[Fini] Postuler pour son rêve

La jeune femme portait son habituel ensemble noir, digne d'un uniforme. Elle jeta un sombre regard sur toute la hauteur du bâtiment. Travailler là ? Il y avait intérêt qu'elle soit souvent sur le terrain, puisqu'elle n'appréciait déjà pas cette ville...alors un building de cette taille, qui devait abriter un grand nombre de personnes...

Finalement, elle redescendit son regard jusqu'au pied du bâtiment, puis le tourna à gauche et à droite, pour s'engager sans danger sur la chaussée. En quelques longs pas, la grande femme était passée de l'autre côté, et s'arrêtait à nouveau pour fixer l'entrée du bâtiment.
Elle marmonna quelques vagues et inaudibles imprécations, parlant vaguement de la cible facile que constituait l'immense bâtiment, a fortiori ouvert au public sur une partie de ses étages, puis se décida enfin à passer les portes et à entrer dans le hall.
S'approchant du comptoir, la jeune blonde regardait les gens qui évoluaient dans ce milieu. La plupart étaient des civils, quelques-uns étaient des employés de la B-Corp, et là, deux soldats en armure rouge patrouillaient -se pavanaient, peut-être même, vu le crépitement des appareils photos.
Elle resta un instant accoudée au comptoir de l'accueil, à fixer les deux combattants de la B-Corp. Elle espérait être un jour comme cela. Pouvoir protéger son monde des Teremundos, qui représentaient désormais la seule vraie menace, semblait-il. Après tout, c'était son rêve, que de porter les armes. S'il fallait passer par la B-Corp, soit ! Mais d'abord, il fallait y postuler. Et pour cela...

- Excusez-moi ? Mademoiselle ? Mademoiselle !

Siana se secoua et se tourna vivement vers la jeune femme -plus âgée qu'elle, en fait, certainement, mais plus jeune en apparence- qui l'interpellait. La secrétaire semblait habituée des rêveurs aux yeux fixés sur les armures rouges, car loin de paraître s'inquiéter ou s'énerver, elle souriait, amusée et patiente.
Siana s'assura en une fraction de seconde que son expression froide était toujours figée sur son visage, puis inclina légèrement la tête.

- Bonjour. Excusez-moi de vous déranger, mais je souhaite entrer dans les forces opérationnelles de la B-Corp. Pourriez-vous m'indiquer la marche à suivre ?

La secrétaire hocha la tête, s'empara d'une feuille imprimée posée sur le haut d'une pile de papiers semblables, juste à côté d'elle, et la tendit à Siana, qui se pencha sur le comptoir en sortant un stylo d'une poche. La blonde se fit rapidement et succinctement expliquer qu'il fallait avant tout remplir un questionnaire, et qu'elle serait, si elle était acceptée, recontactée assez rapidement.
La grande blond vêtue de noir remplit tout aussi rapidement le questionnaire, se contentant du langage concis inculqué par son paternel. Finalement, elle tendit le papier à sa vis-à-vis, qui le plaça dans un tiroir.

Citation :: ♦ Nom & prénom: Elemanquia Siana.
♦ Vos motivations: Mettre mes capacités au service de la prestigieuse B-Corp, et protéger nos concitoyens.
♦ Grade demandé: Subordonnée.
♦ Section demandée: Section I ou section XI.
♦ Domaine dont vous excellez: Situation de combat (corps-à-corps et maîtrise des armes toutes catégories, tactique et stratégie).
♦ Vous souciez vous de votre salaire ? Un salaire minimal (éventuellement à discuter) et la nourriture et le logement en service suffiront amplement.

La blonde haussa les sourcils devant la dernière question. "Salaire" ? Voilà qui marquait bien qu'elle était dans une entreprise, non dans une armée étatique...enfin, ça se discutait, contrairement à la solde.
La secrétaire sourit:

- Merci. Nous vous rappellerons sitôt que votre candidature aura été acceptée.
- Merci beaucoup, bonne journée mademoiselle...

L'échange de politesses étant fait, la grande blonde inclina légèrement la tête puis se détourna, sortant à grands pas. Retourner chez elle, à la tranquillité, loin de ces espaces citadins bruyants et surpeuplés...

C'est par un beau matin bien ensoleillé que le PDG en personne décida de prendre l'air dans les belles ruelles d'Ethera City... non, c'est juste ce qu'il aimait croire, car en réalité, c'est entièrement faux. Tout d'abord, il fait tout le temps nuit à Ethera City. En suite, il devait aller chercher lui même les nouvelles recrues en ville, tous ses employés désignés pour cette tâche étant déjà sur le terrain, ou en congé, et il avait tout simplement une flemme immense. Car oui, se déplacer lui même, c'était tout simplement un comble. Il était à présent à la périphérie de la capitale. Il s'y était rendu via sa forme divine, et n'a donc aucunement eu d'un quelconque véhicule. S'étant pris soin de se retransformer en PDG dans un coin pas très remarqué et à l'abri de la foule, il continua sa marche à l'adresse qui était indiquée sur le registre. Il arriva à un bâtiment qui semblait y correspondre, et toqua à la porte... ah, suis-je bête. Encore une fois, il ne contrôlait pas ses pouvoirs, et sa main avait juste traversée la porte. Tentant à plusieurs reprises de retoquer, en vain, il finit par rentrer illicitement.

‹‹ Moshi moshiii ? Y'a quelqu'un ?››

Sur ces paroles, il s'engagea doucement dans la demeure, en haussant un sourcil, d'un ton curieux et malicieux, dans son costard blanc de patron tout propre, bien droit du haut de ses 2 mètres, taillé en V, bref, avec de la gueule. Il n'espérait qu'une chose, que cette recrue en vaille la peine, car c'était bien la dernière fois que Dial se déplaçait de lui même. Il sortit un bloc note de son costume - chose incroyable en soi, vu qu'il avait enfin réussi à saisir quelque chose - et lu à haute voix le contenu de la fiche, pour espérer une réponse, et ne pas passer pour un brigand, avant de l'agresser par surprise avec un couteau de cuisine, chose qui aurait de toute façon foiré à cause de ses capacités.

‹‹ Bon bon booonn.... Elemanquia Siana... 19 ans... excelle au combat et dans les armes... Souhaite rejoindre la B-Corp pour protéger les civils... bien, bien, bieeenn...››

Il rangea ensuite ses notes, en s'éclaircissant la gorge. Il allait sortir par réflexe sa longue pipe d'ébène pour fumer un petit coup, se souvenant ensuite qu'il n'était pas chez lui.

La petite maison à trois étages, coincées entre deux hauts immeubles, était une vieille possession familiale. Certains ont des maisons de campagne -parfois à la mer, mais on dit quand même "de campagne"-: Siana, elle, avait un pied-à-terre à Ethera City. Pied-à-terre qu'elle n'utilisait d'ailleurs jamais, puisque cette ville oppressante lui déplaisait au plus haut point. Mais si elle rejoignait la B-Corp, ça risquait de changer...

Après la volée de trois marches de pierre, purement esthétique, et la porte en bois clair de l'entrée, sur le coin gauche de la bâtisse, Dial était donc entré dans une très petite entrée, en fait à peine plus qu'un couloir avec deux portemanteaux. Le bout de l'entrée donnait à droite sur une porte fermée -celle menant à la cave-, et juste à la droite de Dial, une porte à double battants ouverts donnait sur le salon, carré, de la maison. Toutes les autres pièces étaient aux autres étages, la maison étant faite tout en hauteur.
Le salon était simple et sobre, typique d'un endroit qui n’accueille pas souvent ses propriétaires: un grand téléviseur noir à écran plat, éteint, au fond en face de la porte à double battants ; une table rectangulaire recouverte d'une nappe verte et encadrée par quatre chaises, deux de chaque côté, à moins d'un mètre des fenêtres donnant sur la rue ; à l'opposée des fenêtres, deux canapés de cuir noir, identiques, formaient le coin du salon, face à deux fauteuils de même facture. Au fond de la pièce, juste à la gauche du téléviseur, à l'opposée de la porte d'entrée et des fenêtres, les premières marches d'un escalier en bois s'élevaient vers les étages supérieurs avant de disparaître derrière le mur où était accolé l'un des deux canapés. Les murs, enfin, tant dans le salon que dans l'entrée d'ailleurs, étaient recouverts d'un papier peint d'un gris triste, et même navrant. La lampe de l'entrée n'était pas allumée, mais la lumière dispensée par celles du salon éclairait parfaitement ladite entrée.

Siana, elle, était au premier étage -à savoir, dans la cuisine, qui se partageait ce niveau avec la salle de bain- quand Dial était entré. Le premier appel avait été entendu, évidemment, et elle avait aussitôt cessé de préparer le déjeuner, s'engageant dans les escaliers pour les descendre avec méfiance et lenteur. Vêtue du même habit noir qu'au building de la B-Corp -ou un semblable, peut-être ?-, elle avait juste retirée la veste, se retrouvant dans un tee-shirt tout aussi noir, et avait troquées les hautes bottes de cuir contre des chaussons confortables.
Elle parvint donc au salon au moment où Dial finissait son monologue, ses grands yeux verts légèrement plissés, imperceptiblement plus lente qu'elle n'aurait progressé en temps normal. D'un coup d’œil, avant même de poser le pied sur le sol du salon, elle avait détaillé l'homme en costume blanc qui se trouvait encore dans la semi-pénombre de l'entrée. La première pensée fut: "Que signifie ce maquillage ?".
Mais évidemment, il fallait passer à la suite. Tout comme à son habitude avec les étrangers -et presque avec tout le monde, d'ailleurs-, Siana se montra très froide, la voix tranchante, les lèvres fines et rosées sans sourire, les yeux sans réelle expression, si ce n'est une pointe de méfiance.

- Il me semblait pourtant avoir fermée cette porte à clef. Si vous avez cassée la serrure, je doute que les autorités puissent faire grand-chose de ce qu'il restera de vous.

Évidemment, si elle avait su qui était l'homme auquel elle s'adressait, elle ne l'aurait pas ainsi menacé, et se serait montrée largement plus mesurée -pour ne pas dire "humble"- dans son éventuelle capacité à lui faire une tête au carré...enfin, en même temps, si elle avait su qui il était, elle ne l'aurait tout simplement pas menacé et aurait oubliée l'idée de l'attaquer.
Le pas léger bien que l'arrière des chaussons frotta sur le sol, elle s'avança vers Dial, sans aucune crainte -répétons-le, elle ignorait qui il était et ne doutait pas de ses capacités à neutraliser un petit voleur.

- On peut savoir comment vous connaissez ces choses sur moi ?

Elle aurait peut-être dû réaliser qu'il était de la B-Corp, lorsqu'il avait évoqué sa candidature. Mais pour l'heure, le principal, c'était qu'il y avait un étranger, un peu plus grand qu'elle, dans l'entrée du pied-à-terre où elle résidait. Et cela, ça lui paraissait assez intolérable pour que beaucoup de choses soient mises de côté.

- Et qui vous êtes, au passage, bien sûr. Les invités normaux m'exaspèrent déjà, alors les invités-surprise, j'ai "tendance" à les détester...

Encore que celui-là, elle pouvait un peu l'apprécier, physiquement. Sans ces dessins sous les yeux et sur le nez, il aurait certainement été charmant, bien que de toute évidence il fut plus âgé qu'elle.

Alors que le calme s'installa, Dial en profita pour admirer le paysage - façon poétique de dire qu'il inspectait les lieux, pour connaitre le terrain, au cas où -, ne remarquant rien d'anormal. Une petite odeur flottait dans l'air, ça sentait le propre, un mélange de javel et de parfum. Pas de piège visible, pas d'embuscade, le bâtiment devait aussi contenir très peu de personnes, voire aucune, en témoignant le silence. La décoration était sobre, assez simple, sans pour autant être grossière. Dial s'avança de quelques pas, sortant de la pénombre de l'entrée, apparaissant au pied de l'entrée du salon. Il se disait intérieurement qu'il s'était sans doute planté d'adresse, et qu'il allait repartir très vite s'il n'y avait personne. Mais soudainement, une voix féminine perça l'obscurité du calme, venant d'un coin en hauteur dans le salon. Sans doute un escalier qui n'était pas visible d'ici. La dame était sans aucun doute Siana en personne. Bien entendu, étant rentré par "effraction", il eût droit à des paroles crues et glaciales, sous entendant qu'elle allait appeler l'autorité. Dial ria intérieurement.

*Huhuhu... Si elle savait que l'autorité, c'est moi.*

La femme qui était certainement Siana s'avança d'un pas plutôt rassuré, sans forcément le craindre de quelle façon que ce soit. Dial ne changea pas d'expression, la regardant d'un air zen, un petit sourire aux lèvres. Malgré son attitude froide, elle avait plutôt l'air mature, compétente, est assez charmante. Elle s'étonnait qu'il connaisse autant de choses à son sujet. Oui, en effet, c'était Siana, maintenant, c'est certain. Elle enchaina avec la question qui devait suivre immédiatement après, dans la logique des choses. Dial passa sa main dans ses cheveux, lançant un regard distrait vers sa table à manger.

‹‹ Oh, ma chère Siana a du mordant. Bien bien bien ~ ♥
Moi ? Je ne suis nul autre que Dial Blitzness, président-directeur-général de la société Blitzness Corp., et président de l'état d'Archivant.... ou quelque chose comme ça... et... je suis ici pour toi.››

Il repointa son regard vers elle, toujours avec le petit sourire distrait, et le maquillage de son visage se mit à briller, et à émettre une aura magique puissante, témoignant de son influence. Il posa ensuite sa main sur le mur, mais manqua de se ramasser par terre, l'ayant traversé par accident. Il se rattrapa de justesse, s'appuyant normalement cette fois, faisant pousser par accident de petites fleurs sur le coin de mur qu'il avait touché.

‹‹ Gomen gomeen... J'ai quelques soucis avec mes pouvoirs, hélas... Oh tiens, des fleurs, ça enrichira votre décoration, c'est cadeau.››

Il revint sur ses notes, pour analyser le reste de la candidature.

‹‹ Je me déplace très rarement moi même, mais personne était disponible. Tiens, je vois ici que tu te fiches quelque peu du salaire... c'est plutôt louche, qu'en dis tu ? Non que ça ne me plaise pas, bien au contraire ! Tu as demandée la section une, ou onze... Lucia ou Linia... Tu as un talent fou pour choisir les dangers publics de service. Pourquoi devrais-je t'engager, au juste ?››

Il ne voulait qu'une chose, tester sa motivation, et accessoirement découvrir d'où lui vient son indifférence à l'argent, ce qui est relativement peu banal.

Si ça première phrase l'avait sur l'instant décontenancée, légèrement, vue la familiarité, le reste de la tirade lui fit plutôt plisser les yeux, méfiante.
Évidemment, elle était censée connaître ce visage...sauf que ce n'était pas le cas, vue qu'auparavant elle vivait un peu en recluse, d'une certaine façon. Les souvenirs de morceaux de journaux télévisés lui revinrent, avec cette figure qu'on qualifiait de Président d'Archivant...oui, ça avait l'air d'être lui.
Mais la jeune et grande blonde restait méfiante. Le Président du continent qui venait de lui-même ici, au lieu d'envoyer l'un de ses sbires ? Surprenant...d'autant qu'il faisait cela sans "paillettes", sans aucun décorum. Même dans sa façon de parler, il manquait de la distance qu'elle considérait comme nécessaire à l'occupant de telles fonctions. Il semblait quasiment se ficher de ce qu'il était...et en prime, il la tutoyait !
Et maintenant, une pitrerie ! Voilà encore une raison pour laquelle Siana préférait faire confiance à son physique et son matériel plutôt qu'aux Arts Occultes: ils étaient par trop incontrôlables et étranges, et ce bien trop souvent.
Mais décidément, il ne ressemblait pas à l'image qu'elle se faisait du PDG de la Blitzness... Et maintenant, en plus de la tutoyer, il lui fichait des fleurs sur les murs.

Rester silencieuse. Attendre, guetter. Ne pas s'énerver, cela obscurcissait le jugement et altérait les réactions. Le laisser parler, et voir, malgré sa calme "plaisanterie".
Ah, enfin un début d'explication. Personne d'autre de disponible ? Les fins sourcils presque blanc s'élevèrent imperceptiblement, mais les yeux verts restèrent plissés. Et enfin, le sujet qui les intéressait. Il fallait admettre au passage qu'il semblait bien être Dial Blitzness: commenter ainsi des capitaines, être si décontracté en prétendant être Blitzness lui-même...un menteur n'aurait sans doute pas pu tenir ce rôle avec une telle facilité. La blonde prit son parti qu'il était bien son futur -du moins l'espérait-elle- patron.
Enfin, alors que ces pensées avaient défilées avec une rapidité fulgurante, Siana éleva sa voix, toujours froide -bien que moins, étant revenue vers son ton normal- et claire:

- Tout d'abord, Monsieur Blitzness, permettez-moi de m'excuser pour l’accueil. Je ne suis pas vraiment habituée à avoir de la visite.

Surtout une visite aussi imprévisible, mais passons. Autant rester polie avec le "patron".
Elle désigna les canapés de la main, l'invitant à s'asseoir, prenant elle-même doucement place dans l'un des deux fauteuils après lui, en déplaçant discrètement la masse de ses longs cheveux presque blanc derrière son bras gauche pour ne pas s'asseoir dessus.

- Pourquoi m'engager, donc ? Eh bien, vous-mêmes me donnez deux raisons.
D'abord, si vous êtes vous-même contraint de venir interroger les postulants aux postes secondaires, c'est que vous manquez de personnel: une personne de plus, ce sera toujours cela de gagné, non ?
Ensuite, si vraiment j'ai choisi les dangers publics -je dirai simplement les groupes "action", pour ma part-, alors il vaut mieux remplir ces groupes en priorité, non ? Puisque vous risquez d'avoir des défections ou de malencontreux décès dans ces deux unités...

Un léger sourire amusé étira pendant quelques infimes secondes les coins des lèvres.

- Ensuite, j'ai évidemment mes motivations personnelles, vous vous en doutez, monsieur.

"Monsieur"...évidemment: il s'agissait là d'un entretien pour un emploi dans une entreprise, pas d'un entretien avec "Monsieur le Président". Et même si par essence une armée privée -celle de la B-Corp- n'était pas censée posséder de réels grades, de toute façon, Blitzness n'en avait pas instauré, qu'elle sache, pour son poste, à l'égard des subordonnés. Et ça aurait, de plus, été encore trop tôt pour lui donner un quelconque grade ou du "patron", ou du "Monsieur le Prédisent-Directeur-Général"... Peser ses mots. Décortiquer leur sens.

- Sachez tout d'abord que, tout simplement, je me vois mal faire autre chose que de toucher à une arme. Et pour cela, seuls deux postes s'offrent à moi, de toute façon au sein de votre entreprise: armurière ou combattante. Et je n'ai pas envie de passer ma vie dans un local sombre à nettoyer les armes des autres, même si en tant que tel cela ne me dérangerait pas trop, dans le fond.
Je suis une sportive, et je me consacre aux armes depuis des années. Je ne suis pas trop idiote, et ais cultivé mes capacités. Au sein d'une section de combat, je pense pouvoir être un bon élément, et donner la pleine mesure de mes moyens. Polyvalente et adaptable, je n'aurai aucun mal à remplir des missions très diverses.
Bref, pour faire simple, je suis certaine de vous être utile, dans l'une de ces deux sections.

Elle ne croyait pas une seconde surestimer ses capacités ou se montrer vantarde. Ce n'était de toute façon pas sa nature...

- Quant au problème de l'argent, que vous évoquiez, monsieur...

Elle désigna du geste la pièce.

- Ceci n'est qu'une possession secondaire. J'ai de quoi vivre, et bien plus encore, derrière moi. Je n'ai pas à m'inquiéter pour ma subsistance.

En un sens, c'était peut-être cela qu'elle voulait, sans s'en rendre compte ? Risquer quelque chose ? Comment se sentir vivre quand on ne sent pas la menace de la mort ? Être en "première ligne", voilà ce qu'il lui fallait peut-être, inconsciemment, pour se sentir vivante.

- Je n'ai donc pas à me montrer gourmande sur le salaire. Quelque chose de convenable, presque "pour la forme", dirai-je, sera plus que suffisant à mes yeux.

Elle se pencha très légèrement en avant, vers Dial, qu'elle fixait de ses grands yeux verts qui s'étaient déplissés au fur et à mesure qu'elle parlait.

- Bien évidemment, monsieur, c'est vous qui choisissez si vous m'engagez ou pas. Si vous ne le faites pas, ce ne sera à mon avis pas à votre avantage, et certainement pas au mien...

Invité

Nul ne sait pourquoi Linia à suivis Dial, alors que la chose était des plus simples. On la crée dans le but d'obéir aux ordres. Sa section est "Les Forces Spéciales", et leur rôle s'étend aussi à la garde rapprocher. Utilisant le simple procédé des déviations de lumière, elle voulait s'assurer de la protection de Dial, ainsi surtout à ce qu'il soit bien en train de bosser pour une fois. Elle était habitué à le voir tirer au flanc, et était donc surprise de le voir s'intéresser à son travail. Et elle était évidemment vêtue de sa tenue de combat, recouvrant toute sa peau, ainsi que son masque par-dessus son capuchon, cachant complètement son visage derrière une sorte de vitre teinté en noir. Fusil d'assaut à la main, elle le suivait à travers les ruelles d'Ethera City, qui n'était pas si sûre qu'on aimait le faire croire.

Elle avait d'ailleurs du égorger proprement et froidement un homme. Il n'avait pas attenter à la vie de Dial, loin de là, mais simplement divulguer des informations de la Blitzness à des gens qui ne semblaient pas très "confiant". Ses infos étaient confidentielles par ailleurs, et donc la mort était la peine encourue pour le simple fait de les savoirs... alors les divulguer. Mais elle n'avait pas le temps d'interroger, elle l'égorgea donc simplement, sans pitié, sans plaisir... rien... Elle prit simplement soin de prendre ses papier d'identités et de les ranger rapidement. Et en ce cours laps de temps, le PDG l'avait presque semer! Elle se mit à courir, masquant les ondes sonores, pour le rattraper. Et elle s'arrêta devant une porte apparemment fermer... Mais ce ne serait pas la première fois qu'il joue au passe-muraille. D'ailleurs Linia n'avait jamais compris quels étaient donc les arts occultes maîtrisés par Dial, et s'en fichait éperdument.

Elle se colla simplement contre la porte, et attendant un peu, déforma la "réalité" par simple jeu de lumière et d'onde, rentrant sans bruit, sans même laisser l'image d'une porte s'ouvrant et se fermant, mais les deux individus pouvaient sentir qu'un courant d'air frais était rentré en même temps qu'elle dans la pièce. Elle s'approchait doucement de Dial, mais s'arrêtait plus tôt, se tournant vers la silhouette plus svelte.

Elle resta parfaitement immobile, le fusil pointé sur sa cible. Le fait est qu'il n'est pas très pratique de s'approcher de Dial dans l'état actuelle des choses, et qu'il fallait qu'il ignore sa présence, mais une impression étrange lui disait qu'il l'avait surement remarqué depuis leur départ commun du QG. De toute façon, si jamais elle faisait quelque chose d'oser... elle l'abattrait sans mot dire.

Elle activa d'ailleurs son "lanceur-poignet", le grappin ouvert, au cas où elle est à ramener son Haut Chef prêt d'elle. Elle était assez intelligente, et n'avait d'ailleurs que rarement besoin de ce gadget, pour ne pas activer la visé laser. Et à cette distance, elle ne raterait pas sa cible. Et c'était évidemment une façon de protéger tout à fait unique à Linia, cette posture n'étant pas celle apprise aux recrues. Ainsi que le fait d'échanger le grappin par un morceau tranchant de verre, de métal, de n'importe quoi, afin de blesser l'adversaire grâce à la propulsion du lanceur.

Elle semblait avoir des doutes sur son identité, ce qui pouvait être normal. Intérieurement, Dial ne se fera jamais à son double statut de PDG et de président d'Archivant. De plus, son capitaine, Linia, était déjà dans les lieux, en train d'observer la scène sur le qui-vive. Plusieurs mouvements de Dial laissaient penser qu'il savait qu'elle était là, comme des coups d’œil jetés en sa direction, des mouvements brusques et autres gamineries du genre. Mais il n'en était rien ! Dial était complètement à l'ouest, et n'avait jamais réalisé que Linia se trouvait là.

Quant à Siana, elle s'excusait de son comportement plus ou moins froid, ce qui fit doucement rire le PDG, étant donné que son attitude n'avait pas vraiment changé entre l'avant et l'après. Elle enchaina ensuite sur les raisons qui la poussent à venir à la B-Corp, ainsi qu'une longue tirade sur ce que Dial y gagnerait, et d'autres formalités du genre. Il acquiesca toutes les deux phrases, faisant mine d'écouter. Puis, ce fût la révélation. La phrase qui changeait tout. Elle se qualifiait de riche, et se foutait éperdument de son salaire. Il sourit de toutes ses dents, étonné de ce genre d'attitude. Aller à la B-Corp sur un coup de tête, pour "s'amuser" ? Eh bien, soit. Ce n'est qu'à ce moment là qu'il prit la peine de s'asseoir sur un fauteuil, en regardant dans le vide, comme s'il réfléchissait.

‹‹ Je vois... J'ai un moyen simple et efficace de prendre ma décision. Je n'aime pas trop les longs discours, ni les formalités. C'est plutôt étonnant de voir quelqu'un qui ne travaille pas pour l'argent, je dois donc prendre mes précautions, huhuhu...››

Sur ces mots, il glissa une main derrière lui, incognito, et activa son art d'espace-temps, afin d'ouvrir un portail vers la grande plaine qui n'était pas si loin que ça. Lorsqu'il réussit à distinguer ce qui ressemblait à la faune locale, il se pressa de les faire apparaitre directement dans le salon de la candidate. Des plantes. Il s'agissait de trois rosélias. Il allait donc s'agir d'un test de force, pour voir ce dont elle est capable. Néanmoins, il se trouve que Dial avait un peu forcé la main, et d'autres rosélias apparurent un peu partout, en dehors de la demeure, et à l'entrée même de celle ci, là où se cachait Linia...

‹‹ Oh, quel hasard, des monstres ! Allez y, je vous regarde sans rien faire.››

Race: Flore // Nom: Rosélia Miasma
Taille: 1 mètre 25 // Poids: 55 kilos
Créateur: Le Grand Architecte

Info: Voici le type le plus courant de Rosélia, et aussi le moins dangereux, surtout présent dans la grande plaine d'Archivant. Il émet des odeurs nauséabondes qui attirent les mouches afin de les manger.
Arts occultes: Art de soutien: poison, vomissements // Art élémentaire: ronces
Technique exclusive: Terre fertile (: La rosélia émet des graines qui se plantent dans la terre, afin de faire apparaitre au bout de quelques minutes de petites rosélias de quelques centimètres seulement.)

/!\ Contrôlé par Siana Elemanquia & Linia Ineriela dans leur propre RP /!\

Pas une seconde elle n'avait réalisé que Linia était là. D'ailleurs, elle n'eut guère de temps pour s'apercevoir de cela. Trois plantes apparurent subitement dans la pièce.
Elle n'était pas bête. Son premier regard ne fut pas pour les plantes, mais pour Dial. Il prenait cela avec légèreté, lui disant qu'il la laissait faire, alors qu'il venait de dire qu'il allait prendre ses précautions... Le regard glacial de la grande blonde, animé par une pointe de colère, se détourna cependant bien vite vers les plantes qui lui arrivaient un peau au-dessus du nombril.

L'analyse fut rapide, alors qu'elle bondissait de son fauteuil pour faire face aux trois saletés qui lui faisaient face...ah, non, deux seulement: l'une se désintéressa d'elle pour progresser vers Dial...

- Rosélias...ça, des monstres ?

Un petit rire dédaigneux sortit de la gorge blanche. Oh, bien sûr, elle n'avait pas de lame sur elle -les couteaux étaient à la cuisine, un étage plus haut. Et elle avait des pantoufles aux pieds, moins adaptées au combat que ses bottes de cuir noir. Mais elle était vêtue, donc, protégée en grande partie contre le poison. Seuls ses bras étaient à découvert. Et cette espèce n'était pas si dangereuse que cela...

Ce n'était pas la peine de se donner grand mal. Elle attrapa d'un seul bras l'une des lourdes chaises qui étaient placées autour de la table, et avec repoussa une première rosélia contre le mur, la coinçant avec les pieds du meuble, au pas de charge. L'impact permit aux pieds de la chaise en chêne de traverser la plante, qui, mourante, cessa de bouger. C'était trop facile.

La deuxième se montra déjà plus coriace. Et l'odeur insupportable qui emplissait rapidement la pièce était gênante. Et pour ajouter un poil de difficulté, Siana décida cette fois de n'utiliser que son corps: Blitzness voulait qu'elle fasse ses preuves ? Il aurait dû prévoir mieux...
Un premier coup de pied tomba en plein sur le centre de la plante, qui s'étala au sol. Celle-ci riposta en déployant d'un coup trois longues tiges de ronces, qui de toute évidence étaient enduites de poisons, vu les suintements qui les couvraient... La première ronce frôla la joue gauche de la blonde, la deuxième s'écrasa contre le tee-shirt noir, la troisième passa entre les deux jambes.
Le regard vert assombrit, Siana empoigna à pleines mains la tige qui avait frappée son ventre et celle qui avait frôlée sa joue. Elle tira brusquement, amenant la lourde plante vers elle, d'un coup lâcha les ronces, et enfin l'envoya s'écraser contre sa collègue mourante d'un puissant coup de pied balayant. Un coup de pied direct en plein milieu de la plante l'écrasa. Si elle avait eu ses bottes aux pieds, nul doute que Siana l'aurait à demi coupée en deux sur le coup. Peu importait, au final: la plante avait encaissé un choc trop grand, et ce fut jusqu'à sa sève qui sortit des deux côtés du point d'impact.

Elle se redressa, les mains sanguinolentes, le tee-shirt déchiré laissant apparaître un peu de peau blanche au ventre, des gouttes de sang s'échappant de plaies et estafilades légères.
La troisième rosélia s'était finalement retournée vers l'être le plus agressif. Elle n'eut guère plus d'occasion que ses "sœurs": estimant qu'elle avait montré à Dial sa détermination, la blonde ne se gêna pas pour achever sans danger la dernière saleté. Un seul et unique coup de pied tombant l'écrasa au sol. Un peu de poison passa au travers du talon de la chaussette, mais ça n'avait guère d'importance.

Le regard vert toujours sombre, elle fixa Dial.

- J'espère, monsieur, que vous appréciez ma façon de cuisiner. Je vous invite à manger ce soir. Et ce sera de la salade, au menu...

Ironie. Évidemment. Mais si extérieurement, elle ne trahissait qu'une légère colère superposée à son attitude toujours froide, intérieurement, Siana était chamboulée. Quoi ?! Elle allait bosser pour cet homme qui faisait apparaître des plantes dans son salon pour la tester, alors qu'il aurait eu des moyens bien plus polis et efficaces de le faire ? Le blonde était atteinte au morale, même si elle n'en laissait rien paraître. Bosser pour Blitzness était son seul rêve, car c'était le seul moyen d'user réellement des armes...mais si son employeur était à ce point taré...ne valait-il mieux pas éviter de travailler pour lui...?

Invité

Linia ne regarda même pas le combat entre Siana et les plantes, ayant sentie des mouvements d'ondes. Elle était sortie assez rapidement, sans désactiver sa déviation de lumière, juste que cette fois la prote avait son image normal, et était restée ouverte. D'ailleurs en sortant, elle ne compta même pas le nombre de rosélias dehors, elle se jeta sur la première en désactivant sa déviation de lumière, les deux pieds en avant. Une fois la plante au sol, elle sortie ses deux flingues, tirant sur celle à terre, et avec l'autre elle abat la plus proche. Mais une vingtaine de Rosélias ne sont qu'un défi mineur, ceci n'est donc pas un exploit pour Linia...

Quelques secondes suffirent à en tuer une autre d'un simple coup de poing mêlé à une onde (voir "Palier 3 :Speed Attack ") à une vitesse fulgurante, celle-ci volant sur une autre, la projetant à terre. Une ronce est envoyée vers elle, qu'elle esquive de justesse d'un saut agile, plusieurs sont en suites envoyées durant son trajet aérien et Linia est obligée de s'accrocher au sol et de se tracter avec son grappin pour ne pas se faire embrocher, une ronce frappant son bras et lui faisant une légère coupure.

Aucun changement dans ses émotions, ni même une colère pour la blessure. Une fois au sol, d'un agile salto arrière elle projette deux sphère de lumière (voir Palier 4 :Light Star ), frappant et brûlant deux Rosélias, normalement un art occulte peu puissant, sauf contre une créature pouvant prendre feu... Mais à peine au sol elle doit esquiver trois nouvelles attaquent de petits sauts latérale, et finit par une roulade en avant pour ensuite se laisser glisser au sol sur le dos, tirant avec ses deux pistolets sur 7 rosélias croisé durant la glissade.

Elle se relève d'un bond, et regarde les rosélias restante, au nombre de 8. Elle soupire, cela commence à la fatiguer. Déjà 1minutes qu'elle se bat contre ces plantes, et elle se déçoit de ne pas être plus rapide. Une ronce file droit sur son visage pendant qu'elle réfléchissait, frappant son masque dans un bruit sourd, et brisant une partie... Mais la ronce semble bloquer par quelque chose. Et sous le masque, le visage de Linia est crispé de colère. Elle resta l'espace d'une seconde immobile, mais dans son esprit, cela dura très longtemps. La façon dont la ronce avait frappé son visage lui rappela quelque chose de tout à fait détestable pour elle...

*FLASH BACK*
"Mais c'est pas possible! Tu vas me refaire se que tu as fait hier! Je suis bien assez clair non?! Dépêches-toi!"

Son père était rouge de colère. Linia n'avait que 4 ans, et donc n'était pas encore le projet "L-I". Son père voulait qu'elle recommence à l'exact position prêt, le château de cube d'hier. Mais elle n'arrivait même pas à se souvenir de l'emplacement des pièces. Elle faisait déjà de l'art avec ses cubes, mais son père voulait voir sa mémoire. Et soudain...

*SBAF*

Linia tomba sur le coter, les larmes coulant de ses yeux, les gouttes perlant son visage d'enfant...

"Je... je suis désolé..."

Son père vint la serrer dans ses bras, et elle se serra contre lui. Mais au fond d'elle, elle savait qu'elle l'avait déçus...

*FIN DU FLASH BACK*

Et soudain elle poussa un cri, un seul... (Palier 3 :Shooting Wave ). Les 8 rosélias restantes étant projetées au sol... et une partie de la rue (morceaux de bitume, une moto garé là, 2-3 lampadaire) avec. Les 3 rosélias les plus proches explose littéralement d'ailleurs. Et Linia, toujours aussi furax, utilisa son contrôle d'onde, pour ramener la vague vers elle, les rosélias restant étant projetées violemment vers elle.

La première à revenir se retrouve coupé en deux par un simple coup de pied. La deuxième est broyée par un coup de coude, couvrant la troisième qui va mourir en s'embrochant contre les débris de la rue. La quatrième et dernière Rosélias se fait stopper net par la main de Linia, qui ne fait que la mettre devant elle. De ce fait, la plante tombe devant Linia, qui ne fait que l'achever d'un simple tir de pistolet.

Une fois fait, elle retire son masque, et constate, avec le vent arrivant sur son visage, que du sang coule de son nez. Elle jure. Elle doit apprendre à mieux contrôler ses émotions encore. Elle ne porte même pas un regard sur la rue. D'ailleurs, Dial et Siana ont dû au moins entendre le cri qu'elle a poussé et sont peut-être déjà à la porte...

Objet gagné en 5 exemplaires pour vous deux:

Anti-poison
<< De l'eau occulte ayant l'effet d'un anti-poison. Pour certains poisons puissants, il faudra en utiliser plusieurs. >>
Prix : 40 Penas

Le combat était fini. Et aussi, le salon était bien dégueulasse, avec de la sève partout. Le PDG retira ses jambes de la table, dans un bruit infect de sève qui se détache progressivement, avant de tourner la tête vers la porte de sortie. Aucun doute, il y avait quelqu'un d'autre à l'extérieur. Il pensait qu'il s'agirait de Linia, au vu de l'attaque bruyante utilisée, mais n'était encore sûr de rien. Il se leva, souriant à Siana.

‹‹ Huhu, pardon du désordre. J'aime bien faire dans la surprise ! Bon eh bien... bienvenue chez nous. Je parierai que votre capitaine se trouve à l'extérieur. See yah !››

Il s'envola vers son plafond avant de s'y fondre, et de disparaitre complètement des lieux.

[Dial quitte le RP, libre à vous de continuer.]

» Après le boulot [PV Etel][Fini]
» Une petite pause...tranquille ? [PV Ellianne][FINI]
» Allons nous cultiver un peu ~ [PV Rhyme][FINI]
» pour un premier RP
» Y a que lui pour danser ici