Chérie, je suis rentrée! Et je t’ai ramené une surprise ♥ [PV Elli et Glen]

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, son Temple ! Elle n'avait jamais regretté même un instant de l'avoir acheté, et quelque chose d'irrésistible lui disait qu'elle n'était pas prête de le faire, oh ça non, pour ne pas dire tout simplement qu'elle ne le ferait jamais ! Elle l'aimait, ce Temple, comme s'il avait toujours été sa demeure, et cela de toute éternité, comme si c'était là son foyer d'enfance, alors qu'en vérité il était fort éloigné de la pauvre cabane perdue dans les bois où elle avait vu le jour et avait été élevée. Mais cela ne changeait rien pour elle, au fond, et puis quoi, elle était Ellianne Carpophorus, elle était bien au-delà de la logique ! Son cœur le vivait ainsi, ou son âme peut-être, ou quelque partie de son esprit si chaotique, et cela lui suffisait plus que largement, en matière d'explication. C'était ainsi, et c'était donc bien. Et en parlant de choses biens, une voix retentit soudainement dans sa tête – la seule voix qui pourrait toujours y retentir aussi clairement que la sienne, et qui faisait se gonfler son cœur comme les voiles d'un vaisseau sous un véritable ouragan d'amour et de tendresse fraternels, ou sœurternels plutôt !

Elli, je suis rentrée. J’ai une surprise pour toi.

Un grand sourire fleurit naturellement sur les lèvres de la jolie petite blondinette en entendant la voix tant aimée de sa chérie-choupinette-d'amour, un sourire qui ne fit que grandir devant le contenu, à savoir qu'elle était revenue près d'elle, et qu'en plus elle avait même une surprise ! Qu'aurait-elle bien pu demander de plus, en vérité ? Revoir sa Rayne-chérie était toujours le plus exquis des plaisirs, et puis elle a-do-rait les surprises ! Même affectée par l'aura de calme profonde du lieu où elle se trouvait, Ellianne sentit un enthousiasme bouillonnant passer dans ses veines devant toutes ces plaisantes idées conjuguées, et elle se leva d'un bon joyeux pour retomber sur ses deux jambes. Elle se trouvait jusque là assise à la fenêtre de sa salle de méditation, contemplant l'Empire du haut de sa Tour, le point le plus haut du Temple qu'elle possédait. C'était un lieu qu'elle aimait particulièrement, pour le calme plus doux et tranquille qu'il infusait au fond d'elle, ou peut-être tout simplement parce qu'il s'accordait à elle, voir sur un des nombreux caprices qui la traversaient de temps à autre, ici comme en n'importe quel autre endroit.

Mais même si elle appréciait cette pièce, cela n'était rien en comparaison de l'affection qu'elle portait à sa chérie-choupinette-d'amour, comme toutes les autres appréciations qu'elle pouvait avoir pour quelque endroit que ce soit. C'est pourquoi elle n'hésita pas un instant avant de descendre les marches de la Tour à pas rapide pour gagner la partie basse de l'édifice, où se trouvait sans aucun doute sa Rayne-chérie, puisqu'elle ne lui avait pas spécifié le contraire. Ce jour là, la jolie blondinette portait, comme souvent lorsqu'elle restait à Ahi'Kufu une robe de style typiquement occidentale, comme on n'en rencontrait presque que dans le puissant Empire de l'Ouest. Le vêtement, dans des tons rouges et ors, était de la meilleure coupe, fait par un tailleur impérial et valant une coquette somme. Mais comme le démontrait la possession même du Temple dans lequel elle se trouvait, Ellianne n'était pas à une petite folie financière prêt, dès qu'elle avait quelque argent devant elle. Et quand il se trouvait qu'elle n'en avait pas, hé bien... Il lui suffisait de piller une ville ou une autre pour en avoir, voilà tout ! Elle était une Teremundo après tout, et pas n'importe laquelle, elle était la Tri en personne ! Elle n'allait pas se laisser embêter par des questions de monnaies, propres aux humains – des villes surtout, avait-elle remarquée.

Une fois en bas, elle chercha sa sœur de cœur dans toutes les pièces, un peu au hasard, jusqu'à finalement la découvrir... En compagnie d'un jeune homme ! Un jeune homme qu'elle connaissait, en plus, puisque ce n'était autre que Glen-chou, un garçon qu'elle avait rencontré sur la côte du continent, après un naufrage dont il avait été une des victimes, à cause de l'odieuse Blitzness Corporation. Elle lui avait aussi indiqué la direction de l'Empire... et visiblement ben il avait réussi à trouver, puisqu'il était là, même si sa chérie-choupinette-d'amour l'avait sans doute un peu aidé sur la fin. Et en parlant de sa chérie-choupinette-d'amour, ce fut à son cou à elle que la jolie blondinette se pendit le premier, trottinant jusqu'à elle avant de la câliner.

« Ma chérie ! C'est une belle surprise que tu me ramènes là ♥ Même si c'est encore mieux de te voir toua en personne bien sûr ♥ »

Avec un doux sourire, elle la serra encore un peu contre son cœur avant de se tourner vers leur invité et de le prendre dans ses bras à son tour.

« Allez, viens faire câlin aussi toi ♥ ! Bienvenue chez nous, tu peux rester autant que tu voudras, mais fait gaffe à ne pas t'attirer d'ennuis, parce que je te préviens tout de suite que tu ne t'en sortiras pas comme avec la Corporation si tu met en rogne Sensei-sama et les autres moines mon chou ♥ Ici l'ordre à une autre trempe qu'ailleurs... et ici je suis de son côté en plus ♥ »

Un doux rire s'échappa de sa gorge sur cette dernière remarque, alors qu'elle le relâchait à son tour, ses yeux pétillant de bonne humeur, bien qu'elle reste bien plus calme qu'à l'habitude. Elle le regarda ensuite de haut en bas, un air curieux sur son joli visage.

« Alors, si tu me disais ce qui t'es arrivé depuis qu'on s'est quitté mon chou ♥ ? Et si vous me racontiez tous les deux comment ma chérie-choupinette-d'amour en est venue à t'inviter ici ? Je suis totalement pour, déjà parce que tu es mon ami, et puis parce que ça me fait plaisir qu'elle s'en fasse aussi, mais c'est pas trop son genre quand même ♥ »

Cette dernière remarque s'adressait plus à l'intéressée qu'au jeune homme lui-même. Elle était véritablement curieuse de savoir ce qui avait déclenché cette attitude inhabituelle chez l'être qu'elle aimait le plus au monde, même si en soit elle l'approuvait totalement. Elle aimait sa Rayne-chérie comme elle était, et elle l'aimerait toujours, quoi qu'elle fasse, mais la voir un peu plus sociable qu'à l'accoutumée n'avait rien pour lui déplaire, que du contraire.