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 Jeu d'ombres [PV Stanley]

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Varig Atorias
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Varig Atorias


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MessageSujet: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Lun 21 Mai - 23:08

Après le succès de sa mission de recherche du collier, Varig avait décidé de passer au bureau de Louis chercher sa prochaine mission. Celui ci avait d'ailleurs insisté pour qu'il le fasse malgré la haute sécurité de ses communication, ce qui n'avait pas manqué d'intriguer Varig.
Comme à son habitude, l'intermédiaire entre deux ages bricolait une machine des plus étrange en écoutant son visiteur d'une oreille qu'on aurait pu croire distraite. Toutefois le tueur n'ignorait pas qu'il pourrait encore la répéter la conversation mot pour mot dans plusieurs jours sans pour autant se tromper d'une virgule.

-Hun hun donc si j'ai bien compris ça ne s'est pas tout à fait passé aussi facilement que prévu mais le contrat a été remplis... Parfait, tout va bien alors?

Varig lui fit un petit sourire crispé, fixé sur l'objet sur lequel travaillait Louis – objet qui ressemblait furieusement à un grille pain- prêt à se jeter au sol au moindre bruit suspect. Il ne connaissait pas l'exacte étendue des pouvoirs de Louis mais ce dernier ayant survécu à tous ses gadgets explosifs, il pariait sur une forme de bouclier ou de résistance aux attaques diverses. Deux dons qu'il ne possédait pas suffisamment pour espérer survivre à l’explosion d'une bombe de grosse puissance à bout portant.

-Oui on peut dire ça, ton client est satisfait. Enfin il a payé...
-Hun hun. Tu n'aurais pas vu mon tourne visse à aimant et le rouleau de scotch par hasard?
-Là, sous la pile de dossiers.

Le tueur désigna un tas de pochettes de quarante bons centimètre du type de ceux que l'intermédiaire utilisait pour archiver les multiples informations qui lui parvenaient de tout Gaea. Il n'avait même pas dévié son regard du "grille pain", ayant déjà mémorisé l'emplacement de chaque objet à son entrée dans la pièce. Un autre privilège des mutagènes dopés par un peu d'entrainement.

-Ah oui merci... Mais en fait ce ne sont pas des dossiers. N'y touche pas c'est...
-Un gadget? Une bombe?
-Euh... Non, juste ma collection de timbres. Je déteste qu'on y touche. Ah et pourquoi tu fixe mon grille pain comme ça? Il était cassé alors je le répare, c'est tout...

Varig ne parvint pas à savoir s'il plaisantais ou pas, mais garda sagement ses mains croisées devant lui sans cesser de fixer le grille pain. Au cas où.

-Alors ce nouveau travail?
-C'est un travail particulier... Tu sais que je travaille en lien avec plusieurs autres mercenaires... Mais que tu as une place à part. Après tout je connaissais bien Johannes...

L'expression du tueur ne varia pas d'un iota à l'évocation du nom de son ancien maître. Louis attendit une réponse qui ne vint pas, toussota et poursuivi.

-Bref tu as une place à part dans mes mercenaires...
-Je t'en prie, je vais rougir... Viens en au fait.

Le ton de Varig était si neutre que l'intermédiaire jugea utile de suivre le conseil.

-J'ai un vaste réseau d'information tu le sais et il arrive que certaines affaires arrivées par hasard à mes oreilles... M'intriguent. J'aimerait te confier l'une d'elle, particulièrement délicate...

Quelques heures plus tard, le tueur était retourné à son appartement et avait commencé à lire le dossier. Depuis neuf mois, pas moins de vingt trois femmes avaient mystérieusement disparu sans qu'on retrouve jamais leur corps. Louis avait découvert et relié par hasard ces fichiers à cause de trois points commun: toutes étaient de belles jeunes femmes, toutes avaient disparu sans laisser de traces et dans tous les rapports un nom unique revenait... Celui de Stanley J.Hope.
Derrière ce nom se cachait un jeune "gentleman", chef d'entreprise dont le charme racé n'avait d'égale que les ombres qui l'entouraient.
Entrepreneur audacieux et compétent, playboy riche et bien connu du "beau monde" d'Ethera, on ne savait finalement pas grand chose de lui sinon qu'il avait fait fortune en reprenant l'entreprise de son patron... Lui aussi mystérieusement disparu. Toutefois le "changement de propriétaire", quoi que précipité avait énormément profité à la marque "Hope", devenu une partenaire de la Blitzness corporation.
A la lecture des rapprochements, rapports d'enquêtes et renseignements collectés par Louis, Varig eu rapidement la certitude que Hope était responsable de ces "mystérieuses disparitions". Même le plus idiot et carriériste des policier aurait pu s'en rendre compte.
Toutefois la Blitzness corporation avait préféré enterrer systématiquement les enquête, abattant même un ancien petit ami d'une des victimes accusé de cinq des meurtres dans des circonstances plus que douteuses. Manifestement quelqu'un protégeait Hope... Quoi détonant? Que valent quelques vies par rapport aux indispensables apports financiers d'un riche investisseur?
Le réseau d'information de Louis avait en outre noté qu'un des enquêteur sur l'affaire avait lui aussi disparu, tandis que deux autres avaient démissionné. L'un d'eux avait prit sa retraite sur l'île de la pomme, bénéficiaire d'un "héritage" d'un parent n'ayant jamais existé, tandis que l'autre était maintenant chef de la sécurité de l'entreprise Hope.
Et tous ces élément n'étaient que la face visible de l'iceberg...
Il fallait reconnaître à ce Stanley J.Hope, si c'était bien son véritable nom, un indéniable talent pour se couvrir en se servant des bas instinct humains et de la place prédominante de l'argent dans la société crée et entretenue part Blitzness.
Apparemment, le seul qui ai jusqu'à présent effectué les recoupements qui s'imposait avec assez de sens moral pour le dénoncer (à moins qu'il n'ai tenté de faire chanter l'assassin?) était mort tandis que ceux qui avaient eu l'intelligence de fermer les yeux et de classer l'affaire -en chargeant et tuant un innocent pour calmer la presse et les familles sans nul doute- étaient maintenant tranquilles et bien établis.
Le tueur referma le dossier, fort peu surpris. Hope savait rester invisible et ne pas faire de vagues. Techniquement, sans corps impossible d'avoir la moindre preuve contre lui malgré le faisceau d'éléments... Son argent et sa position faisaient le reste. Un criminel remarquablement intelligent.
Louis avait laissé carte blanche à Varig, lui donnant simplement le dossier. Et le tueur comptait bien l'utiliser à son maximum...
La première chose qu'il lui fallait, c'était une preuve tangible. Les recoupement, aussi évidents semblent ils, n'étaient pas des preuves formelles. Ce qu'il lui fallait c'était retrouver les corps de ses victimes ou bien le prendre en flagrant délit... Louis l'avait fait discrètement suivre. La première filature n'avait donné aucun résultat, et le second agent avait été rapidement arrêté par Blitzness avant de "disparaître" juste après sa libération. Une chance qu'il n'ai rien su de Louis. Varig comprenait mieux pourquoi Louis l'avait choisi lui. Un autre mercenaire aurait probablement tenté de faire chanter Hope, se serait fait soudoyer ou éliminer.
Non ce qu'il fallait, c'était un piège. Pour cela Vaig avait besoin d'une jeune femme assez jolie, qui lui obéirait, ne connaissant rien de lui et dont personne ne s'inquiéterait vraiment si elle disparaissait...
Le tueur sortit sortit son téléphone et composa le numéro de Louis.

-J'ai besoin que tu m'aide à retrouver quelqu'un...

Le lendemain, Varig se trouvait assis dans l'arrière salle d'un des cafés de la capitale. A cette heure matinale ils étaient peu fréquentés (si le terme de matinal pouvait être appliqué à la nuit éternelle d'Ethera city), raison même qui lui avait fait choisir cette heure. Louis lui avait conseillé, le barman étant l'un de ses multiples "amis". En tout cas celui ci lui avait laissé l'arrière salle où se déroulait des tournois clandestins de Blitz blaster sans poser de question. Le tueur patienta un moment, peaufinant sa couverture. Quand son invitée arriva enfin, il se leva pour l'accueillir.

-Bonjour, comment allez vous June?

La jeune femme lui fit la bise avant de répondre d'une voix joyeuse:

-Toujours le poignet, mais ça se répare... Comment diable avez vous eu mon numéro?

Varig lui tira galament sa chaise pour qu'elle s'assoit avant de répondre avec un petit sourire.

-Disons que j'ai un ami qui connait beaucoup de numéros. Vous prenez quelque chose?

Tandis que la jeune femme commandait, Varig l'observa à nouveau avec attention. Un joli visage avec des traits expressifs, une humeur enjouée, des yeux marrons pétillants, des cheveux rouges coiffés en brosse, des formes agréables sans être exubérantes... Exactement le genre de proies qu'affectionnait Hope. Le tueur nota également qu'elle avait soigné sa tenue, mit du parfum (il détestait les odeurs forte, et celle ci bien que discrète pour un humain normal agressait ses sens de mutagènes) et quelques bijoux. Donc il l’intéressait assez. Une fois le barman partit, Varig entra dans le vif du sujet.

-Pour vous avouer la vérité, je ne vous ai pas seulement invité à prendre un verre entre amis... Pas plus que je ne suis courtier d'art.

La jeune femme écarquilla légèrement les yeux.

-En vérité je suis...

Il fit glisser une carte écarlate sur la table.

-... Un agent des services de renseignement de la Blitzness corporation.

Le tueur passa l'heure suivante à développer sa couverture et à convaincre la jeune femme de l'aider dans son plan. Ce n'était pas vraiment difficile... Il savait déjà sur quelle corde tirer, sur quel bouton appuyer.
June n'avait pour ainsi dire aucun ami. C'était une jeune femme malheureuse de sa vie sans intérêt qui n'aspirait qu'à saisir sa chance de devenir quelqu'un. Dans l'un des opéra préféré de Varig, l'un des personnage disait que "tout être humain a son prix et il est souvent ridiculement bas. L’important est de savoir en quoi il consiste alors que le principal intéressé l’ignore." Un art dans lequel l'assassin excellait. De toute façon convaincre June n’exigeait aucun talent. Quelques compliments et promesses suffisaient.
Quand il quitta le café, la première partie de son plan avait déjà réussie. Quand Elle l'appela pour accepter son offre, il avait déjà tout préparé pour la phase suivante.
Le lendemain, il se retrouvèrent dans l'appartement de la jeune femme, un simple deux pièce, impeccablement rangé. Quelques signes convainquirent le tueur que ce rangement était récent. Varig déposa un volumineux sac de sport sur la table basse du salon/cuisine/chambre. Puis il tira de sa veste un petit dossier relié qu'il tendit à June.

-Voici notre cible. Stanley J. Hope, riche homme d'affaire et trafiquant d'arme présumé... Tu va le rencontrer ce soir.

June prit le dossier et s'assis sur le bord du lit pour le lire. Varig l'avait écrit durant la "nuit". Il mêlait soigneusement véritable informations et mensonges. Stanley était ainsi relié à la pègre internationale et à des groupes terroristes, alors qu'il n'était fait nul mention de ses éventuels meurtres. Pendant ce temps, Varig déballait ce qu'il avait apporté. Il commença par poser une mallette au sol et se pencha dessus. June leva assez vite les yeux de son dossier.

-Alors, c'est quoi le plan, "chef"?

Varig ouvrit la mallette et lui tendit un écouteur intra auriculaire ainsi qu'une bague à la jeune femme.

-Mes amis m'appellent "Art". Tenez mettez ça, histoire qu'on puisse communiquer. La bague agit comme un micro.
-Ah, c'est ça qui t'as donné l'idée de courtier d'art?
-Exact. Bien vu.

"En fait elle est plus maligne qu'elle n'en a l'air... Belle déduction qui aurait pu être exacte."


Varig ne savait pas encore comment il allait agir vis à vis d'elle. Après la mission, peut être lui dirait il la vérité. Si elle se montrait à la hauteur...

-Hope participe à une sorte "gala de charité" de la haute société.

"Une manière de plus pour ceux qui profitent des autres de se donner bonne conscience en redistribuant un millième de l'argent volé au peuple. L'hypocrisie cynique élevée au rang d'art de vivre."

-Tu vas te faire passer pour une jeune fille accompagnant l’organisatrice de la soirée. Celle ci est déjà au courant et ne posera aucune question... La description complète de ta couverture est à la fin du dossier. Tu as une heure pour tout mémoriser de ta cible et de ta couverture. Ta mission est simple, prendre contact avec la cible au cours de la soirée. Ça ne devrait pas être très difficile. Les jolies femmes sont son... Pêché mignon. J'ai besoin qu'il te revoit ensuite. Ce sera un bon début... Je ne serais pas loin. Ça te semble faisable?


June passa la main dans ses cheveux et se mordilla la lèvre d'un air provoquant.

-Franchement?

Varig ne réagit pas.

-Ne sois pas trop entreprenante non plus. Il semble qu'il apprécie le... Challenge. Montre toi amicale, mais sans excès, timide même.
-Je vois le genre.

June sembla vaguement déçue de l'absence de réaction de Varig. Celui ci referma la mallette, se redressa et désigna le sac de sport.

-Ta tenue pour la soirée et un sac à main sont là dedans. N'essaye pas d'y ajouter trop de chose ou tu risque un impair... Il y a un pistolet au fond du sac. Ne l'emporte pas, mais cache le quelque part ici, au cas où. Une voiture passera dans...
-Tu ne pense toujours qu'au boulot?

Varig s’arrêta en plein milieu de sa phrase. Il était en train de commettre une grosse erreur... Considérer la jeune femme comme un agent habituel, compétent et discipliné était voué à l'échec. Il fallait la... Motiver un peu. Il se rapprocha d'elle et lui caressa la joue.

-Pas toujours...

Il s'approcha encore et lui murmura à l'oreille.

-... Et après cette mission je te le prouverai avec plaisir...

Le tueur recula en souriant, vaguement dégoutté. Il n'aimait pas manipuler en jouant sur l'attirance physique. Il trouvait ça plus dégradant pour lui même que véritablement méprisable.

-Une voiture passera te prendre dans une heure. Ne soit pas en retard June... Je compte sur toi. Je te contacterait dans ton oreillette dès que tu seras là bas.


Dernière édition par Varig Atorias le Jeu 28 Fév - 0:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Mar 22 Mai - 20:56

A force d'accumuler les affaires en or, Stanley avait fini par attirer sur sa société renommée et célébrité. Il avait fait connaître son nom des personnes les plus huppées d'Ethera City, et était convié aux activités mondaines, bien que celles-ci lui paraissaient relativement ennuyeuses. Parmi celles-ci se trouvait une festivité dont raffolaient les riches désireux de s'acheter une conscience : un gala de charité, pendant lequel les diverses personnalités n'hésitaient pas à dépenser leur argent, pour acheter des oeuvres ou juste en divertissements, et l'argent ainsi récolté était redonné à des associations qui aidaient les plus malchanceux, ceux que la Nature - ou le Destin, appelez ça comme vous le voulez - n'avait pas favorisés. Stanley avait été invité, et, voyant là une occasion de soigner son image, de s'attirer les faveurs de nouveaux clients potentiels, et peut-être même de faire d'agréables rencontres, il avait accepté. Comme dans la grande majorité des soirées auxquelles il prévoyait de participer, il s'attendait à rester éveillé jusque tard dans la nuit, aussi donna-t-il ses consignes à l'avance à ses employés. Puis vint la soirée du gala. Pour l'occasion, Stanley choisit un costume très élégant, arborant des fins traits violets délicatement brodés, ainsi qu'un chapeau assorti. Des journalistes seraient probablement présents pour couvrir l'événement, et il se devait donc de montrer à ces personnes à quoi ressemblait quelqu'un qui savait s'habiller avec classe. De toute façon, sa garde-robe était soigneusement étudiée pour que toutes ses tenues soulignent son charisme naturel. Après mûre réflexion, il laissa son chapeau dans son appartement. Il ne tenait pas à laisser un tel accessoire à la portée de n'importe qui. La personne à qui il le confierait serait capable de le perdre ou pire, de le salir. Non, il valait mieux s'en passer pour cette fois. Il plaqua donc ses cheveux sur le haut de son crâne, et attachait ceux de derrière, prenant soin de boucler les cheveux qui dépassaient le noeud. Une fois prêt, il partit. Le lieu où se déroulait le gala était un hôtel luxueux, aussi ne pouvait-il pas le rater. Lorsqu'il entra, on lui demanda de décliner son identité, plus pour répondre à des exigences administratives visant à s'assurer que les personnes qui entraient n'étaient pas clandestines. Il était tellement unique, que de telles précautions étaient superflues, mais il ne leur en tint pas rigueur. Il se prêta au jeu, et dévisagea la foule de personnes qui se pressaient contre les barrières érigées de sorte que seuls les invités puissent passer. Il entra finalement avec un mystérieux sourire aux lèvres.

Une fois à l'intérieur, il retrouva plusieurs personnalités de sa connaissance, et telle ou telle dame d'une noblesse révolue l'approchait pour le saluer. Il faisait une révérence devant chacune, gratifiant certaines d'une courte conversation. Une dame l'approcha également, accompagnée d'une femme plus jeune, sans doute sa fille ou sa nièce. Chacune arboraient des robes dessinées par de grands stylistes - ceux qui travaillaient pour lui.

"Si ce n'est pas ce cher Monsieur Hope ! Depuis combien de temps ne nous sommes pas vus ?"

Stanley fit mine de réfléchir, puis haussa les épaules dans un geste dont la banalité parut étouffée par l'harmonie dans laquelle il l'exécuta.

"Trop longtemps, ma foi. Et je dois avouer que l'absence de votre compagnie s'est fait ressentir. Mais dites-moi, qui est cette demoiselle à vos côtés et qui semble timide au point de se réfugier auprès de vous, il ne me semble pas la connaître."

Ce qui était pure vérité. Stanley mettait un point d'honneur à se remémorer de tous les visages qu'il apercevait, en particulier celui des demoiselles qu'il côtoyait. Mais celle-ci lui était entièrement inconnue. La dame sourit et fit signe à celle qui l'accompagnait de s'avancer, ce que cette dernière fit plus ou moins à contrecoeur.

"Il s'agit de ma fille. Elle arrive à l'âge de m'accompagner dans mes loisirs, afin qu'elle rencontre de jeunes hommes correctement instruits."

Ainsi, il avait vu juste, il s'agissait bel et bien de sa fille. Stanley prit le temps de l'observer en détail, de noter les contours délicats de sa peau, le rythme des battements de ses cils, ainsi que d'autres détails, puis il reprit la parole.

"Ma foi, bon sang ne saurait mentir. Elle a hérité d'une grande beauté, et je ne serais pas étonné que les années lui permettent d'acquérir ce que la jeunesse seule ne peut apporter."

La fille rougit tandis que la mère fut clairement ravie de ce compliment. Stanley avait déjà gagné, mais il porta l'estocade finale.

"Et ces robes soulignent à la perfection la grâce dont vous faites preuve toutes les deux. Qui est donc le créateur inspiré qui en a dessiné les modèles ?"

Sans attendre la réponse, puisqu'il la connaissait, il se mit à rire de façon franche, suivi de manière plus discrète par les deux femmes. Il s'excusa ensuite puis s'éloigna pour aller jauger les divertissements proposés... et s'aperçut qu'ils étaient d'une banalité à pleurer. Heureusement qu'il savait à merveille afficher les émotions qu'il désirait, car dans le cas contraire, il aurait eu du mal à dissimuler l'ennui qui n'allait pas tarder de le submerger si personne n'intervenait pour le distraire. Et pour dissimuler des envies de jouer à sa manière avec certaines personnes qui lui semblaient laides ou tout simplement qui faisaient l'affront de se placer à côté de lui avec des tenues dont les couleurs juraient avec celle de son propre costume. Il fit mine d'aller à une fenêtre, d'apercevoir quelque chose, d'ouvrir ladite fenêtre, de tendre le bras à l'extérieur, puis de refermer la fenêtre. La différence entre avant et après était qu'après, il tenait le Papillon du Désespoir en équilibre sur ses doigts. Bien sûr, cela n'était rien d'exceptionnel, puisqu'il contrôlait l'insecte. Mais il avait envie de jouer avec celui-ci, quitte à en étonner certains, et tant mieux s'il attirait l'émerveillement de certaines. Puis, après avoir fait virevolter le papillon entre ses doigts en le regardant comme s'il n'était pas vraiment là, il remarqua la présence d'une demoiselle aux cheveux d'un rouge flamboyant. Elle avait des yeux marrons et disposait de formes agréables au regard. Elle balayait la salle du regard, comme si elle s'assurait du bon déroulement de la soirée, ou alors elle cherchait quelqu'un qu'elle n'avait pas encore trouvé. Avec grâce, il se leva, et activa progressivement son charme magique. L'heure était venue de commencer la chasse. Il marcha vers elle d'un pas lent mais assuré, le temps que son charme magique atteigne l'intensité souhaitée, puis, une fois à côté d'elle, regarda dans la même direction qu'elle, et lui adressa la parole.

"Etes-vous perdue ? A moins que ce soit quelqu'un d'autre que vous avez perdu, peut-être ?"

Stanley n'affectionnait aucune approche en particulier, adaptant la façon de s'y prendre suivant la situation. En l'occurrence, il jugeait n'avoir été ni trop direct ni trop distant, et avait fait preuve de sollicitude ainsi que d'une volonté d'aider la demoiselle, afin de l'inciter à lui parler et à lui raconter son problème. Pour être sûr d'atteindre sa cible, le moyen le plus efficace consistait à faire se rapprocher celle-ci. Et une fois suffisamment proche, la fuite deviendrait impossible. Elle serait alors captivée et ne songerait même pas à l'hypothèse qu'il puisse être dangereux, trop absorbée qu'elle serait par la voix du gentleman, et trop désireuse de conserver son intérêt.

[HRP] Plus narcissique, tu peux pas ! [/HRP]
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Jeu 24 Mai - 13:59

Varig avait rejoint le lieu de la réception après avoir prit le temps de se changer. Le tueur avait laissé place à un serveur brun et souriant à l'impeccable costard blanc qui naviguait maintenant entre les convives, un plateau de coupes de champagne en équilibre sur la main.
Il est une règle à peu près stable partout; plus l'on est riche et confortablement installé plus on aime que ceux qui assurent ce confort soient invisibles. Une généralité qui s'appliquait parfaitement aux invités de la soirée. Sans ses réflexes de mutagènes et son rude entrainement, jamais il ne serait parvenu à garder son plateau en équilibre face aux mains voraces qui se tendaient vers les verres comme s'il n'existait pas.
L’extrême mauvaise éducation des hôtes de la soirée avait un avantage notable: personne ne faisait attention à lui. Il danser déguisé en autruche sans que personne ne se rende compte de quoi que ce soit.
Alors qu'il ramenait un énième plateau vide, il remarqua du coin de l'oeil l'entrée de June. Il accéléra légèrement et se faufila entre un homme dont on aurait pu tirer assez de graisse pour faire muter une goule en Golem et une femme avec suffisamment de bijoux pour ouvrir un musée avant de parvenir à la cuisine.
Là, une foule de domestiques dans le même costard blanc s'affairaient sur des dizaines de plateaux, tel une ruche d'abeilles blanches. Varig posa son propre plateau à côté d'un autre serveur. Celui ci lui fit un clin d'oeil.

-Incroyable cette descente... C'est déjà mon troisième plateau. De vrais dromadaires.
-En effet. En moins bien élevés pour la plupart.

Le serveur s’esclaffa. Varig fit mine de frotter une tache imaginaire sur ses gants blancs en se concentrant sur le bruit de fond transmis dans son oreillette par le micro de June. Apparemment celle ci n'avais pas encore engagé la conversation. Parfait. Le tueur se redressa et reprit un nouveau plateau couvert de coupes de champagnes avant de retourner dans la salle. Du coin de l'oeil, il vit June mettre sa main devant sa bouche, comme si elle baillait. Elle ne s'était jointe à aucun groupe, et cherchait Hope des yeux en scrutaient la foule. Varig le vit passer à côté de lui, traçant droit vers elle d'un pas aérien. Il ne répondit donc pas immédiatement.

-Je ne le vois pas... J'ai le trac... Et s'il n'est pas là?

Varig tendit son plateau vers une vieille dame absorbée dans une discutions avec un homme entre deux age portant un riche costume, avant de lâcher à mi-voix.

-Il s'approche de toi, dans tes six heures. Courage ma belle tu t'en sortira très bien.

Quelqu'un qui l'aurait observé aurait cru qu'il débitait une banalité polie à la vieille, qui ne lui jeta même pas un regard. Avec le brouhaha ambiant, il doutait d'ailleurs qu'elle eu seulement entendu ce qu'il lui avait dit.
Le tueur se déplaça légèrement pour être caché de Hope. Au cas où... Sous estimer l'assassin avait sans doute été la dernière erreur de trop de ses adversaires.

-Êtes-vous perdue ? A moins que ce soit quelqu'un d'autre que vous avez perdu, peut-être ?
-Bonsoir... Je vous avoue en effet que je suis un peu perdue... Je viens de Léafirma, je suis une amie de la fille de notre hôte. Je m'appelle June Collins, et vous?


Varig retint un sourire, devinant l'expression de sa complice à sa voix. Tout se passait bien, Hope serait à coups sûr charmé. June suivait sa couverture, devenant ainsi la proie idéale, heureusement prévenue à l'avance du "magnétisme" de sa dangereuse cible. La magie, c'est comme les effets spéciaux: ça marche beaucoup moins bien quand on connait le truc.
La discutions continua, sans impair de June qui s’en tenait parfaitement à son rôle de jeune fille de bonne famille un peu perdue et heureuse de trouver un peu de compagnie.
Tout se passait donc parfaitement bien quand arriva le premier "imprévu" de la mission. Tandis qu'il déambulait entre les invités, Varig entendit quelques mots qui lui firent tendre l'oreille.

-... La fille au cheveux rouges là bas qui discute avec ce petit arrogant de Hope... Il me semble bien... Attendez moi, je reviens.

L'homme aux cheveux blancs portant un costume gris se dirigea droit vers June. Son visage ne disait rien à Varig, mais il existait une chance qu'il la connaisse ou qu'il se dispute avec Hope. Il était hors de question de prendre le risque qu'il fasse rater l'opération.
Il aurait pu tirer une fléchette anesthésiante à l'aide de sa montre, mais cela risquait de donner l'éveil à Hope contrairement à ce qu'il avait en tête.
Il se déplaça pour couper la route à l'homme et fit mine de s'embroncher sur la robe interminable d'une jeune fille qui buvait une coupe de champagne avec un grand sourire ravi en produisant de petits gloussements stupides. Avec une maladresse calculée, il tomba en avant, projetant le plateau et les quelques coupes qui s'y trouvaient encore droit sur sa cible.
Il y eu quelques instants de silence. L'homme était taché de champagne sur une bonne partie de son veston et de son pantalon, et il regardait son habit avec un mélange de colère et de surprise. Satisfait, Varig se releva aussitôt et tira un mouchoir en s'approchant de sa victime.

-Je suis absolument confus monsi...

La voix de l'homme monta dans les aiguë tandis que son teint prit un joli rouge brique.

-Mon costume! Espèce de crétin incompétent!

Varig essuya un peu du champagne avec son mouchoir avant d'être écarté sans ménagement par le "sinistré". Il semblait au bord de l'apoplexie et Varig n'aurait pas été étonné de voir de la fumée lui sortir des oreilles tant il avait rougit. La maitresse de maison arriva à ce moment.

-Charles, je suis vraiment désolée... Venez avec moi, nous allons rattraper votre costume.

Elle se tourna vers le reste de l'assistance.

-Ce n'est rien, la soirée continue!

Elle attrapa l'homme furibond par le bras et l'entraina vers une autre pièce tandis que Varig et les autres domestiques faisaient disparaitre toute trace du sinistre. Dans son oreillette il entendit distinctement Hope lâcher un commentaire ironique sur sa victime. Les deux hommes ne semblaient pas beaucoup s'aimer... L'assassin et June reprirent leur conversation, comme le reste des invités.
Quand à Varig il se rendit en cuisine avec les débris de son plateau. La mission continuait. Au rythme où se passait la discutions, Hope risquait de chercher à l'emmener dès ce soir... Ce qui faisait parfaitement les affaires du tueur.
Dans la salle, un peu de musique s'éleva. Il semblait que June allait devoir danser...
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Lun 4 Juin - 15:43

La jeune femme qu'avait abordée Stanley avoua qu'en effet, elle était un peu désorientée. Son nom était June Collins, elle était originaire de LéaFirma et était une connaissance de l'enfant de la personne à qui appartenait la demeure dans ils se trouvaient. Il était donc du devoir de Stan de l'aider à s'y retrouver dans cette grande demeure et dans la ville encore plus grande qui la contenait, non ? Le gentleman se mit face à son interlocutrice et lui prit la main pour y déposer un baiser.

"Mon nom est Stanley J. Hope. Si vous le désirez, je serai enchanté de vous servir de guide. Voyez-vous..."

Cependant, Stanley ne put terminer sa phrase en raison d'une brusque agitation parmi l'assemblée. Il se tourna donc vers l'origine du phénomène et découvrit qu'un serveur avait renversé son plateau et les coupes qu'il portait sur le costume d'un des ces personnages imbus d'eux-mêmes, se sentant supérieurs à tout le monde. Fou de rage, sans doute à cause de l'humiliation, l'offusqué traita le malchanceux serveur d'incompétent. A la hauteur que prit sa voix, il apparut clairement à Stanley que l'homme en costume taché faisait partie d'un groupe de personnes ne l'appréciant guère, probablement en raison de l'attirance qu'il suscitait auprès de la gent féminine. Le Teremundo profita du brouhaha pour rire doucement et glisser quelques phrases à l'oreille de June.

"Je ne sais pas si le serveur est vraiment plus incompétent que ce pauvre homme, mais il n'a jamais eu besoin d'aide extérieure pour se décrédibiliser. Quoi qu'il en soit, même si nous ne devrions pas nous réjouir de sa malchance, je me dois de le remercier pour nous avoir offert ce petit divertissement."

Les deux jeunes gens se détournèrent ensuite de l'infortuné aristocrate et allèrent s'asseoir à part lorsque la maîtresse de maison vint pour le calmer. Stanley continua de discuter avec la jeune femme qui buvait ses paroles. Puis de la musique retentit dans la pièce, et le gentleman se leva, tendant la main à son interlocutrice.

"Shall we dance, Miss Collins ?"

La jeune femme aux cheveux rouges posa sa main dans celle de Stanley qui l'entraîna dans une valse au rythme de la musique. Les yeux dans les yeux, les deux jeunes gens valsèrent au centre de la pièce, sans se préoccuper des autres personnes dans la pièce, et sans les heurter. La danse dura de longues minutes, et ils changèrent de partenaires à plusieurs reprises, mais furent réunis à chaque fois. Puis la musique s'atténua, et ils retournèrent à leurs chaises.

"Racontez-moi quelles activités vous apportent la sérénité. Nous avons tous un passe-temps auquel nous nous adonnons lorsque nous sentons notre calme s'effriter."

Pour sa part, Stanley aimait bien jouer. Particulièrement jouer avec ses proies. Il n'aimait pas les dominer trop rapidement. Bien sûr, cela affirmait sa supériorité sur celles-ci, mais cela supprimait le plaisir de voir leur détermination s'effondrer et être remplacée par la résignation. En jouant avec ses proies, il prenait le risque que celles-ci s'échappent ou lui résistent, mais c'était justement ce qui faisait tout le piquant de ces jeux. Evidemment, il n'allait pas le révéler à June, il n'avait pas spécialement envie que sa réelle identité soit découverte, avant d'être traqué par les forces de la Blitzness Corporation. Sa couverture lui assurait une place de choix pour un Teremundo, et il n'avait pas l'intention de l'abandonner à moins d'y être réellement contraint.

[HRP] Bon, réponse assez moyenne, mais j'pense que ça devrait convenir. Normalement, j'avais prévu que Stan fasse des allusions à June sur le dernier paragraphe de narration. [/HRP]
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Lun 11 Juin - 0:43

Tandis qu'il revenait vers la cuisine, le tueur entendit distinctement June proposer à la cible d'aller s'assoir. Il s'accroupit aussitôt, faisant mine de chercher d'autre débris de verre tout en marmonnant à voix basse:

-Place toi prêt d'une fenêtre. La table dans tes trois heure dans l'idéal.

Sans attendre de réponse, il se redressa avant d'entrer dans la cuisine, portant toujours son plateau gluant et couvert de verre brisé. Il vida les débris dans une poubelle avant d'essuyer pensivement le plateau avec un torchon, plus pour effacer ses empreintes que par conscience professionnelle. Sa diversion avait parfaitement fonctionné mais attiré l'attention sur lui. Il était temps de partir...
Il glissa le plateau dans un bac de vaisselle sale avant de se diriger d'un pas décidé vers la sortie arrière, laissant ses ''collègues'' poursuivre le service sans lui. Une fois dans la rue, il rejoignit rapidement le 4X4 noir aux vires teintées qu'il avait pris soin de garer à proximité de la villa où avait lieu la réception, tout en continuant de se concentrer sur les sons lui parvenant à travers son oreillette.
Une fois à bord du véhicule, il se changea en vitesse, remettant ses habits habituels et chaussa ses lunettes tactiques avant de chercher sa cible en utilisant les options de reconnaissance de visage.
En quelques secondes les lunettes firent apparaître le visage de Stanley en surbrillance à travers une des fenêtres, exactement celle qu'il avait indiqué à June.
Le tueur eu un demi sourire. Abattre Hope en pleine rue aurait à priori été tentant. Le tuer maintenant l'était nettement moins... Trop de choses permettaient de remonter à lui, June, l'incident dans la salle... Même en abattant June il restait une chance minime de retrouver sa trace. Et Varig n'avait pas pour habitude de laisser les choses au hasard...
D'autant qu'au fil de la discutions, une autre ébauche de plan lui venait à l'esprit. Restait un obstacle de taille: June. Il lui était arrivé de tuer des civils innocents. Très exactement trois fois. Et il regretterait toujours ces morts...
L'éliminer n'était pas au programme. D'autant que se priver d'une agente aussi efficace serait du gâchis.
En effet celle ci menait la discutions parfaitement, suivant sa couverture à la lettre. Elle avait bien compris la leçon et jouait la timidité, attitude qui ne manquerait pas d'engendrer une réaction chez Hope s'il était bien le tueur que Louis soupçonnait...
Varig l'écouta un moment discuter avec Hope sans réagir, mettant en place un nouveau plan. Profitant d'un silence, il réactiva son micro.

-Changement de plan. Indique lui de ne pas bouger et va aux toilettes. La porte dans tes six heures... Je te recontacte dès que tu y es.

June eu une hésitation quand elle reçu l'ordre, que Varig vit distinctement grâce à ses lunettes. Mais après tout ce n'était pas une professionnelle... Toutefois elle se reprit rapidement et camoufla son ''raté'' dans un toussotement avant de se lever en s'excusant.
Varig continua de fixer Hope tandis que la jeune femme se frayait rapidement un passage jusqu'aux toilettes. Dès que le verrou claqua, elle se mit à parler à voix basse.

-Qu'est ce qui se passe Art? J'ai fait une bêtise?

Sans lâcher Hope des yeux une seule seconde, Varig répondit:

-Non non, rassure toi, au contraire tu es tout simplement parfaite. Petit changement de plan. Evite que ça vienne directement de toi, mais fais en sorte que la cible t'emmène autre part. Isole toi avec lui dans l'idéal...
-Tu... Tu veux le tuer?

Décidément elle était beaucoup moins idiote que prévu. Heureusement que Varig savait inventer des mensonges crédibles aussi vite qu'il parlait.

-Non, mais d'autres agents fouillent sa maison et selon ce qu'ils trouvent nous risquons de devoir l'arrêter discrètement donc j'ai ordre de le garder en vue. Détend toi, je ne serais pas loin et... Tu fais un sans faute.

La jeune femme prit une grande inspiration.

-Ok... Je vais essayer... Dis je peux poser une question?
-Je t'en prie...
-Vous êtes bien certains que c'est un trafiquant d'arme? Il n'en a vraiment pas l'air... Je veux dire il est...

Elle n'est pas très sûre d'elle, ça risque de la déstabiliser face à Hope et lui mettre la puce à l'oreille. Une proie pareille, ça risquait de finir par être suspect... Si en plus elle jouait mal la comédie, là toute l'opération serait à l'eau. Il fallait la rassurer, d'urgence.

-Séduisant? Gentil? Poli? C'est la force des gens de l'ombre... Nous ne paraissons que rarement tels que nous sommes vraiment... Hope est un homme riche et puissant, il a besoin de ce visage, mais crois moi il est bien plus que cela...

Varig marqua une pause.

-Maintenant si tu ne le sent pas, il est toujours temps de sortir de là sans mettre en danger la mission... Et tu n'auras plus à me revoir. Ta vie reprendra exactement comme avant.

La psychologie féminine était parfois tordue et souvent impénétrable à un cerveau aussi rationnel que celui de Varig. Mais manipuler June n'exigeait aucun talent pour le décriptage. En fait c'était comme voler sa sucette à un grand bébé. La ''menace'' lâché sur un ton inquiet eu très exactement l'effet recherché.

-No... Non je vais y arriver!

Le tueur eu un sourire victorieux. C'était trop facile. Un véritable cas d'école. Heureusement que Hope constituait à lui seul un défis intéressant ou il se serait presque ennuyé. Finalement il n'aurait peut être pas été nécessaire de prendre toutes ces précautions... June était un outil docile et même plus efficace que prévu.

-Je n'en doute pas une seconde... Alors on poursuit la mission. Bonne chance ma belle.

Varig suivi le retour de June dans la salle et écouta la conversation évoluer. June attendit un peu avant de commencer habillement à diriger la cible vers ce qu'elle voulait. Mais Hope mordrait il finalement à cet appétissant appât? Rien n'était moins sûr...
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Mer 12 Déc - 16:39

Arrivé à un moment de la discussion, le regard de June devint vitreux, l'espace de quelques secondes, comme si son attention s'était reportée sur autre chose. Puis elle sembla perdue, et se mit à tousser. Quelle attitude étrange... Peut-être se sentait-elle fiévreuse, il arrivait qu'il produise cet effet sur certaines demoiselles un peu trop réceptives à son Charme magique ou émotives. Certaines avait même défailli. Il n'aimait pas lorsque cela arrivait, car bien qu'il fût en réalité un monstre mangeur d'hommes, il conservait un certain sens de l'honneur qui lui défendait de s'en prendre à des jeunes femmes sans défense. Son sens de l'honneur, mais aussi le plaisir ô combien plus intense éprouvé lorsque ses proies étaient conscientes. Ne voulant pas risquer de se retrouver avec une June Collins évanouie dans ses bras, Stanley fit montre d'une sollicitude qu'il tâchait d'attacher à sa couverture.

"Vous sentez-vous bien June ? Vous devriez sans doute prendre l'air un moment ou vous rafraîchir en vous passant de l'eau sur le visage."

Et en effet, elle ne tarda pas à s'excuser afin de se diriger vers les toilettes. Stanley regarda l'assemblée de façon nonchalante. Dès lors que l'objet qui attirait son attention n'était plus présent, l'ennui reprenait le dessus sur le Teremundo. Il fallait dire que les humains ne lui réservaient que peu de surprises. Tous ceux présents ici ne cherchaient qu'à étaler leur fortune au grand jour. On aurait pu dire qu'il en était de même pour lui, néanmoins s'il était présent, c'était plus par nécessité de maintenir sa couverture d'homme du monde que par réelle envie de montrer à qui le voulait qu'il avait de l'argent. Non, ce qui lui plaisait, c'était les comportements qui sortaient de l'ordinaire. Même chez une proie, si le comportement de cette dernière est trop similaire à celui des autres, notre gentleman ne prendra aucun plaisir lors de la chasse. Il serait même capable de laisser la vie sauve à une de ses victimes si celle-ci l'a d'abord suffisamment diverti, pour peu que sa réelle identité ne courre pas le risque d'être dévoilée.

Finalement, June Collins finit par revenir, mais elle ne semblait pas se sentir beaucoup mieux. Par pure politesse, Stanley s'enquit de son état de santé. La demoiselle lui avoua avoir chaud, même si elle ne se pensait pas malade.

"Sans doute toute cette affluence commence-t-elle à vous peser. Venez, allons prendre l'air, vous devriez vous sentir mieux."

Stanley se leva et tendit le bras à June pour qu'elle puisse s'y appuyer et ils sortirent de la salle suffisamment discrètement pour éviter d'attirer sur eux d'éventuels ragots. Stanley n'aimait pas les rumeurs. Celles-ci étaient inutiles et n'avaient souvent pour seul but que de diffamer le principal concerné. De toute façon, il ne put pas savoir si les autres invités avaient remarqué que les deux jeunes gens s'étaient absentés ni s'ils commentaient cette absence. Tout comme il ne pouvait pas savoir qu'en sortant, il faisait les affaires d'un observateur dissimulé dans une voiture aux vitres teintées.

[HRP] Je sais, c'est pas très long, mais j'fais des efforts pour rattraper mon retard alors on critique pas, et on applaudit à la place. [/HRP]
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Ven 14 Déc - 18:56

Dans son 4X4 aux vitres teintées, le tueur continuait de surveiller June et sa cible.
Il pianotait sur le tableau de bord, nerveux.

Pour le moment tout se passait bien, mais beaucoup trop de paramètres à son goût dépendaient de Hope et de June.

Celle ci se débrouillait très bien d'ailleurs. Elle avait même persuadé de Hope de quitter la salle avec elle... Du beau travail. Malheureusement ils étaient passés hors de vue, sans doute sur une terrasse de l'autre côté du bâtiment. Varig n'avait plus de visuel depuis sa position.

Pensif, le tueur suivi leur progression sur son PDA, vérifiant son pistolet au passage. Hope ne ferait rien dans le bâtiment, du moins très probablement trop de témoins...
S'il suivait son "mode opératoire" habituel, il allait chercher à quitter les lieux pour aller on ne sait où...
Du temps où il n'était encore qu'un apprenti assassin, son maître lui avait appris qu'une bonne connaissance de l'ennemi rendait son comportement prévisible. Il était temps de mettre une fois de plus la leçon en pratique et de passer à la vitesse supérieure.

-June? fit il en mettant la main à son communicateur. Il faut l'éloigner des civils. Propose lui d'aller dans un endroit de ta connaissance, un parc. A cette heure il est fermé mais il je t'expliquerai comment y entrer.

Le parc en question, à deux rues à peine, était l'endroit idéal pour un meurtre. Pas de caméras, pas de gardes et pas de témoins. Le tueur n'aurait plus qu'à éloigner June et il aurait sa confrontation avec Hope...

-C'est à deux pas d'ici, ajouta il. Allez y à pieds, je continue à te couvrir depuis l'extérieur.

Agir avant que June ne se fasse tuer tout en faisant un "flag" allait s'avérer périlleux, mais tant pis. Il ferait son possible, mais dans le cas contraire, une perte restait acceptable par rapport aux multiples victimes que ferait Hope s'il ne l'arrêtait pas.

Bien sûr il aurait pu lui tomber dessus et le tuer sans attendre de preuve, mais Louis voulait savoir pourquoi Hope risquait ainsi sa fortune et sa réputation dans ce genre d'actions. Par pure perversion? Par ennui? Ou pour une autre raison, plus sombre?

Le tueur comptait bien le découvrir, et si possible ne pas tuer Hope. Vu sa position, le faire chanter était bien plus tentant...

Hope et June continuaient leur discutions, toujours écouté par Varig.

-... Oui vous aviez raison. L'air me fait du bien... Pour tout vous dire, cette maison me pèse.

Le tueur sourit. Pas forcément subtil, mais ça devrait suffire à appâter sa proie.

-J'ai un endroit que j'aime beaucoup, pas loin d'ici, mais j'ai... Je n'aime pas sortir seule le soir, même si le quartier est sûr. Accepteriez vous de m'y emmener?

Décidément, June se débrouillait bien. Le tueur la réutiliserait... Un scénario se formait déjà dans son esprit tortueux. Il prétendrait que la mise hors circuit de Hope l'avait fait virer de Blitzness, l'obligeant à devenir mercenaire et qu'il avait besoin d'aide pour continuer à traquer les criminels en son genre.
Oui le mensonge devrait marcher. Tout à fait dans les archétypes romanesques que la jeune femme projetais à coups sûr sur lui. Facile...

Ou du moins c'est ce que croyait le tueur.

En effet celle ci, un petit carnet à la main, était en train de conter une tout autre histoire à Hope.



Varig avait commis deux erreurs graves, généralement fatales pour un tueur; il avait sous estimé l'intelligence de June et son pragmatisme.
La jeune femme avait fait un calcul simple: un agent de Blitzness était un employeur plus intéressant qu'un bar, mais un trafiquant d'arme richissime était une source de bien plus grandes opportunités...

Grace à Hope elle pourrait avoir ce dont elle avait toujours rêvé: la richesse et compagnon aussi puissant que dangereux. Inconsciente d'être prise entre deux assassins aussi impitoyables l'un que l'autre elle était donc en train de monnayer ce qu'elle savait auprès de sa "cible", et même plus...
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Mar 26 Fév - 14:24

Après être sortie de la demeure en compagnie de Stanley, June avait confié à ce dernier qu'il avait eu raison, et qu'un peu d'air lui avait fait du bien, et que, plus que les personnes présentes, c'était la demeure en elle-même qui lui pesait. Stanley hocha la tête silencieusement, puis écouta la requête que lui formula June. Celle-ci souhaitait se rendre dans un lieu non loin de là, mais n'aimait pas se déplacer seule une fois la nuit tombée. Sans doute une habitude prise lorsqu'elle était plus jeune. Néanmoins, au vu du caractère assez mystérieux de l'heure de la journée si l'on considérait le fait que le soleil n'était jamais visible à Ethera City, elle ne devait pas beaucoup se déplacer. Le Gentleman accepta d'accompagner la demoiselle, si cela pouvait la rassurer. Le lieu où ils se rendaient était un parc assez proche, mais il était fermé à cette heure. Heureusement, June lui indiqua un passage peu connu qui permettait d'entrer même si les grilles étaient fermées. Ils s'assirent ensuite sur un banc, et chacun laissa le silence s'installer. Puis Stanley rompit ce silence.

"Ce parc a dû être pensé pour offrir un havre de verdure aux habitants, on pourrait presque oublier que l'on se trouve au milieu d'immeubles, ne trouvez-vous pas ?"

Mais alors que June lui répondait, le Gentleman entedit un bruit semblable à celui que ferait quelqu'un en fouillant dans un sac. Et c'est précisément ce qu'était en train de faire la demoiselle lorsque le Teremundo se tourna vers elle. Vu le bruit qu'elle faisait, il était peu probable qu'elle en sorte un revolver, mais ce geste rendait Stanley perplexe. D'autant plus perplexe lorsqu'il la vit sortir un carnet. Cela voulait donc dire, à moins qu'elle ne veuille dessiner, ce qui était peu probable étant donné qu'elle n'avait pas sorti de crayons de couleurs, que quelqu'un, quelque part, pouvait les entendre, et que ce qu'elle avait à dire ne devait pas être entendu. La méfiance de Stanley prit aussitôt le dessus. Il l'écouta continuer à parler pour dire des absurdités sans importance, pour se concentrer sur ce qu'elle écrivait. Il devait aussi faire attention à répondre correctement à ce qu'elle disait, pour ne pas trahir l'échange silencieux qui se déroulait, au risque de voir débarquer l'espion.

"Pendant que nous parlons, un agent de la B-Corp. a mené l'enquête sur vous, ses collègues sont probablement en train de fouiller chez vous. Il sait que, sous la couverture de votre entreprise, vous faites du trafic d'armes. J'ai été engagée pour faire l'appât, mais je peux travailler pour vous. Je peux le tuer si vous le souhaitez, et mettre fin à l'enquête qui vous concerne. Pour vous prouver ma sincérité, je suis prête à faire ce que vous voulez. Tout ce que vous voulez."

Ainsi, cette femme était en réalité un agent double. Et elle se révélait être une femme manipulatrice et opportuniste. Un peu comme lui en fait. Mais trop versatile pour qu'il la garde longtemps à ses côtés. Sans doute allait-il jouer avec elle quelques temps, puis il se débarrasserait d'elle. Il ne pouvait pas prendre le risque de se faire trahir comme se faisait actuellement trahir l'agent de la B-Corp. D'ailleurs, l'enquête venait-elle de cet agent, indépendamment de la multinationale, ou celle-ci avait-elle décidé de mettre fin à leur partenariat de façon discrète ? Plusieurs questions restaient sans réponse. De plus, June était manipulatrice, mais elle pouvait tout aussi bien être manipulée. Puisqu'elle pensait qu'il était impliqué dans du trafic d'armes, il allait la conforter dans cette pensée. Mais son employeur pouvait lui avoir raconté cette version de l'histoire, mais se douter de la vérité. Dans le doute, la meilleure des solutions restait d'attirer l'agent ici, où il pourrait s'en occuper lui-même. Il tendait la main vers June pour qu'elle lui donne le carnet, afin de lui répondre.

"Très bien, j'accepte votre offre. Nous allons le faire venir ici. Prouvez-moi que je peux vous faire confiance, et nous verrons comment nous rendrons cet accord profitable chacun de nous deux. Maintenant, réagissez comme si je vous agressais."

Stanley rendit le carnet à sa propriétaire puis embrassa celle-ci, suite à quoi la demoiselle protesta verbalement - elle était loin de se plaindre d'avoir amené le puissant trafiquant d'armes qu'elle convoitait à l'embrasser, et l'amener dans son lit n'était qu'un pas de plus qui serait aisé à franchir, devait-elle se dire. Que l'agent de la B-Corp. connaisse la vérité ou qu'il le croit réellement être un trafiquant d'armes, en lui faisant penser que l'appât se faisait agresser, il serait poussé à passer à l'action, et une fois qu'il se serait montré en personne, Stanley pourrait agir. Tant que le Gentleman était le seul à découvert, il constituait une cible de choix. Etre dans le parc devait constituer un ordre donné à June dans le but de l'éloigner d'éventuels témoins, un fait qui pouvait amener le Teremundo à tuer June et donc à lui fournir des preuves quant à ses soupçons, mais il permettait aussi à l'agent d'agir sans lui-même être inquiété. A Stanley de profiter de ce fait pour pouvoir s'occuper de cet agent un peu trop curieux sans attirer tous les regards. Le problème étant le manque de puissance de sa magie. Il ne pouvait compter que sur le mental des personnes présentes. Et il ne devait surtout pas laisser sa cible deviner que sa magie reposait sur des illusions, quitte à semer lui-même la confusion.

[HRP] Bon j'ai mis le temps à répondre, mais le résultat en vaut la peine, je pense. [/HRP]
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Sam 2 Mar - 1:10

Quand le couple quitta la réception pour se diriger vers le parc tout proche, le tueur ne bougea pas, suivant tranquillement leur progression sur l'écran de son PDA.
Ils disparurent rapidement, suivant précisément les indications que le tueur chuchotait à June.

Une fois qu'ils se furent immobilisés, Varig remis ses deux pistolets dans leur holster et quitta son véhicule pour se diriger vers le parc au petit trot.
Si ses calculs étaient exacts, Hope ne devrait pas tarder à mordre à l’appétissant hameçon tendu par le mercenaire. Et quand il parlait de mordre il fallait l'entendre au sens littéral.

Arrivé près du mur d'enceinte, il dédaigna la discrète brèche par laquelle étaient entré June et Hope. Le tueur chercha un point d'où il voyait la cime d'arbres et contrôla rapidement que la rue était déserte puis fléchit les jambes.
La seconde suivante il atterrissait de l'autre côté de la barrière, ayant tout simplement bondit par dessus. Deux saut de plusieurs mètres de haut qui ne semblait pas lui avoir demandé de réel effort...

Rajustant ses lunettes, il se mit en marche vers l'intérieur du parc couvert du regard de sa cible par les arbres.

-... Qu'est ce que vous... Mmmmm... Lâchez moi! Goujat!

Le tueur se mit à courir, dégainant son pistolet. Ça sentait mauvais.

-Éloigne toi de lui, aboya-t-il dans son micro en esquivant une grosse branche. Dégage toi et met toi hors de portée maintenant!

Hope aimait probablement jouer avec les proies sans défense, mais le tueur préférait prendre les devants. Tant pis s'il ratait le "flag", il allait agir maintenant. De toute façon il n'avait nul besoin de preuve pour condamner et exécuter...
Il avait vérifié son signal sur son PDA et le couple devait être à cinquante mètres après la sortie des arbres...
Arrivé à la lisière, le tueur donna une puissante impulsion, bondissant hors de la foret.
Il franchit une bonne quinzaine de mètres, roula au sol et se redressa, son arme pointée sur Hope. A cette distance, le tueur ne le raterait pas.
A quelques pas de lui June, eu un sursaut en voyant le pistolet, avant de reculer. A priori elle était intacte...

-Stanley J. Hope, au nom de la Blitzness corporation vous êtes en état d'arrestation pour meurtres, escroquerie et trafic d'armes. Résistez et vous serez abattu.

Il avait parlé avec assurance et s'avançait à petit pas en gardant le meurtrier en joue.
La jeune femme quand à elle vint se placer d'un mouvement naturel derrière le tueur qui avançait toujours.
Et dès qu'elle fut dans sans dos elle sortit le pistolet qu'il lui avait donné, le pointant aussitôt vers sa tête.

Fut-ce le début de mouvement de sa main vers son sac quand elle le croisa ou l'infime déclic de la sûreté qui alerta Varig?
Quoi qu'il en soit, le coup de feu claqua dans le vide, sec et rauque.

Le tueur s'était baissé et avait pivoté avec une vitesse surhumaine. La crosse de son propre pistolet vint frapper la tempe de June qui s'effondra dans l'herbe, inconsciente.
Mais sans le savoir, la jeune femme venait de rendre à Stanley la possibilité de frapper le premier.
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Dim 3 Mar - 15:03

Après avoir embrassé June, il observa celle-ci faire semblant de se faire agresser. Il était vrai qu'elle était douée. Si ses calculs étaient exacts, l'agent allait se pointer d'ici peu. Il croisa donc les jambes et tendit les bras le long du dossier du banc. Et en effet, l'agent surgit de l'ombre dans un mouvement rapide, se retrouvant à moitié accroupi et un revolver à la main suite à une roulade. Jusque-là, c'était exactement ce qu'il avait prévu. L'agent était désormais en vue. June se raidit en voyant l'arme de l'agent, néanmoins elle obéit à l'ordre qui lui était donné, et commença à se placer derrière le nouveau venu. Voilà l'instant fatidique. Tant que June restait de son côté, il pouvait gérer plus facilement cette affaire. Bien évidemment, si elle le trahissait, il allait devoir laisser tomber la manipulation et passer à l'action. Fort heureusement, dès qu'elle se trouva derrière l'agent, elle pointa le revolver qu'elle sortit sur la tête de celui-ci. Mais le tueur avait des réflexes plus que rapides. En un geste, il assomma June avec la crosse de son propre revolver, avant que le coup tiré par la demoiselle ne l'atteigne. Un revolver normal tirait avec une vitesse proche de celle du son. Si un revolver était amélioré par de la magie, comme c'était de plus en plus le cas, cette vitesse était encore améliorée. Prendre de vitesse ce tueur serait donc hors de question. Il fallait donc l'empêcher de bouger.

Profitant de ce que June avait détourné l'attention du tueur, Stanley tendit le bras vers celui-ci, et une volée d'épées apparurent autour du cou du tueur. Se levant lentement, Stanley jeta un regard en biais à June, inconsciente par terre.

"La Blitzness, hein ? Je ne vous crois pas. Ce que je crois, de ce vous avez raconté à June, c'est que vous me prenez pour un monstre. Mais franchement, attaquer une jolie demoiselle comme ça. Je ne sais pas lequel de nous deux est le pire monstre. Quel est votre avis ? Qui est le plus monstrueux ? Le monstre qui agit en tant qu'humain, ou l'humain qui agit en tant que monstre ?"

Le Gentleman ne devait pas relâcher sa concentration, ou ses épées disparaîtraient. Il leva son autre bras vers le ciel, et une volée de papillons violets tournoya autour de lui. Cette mise en scène était inutile, mais il montrait ainsi qu'il n'était pas qu'un petit meurtrier sans pouvoir, et que le tuer ne serait pas si simple.

"La Blitzness n'a pas besoin de tueur en mission secrète pour se débarrasser de quelqu'un. Même lorsqu'il s'agit de quelqu'un de connu, elle trouve une raison. Je pense donc que vous agissez pour votre propre compte, ou pour celui de quelqu'un d'autre. Et même si votre employeur est la Blitzness, je ne comptais pas rester encore bien longtemps. Les individus masculins ne m'inspirent pas de pensées très positives, mais je vais vous rendre un honneur. Oui, je suis un monstre. Un monstre incroyablement classe, mais bel et bien un monstre. Voilà une raison de m'éliminer."

Les papillons tournoyèrent de plus belle, et l'image du Gentleman au Papillon Violacé fut remplacée par celle du Teremundo qui constituait la véritable identité de Stanley. Le manteau rouge et ample recouvrait l'herbe autour de lui, faisant croire qu'une rivière de sang coulait, avec lui comme source. Voilà qui ferait du plus bel effet lorsqu'il revendiquerait son appartenance à cette espèce meurtrière et rejetée des humains. Il était de faire partie des plus puissants, mais il parviendrait à faire partie des plus influents, ce qui revenait à peu près au même.

"Teremundo. Ce mot fait trembler les humains, à sa simple évocation. Teremundo. La promesse de mort, de peur, et de cauchemar. As-tu déjà trouvé un papillon effrayant ? Non. Bien sûr que non. La grâce de ces insectes camoufle la dangerosité du battement de leurs ailes. Voilà ma force. Certains l'appellent mensonge. D'autres beauté. Son vrai nom est illusion. L'erreur commise par le cerveau quant à la perception qu'il a de ce qu'on lui présente. Mes pouvoirs sont bien réels. Peux-tu faire la différence entre réalité et illusion ? Plus important encore : la réalité est-elle vraiment réalité, ou n'est-elle qu'une autre illusion ? Montre-moi ta réponse !"

Avec ces propos, Stanley révélait la faille dans sa magie, mais la beauté de la folie résidait dans la connaissance mêlée à l'ignorance. Révélez à un humain qu'une partie de ce qu'il connait est faux, et il perdra tous ses repères. Il n'en aura que plus de difficultés à distinguer le vrai du faux, et n'en plongera que plus rapidement dans l'illusion. C'était exactement le but de la manœuvre de Stanley. S'il se révélait assez fin, son adversaire passerait la majeure partie du combat à lutter contre lui-même. Tendant son deuxième bras vers la tueur, il envoya une volée de cinq papillons violets lacérer la chair du tueur.
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Mar 5 Mar - 21:43

Varig bougeait plutôt vite, même pour un Teremundo. Avant que son adversaire n'ait réellement réagit, il s'était retourné et braquait son pistolet sur lui.
Celui-ci fit apparaître simultanément une bonne quinzaine de lames autour de sa gorge, prêtes à frapper.

Aucun des deux ne prolongea l'attaque. Varig pouvait abattre le Teremundo, mais les lames risquaient de le décapiter. Hope pouvait enfoncer les lames dans sa gorge, mais le coup partirait et à cette distance, le tueur ne le raterait pas.

Ils étaient coincés.

Calmement, le Teremundo se leva, jetant un regard vaguement méprisant à June.

-La Blitzness, hein ? Je ne vous crois pas. Ce que je crois, de ce vous avez raconté à June, c'est que vous me prenez pour un monstre. Mais franchement, attaquer une jolie demoiselle comme ça. Je ne sais pas lequel de nous deux est le pire monstre. Quel est votre avis ? Qui est le plus monstrueux ? Le monstre qui agit en tant qu'humain, ou l'humain qui agit en tant que monstre ?

Varig ne répondit rien, concentré sur sa cible.

Hope était sans doute le Teremundo le plus sournois qu'il ai traqué, infiltré depuis des années, manipulateur, discret. Toutefois il n'allais pas pour autant lui jeter des fleurs...

Ce que celui ci fit lui même d'ailleurs. Il leva le bras et une colonne violette tournoya autour de lui. Une jolie démonstration, mais qui ne fit varier ni l'expression ni la visée du tueur.

-La Blitzness n'a pas besoin de tueur en mission secrète pour se débarrasser de quelqu'un. Même lorsqu'il s'agit de quelqu'un de connu, elle trouve une raison. Je pense donc que vous agissez pour votre propre compte, ou pour celui de quelqu'un d'autre. Et même si votre employeur est la Blitzness, je ne comptais pas rester encore bien longtemps. Les individus masculins ne m'inspirent pas de pensées très positives, mais je vais vous rendre un honneur. Oui, je suis un monstre. Un monstre incroyablement classe, mais bel et bien un monstre. Voilà une raison de m'éliminer.

Varig sourit au ton huppé du Teremundo. Agréable de ne pas avoir affaire à une brute sadique et sans cervelle pour une fois...
Il ne dit toujours rien, bien que l'envie de répondre à la tirade ne lui manque pas. De nombreux mages et combattants aimaient discuter durant les combats, mais lui préférait tuer d'abord et discuter ensuite. La mort de l'opposant était souvent l'argument philosophique principal de ce genre de controverse.

La nuée de papillons violets -qu'il avait d'abord pris pour des fleurs- se densifia, puis disparu tout à fait. Hope venait de révéler sa véritable nature, avec un certain style d'ailleurs.

-Teremundo. Ce mot fait trembler les humains, à sa simple évocation. Teremundo. La promesse de mort, de peur, et de cauchemar. As-tu déjà trouvé un papillon effrayant ? Non. Bien sûr que non. La grâce de ces insectes camoufle la dangerosité du battement de leurs ailes. Voilà ma force. Certains l'appellent mensonge. D'autres beauté. Son vrai nom est illusion. L'erreur commise par le cerveau quant à la perception qu'il a de ce qu'on lui présente. Mes pouvoirs sont bien réels. Peux-tu faire la différence entre réalité et illusion ? Plus important encore : la réalité est-elle vraiment réalité, ou n'est-elle qu'une autre illusion ? Montre-moi ta réponse!

Le tueur eut un sourire carnassier, répondant d'un ton ironique:

-Même les Teremundos saignent, souffre et meurent, Hope... Je suis prêt à mourir, sans crainte ni hésitation. Et toi? Quand ta mort viendra te prendre en consignant ta damnation éternelle comme un divin châtiment, sauras tu l'embrasser? Ou te recroquevillera-tu pitoyablement comme un gosse apeuré, fuyant d’inéluctable avant de brûler pour toujours en enfer?

Pour toute réponse, Hope passa à l'attaque.
Cinq "projectiles" jaillirent de son bras, filant vers Varig. Les épées qui le menaçait disparurent au même instant, et il put se jeter sur le côté, juste à temps pour ne pas être mis en lambeaux.
La manoeuvre lui fit toutefois rater sa riposte, et les deux balles qu'il tira en plein plongeon vers Hope avait plus pour objectif de lui faire baisser la tête que de réellement le blesser.
Le tueur se réceptionna d'une roulade impeccable, agissant par instinct plus que par son expérience.
Il mit un genoux à terre et vida son chargeur complet vers Hope au maximum de la cadence de tir du pistolet, cette fois de façon bien maîtrisé et ajusté.

La zone était trop dégagée à son goût. Pas de couverture, ni de relief pour prendre l'avantage... Tout se jouait aux réflexes. Heureusement il n'en manquait pas.
Le chargeur vide de sa première arme n'avait pas encore touché terre que le tueur dégainait déjà son second pistolet. Il se redressa en ôtant le cran de sûreté et se mit à courir vers les arbres, se remettant à tirer.
Les étaient détonations étouffées par le silencieux monté sur les pistolets, et Blitzness ne devrait pas débarquer de sitôt. Tout se jouait entre eux deux... Ce qui avait de bonne chances de rendre Hope imprudent. Et le tueur comptait bien en profiter.

D'un bon prodigieux, Varig atteint les arbres en même temps qu'il terminer de vider son chargeur. Il se laissa tomber derrière un chêne épais, criant vers son adversaire:

-Hope, ne soyez pas stupide! Me tuer ne sert à rien à ce stade vous, mes associés vous dévoileraient de toute façon...

Tout en parlant, le tueur rechargeait ses pistolets, observant les possibilités de couvert. A la place du Teremundo il aurait pris sa cible vivante pour la torturer et lui faire cracher l'identité de ses contacts. Si il voyait les choses ainsi, alors Varig avait un petit avantage. Lui n'avait rien à perdre s'il tuait Stanley.

-Je ne suis pas de Blitzness, et vous tuer ne me rapporte rien. Discutons comme...

Il se redressa, un pistolet dans une main, une grenade flash dans l'autre.

-... Des gens civilisés. D'accord?

Le bang de la grenade rameuterait les renforts de la Blitzness, mais si le Teremundo prolongeait le combat ce serait la meilleure option. Monstre contre flingueur, nul doute que les soldats choisiraient vite leur camp.
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Mer 6 Mar - 12:42

Bien que la magie de Stanley fût rapide à mettre en place, le tueur avait eu le temps de remettre Stanley en joue. Il était donc impossible pour le Teremundo d'achever le tueur sans se faire tirer dessus. Et vu la proximité qu'il y avait entre eux deux, il était loin d'être sûr de pouvoir se décaler assez vite pour que le tir ne soit pas mortel. Pour cette raison, lors de son attaque, il fit disparaître les épées, de façon à obliger le tueur à bouger, car très peu de personnes savaient viser juste lors d'un mouvement brusque. Il fallait avoir beaucoup de talent ou beaucoup de chance pour y parvenir. C'est pour cette raison que Stanley bondit lui aussi sur le côté après son attaque, et il fit bien, car le tueur tenta de lui tirer dessus. Les deux balles tirées l'effleurèrent, et il sentit la chaleur des projectiles. Sans doute avaient-ils déchiré son manteau rouge. Les deux adversaires se retrouvaient à nouveau face à face. Tout au long de son discours, Stanley avait remarqué l'expression figée du tueur. Seuls deux sourires avaient émergé. Le premier, lorsque le Gentleman avait expliqué son raisonnement, le deuxième, lorsqu'il avait provoqué le tueur. Celui-ci avait d'ailleurs répliqué quelque chose sur la mort, lui demandant quel serait son comportement une fois qu'il y serait confronté. Et même s'il se doutait qu'il serait un jour amené à faire face à sa propre fin, Stanley avait bien l'intention de repousser cette échéance le plus possible. Les réflexions du Gentleman furent interrompues par le tueur qui n'avait pas attendu bien longtemps avant de repasser à l'attaque. Cette fois, il était déterminé à trouer la peau du Teremundo, au sens propre du terme. Ne sachant pas si ses épées bloqueraient les tirs, et ne voulant pas tester aussi brutalement la résistance du Papillon du Désespoir, Stanley se transforma entièrement en papillon, devenant une cible bien plus petite et difficile à viser. Et, quelle que soit la dextérité du tueur, il lui faudrait tout de même le temps de localiser sa cible. Toutefois, réutiliser cette ruse ne fonctionnerait sans doute pas, d'autant plus que sa mobilité était réduite lorsqu'il était sous cette forme. Il voleta donc le temps que le tueur vide son revolver, puis reprit sa forme de Teremundo. Mais le tueur avait sorti une deuxième arme et continuait de faire feu. Stanley n'avait donc d'autre choix que de courir vers l'abri le plus proche, à savoir un arbre à quelques mètres, en usant de Pulsions aériennes pour dévier autant que possible les balles, dont certains parvenaient tout de même à l'atteindre, provoquant une douleur fulgurante aux endroits touchés, principalement les plaques osseuses de son corps. Une fois à l'abri, il fit le tour des dégâts et constata avec soulagement que même si du sang coulait, les balles ne s'étaient pas suffisamment enfoncées pour s'attaquer à la chair, même si cela faisait bien assez mal comme ça. Quelques secondes après, il entendit le tueur lui parler, lui aussi caché derrière un arbre. Alors comme ça ses associés dévoileraient son identité ? Grand bien leur fasse ! Entre survivre maintenant pour devoir s'enfuir après et conserver sa couverture mais mourir, son choix était vite fait. Sans compter qu'il était loin d'être assez bête pour oublier un léger détail.

"Des associés ? Qu'ils viennent donc ! Le temps qu'ils apprennent ta mort et qu'ils me retrouvent, j'aurai bien deux ou trois jours de répit. Largement de quoi m'enfuir. Et quel genre de tueur amène sa cible dans un lieu sans prévoir de renfort, quand il en dispose, au cas où un imprévu viendrait gâcher la fête ? Tu es venu seul, et ce faisant, tu t'es surestimé ! Et tu parlais de ma mort, n'est-ce pas ? On dit bien "la" mort, c'est donc une femme comme une autre, juste plus capricieuse. Et moi, les femmes, je les charme. Sans compter qu'une femme doit savoir se faire attendre. Nous verrons bien d'ici là s'il est toujours question pour moi de mourir."

Tout en parlant, Stanley évaluait les possibilités offertes par le terrain. La végétation était sèche, et pourrait donc s'enflammer rapidement, la fumée lui offrirait alors de quoi se dissimuler, et peut-être même un moyen de s'enfuir. Mais cela ameuterait également les autorités de la Blitzness, et le tueur n'aurait qu'à évoquer la nature du Gentleman pour que celui-ci soit amené devant le Capitaine de la section correspondante, qui était, de ce que l'on racontait, un spécialiste pour détecter la vraie nature des Teremundo camouflés. Le feuillage des arbres, associé à l'obscurité, pourrait lui offrir une cachette de très bonne qualité, mais l'ombre devrait alors être suffisamment obscure pour que le tueur ne puisse pas dissocier le violet du vert sombre. Et il s'agissait de deux couleurs plutôt différentes. La solution la plus plausible était de mettre le tueur hors d'état de nuire, ce qui ne se ferait sûrement pas sans mal, et il fallait qu'il soit encore en état de s'enfuir après, surtout qu'il ne devrait pas laisser de trace. Il devrait aussi se débarrasser de June, qui se méfierait en ne voyant pas le corps du tueur. Il devait également faire attention à ne pas être sous sa forme de Teremundo lorsqu'elle se réveillerait, car elle se douterait qu'il valait mieux pour elle de travailler pour un tueur que pour une créature mangeuse d'hommes. Le tueur lui offrait une alternative : discuter comme deux personnes bien élevées, calmement, comme s'ils n'essayaient pas de s'entretuer. Bien sûr, et Stanley était capable d'invoquer l'illusion du PDG de la B-Corp, aussi. Il ne fallait peut-être pas confondre les humanoïdes et les goules, s'il voulait survivre. Mais s'il voulait parler, ils parleraient. Mais Stanley resterait à couvert de l'arbre qui lui servait de couverture.

"Très bien, discutons. Revenons à la mort. L'humain est faible. Cette espèce est limitée, et il est facile de s'en rendre compte. Les individus trop puissants deviennent des Teremundo. Ceci est la preuve que mon espèce est la prochaine étape dans l'évolution de la tienne. Nous sommes plus forts, plus puissants, nous vivons plus longtemps. Nous sommes la prochaine étape vers la divinité. Qui sait quelle sera la prochaine évolution ? Si un Teremundo devient assez puissant, que deviendra-t-il ? Et si on faisait un test ? Je suis loin d'égaler les Huit Grands, mais si tu ne me tues pas, un jour je pourrais bien en faire partie, voire peut-être les surpasser. Te voilà face à un choix : vas-tu me tuer, de peur que je ne devienne trop dangereux pour l'espèce humaine, ou me laisser vivre, me voir évoluer, et en tirer les bénéfices ? Car j'ai beau être un Teremundo, je ne suis pas quelqu'un d'ingrat. Ceux qui me servent bien seront récompensés."

Les objectifs de Stanley étaient simples, au demeurant : devenir plus puissant, plus influent, et faire partie de ceux qui détiennent le pouvoir au sein de son espèce. Mais il avait mis le doigt sur quelque chose qui pouvait réellement se montrer intéressant. Et si, en devenant toujours plus puissant, il devenait le premier représentant d'une espèce encore plus puissante ? S'il devenait le créateur d'un nouveau peuple ? S'il survivait, cet objectif serait désormais celui qui motiverait sa soif de pouvoir, il en avait décidé ainsi.
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Mer 6 Mar - 22:02

Tandis que le tueur jetait un coup d'oeil prudent vers la zone à découvert pour tenter de repérer son adversaire, la voix de celui ci s'éleva, toute proche:

-Des associés ? Qu'ils viennent donc ! Le temps qu'ils apprennent ta mort et qu'ils me retrouvent, j'aurai bien deux ou trois jours de répit. Largement de quoi m'enfuir. Et quel genre de tueur amène sa cible dans un lieu sans prévoir de renfort, quand il en dispose, au cas où un imprévu viendrait gâcher la fête ? Tu es venu seul, et ce faisant, tu t'es surestimé ! Et tu parlais de ma mort, n'est-ce pas ? On dit bien "la" mort, c'est donc une femme comme une autre, juste plus capricieuse. Et moi, les femmes, je les charme. Sans compter qu'une femme doit savoir se faire attendre. Nous verrons bien d'ici là s'il est toujours question pour moi de mourir.

Bon, autant pour la possibilité que le Teremundo veuille "prendre vivant". Les flashbang, mieux valait laisser tomber...
Il remit précautionneusement la goupille puis la rempocha, et ressortit ses lunettes tactiques, qui passèrent automatiquement en vision nocturne et thermique.

-Vous n'êtes pas stupide. Mes associés sauront te retrouver où que tu aille... Au pire on peut toujours discuter et tu me tueras ensuite.

La dernière phrase avait été lâchée sur un ton neutre, presque amusé et la réponse ne tarda pas à venir.

-Très bien, discutons. Revenons à la mort. L'humain est faible. Cette espèce est limitée, et il est facile de s'en rendre compte. Les individus trop puissants deviennent des Teremundo. Ceci est la preuve que mon espèce est la prochaine étape dans l'évolution de la tienne. Nous sommes plus forts, plus puissants, nous vivons plus longtemps. Nous sommes la prochaine étape vers la divinité.

Varig risqua un coup d'oeil hors de sa cachette. Sa cible se trouvait à une dizaine de mètres de lui, derrière un arbre... Pas sûr qu'il puisse l'abattre à travers. En tout cas il le tenait à l'oeil.

-Tes blasphèmes ne sont qu'insulte envers Dieu et son plan, Hope. Les Teremundos sont un cancer, une aberration, des parasites se nourrissant du potentiel magique d'humains pour augmenter leur propre pouvoir. Vous n'êtes qu'un accident dans la marche de l'humanité vers sa sublimation... Mais un accident plutôt abouti je dois l'avouer. Mais ne vous y trompez pas: l'humanité est pleine de ressource, pleine de richesses que vous n'aurez jamais. Un jour prochain, nous corrigerons cette "erreur de trajet", soit en sûr. L'évolution techno-magique de l'humanité aura raison de ta race...

Un si long discours avec un inconnu était plutôt rare de la part du tueur, mais le Teremundo avait touché un sujet sensible. L’idéologie qui avait bercé son "enfance", ou plutôt l'endoctrinement systématique qu'il avait suivi lui permettait de répondre sans hésiter.

-Qui sait quelle sera la prochaine évolution? Si un Teremundo devient assez puissant, que deviendra-t-il ? Et si on faisait un test ? Je suis loin d'égaler les Huit Grands, mais si tu ne me tues pas, un jour je pourrais bien en faire partie, voire peut-être les surpasser.

Le tueur haussa les sourcils sous ses lunettes tactiques. Il était venu éliminer Hope, mais le Teremundo avait aussi beaucoup à offrir à la réflexion. Et si...?

-Te voilà face à un choix : vas-tu me tuer, de peur que je ne devienne trop dangereux pour l'espèce humaine, ou me laisser vivre, me voir évoluer, et en tirer les bénéfices ? Car j'ai beau être un Teremundo, je ne suis pas quelqu'un d'ingrat. Ceux qui me servent bien seront récompensés.

Difficile dilemme. Le credo usait avec succès d'humanoïdes, mais endoctrinés depuis l'enfance et soigneusement encadrés ceux ci n'avaient pas grand chose de commun avec Hope...
N'était-ce pourtant pas ce qu'il avait toujours prôné? User des forces du mal pour amener un bien plus grand à l'humanité? Tuer était mal, et parfois nécessaire. Ceux qui refusaient de pousser ce simple constat à sa conclusion logique n'étaient que des lâches; le bien et le mal dans les actes n'avaient pas d'importance. Seul la finalité comptait.
Un autre paramètre entrait dans l'équation, qui n'avait pas manqué d'échapper à Hope. S'il tentait de l'assassiner, il perdrait tout ce qu'il avait construit, et sa vie somme toute agréable. Cela valait sans doute des contreparties...

-Bien très, bien monsieur Hope... Votre offre est intéressante. Alors voilà ce que j'ai à proposer.

Il inspira, surveillant son adversaire au scanner thermique.

-Vous renoncez aux massacres stériles d'innocentes. Je me moque des criminels, dealers ou assassins en mon genre, mais les civiles sont désormais hors de vos appétits. Et si vous récidivez je le saurais et je reviendrais croyez moi...

La demande pourrait agacer Hope, mais il avait plutôt l'avantage, surtout vu sa proposition suivante.

-En échange de votre soutien financier et relationnel, je peux aussi... Etudier la possibilité d'offrir une place au Teremundo de votre genre dans ce qui se prépare: la guerre contre Blitzness. Et croyez moi, votre investissement sera largement rentable... Tout comme j'espère rentabiliser le mien. Vous conservez votre fortune, votre influence et votre incognito. Cela me semble équitable qu'en dites vous?

Si le Teremundo acceptait, il constituerait une expérience intéressante pour la suite des évènements... Et sans doute un rôle dans les plans complexes du tueur.
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Mer 1 Mai - 17:45

Visiblement, le tueur avait vraiment compté sur le bluff, lorsqu'il avait parlé de ses associés, puisqu'il concéda à Stanley que celui-ci était malin. Il en avait sûrement, des associés, mais aucun qui pouvait le mettre en danger à l'heure actuelle. Il avait également suggéré une petite conversation, suite à laquelle le Gentleman pourrait le tuer, et l'avait suggérée sur un ton qui semblait indiquer que cette perspective l'amusait. Mais sa réaction fut vive lorsque Stanley accéda à sa demande. C'était quelque chose qui l'avait toujours amusé chez les humains. Pour peu que l'on touche les points sensibles, ils avaient du mal à garder le contrôle de leurs émotions. Cela dit, il ne doutait pas que certains Teremundos soient à peu près aussi manipulables. Finalement, à l'issue du laïus du Teremundo, le tueur déclara avoir une offre à faire. En tant qu'homme d'affaires, Stanley ne manqua pas de tendre l'oreille. Les accords, il aimait ça. Et trouver la faille lui permettant de bénéficier des avantages du marché sans avoir à respecter sa part constituait un passe-temps qu'il avouait volontiers affectionner. Ce que le tueur était simple. Il lui demandait de cesser de se nourrir des femmes innocentes, mais pourrait se charger des criminels qui infestaient les rues d'Ethera City. Il pensait sans doute que cette offre intéresserait Stanley, mais celui-ci grinça des dents. En effet, les criminels ne constituaient pas de proies de qualité. La crainte permanente et la nervosité que leur imposait leur train de vie se ressentait dans leur énergie occulte, sans compter les diverses substances plus ou moins légales qu'ils ingéraient. En revanche, les femmes dont il se nourrissait dégageaient de la fraîcheur, et lorsqu'il décidait de révéler sa nature juste avant l'instant fatidique, l'intense frayeur occasionnée épicait leur énergie. Non, sérieusement, le tueur mettait deux contraintes dans la nutrition de Stanley, et ne lui offrait aucun avantage.

Puis le tueur fit une deuxième annonce. Si le Teremundo lui faisait don d'une partie de sa richesse, ainsi que de ses contacts, le tueur évoquait la potentialité que Stanley rejoigne une lutte contre la B-Corp. Ainsi, il pourrait garder sa place confortable au sein de la société d'Ethera. Oui, cela pouvait se révéler utile, mais le tueur avait oublié un détail : son instinct de Teremundo l'empêchait de faire totalement confiance à un humain, surtout si l'humain en question savait qu'il avait affaire à un Teremundo. Aussi, il partit dans un grand éclat de rire.

"Mon ami tueur, tu ne m'as pas bien compris. Je t'ai dit que j'allais quitter la ville. Je n'ai que faire de conserver ma couverture, à présent. Et cette ville perdrait tout son intérêt si je ne pouvais plus m'y nourrir à ma convenance. Or, je me suis habitué à disposer d'un certain choix. Mais j'ai autre chose qui pourrait t'intéresser. C'est très simple. Je suis prêt à te laisser l'intégralité de ma fortune, et à t'orienter vers les relations que tu désires, sous quelques conditions. Tu me laisseras me nourrir de qui je veux si je dois revenir en ville, ce qui n'arrivera sans doute que très peu souvent. Tu me renseigneras, de façon peu détaillée si tu le désires, sur les projets que permettra de financer l'argent que je mets à ta disposition. Je ne crois pas que tu sois perdant dans l'échange. Je suis même prêt à te désigner comme mon successeur, ce qui te fournirait une couverture, et la possibilité d'une rentrée d'argent non interrompue. Cela dit, j'imagine que ce dernier point ne t'intéresse pas, puisque tu serais exposé au grand jour, et ne pourrais donc plus jouer d'autre rôle ? Je demande également les quelques jours dont je parlais, histoire d'organiser mon départ comme il se doit, incluant le transfert de fonds. Alors ? Intéressé ?"

Toujours derrière son arbre, Stanley se leva avec précaution pour éviter d'inutiles élancements provoqués par les balles toujours présentes dans son corps, et il fit jouer ses articulations, au cas où il aurait à se déplacer rapidement. On n'est jamais trop prudent, surtout lorsque l'on est en train de tailler une bavette avec un assassin.

"Ah, j'allais oublier. Je parlais de mon intention d'évoluer. Evidemment, en récompense de m'en avoir donné la possibilité, et si notre... collaboration, se poursuit jusqu'à ce que j'y parvienne, je me ferai un plaisir de te permettre d'étudier ce nouveau stade. Sous surveillance, bien sûr. Ne t'attends pas à ce que je sois vulnérable devant un humain sans d'abord assurer ma protection. Mais il ne t'arrivera rien pendant ce temps. Ou, si tu le souhaites, je veillerai à ce que tu bénéficies d'un traitement de faveur, tu pourrais alors obtenir une place de choix. Mais je ne peux pas garantir que tu pourras conserver ta nature humaine, j'en ai bien peur."

Comme il l'avait dit plus tôt, Stanley n'était pas ingrat. S'il pouvait devenir plus puissant grâce à quelqu'un, il veillerait à récompenser cette personne, fût-ce un humain. Toutefois, il avait conscience qu'il était loin d'être véritablement puissant, et sa rencontre avec Ellianne lui en avait fourni la preuve. Son évolution allait prendre du temps, il devait d'abord devenir plus puissant, et pour cela il devait agir en vrai Teremundo. Il devait s'attaquer à des villes, des villages, et se repaître de l'énergie des humains. Alors, seulement, serait-il digne d'intégrer les Huit Grands, et enfin la perspective d'une évolution lui serait accessible. D'ailleurs, à l'idée de se nourrir d'humains, il sentait son estomac gronder. Un Teremundo n'était jamais complètement repu, il pouvait toujours dévorer d'autres proies, et récupérer leur énergie. Il suffisait donc qu'il pense à manger pour avoir faim. Sauf que ce n'était pas vraiment le bon moment, là. Et au fait, il n'avait pas oublié quelqu'un, par hasard ? En regardant prudemment le parc, afin d'essayer de repérer un potentiel mouvement du tueur, son regard tomba sur le corps toujours inanimé de June. Celle-ci n'avait toujours pas repris connaissance, mais il allait bien y avoir un moment où elle se réveillerait. Et à ce moment, il ferait mieux ou d'avoir disparu, ou d'avoir repris une apparence humaine.

"Au fait, désolé pour la trahison de June. Que vas-tu faire d'elle ? Si on oublie le fait qu'elle soit ambitieuse au point de se retourner contre son employeur, on ne peut pas nier qu'elle soit efficace. Mais tu ne vas tout de même pas la descendre pour si peu, si ? Il faudrait être un monstre pour tuer une si belle jeune femme de sang-froid."

Et le Teremundo de repartir dans un fou rire. Décidément, il aimait jouer sur les principes de ses interlocuteurs. Les mettre face à des situations où ils sont amenés à remettre en cause leurs valeurs. Le tueur allait-il mettre fin aux jours de June, et être un monstre, tout comme Stanley avait affirmé sans le moindre scrupule en être un, ou bien allait-il proposer au Gentleman de s'en nourrir, pour se débarrasser d'elle tout en se donnant bonne conscience de ne pas l'avoir tuée lui-même ? Il pouvait aussi lui proposer de partir, et il raconterait alors un mensonge lambda pour qu'elle se confonde en excuses, lui promettre que ceci n'était qu'une manœuvre pour piéger Stanley et faire tomber tout le réseau, bref, autant de justificatins que pouvait produire le cerveau féminin, qu'il était euphémiste de qualifier de complexe.

[HRP] Bon, j'ai mis pas mal de temps avant de faire ma réponse, mais ça va, elle est pas trop courte, et j'pense pas que l'histoire stagne. [/HRP]
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MessageSujet: Re: Jeu d'ombres [PV Stanley]   Jeu d'ombres [PV Stanley] Icon_minitime1Ven 3 Mai - 0:57

L'offre de Varig ne rencontra que le silence pendant quelques secondes avant que le Teremundo n'éclate de rire.
Silencieux comme un chat, Varig en profita pour changer de position au cas où son ennemi se décide à contre-attaquer.

-Mon ami tueur, tu ne m'as pas bien compris. Je t'ai dit que j'allais quitter la ville. Je n'ai que faire de conserver ma couverture, à présent. Et cette ville perdrait tout son intérêt si je ne pouvais plus m'y nourrir à ma convenance. Or, je me suis habitué à disposer d'un certain choix.

Les traits de Varig se crispèrent dans une moue dégoutté. Non qu'il soit étonné mais Hope était définitivement un Teremundo sans plus de scrupules que ses congénères. Les humains ne représentant pour lui que du bétail de plus ou moins bonne qualité. Décidément June avait fait un choix très mal avisé à tout point de vue.

-Mais j'ai autre chose qui pourrait t'intéresser. C'est très simple...

Le tueur tendit l'oreille, en alerte. Le Teremundo essayait il de gagner du temps? Ou de le convaincre de l'épargner?

-Je suis prêt à te laisser l'intégralité de ma fortune, et à t'orienter vers les relations que tu désires, sous quelques conditions.

Intéressante tournure que prenait cet "négociation au clair de lune"...
Hope venait de le surprendre. Laisser sa fortune à l'homme venu l'assassiner?

-Tu me laisseras me nourrir de qui je veux si je dois revenir en ville, ce qui n'arrivera sans doute que très peu souvent. Tu me renseigneras, de façon peu détaillée si tu le désires, sur les projets que permettra de financer l'argent que je mets à ta disposition. Je ne crois pas que tu sois perdant dans l'échange. Je suis même prêt à te désigner comme mon successeur, ce qui te fournirait une couverture, et la possibilité d'une rentrée d'argent non interrompue. Cela dit, j'imagine que ce dernier point ne t'intéresse pas, puisque tu serais exposé au grand jour, et ne pourrais donc plus jouer d'autre rôle ? Je demande également les quelques jours dont je parlais, histoire d'organiser mon départ comme il se doit, incluant le transfert de fonds. Alors ? Intéressé ?

Varig haussa les sourcils, surpris et impressionné. De deux choses l'une, soit le Teremundo était fou soit il était génial. Et peut être bien les deux.
Le fait qu'on essaie de l'assassiner montrait que ça couverture battait de l’aile et il semblait donc décidé à l'abandonner. Et ce qu'il proposait lui permettait de gagner les bénéfice de l'alliance que lui proposait le tueur. Osé et risqué... Mais potentiellement très rentable pour les deux parties. Les plans de Varig gagneraient des mois, voir des années... Mais cela signifiait laisser Hope courir à sa guise.
S'il tenait parole. Car la proposition sentait le piège à plein nez... Trop beau pour être vrai?
Dans le doute, le tueur bougea à nouveau en silence jusqu'à un autre arbre pour se déplacer sur le flanc de sa cible.

-Ah, j'allais oublier. Je parlais de mon intention d'évoluer. Evidemment, en récompense de m'en avoir donné la possibilité, et si notre... collaboration, se poursuit jusqu'à ce que j'y parvienne, je me ferai un plaisir de te permettre d'étudier ce nouveau stade. Sous surveillance, bien sûr. Ne t'attends pas à ce que je sois vulnérable devant un humain sans d'abord assurer ma protection. Mais il ne t'arrivera rien pendant ce temps. Ou, si tu le souhaites, je veillerai à ce que tu bénéficies d'un traitement de faveur, tu pourrais alors obtenir une place de choix. Mais je ne peux pas garantir que tu pourras conserver ta nature humaine, j'en ai bien peur.

Mmm... Décidément le Teremundo avait un talent de persuasion certain.
Chaque argument était rationnel, jouant sur toutes les cordes à la fois: pouvoir, argent, connaissance... Oui Hope était une créature des plus dangereuses.
Fondamentalement ses objectifs semblaient avoir changés et du même coup il avait produit une nouvelle vision du monde, extrêmement vite.
Le tueur hésitait. Le laisser partir en vie posait de multiples problèmes techniques et moraux.
D'un autre côté il mourrait peut être de la main de quelqu'un d'autre. Ou mieux encore deviendrais une créature dangereuse pour les Teremundos eux-même.
Mais des innocents mourraient sans nul doute. Et en nombre.
Se résolvant à révéler sa nouvelle position, il lança:

-Voici de belles promesses, Stanley. Qu'est ce qui me dit que ce n'est pas un piège? Et pourquoi me donner tout ceci? On en revient toujours à la question de la confiance... Et des garanties. Beaucoup de gens mourront si j'accepte...

De toute façon le rapport entre le risque et les profits était trop déséquilibré pour refuser. Et Hope devait le savoir...
Le tueur avait pour habitude de faire des comptes froidement. Et le nombre de morts causé par le Teremundo serait réduit comparé à ceux que cet argent bien utilisé sauverait.
Ce n'étais pas la première fois qu'il en était réduit à ce genre d'équation.
Toutefois si la proposition semblait rationnelle et profitable aux deux parties celle ci venait d'un Teremundo, et pire un homme d'affaire; intelligent, narcissique et imprévisible selon toute probabilité.
Ignorant la question celui ci enchaîna:

-Au fait, désolé pour la trahison de June. Que vas-tu faire d'elle ? Si on oublie le fait qu'elle soit ambitieuse au point de se retourner contre son employeur, on ne peut pas nier qu'elle soit efficace. Mais tu ne vas tout de même pas la descendre pour si peu, si ? Il faudrait être un monstre pour tuer une si belle jeune femme de sang-froid.

Le tueur sourit de la remarque et répondit du tac au tac:

-Question monstruosité et meurtres de belles jeunes femmes j'ai affaire à un spécialiste. Plus sérieusement les jolies filles prêtes à mentir et tuer si on leur dit ce qu'elles veulent entendre courent les rues. La loyauté est quelque chose de plus rare et June en manque cruellement... Sans parler de son peu de clairvoyance.

Il hésita quelques secondes, envisageant les alternatives possibles avant de conclure:

-Et puis pour dire une banalité, elle en sait trop. Je vous conseille de retourner à la réception pendant que je me charge d'elle... Je vous recontacterais dans cinq jours. Soyez prêt.

Le tueur s'abstint d'ajouter une menace de toute façon sous entendu. Si le Teremundo tentait de disparaître, il le retrouverait et le lui ferait regretter.
Varig attendit que Stanley quitte les lieux avant de reporter son attention vers le parc. Là bas il vit quelque chose qui ne lui plaisait pas du tout.
June avait disparue.

-Elle était là il y a une seconde... Lâcha-t-il entre ses dents

Agacé le tueur passa en vision thermique et se mit à courir jusqu'à l'endroit où elle se trouvait tantôt. Les filtres étaient assez puissants pour détecter les traces de chaleur plusieurs minutes après passage et les pas de la jeune femme formaient une piste lumineuse parfaitement claire dans l'herbe fraîche.
Tout en se mettant en chasse, le tueur nota que la jeune femme avait eu le sang froid de récupérer son pistolet avant de fuir et jeté l'oreillette qu'il lui avait donné.
Une survivante...
Dommage. Elle aurait fait une bonne recrue.

Le tueur courait vite, bien trop pour que June ait la moindre chance de le semer.
Il la rattrapa peu avant qu'elle parvienne au mur d’enceinte.

-Arrête toi! aboya-t-il.

Pour toute réponse, celle ci se retourna et leva son pistolet mais trop tard. Dégainant instinctivement en une fraction de seconde avant même que la menace ne soit visible, le tueur tira et fit exploser l'arme dans sa paume, faisant jaillir un peu de sang.
Avec un cri de douleur la jeune femme se laissa tomber à genoux, tenant sa main blessée tandis que le tueur s'approcha d'elle à pas rapide, canon pointé sur sa tête.

-Art je peux tout expliquer! bafouilla-t-elle. C'est lui qui m'a obligée je ne voulais pas mais...

Elle fit mine de se lever mais le tueur la frappa du plat de la main au visage, la propulsant en arrière et la faisant retomber dans l'herbe avec brutalité.

-Tu as choisis le mauvais camp. C'est fini June...

Sans cesser de la tenir en joue, il se baissa sur son sac tombé à côté d'elle et y fouilla quelques secondes avant d'en sortir un carnet qu'il ouvrit sur une page où s'étalait la conversation écrite de l'agent double et Stanley.
Sans un mot il le lui lança.

-Je... commença-t-elle, livide.

Varig pressa deux fois la détente, sans lui laisser la moindre chance, lui tirant deux balles dans la tête à bout portant.
Il se redressa et tira à nouveau deux fois, visant le coeur cette fois.

-"Une longue série d'épreuves désagréables et d'échecs que seule une mort salvatrice vient finalement interrompre", cita-t-il froidement en rengainant son arme. Un bien triste épitaphe pour résumer une vie, June...




Embarquer le corps, les douilles et le sac ne prit que quelques minutes au tueur. L'unique détonation lâchée lors du combat, venu d'une arme de petit calibre n'avait pas produit assez de bruit pour ameuter la Blitzness et il put " travailler" en paix.
Une fois le cadavre à bord du Hummer, il alla se garer dans un parking souterrain et se repassa l'enregistrement de "l'opération". Il isola des passages faisant entendre la voix de June et chargea le tout dans son transformateur de voix.

Après l'avoir tuer, restait à la faire disparaître. Et la nuit serait juste assez longue...




Quelques heures plus tard, le tueur se trouvait au sommet d'une haute falaise, surplombant la mer. Au loin le soleil se levait, enflammant l'horizon.
A ses pieds, une housse mortuaire reposait à quelques centimètres du vide.
La lumière rougeâtre se refléta sur les lunettes du tueur alors qu'il posait un pieds sur le cadavre.

-Adieu June.

Sans plus de cérémonie, il poussa le paquet dans le vide. Personne ne retrouverais le corps, ni ne le chercherais. Le tueur y avait veillé... Faire disparaître une fille en son genre de la surface de Gaea était d'une désarmante facilité.
Et après tout c'était son travail.
Il n'observa pas sa chute, embarquant dans le Hummer qui démarra aussitôt alors que la musique de la radio envahissait l'habitacle donnant une note décalée à cet "adieu".




La housse de plastique chuta durant une bonne quinzaine de seconde avant de rebondir contre un rocher et coula comme une pierre dans l'eau sombre.
Entrouverte sous le choc, elle laissa échapper un filet de sang et une valise pleine de vêtements et de bijoux.
Le téléphone portable de la jeune femme s'échappa lui aussi de son "cercueil", étrangement allumé alors que la voix enregistrée de June débitait d'un ton allègre à travers les hauts parleurs de l'appareil:

-Salut c'est June! Si je ne répond pas c'est que je suis déjà partie pour mon grand voyage... Las Fantas me voici, et adieu Ethera City! Laissez un messages si vous voulez, moi je jette ce truc. Bye et à un de ces jours! Qui sait ce que réserve les hasards de la vie?

C'est sur ces mots que la jeune femme et ses affaires disparurent dans les profondeurs.
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