[PV: Yukai, Neosis, Aedros]

Le vent glacial fonçait en direction du teremundo qui, au dernier moment, reprit sa forme humaine. Conséquence : il se mit à tomber mais le blizzard le suivait toujours. Il cracha alors par la bouche un feu noir (c'est dégueulasse) qui explosa contre un mur en multiples flammes, entourant Neosis ce qui l'empêcha de se prendre directement l'attaque de Yukai. Au contact de flammes noires du Dva, le vent frigorifique se transforma en vapeur qui s'échappa très vite. Le teremundos sortit du nuage de condensation et le bras droit put se rendre compte avec satisfaction que son propre feu l'avait bien brulé. Ses vêtements étaient en lambeaux et son corps était noirci par endroits. Neosis remonta son col, et mit sa main en forme de pistolet. Il félicita Yukai sur sa force mais ajouta qu'il n'avait pas de temps à perdre avec lui. La phrase commune à tout les méchants qui vont perdre en fait. Pas très originale.

Répliqua Di Quasar !!

Le teremundo lança vingts quasars, petits mais rapides. Alors que Yukai s'apprêtait à esquiver la colonie de boules de trous noirs qui fonçaient droit sur lui, Neosis apparut en haut d'un des quasars en lui lançant deux rayons de quasars rattachés à ses mains. Ils lui passèrent chacun d'un côté, comme s'ils le ratait mais le dieu de la joie ne fut pas dupe. Les rayons pouvaient surement être contrôlés par le Dva. S'il se contentait d'esquiver, certes il éviterait la colonie de quasars qui fonçait sur lui mais les deux quasars rattachés au teremundo pourraient le toucher. Il décida alors de choisir une stratégie bien utile.

Rideau !

Le dieu de la joie créa un grand rideau de vent qui plaqua les quasars qui fonçaient sur lui au sol, les faisant ainsi exploser. Étant donné que Neosis se trouvait parmi eux, il serait surement pris dans l'explosion, ce qui ferait au minium dévier les deux quasars rattachés à ses mains. Si le teremundo parvenait à esquiver en se plongeant dans son ombre par exemple, serait surement obligé de trancher les rayons. Enfin, après, ce sont les théories de Yukai, peut être ne sont-elles pas correctes. Par précaution, le bras droit s'envola grâce à ses ailes pour se prémunir des rayons, juste au cas où. Les dégâts provoqués par les explosions simultanées des vingts quasars étaient impressionnants et ils avaient laissés un gros trou, ou plutôt un cratère. Le tout fumait encore par endroits. Le dieu de la joie se trouvait au dessus, en suspension dans les airs. Il réfléchissait, je sais c'est rare, à une stratégie. Cela faisait un moment qu'ils combattaient et pendant ce temps ils s'étaient déplacés sur plusieurs kilomètres. Les dégâts qu'ils avaient fait aurait même put faire pâlir de jalousie la bourrine de la B.Corp, Lucia. Yukai songea qu'il était peut-être temps d'en finir. Mais comment ?

Les dragons jumeaux !

Le dieu de la joie créa alors deux dragons devant très puissants et ouvrit un portail par lequel il fit disparaître une des deux créatures. L'autre quand à elle, attaqua Neosis que le bras droit avait repéré. Le dragon fonçait droit sur le teremundo, la gueule grande ouverte. L'une des techniques de vent la plus redoutable de Yukai lui fonçait dessus, il n'était pas vraiment dans une bonne position, surtout s'il s'était mangé ses quasars. Au moment où la créature de vent arrivait sur le Dva, le dieu hurla :

Portail !

Un portail apparut juste derrière Neosis et le jumeau du dragon en sortit, attaquant directement le teremundo qui se retrouvait désormais prit en sandwich. Le bras droit se posa sur le toit d'un immeuble. Il transpirait à grosses goutes et espérait que cette attaque aurait raison du Dva. Après tout, une technique de palier cinq conjuguée à une technique de palier six, il pouvait espérer une bonne chance de victoire.

Alors que les dragons allaient toucher Neosis, une grande explosion en forme de sphère se produisit. Le souffle se fit ressentir d'où se trouvait Yukai, qui était quand même situé assez loin du teremundo. Après que la poussière se fut dissipée, le dieu de la joie put voir qu'un cratère dû à l'explosion s'était formé. Il eut aussi le loisir de contempler son adversaire qui était dans un état assez piteux. Des bouts de peau avaient du lui être arrachés dans l'explosion car on on voyait des morceaux de chaire à vif un peu partout sur son corps. Alors, d'une façon animal, le Dva se cabra en lançant un hurlement atroce. Yukai eut le temps de le voir cracher une gerbe de sang avant qu'une douleurs lui vrille la tête. Il sentait que quelque chose l'emportait. L'emportait vers un souvenir. Un souvenir dont il ne voulait plus jamais se rappeler...


Le jeune garçon de 15 ans ouvrit la porte de la maison en bois dans laquelle il vivait, redoutant par avance ce qui allait se produire. Son père, encore ivre, allait le frapper, le battre, le tabasser et inventerait une excuse ridicule pour justifier son acte immonde. La peur au ventre, comme d'habitude, il marcha. Au fur et à mesure de sa progression dans la maison, il s'étonnait de ne toujours pas avoir croiser son bourreau. Au détour du petit couloir, il vit de la lumière à travers la porte de la chambre de sa mère entrebâillée. Chose surprenante car cette chambre ne servait plus depuis qu'il était née. Depuis que sa mère était morte. Alors, il ouvrit la porte et contempla le spectacle qui allait hanter ses nuits pendant de nombreuses décennies : son père, pendu à la poutre, le corps sans vie, un bout de papier se trouvant à ses pieds. Sur ce bout de papier était marqué les huit mots qu'il n'oublierais jamais : «Désolé, ta mère aurait été fier de toi». Ses jambes flageolèrent, puis ne le supportèrent plus et s'écroula par terre, à genoux. Tout un tas d'émotions et de sentiments passèrent dans sa tête. Haine. Souffrance. Mort. Solitude. Libération. Peur. Folie. C'est dans cette dernière qu'il allait sombrer...Non ! Il allait s'en sortir ! Il le devait !


Yukai reprit conscience, encore surpris par ce qu'il venait de subir. L'onde de folie que lui avait envoyé le teremundo était beaucoup plus puissante que celle qu'il avait reçut tout à l'heure. Ou alors c'était lui qui était plus faible mentalement qu'il ne le pensait. Mais maintenant c'était fini. En sortant de la folie qui allait le tuer, il était parvenu à se libérer de ses regrets qu'il masquait depuis tout ces siècles à travers ce masque de joie. Il était Yukai. Non, il était plus que ça ! Il était KoŦa Yusichi, le dieu de la joie ! Au nom de ça il ne faillirais pas. Il ne faillirais plus.

L'immeuble s’effondra sous Yukai. Surpris, il n'eut que le temps de faire en sorte de ne pas tomber en se ramassant par terre. Il lui revint à l'esprit qu'il se trouvait en plein combat, contre le second teremundo le plus puissant de Gaea et qu'il devrait éviter de rêvasser. Se trouvant entouré par poussière dû à l'effondrement de l'immeuble, il ne voyait pas où arrivait Neosis. Il perdait le contrôle de la situation. Alors, aussi bizarre que cela puisse paraître, le dieu de la joie ferma les yeux, se tut et écouta, se concentrant pour savoir où se trouver l'ennemi, filtrant les bruits parasites comme l'immeuble pour ne se focaliser que sur les pas du teremundo...

BLOODY QUASAR !!!

Surgissant de nulle part, le Dva brandit son bras et Yukai entendit quelque chose craquer dedans. Aussitôt, un quasar d'une incroyable puissance jaillit. Tout près du bras droit. Celui-ci devait l'esquiver sous peine de se faire tuer. Mais avant qu'il arrive et ne lance son attaque, il avait réussit à entendre le teremundo et savait d'où il allait arriver. Aussi, il avait déjà commencé à esquiver quand le Dva avait lancé son attaque. Malheureusement, il ne fut pas assez rapide. L'énorme quasar allait le toucher, c'était obligé, il ne pourrait pas l'arrêter.

Portail !

Avant que la gigantesque boule de trou noire touche Yukai, celui ci ouvrit un portail derrière Neosis. Il en sortit alors un dragon de vent. D'où venait-il ? Avant que le teremundo ne fasse exploser un gigantesque quasar tout à l'heure, le dieu avait sauvé le dragon qui se trouvait derrière lui en le faisant passer par un portail de sorte que son adversaire ne s'en rende pas compte. Et c'est ce dragon qui apparut à nouveau derrière lui et qui lui fonça dessus. Lui déchirant le corps et le faisant tomber. Le quasar toucha Yukai au même moment. Une énorme explosion se produisit. Son souffle balaya tout sur son passage puis un grand silence lui fit place. Quelques minutes après que la poussière soit retombée, on pouvait apercevoir les deux valeureux combattant. Un se trouvait par terre, allongé et inconscient. L'autre se trouvait debout. C'était Yukai. Il avait réussit à esquiver une partie de la monstrueuse attaque mais s'était bien fait toucher quand même. Pour preuve, il avait la partie gauche du corps complètement brulé. De son épaule jusqu'à sa jambe gauche, il fumait encore. Néanmoins, c'est avec une voix dénuée de souffrance, de regrets et de tristesse qu'il s'adressa à son ennemi :

« On s'est bien amusé, hein mon chou ? »

Question purement rhétorique car après, le dieu se retourna et se mit à marcher, en boitant mais toujours avec le sourire. Il savait qu'il n'était plus en état de se battre et qu'il lui serait surement impossible de battre une simple goule mais il continua, et il ne s'arrêterait pas avant de mourir...

Un peu plus loin, un immeuble s'effondra mais quelqu'un se trouvait en dessous. Ce quelqu'un était Aedros Valiaath, un vulgaire teremundo sans réelle puissance. Pendant le combat contre les deux bras droit, il s'était lâchement caché sous terre et c'est ce qui causa sa perte. Pendant que l'immeuble d'effondrait, le teremundo se trouvait en dessous. Sous la loge du concierge pour être plus précis. Alors pendant que l'immeuble s'écroulait, les toilettes du concierge s’enfoncèrent dans le sol, comme toute la loge d'ailleurs, mais les cabinets se crashèrent juste sur Aedros qui se prit la cuvette des toilettes qui tombait sur lui. Il se trouva donc avec la tête coincée dans le cabinet qui venait de lui tomber dessus. Manque de bol, le concierge n'avait pas tiré la chasse d'eau depuis sa dernière visite et l'ont put aisément se douter qu'il avait des problèmes intestinaux. Malgré le coup de cabinet sur la tête, le teremundo aurait put survivre si par le plus bête des hasard la chasse d'eau ne se serait pas déclenchée au même moment. Incapable de retenir sa respiration et conjugué à l'incroyable force centrifuge de la chasse d'eau, Aedros se retrouva étouffé par...le contenu des cabinets. Il lutta quelques instant puis chancela et tomba, les cabinets toujours sur sa tête.