Bonne(s) nouvelle(s) ? [pv: Ellissia Ryamaru]

Elle s'était assise, et fixait depuis une petite poignée d'heures le plafond, sans rien dire, sans rien faire, sans même penser. Elle avait cherché, autours de la crypte, pendant plus d'une heure, cherchant des traces, des odeurs, un quelconque petit signe qui pourrai lui indiquer ou était la cible. Enfin, peut-on parler de cible quand il s'agit de sauver quelqu'un? Mais quelqu'un dont elle ne savait rien. Pas de nom, pas d'apparence, même pas un objet sur lequel elle aurai pût trouver son odeur.

L'eau avait tout effacé. La terre autours de la crypte n'était plus qu'un champ de boue. L'odeur de la terre mouillée s'ajoutait à celle des arbres, et à l'odeur plus prononcée d'un cadavre de rat qu'elle avait sortit de la crypte quelques temps avant, après l'avoir tué parce qu'il était venu couiner dans ses chaussures. Elle se leva et sortit. Ses bottes s'enfoncèrent dans la boue dans un désagréable bruit. Les arbres lâchaient les gouttes stockées dans leurs feuilles sur les imprudents passant sous eux. Le vent soufflait légèrement, emportant enfin cette répugnante odeur de boue.

Ryu se décida enfin à partir. Mais avant, elle refit un tour des lieux, sans rien trouver. Le vent finissait d'emporter l'odeur répugnante de la boue ... mais pourquoi se détail lui revenait-il sans arrêt en mémoire? L'odeur de la boue ... elle secoua la tête. Il n'y avait rien d'autre, rien ! Haussant les épaules, elle essaya d'appeler Louis mais ... son portable n'avait plus de batteries. Quelle poisse ! La nuit était tombée depuis longtemps. Pourquoi ne pas avoir précisé se détail plus tôt? Parce qu'avec ses yeux de chat, la jeune femme voyait presque aussi bien que le jour.

Elle se dirigeait vers la route quand elle sentit une odeur étrange, mêlée à celle de la terre humide. La forte odeur de la boue la lui avait cachée avant. Mais la faible odeur de la terre humide n'était pas assez puissante pour cacher cette odeur déplaisante. L'odeur du fer mouillé. Cela n'aurait pas dût l'interpeler. Cela ne l'aurai sûrement pas fait si elle ne cherchait pas quelqu'un, et qu'en plus l'odeur provenait des bois. Cela ne sentait pas le vieux fer dehors depuis des jours. Comment vous expliquer que le fer ne dégage pas la même odeur la première fois qu'il prends l'eau que quand il la prenait depuis des mois?

- Bah ça me coute rien d'aller vérifier ...................

Si le 'elle' humain n'avait rien sentit, le 'elle' teremundo avait capté quelque chose. Elle ne sentait personne aux alentours. Tant mieux. Elle se laissa submerger par sa partie teremundo, sans toute fois se transformer. Le chat avait sentit quelque chose, elle voulait savoir quoi. Un appel ... l'appel d'un proche. Un autre félin? Mais le chat était méfiant. Félin sans l'être. La chose était curieuse. Assez pou que Ryu s'enfonce dans les bois, ses yeux jaunes aux pupilles fendues brillant dans le noir.

Elle sentit l'odeur bien plus tard. Une odeur piquante, enivrante. L'odeur de la peur. L'odeur de la peur et de plusieurs personnes. Elle en sentait quatre. Mais l'odeur d'une d'elle était étrange. C'était elle, le félin qui n'en était pas un, et qui sentait aussi le fer. Quelqu'un enfermé dans une cage. Comment elle l'avait deviné? Elle était assez proche pour le voir. Un homme dans une cage, un à coté, et deux malabars dont un armé d'une arbalète à coté d'un ... cercueil. Heureusement qu'elle ne reconnue pas l'homme dans la cage. Un homme qu'elle avait rencontré des années avant d'entrer dans la B-corps. Mais cela elle ne le savait pas encore. La seule chose qu'elle savait, c'est que l'homme près de la cage avait blessé celui qui était à l'intérieur. L'odeur du sang était faible mais présente.

- Je peux me joindre à votre petite fête messieurs?

Elle s'était placée dans le cercle de lumière sans que les trois hommes ne l'aient vue. Elle ne savait pas pour celui dans la cage. Les deux malabars se tournèrent vers elle. Ils avaient peur. Mais la colère prit vite le dessus. Celui qui tenait l'arbalète l'arma et la pointa sur elle. Il pila net quand il vit les yeux de la jeune femme. Des yeux de chat. L'homme à coté de la cage lui fit signe de ne pas tirer. Il s'avança vers Ryu.

- Il semblerai que la chance soit avec moi ce soir. Deux félins pour le prix d'un. Les métamorphes sont tout de même censés être rares, je suis vraiment des plus chanceux. Tu va finir dépecée dans cette boite avec ce jeune mercenaire. Quel imbécile, se faire piéger aussi facilement...
- Quel vilain garçon vous faites L'interrompit-elle Tu va le dépecer dit tu? Malheureusement, mon ''patron'' m'as demandé de le récupérer. Un contrat reste un contrat, quel qu'en soit le commanditaire, quelle qu'en soit la cible, quelles qu'en soient les règles.
- Deux mercenaires pour le prix d'un, vos restes vont me rapporter une fortune ! Attrapez la jeune demoiselle gorilles stupides !

Le gorille de droite avait fini d'armer son arbalète. Le carreau vola vers le ventre de la jeune femme, sans qu'elle ne bouge. Elle restât immobile, même quand il pénétra profondément la chair tendre de son ventre. Les poisons et narcotiques n'étaient pas efficaces sur les teremundos. Elle évaluait la force de ses adversaires. Voyant qu'elle ne tombait pas, ils prirent des barres de fer, sans doute des barreaux de secours pour la cage, et foncèrent vers elle. Les ignorant, Ryu s'adressa à l'homme dans la cage.

- Vous allez bien? Je suis une mercenaire moi aussi, Louis m'as envoyée vous chercher.

Les carreaux d’arbalète qu'elle saleté ! La douleur n'était pas tout de suite venue. Mais maintenant qu'elle était là Ryu ... avait des envies de meurtre. Il ne devait pas y avoir de narcotique sur le carreau en fait, sinon elle serai déjà au pays de Morphée. Elle siffla en souriant, provoquant délibérément les deux gorilles. Si elle avait été humaine, elle aurait eu de quoi s'inquiéter. Mais qu'étaient deux tas de muscles face à un teremundo? Une gêne. Et même si ils s’avéraient être un danger, ses arts occultes régleraient le problème assez vite ... théoriquement. Il ne faut jamais sous-estimer ses adversaires.

« Si vous pouviez me sortir de là, je me ferais une joie de vous aider à massacrer ses deux adorables gorilles. »

Cette voix ... pourquoi avait-elle l'impression de l'avoir déjà entendue? Et pas une faible impression. Elle était presque sure d'avoir rencontré cette personne auparavant. Elle secoua la tête, se concentrant sur les deux gorilles qui avançaient vers elle. Elle réglerai ce problème d'impression plus tard. Son inattention lui valu de ce prendre un monstrueux coup de poing en pleine tête qui l'envoya en plein dans les bras du second gorille. La vache, niveau force ils n'avaient rien à envier à un bestial !

« Ouvre les yeux imbécile ! Et regarde ta sauveuse se faire massacré ! »

Elle entendit un grésillement. Apparemment, le troisième homme n'avait rien trouvé de mieux pour tenir éveillé le jeune homme en cage que de lui envoyer du courant. Il fallait se dépêcher. Elle sentait de la qu'il n'allait pas tenir très longtemps. Mais là, elle avait deux problèmes plus importants à régler. Les deux cerbères, et le carreau planté dans son ventre qui la gênait.

Une des techniques les plus élémentaire pour se dégager, quand on vous tient contre sois, les bras coincés dans le dos, c'est de donner un coup de tête dans le menton de celui qui tiens ... sauf que quand il à un menton plus dur que de l'acier, ça fait mal. Et en plus il rigolait. Il fallait qu'elle se dépêche, donc pas le temps de jouer. La douleur la déconcentrait trop pour invoquer quoi que ce soit, donc elle décida d'y aller à la barbare.

« C’est toi qui devrait regarder … elle va les écraser. »

« Espèce de batard !! »

Le gorille qui avançait se prit une brochette presque à bout portant en pleine face. Et ... il n'était pas mort. Celui qui la tenait lui déboita l'épaule droite, imaginant que la douleur allait la faire se tenir tranquille. Fatale erreur. Elle recommença le coup du je t'envoie ma tête dans le menton en utilisant cette fois-ci sa force de teremundo. Le menton se brisa tendis que la tête craquait sinistrement. Il la lâcha en hurlant. L'autre se tordait de douleur, ressemblant à du gruyère. Elle tira son katana et l'acheva, avant de transpercer le cœur de celui qui lui avait déboité l'épaule.

- Alors, qui se fait massacrer?

Elle s'avançait tranquillement vers le dernier homme quand il tendit en souriant le bâton électrique qu'il tenait vers elle. Elle n'imaginait pas en le touchant que la décharge serait aussi forte. Elle recula de trois pas en titubant, lâchant son katana. L'homme avançait, lui balançant des décharges dès qu'il pouvait, la faisant reculer sans problème. Ce n'étaient pas des décharges normale. Art occulte de foudre? Sûrement. En attendant, elle reculait, incapable de supporter les décharges. Quand l'homme passa à coté de sa lame, il donna un coup de pieds dedans, l'envoyant bouler derrière lui. Ce qu'il n'avait pas vu, c'est qu'il l'avait envoyée assez proche de la cage pour que le jeune homme qui s'y tenait puisse la prendre.

Toujours cette impression de déjà vue, enfin du moins son odeur. Étrange. Qui était cette personne ?
Ses blessures ne semblaient pas la gêner, elle se battait avec hargne et férocité. Quel talent !
La décharge le tira quelque peu de sa contemplation. Pourquoi fallait-il qu'il soit tombé sur des sadiques en plus ! Il se jura que s'il arrivait à sortir de cette cage et s'il avait encore la force, il étranglerait cet imbécile ! Mais en attendant, il fallait tenir le coup...
Évidemment, ces provocations n’amélioraient pas sa situation, mais il ne pouvait s'en empêcher ! S’il ne pouvait se battre, les mots seraient ses armes.

"- Alors, qui se fait massacrer?"

Mais quel talent encore une fois !! Oui, Mickael commençait à l'admirer. Cette femme était tout simplement stupéfiante !
La douleur eu une plus forte secousse. Ses plaies étaient un vrai calvaire. il cracha du sang et se roula en boule posant sa tête contre les barreaux froids de la cage. Malheureusement, il n'était pas le seul en mauvaise posture ... la jeune femme éprouva quelques difficultés face au bâton électrique. Et oui, cette saloperie faisait diablement mal.
Puis il y eu un bruit. Un bruit de métal touchant le sol, un bruit de botte contre le métal, et encore ce métal contre du métal. Il releva la tête et resta bouche bée devant le sabre posé devant ses yeux. il comprit ce qu'il s'était passé. Cet homme était vraiment un idiot. Quelle erreur d'avoir sous-estimé un ténébreux en cage !
Mickael s'empara de la pogné du sabre et le tira à lui. Évidemment la garde ne passa entre les barreaux ... ne pas se précipiter, il fallait qu'il se calme et qu'il réfléchisse. Oui, mais vite ! Car la demoiselle ne pouvait rester dans cette situation longtemps.

* Bordel allez ! Remue-toi la cervelle espèce de métamorphe débile ! *

Puis l'idée lui vint. Certes il était un métamorphe, mais il maîtrisait également le feu !
Il relâcha le sabre et saisit le cadenas à deux mains. En puisant dans les quelques forces qu'il lui restait il parvint à créer une boule de feu entre ses paumes. La chaleur était étouffante et le métal du cadenas n'y tint pas. Il fondit. Bon, comme notre homme était un peu fatigué, forcément il reçut quelques éclaboussures au visage lui créant des brûlures mais il n'y fit même pas attention ! Tout ce qu'il voyait c'était une cage ouverte, un sabre devant lui et plus loin un affreux barjo qui maltraitait une jeune femme. Forcément il agit sous une impulsion.
Il prit le sabre à deux mains, le leva au-dessus de sa tête et couru vers l'homme qui l'avait maltraité.
Couru ? En effet, pas vraiment. Comment un homme enfermé depuis plusieurs heures dans une cage, incapable de se tenir droit pouvait-il courir après s'être échappé de cette même cage ? Eh bien, c'est tout bonnement impossible ... ce pourquoi Mickael ne fit que tituber, avançant tant bien que mal vers la bagarre.
Pas très adroit il voulut asséner un coup dans le dos de l'homme, mais il n'avait pas sa rapidité si connu, il n'avait même pas la force de frapper avec son arme.
L’homme se retourna et lui donna un coup de bâton au niveau du plexus solaire. Ce coup le sonna quelques secondes, le temps de lâcher l'arme, d'entendre l’écho du fer sur le sol ... le kidnappeur l'agrippa par le cou tout en tenant à distance la jeune femme par l’électricité.
Dans un éclair de lucidité le jeune métamorphe usa de ces dernières forces. Il agrippa le bras qui le tenait et de l'autre main prit le poignet dressé vers la femme. Que peut faire un homme blessé dans cette situation ? Eh bien, si cet homme est un maître dans la transformation en panthère cela devient évident. Il commença sa métamorphose. Des griffes puissantes et effilé se plantèrent dans la chaire. L’homme en lâcha son bâton et le cou, mais il ne pouvait se défaire de ses griffes recourbées qui ne tentait pas de le lacérer ni même de lui couper la peau, elles étaient juste planté. Mais cela créer une gêne affreuse et surtout, il ne pouvait bouger sans sentir irradiait une souffrance infernal dans ses membres antérieurs.
Mickael ne tiendrait pas longtemps ainsi ... sa transformation prenait le peu d'énergie qui lui restait et s'il ne l’arrêtait pas, tout ça n'aurait servie à rien, il serait mort en vain ... quoique ...