On pourrai dire qu'elle avait trouvé sa voie, enchainée dans les Catacombes, face à un des plus puissant teremundo.

Finies les hésitations. Elle était devenue mercenaire pour fuir. Mais elle voyait maintenant les avantages d'un tel choix. La liberté de choisir ses proies. Elle n'était plus aussi limitée que quand elle était encore à la B-corps. Elle tuait les humains en tant que mercenaires, les teremundo en tant qu'ancienne humaine, mais elle tuait aussi les humains en tant que teremundo. La jeune fille avait décidé de jouer dans deux camps. Le camps des Mercenaires et du Spectre le camps des teremundos et de la SLARNA. Que ferai t-elle si un jour elle devait choisir entre les deux? Pourquoi choisir? La slarna savait qu'elle travaillait pour le Spectre, et le Spectre ne tarderai pas à savoir qu'elle travaillait pour la slarna. Un échange d'informations entre les deux camps lui permettrai de rester en vie sans avoir à choisir. Quelques heures plus tôt, alors qu'elle finalisait son entrée à la slarna, son téléphone avait sonné. Rends-toi à Nabrest au plus vite. Un ordre du Spectre, relayé par Louis. Un plan établi avec le Dva, puis un départ rapide. Un contre-temps en chemin, puis le vrai départ.


- Bon sang dans quel merdier je vais encore aller me fourrer moi? Ça m'étonnerai que Nabrest ai oublié mon dernier passage ...

Avec le carnage que le Dva et elle avait perpétré, il était clair que Nabrest n'aurai pas eu le temps d'oublier. Surtout que le carnage en question n'était vieux que de quelques jours. Pourtant, dans le transport qui la menait à la ville, personne n'avait posé de question. L’indifférence des gens par rapport à leurs semblables est vraiment une chose des plus utile parfois. Elle avait débarqué à Nabrest sans même qu'on lui adresse un simple regard. Au vu du chaos qui régnait dans la ville, ce n'était pas étonnant.

- Et bien, voyons l'avantage d'un tel foutoir, je vais pas devoir le chercher.

Louis n'avait pas eu l'amabilité de lui dire dans quel coin de Nabrest elle devait rejoindre le Spectre. Il devait se douter qu'il foutrait un boxon assez grand pour être facilement retrouvable. Mais on parlait de Nabrest là. Il avait fallut que le Dva creuse un cratère pour attirer l'attention ... Elle passa machinalement la main sur son œil droit. La cicatrice la lançait. Son œil avait guéri, mais il lui resterai une marque à vie, tranchant son œil en deux, comme l'avait fait la lame du katana. Elle n'avait pas spécialement envie de se faire tout Nabrest. La balise GPS de son téléphone lui envoya soudain la position du Spectre, lui évitant ainsi de chercher. Quand elle arriva, le Spectre et une femme inconnue achevait un groupe de mafieux. Le peu qu'il restait s'enfuyait vers un bar. N'ayant pas envie de les courser, Ryu décida de tester sa dernière technique sur les lieux, le Kushi Soroi. Les piques de quasar, bouclier et flammes tuèrent les derniers homme, détruisant au passage le bâtiment dans lequel ils se réfugiaient. Elle s'avança ensuite vers le Spectre.

- C'est quoi la suite des réjouissances?
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Varig Atorias
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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Dim 23 Déc - 23:02

Débarrassé de ses adversaires immédiats, Varig regarda autour de lui, faisant rentrer ses lames rétractiles dans leur logement.

L'arrivée d'Ellissia avait achevée de plonger la ruelle dans le chaos. La nuit était éclairée par les flammes qui sortait de décombres qui avaient étés un bâtiment quelques secondes plus tôt. Des cendres et des étincelles voletaient doucement autour des combattants alors que sur le sol inégal, des dizaines de cadavres lacérés gisait en se vidant de leur sang qui coulait en suivant la pente de la rue.
Outre l'odeur forte dégagée par le brasier, celle bien connue des charniers -mélange de sang et de chair brûlée- saturait l'air.

La co-responsable du carnage s'avançait calmement, marchant dans les flaques écarlates d'un pas décidé et enjambant les cadavres, enveloppée par les étincelles du brasier. Presque hypnotisé le tueur la regarda s'approcher en silence, emplit d'un curieux mélange de crainte et d'admiration.

Une de ses mèches blanches quitta un instant son visage, révélant une longue cicatrice sur son oeil droit.
Depuis la dernière fois qu'il l'avait vu, elle avait changé. Elle avait encore maigrit et sa musculature semblait plus saillante, fort peu cachée par ses vêtements dévoilant sans complexe la majeur partie de sa peau claire. Son visage semblait également plus dur.

Alors qu'elle continuait de s'approcher, l'assassin se fit la réflexion qu'ainsi, elle ressemblait bien plus à ce qu'elle était: un chasseur, dont le corps avait muté pour devenir un outil de destruction et de mort, avec la beauté cruelle des tueuses.

Bien loin de la jeune femme maladroite et joviale qui avait autrefois intégré la B-corp...

Troublé, il rajusta ses lunettes, traversé de multiples sentiments contradictoires. En lui permettant d'échapper à Blitzness, n'avait il pas lui même crée un monstre de plus? La tuer n'aurait il pas été plus avisé, un dernier hommage à ce qu'elle fut de bon?

Alors qu'elle arrivait devant lui, il acheva de se reprendre et se contenta de son sourire ironique habituel. Il était un tueur. Ce genre de doutes ne lui étaient pas permis...

Manifestement sur les nerfs, elle ne le salua pas se contenta de lâcher d'un ton presque aussi peu amène que Sandra:

- C'est quoi la suite des réjouissances?

Sa sérénité revenue, le tueur la détailla plus froidement. Les dernières semaines semblaient ne pas avoir étés faciles pour elle, et sa puissance avait vraiment augmenté... Elle avait quelques chose de plus brutal aussi.
Prudent, Varig se contenta de désigner le carnage d'un signe de tête.

-J'ai un coup de fil à passer. Si tu souhaite manger en attendant...

Il jeta un oeil par dessus son épaule. Plus trace de l'inconnue en rouge... Partie? Enfuie? Tant pis. Si elle retournait assez vite au bordel elle mourrait avec les autres.

Il sortit un téléphone de sa veste et y composa un numéro pré-enregistré.


-----------------------------------------------------------------------


Dans le bureau de la "mère maquerelle", Sandra pianotait impatiemment sur sa cuisse tandis que Varig et leur informatrice discutait par téléphone.
Le deuxième tueur Teremundo, Silas, était redescendu dans la salle principale et les gardes étaient ressortis. Les deux femmes étaient donc seules dans le bureau...

-Vous venez de me rendre un fier service et chose promise chose due... disait la femme d'une voix suave dans le micro du téléphone cellulaire.

La tueuse grimaça et serra les dents, agacée par le bavardage. Elle était impatiente d'en finir et sentait presque ses crocs pousser tant elle avait envie de tuer sur le champs la vieille putain... Tentant de se calmer, elle se massa la gorge, écoutant à peine ce que disait la patronne du bordel à Varig.

-... Les souterrains du nord de la ville. Elle était dans se secteur lors de l'attaque. Des Teremundos sont responsables... L'entrée de leur cache me semble être là bas. Ceux qui s'y aventurent ne revienne plus.

Contrôler ses pulsions meurtrières devenait de plus en plus difficile depuis ce fameux soir où il avait...
Un éclair de haine et de dégoût la fit tressaillir et elle se mordit violemment la lèvre. Les dents coupantes comme des rasoirs entamèrent sa chair inhumaine, emplissant aussitôt sa bouche de sang. En réaction ses pupilles se fendirent comme celles d'un fauve.

-Effectivement elle est là... continua la patronne. Entendu, je vous la passe.

La Teremundo rouvrit les yeux, déclenchant un léger mouvement de recul de son interlocutrice devant ses pupilles inhumaines.

Sans s'en préoccuper, la tueuse s'avança et récupéra le téléphone d'un geste sans douceur, lâchant même un grognement animal au passage.
Elle se retourna et s'éloigna du bureau et de la vieille femme pour se mettre face à la porte.

-J'écoute.

Le visage de la Teremundo s'éclaira. Elle raccrocha sans rien répondre à son interlocuteur.

Sans se préoccuper de la patronne du bordel, elle se pencha sur le téléphone et tapa rapidement un SMS avant d'appuyer sur la touche d'envoi.

Dès que le message fut partit, le boitier disparu dans une boule de feu, sans que la chaleur brûlante semble avoir le moindre effet sur la Teremundo, qui regarda les flammes dans sa main avec un grand sourire.

Une fois sa tâche achevée, elle laissa tomber le morceau de plastique fondu sur le sol et se retourna, fixant un invisible point.

-Vous savez...
-Quoi?

Les yeux aux pupilles fendues de la Teremundo se fixèrent sur la femme, comme si elle venait de s'apercevoir de sa présence. Elle marcha jusqu'au bureau d'un pas rapide et l’attrapa à la gorge avant de la soulever brutalement sans que ça semble lui demander le moindre effort.
Étouffée, sa victime tenta de se débattre, sans résultat, ses pieds pendant dans le vide.

-Vous allez mourir. Votre chair va fondre sous mes flammes, vos os s'embraser et finalement, votre corps brûlera tout entier. De vous il ne restera rien...

Sans effort, la tueuse la souleva encore plus haut, souriant alors qu'une boule de feu se matérialisait dans sa main libre. Les doigts étaient devenus de véritables griffes, et sa peau blanche était maintenant parcourue de veines rougeâtres.

-Ainsi mourront toutes les vermines sans morale et sans but dans votre genre. Savourez vos derniers instants et la caresse de mes flammes... Avant de goûter celles de l'enfer éternel.

-----------------------------------------------------------------

Quelques étages plus bas, le second tueur Teremundo, Silas se sentait tout à fait dans son milieu.
Nonchalamment installé sur un des divans du hall, il tenait une jolie jeune femme sous chaque bras, très à l'aise au milieu des prostituées et de leurs clients. Hakuna, celle qui les avait "accueillis" semblait moins enthousiaste que sa collègue, qui embrassait langoureusement le tueur, usant de toute sa professionnelle expérience.
Sa main gantée commençaient à descendre de son épaule vers la poitrine de la jeune femme quand une sonnerie de portable l'interrompit.

Lâchant un soupir -et la jeune femme- il consulta l'écran du téléphone, son bras droit toujours appuyé sur Hakuna, qui n'en menait pas large mais tenatait de faire bonne figure.

"Ord Ex. Pa Surv."

La jeune femme lut en même temps que lui, sans comprendre.
Pensif, le tueur rangea le téléphone avant de caresser avec douceur la joue d'Hakuna, qui frissonna involontairement à ce contact. Silas semblant avoir soudain oublié l’existence de la seconde prostituée.
Gênée, elle subit son examen attentif en essayant de ne pas montrer sa peur.
Elle s'était remaquillée pour cacher les traces de ses larmes et s'était lavée ses entailles aux genoux. C'était le tueur qui s'en était chargé, avec une douceur étonnante et sans la tripoter, ce qui l'avait étonné. Il l'avait juste ramenée dans le hall et gardée à côté de lui mais jusqu'ici sans s'intéresser à elle.

-Je vais devoir partir ma belle... lâcha il enfin.

Elle tenta de masquer son soulagement. Les types violents ou aux fantasmes cruels, elle en connaissaient, mais celui ci la terrifiait bien qu'il n'ai cherché à aucun moment de lui faire du mal.

-Oh, c'est dommage... répondit elle en se forçant, d'une voix trop haute pour sonner vraie. J'aurais bien aimé passer plus de temps avec toi...

Le tueur sourit, sa main ganté sur sa joue. Toujours avec douceur, il approcha son visage du sien et l'embrassa. Puis il recula et planta ses yeux dans les siens.

-Adieu...

Une vive douleur saisit la jeune femme à la gorge.
Les doigts gantés étaient devenus subitement des griffes qui s’enfonçait dans sa gorge. Elle hoqueta et leva les mains vers sa trachée, alors que son sang coulait déjà à flots sur sa nuisette.

Le Teremundo la décapita d'un geste fluide et dégaina un long fouet noir dans le même temps. Comme un serpent, l'arme se détendit et frappa, traversant les poitrines d'un couple enlacé avant de venir traverser leurs têtes dans un mouvement impossible, comme doué de vie et de muscles.

Souriant et le visage éclaboussé de sang, le tueur se leva, traversant le dos de la seconde prostituée assise à ses côtés alors qu'elle cherchait à fuir.

Autour de lui, les gens hurlaient et se piétinaient en se ruant vers la porte. Une volée de Quazar sema la mort alors que le Teremundo éclatait d'un grand rire, plein d'une joie si innocente qu'on aurait cru qu'elle appartenait à un enfant.

Quand à son fouet noir, il était rouge de sang et continuait à semer la mort, ses deux yeux de Teremundo grands ouverts.


---------------------------------------------------------------------

Loin du carnage, dans la ruelle ravagée Varig rangeait posément son téléphone. Les Runikads étaient particulièrement efficaces dans l'art de massacrer, et il devaient se dépêcher pour suivre la piste encore fraîche de ces mystérieux Teremundos.
En outre le mercenaire tenait à garder de l'avance sur les deux Runikads.

-Ellissia? On lève le camp, lança il à sa compagne d'un ton neutre.

Joignant le geste à la parole il se dirigea vers la sortie de la ruelle.

Une petite foule commençait à s'y masser, mais à la vue de ses vêtements tâchés de sang ils se dispersèrent rapidement, quoi que nettement moins effrayés que ce qu'on aurait pu croire... L'habitude sans doute. On était à Nabrest.

Le tueur attendit quelques secondes se mit en route vers le nord de la ville, Ellissia sur ses talons.
Ils marchèrent quelques minutes en silence dans la foule pittoresque de la ville, s'éloignant rapidement des lieux du massacre.
Ils traversaient une place de marché quand Varig engagea la conversation.

-Ça faisait un bail, lâcha il d'un ton plus doux qu'à l'ordinaire.


Ils passèrent devant un étal d'armes, sans vraiment prêter attention aux vociférations du marchand.

-J'ai vu que tu avais été blessée à l'oeil... Ça te fait mal? Continua-t-il.

De la part de Varig une telle sollicitude pour quelqu'un était rare. Mais après tout sa vie reposait en bonne partie sur les talents et la loyauté d'Ellissia, au moins pour cette mission...

Tandis qu'ils continuaient à avancer, le tueur jeta machinalement un regard dans l'un des miroirs installés sur un stand de vêtements.
Un petit groupe d'hommes les suivaient. Cinq, habillés en skin heads: blouson de cuir, pantalon de treillis et rangers. Plusieurs portaient des armes apparentes, dont un fusil à pompe et un revolver. Les autres avaient des armes blanches...


A l'autre bout de la place, six motards étaient en train de prendre position, eux aussi armés. Plusieurs les fixaient avec insistance malgré la foule, qui débarrassait rapidement les lieux... Pas de doute, ils venaient bien pour eux. Le tueur reconnu les insignes peints sur leurs motos. Les Krass Nor, un gang de Nabrest qui servait de troupes de choc au soleil noir...

Peut être avaient ils étés attirés par la destruction de la taverne. En tout cas, les mercenaires n'avaient pas de temps à perdre avec ces abrutis.

Sans prévenir, Varig attrapa Ellissia par la taille et l'entraîna vers des étals désormais pratiquement déserts, les voyous se déployant en arc de cercle à une quinzaine de mètres derrière eux.

-Des soleils noirs... Tu nous en débarrasse? lui souffla il à l'oreille. Rapidement, nous avons rendez vous.
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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Mer 26 Déc - 13:50

Le tueur la fixait, tandis qu'elle avançait vers lui. Que voyait-il? La jeune femme ou le monstre? Ryu s'en moquait, tant qu'il ne tentait pas de la tuer. Elle enjambait les cadavres sans y prêter attention. Autrefois elle l'aurait fait. Mais la dure leçon que le Dva lui avait donné l'avait changée. Elle allait avoir du mal à redevenir un tant soit peu la teremundo joyeuse d'avant. Peut être y arriverait-elle, avec du temps, mais jamais tout à fait comme avant. Elle se planta devant le tueur, mettant les mains dans ses poches, attendant qu'il finisse de téléphoner.

Autrefois elle aurait décliné l'offre de repas du tueur, qui l'avait légèrement surprise. Mais pas maintenant. Il lui fallait de la puissance. Elle n'allait pas non plus se mettre à buter tout le monde, mais rater une occasion pareille ne serai plus dans ses habitudes. Le temps que le tueur téléphone et elle avait mangé deux malheureux cadavres qui trainaient pas loin. Le carnage ne la dérangeait pas, mais elle était en colère. Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs. Il lui fallait une excuse pour se déchainer et vite, avant d'imploser.


-Ça faisait un bail.

Ils se mirent en route, profitant du passage ouvert par les passants qui évitaient d'approcher le tueur couvert de sang. Heureusement pour eux, car Ryu n'aurait pas eu la délicatesse de leur demander de se pousser. Trop d’événements s'étaient suivit bien trop vite, elle avait l'impression que ça tête allait éclater. Et si cela arrivait, elle plaignait les gens qui allaient être à coté.

- J'ai vu que tu avais été blessée à l'oeil... Ça te fait mal?
- La douleur est partie depuis longtemps.

Une réponse sèche, sur un ton agressif. La jeune femme le regretta aussitôt. Le tueur ne lui avait rien fait. Et soudain son vœux d'exploser un truc se réalisa. Du monde les suivait, et les passants pas stupides avaient évacué la rue. Parfait, elle allait pouvoir se défouler sans craindre de blesser un innocent. 5 gars derrière, 6 en moto devant. Le Spectre embarqua soudain Ryu par la taille, l'emmenant vers un étal. le coude qu'elle lui envoya par reflexe dans le nez le rata de peu, explosant une partie du mur qu'il venait de toucher à la place de la tête du tueur. Heureusement que Ryu avait réussi à dévier son coup.

-Des soleils noirs... Tu nous en débarrasse? lui souffla il à l'oreille. Rapidement, nous avons rendez vous.
- Rapidement hein? Dommage, j'avais besoin de me défouler un peu.

Des gars derrière, des gars devant. Brochette pour les premiers, Kushi Soroi pour les seconds. Deux attaques. 11 morts. Même pas le temps de réagir. La jeune femme reprit sa route, même si elle ne savait pas ou elle était censée aller, de la colère contenue brillant dans ses yeux. Oui, il lui fallait d'urgence trouver de quoi se passer les nerfs, avant qu'elle ne s'attaque à un innocent.
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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Dim 13 Jan - 19:38

Ellissia n'avait pas pour habitude de faire discrètement, mais force était de reconnaître son efficacité. Avant qu'aucun des soleils noirs ne puisse réagir, elle se retourna et déclencha deux puissantes attaques simultanées. Les motards furent tout simplement désintégrés par l'attaque de quasars de feu, les mettant en pièces et enflammant au passage leurs motos qui explosèrent dans un vacarme assourdissant. Quand à leurs poursuivants, ils furent déchiquetés en un instant par les petites lames-bouclier magiques sans pouvoir se défendre, traversés de part en part et morts avant même d'avoir touché le sol.

Après ce déluge de violence, un calme relatif retomba sur le marché, mis sans dessus dessous par les deux attaques.
Les mercenaires étaient les deux seuls survivants au milieu de la place, et la rumeur de la ville laissait place au crépitement des flammes causées par le Kushi Soroi. Couvrant les senteurs du marché et celle métallique du sang, l'odeur de chair brûlée saturait l'odorat sensible du tueur.

Par réflexe Varig avait dégainé son pistolet et regarda rapidement autour de lui, mais c'était inutile. Rien ne bougeait, et aucun soleil noir n'avait survécu.

-Crépuscule... lâcha il doucement.

Les flammes se reflétaient dans les verres de ses lunettes fumées tandis qu'il détaillait le carnage.
Il rangea son arme et rattrapa Ellissia, partie devant d'un pas rapide.

-... Bien joué. Allons y. C'est par ici, ajouta il en montrant la direction où se trouvaient les motards une minute plus tôt. Dépêchons nous...

Le gros des flammes était en train de s'éteindre, à court de combustible. Aussi passèrent ils sans mal dans la ruelle, passant à côté des cadavres calcinés.
Alors qu'ils continuaient d'avancer à travers les rues précipitamment désertées, Varig observait sa coéquipière du coin de l'oeil.
Il était plutôt doué pour décrypter le langage corporel et les expressions ambiguës, mais ici il n'avait nul besoin de ce talent pour sentir ce qu'elle ressentait.

Rage. Haine. Tuer.

Voilà les mots qui semblaient inscrits sur le visage d'Ellissia. Et cela ne plaisait pas du tout au tueur...

-Tu as l'air... dit il enfin d'un ton neutre. Changée. Différente. Il s'est passé quelque chose depuis notre dernière rencontre...

Ce n'étais pas une question. Il continua après un court silence, tandis qu'il traversait une ruelle crasseuse jonchée d'ordures que quelque chose ou quelqu'un avait manifestement fouillé méthodiquement.

-La rage est un puissant stimulant, et nous maintien parfois en vie quand d'autres seraient morts, nous autres tueurs. C'est une esclave utile, mais une maîtresse destructrice...

Il marqua une nouvelle pause.

-Louis ne m'a rien dit et si tu ne veux pas que je sache ce qui est arrivé, c'est ton droit. La femme aux côtés de laquelle j'ai combattu et que je crois pouvoir appeler mon amie était une guerrière expérimentée, parfois irrationnelles ou maladroite, mais qui malgré sa race ce n'était pas un monstre. Je croyais en elle. Si tu n'es plus cette femme, si tu n'es plus capable de maîtriser ta nature et de penser en humaine, tu risque de nous faire tuer tous les deux. Et même si nous survivons, tu perdra ma confiance.

Malgré sa voix neutre et posée, l'assassin était tendu, plus encore que lors de la confrontation avec les soleils noirs quelques minutes plus tôt.

Si Ellissia perdait le contrôle d'elle même, qui sait quels dommages elle pouvait lui causer, et causer aux humains.
Il l'avait soustraite à Blitzness et misé sur sa résistance à sa nature, à sa force d'être humain. Modelée un nouveau visage et offert une nouvelle vie... Pour ne pas la laisser devenir un monstre. Comme pour Etel il lui avait offert une chance de vivre en être humaine...
Et si cela devait finir de la même manière? Il presserait la détente, il en était persuadé. Mais combien de cauchemar et d'heures de solitude son ombre hanterait elle?
Si tant est qu'il parvienne à la tuer, car même par surprise il n'était pas certain de pouvoir la maîtriser...

Avec Silas et Sandra ça restait jouable, mais les deux Runikads étaient loin et ne torpilleraient pas la mission pour l'aider.

Il s'arrêta à l'angle de la ruelle et contrôla machinalement la rue suivante, où la foule revenait déjà, attendant sa réponse.

-Alors, puis-je toujours compter sur toi Ellissia?

Le ton était toujours aussi neutre. Que disait il par devoir et intérêt et que pensait il sincèrement? Le tueur ne le savait sans doute pas lui même... Mais il craignait de déjà savoir comment cela finissait.
Et il écrasait cette peur sous un torrent de haine froide et parfaitement maîtrisée. Quelque soit le prix, il ferait son devoir sans pitié.

Car au delà de lui même, au delà de ses sentiments ou de ses doutes, du bien ou du mal il serait toujours un tueur.
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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Lun 14 Jan - 9:21

Une telle colère ne pouvait qu'être mauvaise. Malheureusement, la jeune femme peinait à la contrôler. Et cela se voyait rien qu'en croisant son regard, elle en était consciente. Trouver un exutoire à sa colère n'avait pas suffit. Elle était toujours là, telle une marée montante contre laquelle on ne peut rien faire. Mais pas question de se laisser emporter. Quitte à utiliser des moyens ... radicaux.

-Crépuscule ... Bien joué. Allons y. C'est par ici, ajouta il en montrant la direction où se trouvaient les motards une minute plus tôt. Dépêchons nous...


Il sentait sa rage, son envie de tuer. Ça se voyait dans ses yeux. Il semblait craindre qu'elle perde le contrôle. Il l'observait du coin de l’œil tandis qu'ils marchaient, sur la défensive, au cas ou elle l'attaquerai. Il la trouvait changée hein ... Elle n'avait que vaguement suivi ses paroles, mais le mot changé avait attiré son attention. Oui, elle avait changé, mais elle même ne savait pas si c'était en bien ou en mal.

-La rage est un puissant stimulant, et nous maintien parfois en vie quand d'autres seraient morts, nous autres tueurs. C'est une esclave utile, mais une maîtresse destructrice...
- Ne me fait pas la leçon !

Que de rage dans sa voix, à peine contenue. Elle frappa dans un mur, le défonçant sans la moindre difficulté, sans même s'en rendre compte.

-Louis ne m'a rien dit et si tu ne veux pas que je sache ce qui est arrivé, c'est ton droit. La femme aux côtés de laquelle j'ai combattu et que je crois pouvoir appeler mon amie était une guerrière expérimentée, parfois irrationnelles ou maladroite, mais qui malgré sa race ce n'était pas un monstre. Je croyais en elle. Si tu n'es plus cette femme, si tu n'es plus capable de maîtriser ta nature et de penser en humaine, tu risque de nous faire tuer tous les deux. Et même si nous survivons, tu perdra ma confiance.
- Louis ne sait rien, PERSONNE ne sait RIEN !

Elle ne se rendait même pas compte qu'elle commençait à se transformer. Sa silhouette peinait à garder forme humaine. Elle n'aurait jamais imaginé que se faire torturer par le Dva lui laisserai de telles séquelles. Il n'y avait pas que de la rage dans sa voix. Il y avait aussi de la peur. La peur d'être à nouveau battue, et si facilement ... elle n'avait rien pût faire, encore une fois ! Comme dans le bunker ... Avec un cri de rage, elle lança sans viser un Kushi Soroi qui dégomma une petite maison. Y avait-il quelqu'un dedans? Elle s'en moquait.

- Vous ne savez RIEN ! Enchainée comme une bête ... lacérée, incapable de s’échapper, même pas foutue de se DÉFENDRE !

Bougeant assez rapidement pour se surprendre elle même elle attrapa le tueur par le cou, le soulevant sans problème ... elle aurai pût lui briser la nuque, l'étrangler, mais étrangement elle n'y arrivait pas. Son bras tremblait, plus de colère mais de peur. Comme une petite fille enfermée seule dans le noir, pleurant parce qu'elle est incapable de s'en sortir seule ...

[hrp]Si ça te vas pas dit le moi, je changerai. Tu peux la calmer en lui parlant.[/hrp]


Dernière édition par Ellissia Ryamaru le Mar 15 Jan - 15:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Lun 14 Jan - 23:10

- Louis ne sait rien, PERSONNE ne sait RIEN ! hurla la Teremundo.

Sa voix tremblait, avec quelque chose de terrorisé et de terriblement haineux, une haine inhumaine.
Son corps se transformait rapidement: ses mains devenaient griffes, ses dents devenaient crocs et ses muscles gonflaient tandis que ses cheveux blancs crépitaient de magie.
Avant que le tueur n'ai pu décider d'une réaction, elle se mit à hurler à s'en arracher la gorge, figeant les quelques passants à l'entrée de la ruelle.
Puis elle déchaîna sa magie.

Varig n'était pas dans son champ de tir mais les projectiles passèrent tout près. Les traits de boucliers Quasars filèrent par dessus la foule avant de pulvériser l'étage d'une maison qui flamba aussitôt.
Son hurlement s'arrêta, à bout de souffle. Les yeux tranquillités de terreur, elle continua d'une voix sifflante:

- Vous ne savez RIEN ! Enchainée comme une bête ... lacérée, incapable de s’échapper, même pas foutue de se DÉFENDRE !

Varig fit un pas vers la jeune femme mais elle arma son bras désormais griffus.

-Ellissia! aboya Varig en dégainant son pistolet occulte. Arrête!

Avec une vitesse surprenante, la Teremundo se jeta sur lui et l’attrapa violemment à la gorge, l'obligeant à lâcher son arme en le faisant tournoyer avant de le plaquer contre un des murs de la ruelle qui se fissura sous l'impact. Même sonné, celui ci parvint à poser sa paume gauche contre la gorge d'Ellissia, sa lame rétractile prête à jaillir.
Ses lunettes avaient volées lors de la prise et ses yeux bleus glaces étaient plantés dans ceux bleus-verts de la Teremundo, au bord des larmes.
Elle tremblait de ton son corps et un peu de sueur coulait sur son visage.

Celui du tueur quand à lui n'exprimait qu'un calme froid et une mine presque méprisante.
C'était donc ainsi que cela finissait? Ils allaient mourir là en s’entre-tuant?

Le tueur se préparait à ce qu'elle tente une attaque quelconque, prêt à faire lui trancher la gorge. Il aurait dû le faire dès qu'elle l'avait agrippée, mais son bras s'était arrêté in extremis. Fatale hésitation...
Mais étrangement, elle semblait bien plus perdue que lui. Presque implorante.

Il hésita une seconde. Puis écarta doucement sa main.

D'un geste largement aussi foudroyant que lors de l'assaut de la Teremundo, sa paume vint frapper au creux du coude. Un coup peu douloureux mais qui lui fit brusquement ployer le bras, jetant le tueur contre elle et la projetant contre le mur de l'autre côté de l'étroite ruelle.
Le bras gauche de l'assassin passa sous le sien et remonta jusqu'à son épaule droite, l’empêchant de frapper.

Mais au lieu de tenter de la maîtriser ou de la neutraliser, Varig relâcha aussitôt la pression et colla sa joue contre la sienne, en la serrant contre lui.

-Ça suffit Ellissia, chuchota-t-il, doucement. C'est fini. Tu n'es plus là bas... C'est fini.

Le tueur jouait sa vie sur cette étreinte. Si la Teremundo ne se calmait pas, elle risquait bien de le tuer... Et il serrait sans doute le seul à mourir ayant sacrifié sa dernière ouverture d'attaque.


-----------------------------------------------------------------------

A bonne distance de là dans une autre ruelle Sandra et Silas, les deux tueurs du credo, observaient la scène dans un petit feu qui brûlait tout seul sur le bitume. Sandra pouvait manifestement user du brasier allumé par Ellissia comme d'un espion grâce à ses arts occultes de pyromanie...

-Il a l'air en difficulté... Constata sobrement Silas, agenouillé pour mieux voir la scène. On intervient?

Une lueur indéchiffrable passa dans les yeux sanglants de sa compagne, où se reflétaient la lueur de la flamme occulte. Puis elle sourit.

-Les ordres de Primus sont clair. Découvrir des informations sur cette ville Teremundo et revenir à la Maison sans engager le combat ouvertement avec ces monstres.

Elle désigna la flamme de la main, une moue méprisante sur le visage.

-Ceci regarde Varig. Pas notre mission.

Silas se redressa pour être à son niveau et frappa ses genoux pour en faire partir la poussière avant de se retourner vers la rue principale, souriant.

-Tu as raison. Contentons nous d'aller chercher cette ville...

La Teremeundo l'arrêta.

-Attend. Primus sera aussi intéressé de connaitre le sort de cet hérétique. Après tout c'est lui qui nous l'as collé dans les pattes...

Silas s'arrêta, surpris. Toutefois il revint sur ses pas et se pencha à nouveau sur la flamme, impatient de voir la suite des évènements.
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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Lun 21 Jan - 16:25

Pourquoi n'arrivait-elle pas à serrer? Pourquoi n'arrivait-elle pas à écraser la frêle nuque qu'elle tenait dans sa main? Une étincelle de conscience la retenait. Ou une étincelle de folie aussi. Pourquoi de folie? Hésiter à tuer un homme surentrainé après l'avoir attaqué ne peut mener qu'à la mort. Pourtant la jeune fille ne voulait pas mourir. Elle l'avait comprit quand son œil avait été tranché.

Pourtant, elle n'arrivait pas à le tuer. Et apparemment le Spectre non plus. Qu'il garde son calme, se contente de la fixer dans les yeux, la mettait encore plus en colère. Il devait le sentir, pourtant il n'essayait ni de fuir ni de la tuer. Puis les événement s'enchainèrent trop vite pour la jeune femme. Le tueur écarta sa main de la gorge de Ryu, qui ne s'en était même pas aperçu. Puis elle se retrouva plaquée contre un mur, une douleur cuisante au bras lui indiquant ce qu'elle n'avait pas réussir à voir, autrement dit que le tueur l'avait fait lâcher en lui frappant le creux du coude.

Elle ne pouvait pas bouger. Elle allait donc se transformer quand le tueur eut une réaction qui aurait pétrifié n'importe qui, et qui allait lui valoir sur des générations des remarques plus ou moins moqueuses, il ... la prit dans ses bras, lui faisant un gros câlin. Ryu transformée en statue. Pour l'avoir calmée, ça l'avait calmée. Elle n'osait même plus bouger. Puis soudain ... elle éclata en gros sanglots, serrant le tueur dans ses bras, sans trop de force, le but n'étant pas de le tuer. Elle tremblait tellement qu'on se demandait comment elle pouvait encore tenir debout.


- Je suis désolée !


Au loin, une silhouette fait soudain demi-tour. Collée contre un mur, elle semblait presque en faire partie, la cache aurait pût marcher, si la silhouette en question n'était pas totalement habillée de vert. On aurait pût dire un arbre peut être. Les deux seules personnes présentes étant un peu trop occupées à se bastonner, il savait ne pas avoir été vu. Ou plutôt espérait. En même temps, il s'en moquait un peu. Seul le hasard l'avait mené ici. Il avait mis en pose sa mission, au cas ou il devrait en faire une bien plus importante.

"Si un jour je perd le contrôle, que le teremundo en moi devient fou, tue moi."

Une promesse, entre membres d'une même famille. Décidant qu'il garderai un œil sur elle au cas ou, tant qu'elle resterai à Nabrest, Sayanel disparu dans les petites rues de la ville.



[hrp]Sayanel sert juste de déco, à toi de voir si tu veux t’apercevoir qu'il est là ou non. Si on se retrouve en difficulté ou que tu veux lui parler je le ferai intervenir.[/hrp]
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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Dim 10 Fév - 22:32

Ellissia resta quelques secondes figées dans ses bras avant de le serrer contre elle, pleurant à chaudes larmes et tremblant de tous ses membres.

-Je suis désolée !

Sans répondre, le tueur la serra un peu plus fort contre lui, la berçant doucement et lui caressant le dos, sans vraiment réfléchir à ce qu'il faisait. Il suivait son instinct tout simplement.
L'étreinte dura quelques secondes, et puis le tueur recula légèrement sans vraiment se séparer de la jeune femme. Il avait soudainement la sensation d'être observé, et son entraînement reprenait le dessus.

Le bâtiment touchée par la mercenaire achevait de se consumer, brûlant toujours et éclairant la ruelle.
De l'autre côté, tout était désert.

Qui que soit l'observateur, il était partit et Varig ne comptait pas l'attendre.

Il repoussa doucement Ellissia et sortit une paire de lunettes de soleil neuves de sa veste.

-Le secteur n'est pas sûr, lâcha-t-il de son ton habituel, professionnel. On doit bouger.

Le tueur se détourna et marcha rapidement jusqu'à la rue.

-C'est bon, personne. On s'en va.

Il hésita quelques secondes, le visage plus détendu qu'à l'accoutumée.

-Ellissia? Je...

Dans un fracas terrible, la grande maison endommagée s'effondra sur elle même, inondant la rue de gravas encore ardents.
Interrompu, Varig regarda les décombres quelques secondes avant de se détourner, sans terminer sa phrase.

-On se casse.

-----------------------------------------------------------------------

Ailleurs, les deux envoyés du credo observaient les mercenaires quitter les lieux à travers la flamme-vision.
Une fois qu'ils furent totalement sortis de leur champ de vision, Silas frappa dans ses mains, joyeux.

-Tout se termine bien pour ce cher Varig à ce qu'on dirait... Pas trop déçue?

Sans répondre, la tueuse fit disparaître la flamme et tourna les talons.
Silas secoua la tête.

-Tsss... Vous êtes tellement compliqués. C'est pour ça que je préfère les prostituées.

Sandra s'arrêta sur place et se retourna. Interrogative.

-Ce sont les seules avec qui les relations soient vraiment gratuites, répondit-t-il à la question informulée. Elles se foutent de qui je suis ou de ce que j'ai fait et elles ne me demandent ni de revenir, ni de leur être fidèles. J'ai même pas besoin de savoir leurs noms.

Sandra sourit, apparemment à nouveau de bonne humeur.

-Ouais enfin ça te coûte quand même assez de penas pour faire piquer des crises à Alexandre.

Silas leva les mains.

-Bah c'est pas comme si le credo manquait de fric. La pingrerie est un pêché d'ailleurs!

Sandra éclata d'un grand rire.

-La luxure aussi, espère pas t'en sortir comme ça!

Elle se détourna à nouveau, cessant de rire.

-Et je te parle pas de notre travail. Rien que pour ça on brûlera tous en enfer... D'ailleurs il est temps qu'on y retourne.

Silas éclata de rire et lui emboîta le pas. La mission continuais...

-----------------------------------------------------------------------

Après une marche rapide dans les rues crasseuses de Nabrest, Varig et Ellissia étaient enfin parvenus à leur objectif, un pâté de maison en ruines groupées autour d'un cratère. Arrivé au bord, Varig jaugea rapidement la profondeur du regard. Puis il se retourna vers sa compagne.

-C'est ici. On peut accéder aux égouts par le cratère...

Encore une fois il hésita un peu.

-C'est une mission importante. Pour beaucoup de gens...

Il chercha à nouveau ses mots, quelque chose qui ne lui ressemblait pas.

-Ce sera dangereux, et éprouvant. Mais je peux m'en tirer seul. C'est peut être une bonne idée que... Enfin peut être que tu devrais...

Varig buta encore, embarrassé.

-Je devrais descendre là dedans seul. Si tu retournais voir Louis et te remettre, je t'en voudrais pas. Si on descend là dedans ensembles... Il faudra se faire confiance. Ou on mourra tous les deux.

Agacé par l'aspect chaotique de ses phrases, il rajusta ses lunettes.
Encore une fois, difficile de comprendre ce qu'il cherchait vraiment à dire, et difficile de savoir ce qu'il attendait d'Ellissia. Une chose était sûre, cette mission allait lui valoir pas mal de remarques sarcastiques si elle arrivait aux oreilles de Louis...
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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Dim 24 Fév - 9:12

Elle avait vu du coin de l’œil une tâche verte, disparaitre. Il allait falloir qu'elle dise à Sayanel qu'à Nabrest les arbres ne poussaient pas contre les murs. Imaginant la tête qu'il allait tirer elle sourit. Pas longtemps. Faire un câlin à un mercenaire en pleine rue allait lui valoir les remarques de son beau-frère pendant très longtemps. Et elle allait mettre un bon moment à digérer cet instant de faiblesse. Foutue fierté quand tu nous tiens. La maison s'effondra brusquement, la tirant de ses pensées. Oups était le bon mot.

Impossible de savoir ce que le tueur avait faillit dire, Ryu n'était pas la seule à être passé en mode huitre apparemment. Ils s'éloignèrent du feu, traversant les rues de Nabrest sans que personne ne les embête. Faut dire qu'ils n'avaient croisé personne, justement. Ça n'étonnait guère la jeune femme qui en était à son deuxième massacre dans la ville en peu de temps. Et si Sayanel avait un peu de jugeote il éloignerai tous les curieux, histoire qu'elle ne se passe pas les nerfs dessus. Puis ils arrivèrent ... au cratère.


-C'est ici. On peut accéder aux égouts par le cratère...
- Si j'avais un jour imaginé que mes conneries seraient utiles ...

La jeune femme peinait à ne pas rire, et ça s'entendait dans sa voix. Le cratère venait d'Aokira pendant qu'ils se frittaient tout deux avec tout un tas de gars plus débiles les uns que les autres.

-C'est une mission importante. Pour beaucoup de gens...
- Dont j'attends les détails d'ailleurs.
-Ce sera dangereux, et éprouvant. Mais je peux m'en tirer seul. C'est peut être une bonne idée que... Enfin peut être que tu devrais...

Ryu tiqua. Et pas qu'un peu. Elle avait comme l'impression qu'elle n'allait pas du tout apprécier la suite. Ça sonnait du genre "t'es pas assez solide mentalement, tu va nous faire tuer, alors dégage". Et penser qu'elle avait vu juste ...

-Je devrais descendre là dedans seul. Si tu retournais voir Louis et te remettre, je t'en voudrais pas. Si on descend là dedans ensembles... Il faudra se faire confiance. Ou on mourra tous les deux.
- Épargnes moi ce genre de remarque. Je rentre nulle part. On à commencé cette mission ensembles, on la finit ensemble !

Exaspérée la jeune femme ... le poussa dans le cratère, avant d'y descendre à son tour, trouvant aussitôt un passage vers les égouts. Pas étonnant vu la taille du trou qu'avait fait Ao. Elle se penchât vers l'entrée, et grimaça aussitôt. Elle détestait les égouts ! Trop d'odeurs infâmes ... et de rats.

- Que ...

Une seconde elle était au bord des égouts, la seconde d'après elle était dedans. Quelqu'un l'y avait poussé, et c'était pas le Spectre. Sayanel lui fit n petit coucou joyeux en riant, fier de son coups.

- Je m'occupes d'éventuels poursuivants sœurette, va faire joujou avec les rats. Et si tu pouvais éviter de détruire la ville à chaque fois que tu viens ça m'arrangerai, je vais pas pouvoir éternellement tuer tous ceux qui mettent des contrats sur ta tête, bien que ce soit amusant !

Levant les yeux au ciel, Ryu lui envoya une caillasse en pleine tête qu'il coupa en deux d'un coup de faux, par réflexe. Elle ne l'avait pas sentit arriver, et le Spectre était sûrement dans le même cas. Sayanel lui fit d’ailleurs un petit coucou avant de se tirer, aussi vite qu'il était arrivé.

- Bon, on y vas?
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MessageSujet: Re: Un peu de ménage [PV]   Un peu de ménage [PV] Icon_minitime1Lun 25 Fév - 16:12

-Je devrais descendre là dedans seul. Si tu retournais voir Louis et te remettre, je t'en voudrais pas. Si on descend là dedans ensembles... Il faudra se faire confiance. Ou on mourra tous les deux.

Ellissia grimaça, outrée qu'il ose lui proposer de partir.

- Épargnes moi ce genre de remarque. Je rentre nulle part. On à commencé cette mission ensembles, on la finit ensemble !

Et elle le projeta dans le cratère d'une bonne bourrade.
D'abord surpris, le tueur se repris, atterrissant sans mal et effectuant une roulade parfaite avant de se redresser. Apparemment le sujet était clôt... Il allait devoir demander à Sandra et Silas de se replier.
Sûr que les deux tueurs allaient adorer.

Avec une seconde décalage, Ellissia arriva elle aussi au fond du cratère, amortissant souplement sa chute comme un chat.
Immédiatement, elle tourna le dos au tueur pour étudier leur "porte d'entrée", peu ragoutante.
Un petit ruisseau putride s'écoulait de l'ouverture circulaire en béton, et une dizaine de rats s'agglutinaient à l'entrée, sans parler de la puanteur qui s'en dégageait, agressant l'odorat de Varig à plusieurs mètres de distance.

L'arrivée d'un troisième larron interrompit son examen.

Un long manteau vert, des cheveux longs et une faux.
La main de Varig saisissait déjà son pistolet alors qu'il était encore en l'air, mais il se détendit en reconnaissant le mercenaire. Sayanel, un ami d'Ellissia et un mercenaire de Louis...

Il atterri dans le dos de celle ci et exécuta un magnifique coup de pied retourné qui aboutit... En plein dans le postérieur de la jeune femme, qui tomba en avant, en plein dans le liquide fétide qui coulait dans l'égout. Prudents, les rats s'éloignèrent rapidement tandis qu'elle se retournait vers son agresseur, très content de son entrée.

-Je m'occupes d'éventuels poursuivants sœurette, va faire joujou avec les rats.

Varig leva un sourcil derrière ses lunettes. Soeurette? Il n'étais pourtant pas censés être de la même famille...

-Et si tu pouvais éviter de détruire la ville à chaque fois que tu viens ça m'arrangerai, je vais pas pouvoir éternellement tuer tous ceux qui mettent des contrats sur ta tête, bien que ce soit amusant !

Le tueur ôta la main de la crosse de son arme d'un geste dégagé tandis que Sayanel tranchait en vol une pierre projeté droit sur son visage par Ellissia.

-Salut Sayannel. Quelques amis à moi traînent dans le coin, je vais leur dire de dégager mais dans le doute évite les imprudences. Ils sont du genre susceptibles et dangereux...

Sayanel se contenta d'un salut de la main avant de bondir hors du cratère, disparaissant du champ de vision de Varig.
Le tueur quand à lui sortit son portable, tapant un court message.
Si les deux Runikads tentaient de les suivre, ça ne serait plus son problème, mais de toute façon les assassins du credo étaient de nature si prudente que cela confinait à la lâcheté. Et ils étaient patients... Il laisserait donc sans doute les mercenaires prendre les risques avant de venir faire discrètement leur propre enquête, plus tard.

- Bon, on y vas?

Le tueur enleva ses lunettes de soleil.

-Un instant... Je me rend présentable pour nos hôtes.

Sa main gantée passa devant ses yeux dans un geste très théâtral. La seconde suivante, ses yeux bleus aciers avaient étés remplacés par la lueur violette des yeux de Teremundo et sa peau pris une teinte grisâtre tandis que ses veines ressortaient anormalement, complètement noires.
Quand à son sourire, il s'ornait désormais d'une belle paire de crocs saillants. Impérial, il marcha vers la conduite

-On peut y aller, chais bon.

Surpris, il eu un temps d'arrêt.

-Chaloperie de crocs! Gronda-t-il.

En effet, peut habitué à sa nouvelle mâchoire il semblait avoir un peu de mal à parler.
Tout effet de style abattu et achevé à coup de pelle par sa dentition, il s'engagea d'un pas rapide dans l’égout béant.

-Et cheche de rire, che n'est pas drôle!

Lança-t-il par dessus son épaule avant de disparaître dans les ténèbres.

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