Joue pas avec la mort, t'as déjà perdu ~♪ [Solo]

Une odeur de pourrit. De mort. De sang séché. De gerbe et d’alcool voir même de came. D’égouts. De bouffe à peine mangeable. De crasse et de brulé. Une seule odeur au monde pouvait rassemblait toutes ses odeurs en une seule : celle de Nabrest.

Un homme marchait au milieu des rues sombres. Un mesurait un bon mètre quatre-vingt dix. Il portait sur lui une veste sans manche de couleur rouge-sang par-dessus une chemise noire striée de la même couleur que sa veste dont les manches étaient retroussées jusqu’à ses coudes. Son pantalon était noir tout comme ses chaussures. Grace à ces couleurs sombres et sobres, il se fondait facilement dans la masse pauvre de la ville. Pourtant si on l’avait regardé de plus près, on aurait immédiatement remarqué que ce qu’il portait devait valoir une petite fortune, surement une centaine de fois le PIB moyen du quartier vu l’état de pauvreté de ceux qui y habitaient et qui ne devait pas gagner au dessus de quatre ou cinq penas légalement. De plus, sur sa tête, il avait un casque pour écouter de la musique. Il avait d’ailleurs mit une musique qui se collait bien à l’ambiance du lieu.

That's my people

L’air était chaud. L’homme avait ses vêtements collés à lui à cause de l’atmosphère lourde en humidité. Ce ne serait pas étonnant que cela tourne à l’orage d’ici peu. D’ailleurs la nuit était entrain de tomber doucement mais surement sur la ville. La lumière grise du ciel remplit de nuages étaient entrain de disparaître peu à peu pour laisser place à une forte obscurité. Les lampadaires ne s’allumaient pas pour la plupart, cela aurait été difficile vu qu’ils avaient été complètement saccagés. La ville était déjà dangereuse de jour, mais la nuit s’était bien pire.

L’homme allait se faire agresser à un moment ou à un autre, il le savait, il l’attendait à vrai dire. Il était sur ses gardes mais il restait confiant. Sûr de lui et de sa puissance. Il dévia de la grande rue dans laquelle il était pour rentrer dans une petite ruelle. Il n’y avait quasiment aucune lumière là-dedans. Seul quelqu’un avec d’excellents yeux auraient put y voir correctement quelque chose ou alors quelqu’un qui avait l’habitude de vivre dans le noir en permanence.

L’homme marchait d’un pas peu pressé sans se retourner. Derrière lui deux silhouettes se décollèrent du mur juste après qu’il soit passé devant eux. Quelque chose de pointu et qui arrivait à refléter le peu de lumière ambiante glissa de leurs manches pour arriver dans leurs mains. Ils emboitèrent le pas à leur cible sans faire un seul bruit. Leur technique était finement rodée, c’est ce qui leur permettait de survivre ici. Ils se regardèrent avant de fondre sur… L’endroit où aurait du se trouver leur victime. Où elle aurait du se trouver car elle n’y était plus. Oui, leur technique était bien rodée mais pas au niveau pour avoir le roi des Teremundos.

Ce n’était pas un adversaire à perdre de vu, même une seconde pour jeter un regard à son partenaire. C’était l’instant qui avait scellé leur destin. Un bras vint frapper la tempe de l’humain de droite le projetant contre le mur et lui éclatant le crâne contre le mur. L’éclaboussure de sang vint s’ajouter à toute la saleté déjà présente sur la façade. L’autre se retourna pour attaquer derrière lui, là où il pensait que c’était déplacé la menace et mit un coup de couteau dans le vide. L’instant d’après, une main s’enfonça dans son orbite, détruisant au passage toute une partie de l’avant de son crâne avec violence, et lui arracha une partie du visage et du cerveau. Il fut achevé quand le reste de son crâne percuta le mur derrière lui suite à un surpuissant coup de pied dans le menton. La ruelle retrouva son calme. Tout cela avait prit moins de quinze seconde. Vie éphémère qu’est la vie humaine ! A vrai dire « éphémère » appartenait à la définition même de la vie, preuve que le temps passé à vivre pour chacun en ce monde était limité.

Neosis se baissa sur ses victimes et les dévora, coupant court à toutes ses réflexions sur la vie. Il s’assit dans la ruelle et prit son repas tranquillement. Il était venu se balader ici pour chercher un peu d’action qui tuerait son ennui. Il cherchait quelque chose qui arriverait à l’exciter et à l’amuser. Ce n’était pas chose facile pour quelqu’un qui tuait tous les jours ou presque et qui avait vécu déjà pas mal de choses. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir trouver de marrant à faire ?

Alors qu’il mangeait en toute paisibilité, la musique qui cognait dans ses oreilles, et qu’il fredonnait très bas sans s’en rendre compte, fut troublée par un autre son puissant qui venait de la rue. Il enleva un des écouteurs de son casque pour mieux entendre le son. On aurait dit comme une musique de cirque mais en plus lent, plus malsain… Assez pesant et inquiétant.

Il décida d’aller voir ce qu’il en était. Il enleva complètement sa musique et fit glisser son casque de ses oreilles à son cou. Il se dirigea ensuite dans la dédalle de ruelle en suivant le son. Il restait sur ses gardes mais personne ne l’attaqua pendant son déplacement. Le coin paraissait être plus calme que la normale. L’agitation s’étaient sans doute éloignée dans une autre rue au profit d’une probable grande bagarre de gangs. Il arriva enfin à l’origine de cette sombre mélodie.

Cela venait de l’étrange entrée d’un entrepôt. La devanture était une sorte de vitre opaque qui propageait une lumière verte inquiétante et sur laquelle des jokers et des bouffons grimaçants étaient peints. Seule une porte de la même matière opaque qui laissait juste passer l’étrange lumière venait percer cette vitre impressionnante. Soudain, cette porte s’ouvrit violemment. Un mec, qui étaient dans un sale état, complètement ensanglanté, qui ne tenait même put sur ses jambes. Les deux baraqués qui le tenaient le balancèrent dans la rue sans ménagement. Alors que les deux brutes allaient rentrer de nouveau dans l’entrepôt ils remarquèrent l’homme aux cheveux rouge sombre qui le regardait, de l’autre coté de la rue.

-Hé toi ! Tu veux participer ?

Participer ? A quoi ? Bah après tout ça pouvait être amusant et quand il voyait dans l’état était ressortit l’autre gars… Un sourire sombre ce peignit sur son visage. Bien sûr que oui il était partant ! Il hocha la tête et rejoignit l’autre bord de la rue à petite foulée. Ils lui indiquèrent de la main l’entrée et il rentra sans une hésitation, après avoir marché sur le gars défoncé qui était étalé devant la porte, par pur plaisir.

L’intérieur était assez atypique, il y avait des posters collés un peu partout sur les murs faisant montrer différents combattants dans des postures de vainqueurs dans une sorte d’arène. La musique qu’il entendait à l’extérieur était devenue ici presque insoutenable tellement elle était forte, il ne distinguait même plus la mélodie, le son lui percutait le tympan, que c’était désagréable. Ils arrivèrent devant une grande porte. Collé au mur de gauche, il y avait une table qu’un des deux hommes lui indiqua.

-Vous n’avez pas le droit d’emporter votre haut ainsi que vos accessoires, c’est contre le règlement.

Neosis le regarda d’abord avec un drôle d’air. C’était quoi ce délire ? Ca ressemblait surtout à une combine pour lui piquer ses affaires. Bah après tout il n’avait rien d’important sur lui, et si ça tournait mal, ils le tueraient sans problème. Il commença à enlever sa montre, la posa sur la table avant de retirer son casque, sa veste ainsi que sa chemise, révélant son torse puissant et plein de cicatrice. Il allait pousser la porte pour rentrer dans la pièce dans laquelle il était sans doute censé aller quand un des deux hommes le retint par le poignet et lui indiqua ses boucles d’oreilles du doigt. Ah merde, ça aussi il devait l’enlever. Tant pis. Il retira ses deux boucles d’oreilles noires et les posa aussi sur sa table, libérant une forte puissance en énergie occulte. Les deux humains le regardèrent un instant d’une façon étonnée avant que celui qui se tenait contre la porte lui demande :

-Avec ou sans ?

Le Teremundo le regarda sans comprendre avant que l’homme ne sorte une seringue avec à l’intérieur un liquide qu’il ne reconnu que trop bien. De la dope. Ca augmentait les réactions physiques mais diminuait ses capacités de réflexion tant qu’elle faisait effet. Il pesait le pour et le contre. Bah ça pouvait toujours être amusant. Dans le pire des cas, il perdrait tout contrôle de lui-même, ce dont il doutait, et il ferait exploser tout le bâtiment, ce n’était pas bien grave. Pour toute réponse, il indiqua sa jugulaire du doigt. Autan l’injecter directement ici.

Il sentit l’aiguille s’enfoncer dans sa peau et le liquide se propager dans son sang. Il se sentit immédiatement mieux, ses muscles se détendirent mais il restait en pleine forme, prêt à l’action. Les deux humains ouvrirent la grande porte en grand et le poussèrent avant de refermer derrière lui.

Il se retrouva dans une grande arène. Pour le moment il arrivait encore à réfléchir correctement, mais il savait que cela n’allait pas durer. Trois grandes grilles étaient percées, une devant lui et les deux autres sur ses cotés. Au dessus de la grille en face de lui, à cinq mètre de hauteur, un homme au visage peint en blanc et avec un grand sourire fait au rouge à lèvre sur la bouche le regardait, entouré de quelques hommes, surement ceux qui allaient soulever les grilles pour faire entrer d’autres combattants. L’homme à la face de clown prit le micro qui était devant lui et dit d’un air enthousiaste :

-Et voici le deuxième concurrent de la soirée ! Il a l’air plutôt robuste mais combien de temps tiendra-t-il à votre avis ? Les paris sont ouverts !!

Neosis comprit enfin où il était. Une arène clandestine. On faisait venir un challenger et on pariait sur le nombre de combats qu’il arriverait à traverser face à des combattants aguerris. Il devait sans aucun doute y avoir des personnes qui regardaient le combat derrières des vitres teintés pour ne pas qu’on le voit et qui pariaient pour passer le temps. Alors il était tombé dans ce genre d’endroit hein… Et bien soit, il allait combattre et avec plaisir !! Son esprit commençait à être engourdit par la drogue, il allait falloir qu’il arrête de penser et qu’il se laisse faire par son instinct. Il ferme les yeux et essaya de se déconnecter de ses pensées pour passer en mode combat pur et dur. Quand il ouvrit les yeux, il était prêt.

La grille d’en face s’ouvrit. Ennemi grand, assez musclé pour un humain, crâne chauve avec tatouages, yeux globuleux, lange pointue, air de reptile. S’avancer de quatre pas, pour arriver au milieu de l’arène. Attendre que l’ennemi arrive à distance de coups. Observer, attendre un court laps de temps. Pas d’offensive de l’adversaire, faire un feinte de direct du droit. Se déplacer d’un pas sur la gauche, pour bien se placer en prévision de la l’attaque qui va venir suite à la feinte. Le chauve lance un direct du gauche vers le visage. Lui attraper le poignet avec la main droite, frappé de la paume dans le coude avec puissance : bras humain cassé. Lâcher le poignet de l’adversaire et lui asséner un direct du droit en plein visage : Pommette et arcade sourcilière droite brisée, chute au sol. Avancer sur le corps en chute, achever d’un coup de poing gauche dans le nez : Enfoncement de la cavité nasale dans le crâne, explosion de l’arrière du crâne contre le sol : mort de la cible, joli sang surement agréable en bouche...

Ca avait prit même pas vingt secondes, même le commentateur avec sa face de bouffon était soufflé par la violence et la rapidité de l’action. Il secoua la tête et reprit consistance, ayant de nouveau un sourire éclatant et une énergie débordante :

-Eh bien, quel enchainement !! On a apparemment trouvé un challenger de taille ce soir !! Regardez-moi cette carrure et ces mouvements ! Vous l’avez compris ce type est un tueur né !! Qu’on nettoie la cage et qu’on passe à la suite !!

De son coté, Neosis se passait les mains sur les visages comme pour se réveiller. Ca n’allait pas du tout. La dope lui enlevait le plaisir de tuer, il devenait une machine. Il avait zappé ce coté là des effets. Et puis c’était de la mauvaise qualité en plus, il n’était plus habitué. Il marchait plutôt aux drogues de qualités lui. Il espérait que son organisme allait vite éliminer les effets du produit, après tout en tant que Teremundo, il avait un système interne plus efficace que la normale.

Il secoua la tête de droite à gauche comme si cela allait évacuer l’engourdissement de ses pensées. Il regarda autour de lui et vit que deux mecs étaient venus ramasser le corps. D’ailleurs il les reconnu, c’était les deux mêmes qui l’avaient fait rentrer. Un sourire en coin apparut sur le visage du monstre. On allait voir s’il avait retrouvé un peu de son plaisir à tuer. Il attendit qu’il soit à la bonne portée de lui pour qu’il puisse les atteindre rapidement sans problème.

Ils s’étaient baissés pour ramasser le cadavre. C’est alors qu’il passa à l’action. Il s’avança rapidement vers le plus proche, lui saisit l’arrière du crâne et lui fit généreuse manger son genou dans les dents, lui détruisant tout une partie de la mâchoire avec délectation. Il se retourna vers l’autre qui s’était relevé pour éviter de se faire avoir comme son collègue. Il lança un coup de poing vers le ventre du Ras que celui-ci esquiva en faisant un tour sur lui-même avant de faire un truc qu’il aimait particulièrement, il enfonça sa main dans la poitrine, lui défonçant la cage thoracique, et arracha son cœur à main nue. Il le porta ensuite à sa bouche et croqua dedans à pleine bouchée. Ah… Ca allait déjà mieux ! Manger et boire du sang allait l’aider à contrer les effets de la dope. La voix excitée et amusée du clown retentit à ses oreilles :

-Ouah !!! Vous avez vu ça ?!! Apparemment, ce n’est pas un homme que nous avons ce soir, mais une véritable bête !! Il a même refusé que l’on nettoie la cage avant le prochain combat ! Et bien soit, nous enchainerons donc les combats sans nous arrêter !! (De toute façon on n’a plus personne pour le faire alors…) Faisons donc entrer le guerrier suivant !

La grille d’en face s’ouvrit de nouveau en face de lui. Le mec qui rentra était un géant. Il devant bien faire dans les deux mètres vingt. Et ce n’était pas juste une grande perche, il avait les muscles qui allaient avec. Y allait avoir un peu plus de compétition, mais bon ce n’était toujours pas ça qui allait lui faire concurrence. Le Teremundo se mit en garde.

Le géant arrive devant lui en marchant d’une façon lente et pesante. Il s’arrêta devant son adversaire en le regardant de haut. Un instant de silence passa. Puis l’humain leva son poing droit pour l’écraser sur le nez en face de lui. Mais il n’alla pas jusqu’au bout de son geste, un autre poing intercepta le sien à mi-parcours, lui explosant la phalange de l’index et du majeur. Il cria de douleur, sous le choc.

Un rire léger et bref sortit de la bouche de Neosis. Qu’importe la carrure de ce type, il ne pouvait égaler sa force surhumaine. Il enchaina en lui assénant un coup de pied dans la cheville, le fauchant et le mettant à quatre pattes contre le sol pour enfin l’achever d’un coup de talon contre l’arrière du crâne. Le choc du coup lui détacha la tête des épaules en rompant sa nuque dans un craquement sonore, et agréable pour une certaine oreille, avant que cette même tête ne s’écrase contre le sol et que le devant du crâne ne soit réduit à l’état de bouillie. Et voilà, affaire réglé pour celui-là aussi.

Il se tourna vers le bouffon d’un air confiant et serein comme s’il faisait cela tous les jours entre son petit-déjeuner et sa douche, ce qui à vrai dire n’était pas loin d’être le cas. Il attendait qu’on lui donne un défi plus ardu ! Le présentateur afficha un air absolument ravit et déclara :

-Epoustouflant n’est-ce pas ? A croire que nous avons déniché un champion !! C’est qu’on pourrait penser qu’il va passer tous les combats sans difficulté !! Enfin, il ne faut pas crier victoire trop vite, des surprises l’attendent encore ! D’ailleurs, ce n’est pas UN combattant qu’il va devoir affronter mais CINQ !! Attention les yeux ! Challenger, prêt ?

Le Teremundo hocha la tête d’un air neutre. Que ce soit un ou cinq, il allait les mettre en pièce détachés, ça allait juste aller plus rapidement et lui faire plus de bouffe d’un coup. Alors il n’y voyait aucun inconvénient ! Au contraire qu’ils viennent, il les attendait avec grand plaisir !!

-C’est partit alors !!!

Les trois grilles s’ouvrirent en même temps. Il repéra facilement ses adversaires, un devant, deux sur chaque coté. Cette fois-ci il n’allait pas attendre qu’ils arrivent jusqu’à lui, il allait prendre l’offensive, ça allait être fulgurant. Il courut à toute vitesse sur celui qui était droit devant lui et arriva à porté de coup en moins d’une seconde, il se baissa pour être hors de porté de son champ de vision et pour asséner un puissant coup ascendant avec sa main gauche, lui lacérant toute la longueur du torse avec ces doigts jusqu’au bas de son visage, lui laissant de longues trainées sanglantes comme celle des griffes d’une bête sauvage. Il ouvrit ensuite sa main droite à plat et colla ses doigts avant de les enfoncer dans la gorge de l’homme et de les retirer dans une jolie gerbe de sang. Cela lui fit penser qu’il devrait installer des fontaines de sang aux catacombes, ça pourrait être sympathique.

Mais bon, il était en plein « combat », il fallait quand même qu’il ait l’air un minimum concentré voyons ! Qui étai le suivant ? Ah tiens il entendait quelqu’un arriver en hurlant derrière lui. Bon bah lui alors. Il se retourna et découvrit l’humain hurlant qui venait de sauter sur lui. Il mit son pied en opposition contre son visage et comme l’ennemi était en plein saut, sa colonne vertébrale éclata net, le tuant sur le coup. C’était ce qu’on appelait du travail rapide. Il regarda les trois autres combattants. Ils étaient plus calmes et faisaient attention.

Il s’approcha d’eux et décida qu’il en avait marre de s’amuser en les tuant un par un. Il allait se faire les trois d’un coup. Il se mit à environs une vingtaine de mètre d’eux et lança un coup de poing dans le vide. Ils le regardèrent, interloqués, et se dirent qu’il avait pété un plomb pour faire quelque chose d’aussi inutile…

-Lampi di Ripresa-

Des tirs de foudres partirent de son poing et transpercèrent ses adversaires dans tous les sens. Ils s’effondrèrent le corps à peu près aussi troué que du gruyère. Et trois de moins, au suivant !

-Ah ! Notre champion utilise des arts occultes !! Et bien alors nous allons faire rentrer deux des combattants favoris de l’arène ! Ils n’ont encore jamais prit une seule défaite et eux aussi utilisent les arts occultes ! Le duo de sabre Splice et Tray !!!

Deux hommes rentrèrent sur les cotés. Ils avaient chacun un sabre fin dans les mains et un casque teint sur le crâne. Ils se déplaçaient d’une façon étrange, par bonds rapides. Un art occulte pour augmenter sa vitesse par bond sans aucun doute. Surveiller les deux était une tache assez difficile, en plus ils étaient armés, ça pouvait être dangereux. Un d’eux fit un bond vers lui, lame en avant. Neosis se baissa et recula en même temps pour esquiver. L’autre continua son avancé dix mètres après l’endroit où son ennemi se situait avant, en ligne droite.

Le Teremundo en retira trois informations capitales. Un, ils comptaient trop sur cette technique de déplacement, trop sûr d’eux. Deux, ces bonds étaient toujours en ligne droite. Trois, ils ne pouvaient pas s’arrêter au milieu de leur bond. Ca y est il avait trouvé le moyen de gagner. L’autre sabreur allait faire un bond vers lui, parfait. Au moment où l’adversaire utilisa sa technique de déplacement, le monstre se déplaça sur la coté et tendit sa faux à hauteur de tête. L’humain se trancha lui-même la tête sans pouvoir stopper son déplacement. Son corps s’écroula à coté de sa tête.

L’autre resta un instant choqué devant cette vision. Un instant de trop en fait. Le Ras passa derrière lui et la lame de la faux se planta dans l’arrière de sa tête, ressortant de l’autre coté. Et voilà, il s’était débarrassé des deux « favorisé ». Personnellement, il les avait trouvés bof. Mais bon, il ne pouvait en vouloir à des humains qui avaient l’habitude de combattre d’autres humains sous-nourris et camés. Mais bon, il avait attendu mieux tout de même. Il se tourna vers le présentateur :

-Et maintenant ?

Le clown eut l’air agacé avant de reprendre son air confiant et insupportable :

-C’est qu’il commence à prendre confiance !! Alors maintenant, il va être soumit au 1 contre 15 !! L’avant-dernière épreuve, survivra-t-il ?

Toutes les grilles s’ouvrirent et laissèrent rentrer les combattants. Neosis alla s’asseoir contre la porte par laquelle il était rentré, sa faux contre son épaule. Il attendit qu’ils soient tous prêt de lui, l’ayant encerclé. Ils paraissaient attendre quelque chose qui allait mettre le feu aux poudres. Un sourire dément s’afficha sur le visage de l’humanoïde aux cheveux de sang. Ils ne le savaient pas encore mais ils étaient déjà morts.

-Ondatta di Folia-

Une puissante douleur lui vrilla le crâne d’une façon méchamment désagréable. Il lâcha un grognement agacé en fermant les yeux, cette technique était surpuissante et redoutablement efficace, mais il n’aimait pas cette vrille qui lui rongeait les tempes. Il avait essayé de régler la folie qu’il envoyait pour que les hommes en face de lui se tuent ou se suicident. Il ouvrit les yeux pour voir si cela avait marché. Devant lui, les humains se cognaient la tête contre les murs, créant de jolies éclaboussures aux formes éparpillées, en hurlant comme des déments, ceux qui avaient des armes dans les mains se les étaient enfoncés pour stopper la douleur qui les ravageait de l’intérieur et enfin pour compléter le tableau, trois d’entre eux étaient entrain de se battre à mort en se mordant ou encore en s’enfonçant les doigts dans les yeux de la façon la plus sauvage possible. Ca avait un petit gout d’apocalypse assez agréable. En quelques minutes, cela fut réglé. Enfin, il restait un des trois combattants qui était debout, un œil crevé dans son orbite avec un air de dément, il s’approcha du Ras. Un peu trop près d’ailleurs, la faux lui transperça la poitrine de part en part. Décidément, les combats contre les humains étaient devenus bien trop facile. Le monstre se releva et regarda la tribune de présentation d’un air de défi. Le bouffon avait complètement perdu le sourire, il avait l’air rageur.

-Qu’on fasse le rentrer !!

Le ? Il allait peut-être avoir un vrai adversaire intéressant, enfin !! La grille s’ouvrit devant un Ras impatient et désireux d’un vrai combat. Dans l’ombre, une silhouette se dessina. Elle paraissait humaine et dégageait une énergie assez sombre mais… Ce qui sortit de la grille le déçut grandement. Un Teremundo humanoïde même pas finit. Il était en pleine mutation, mi-humanoïde, mi-bête. Ils comptaient faire quoi avec un tel batârd ? Que c’était décevant. Il allait leur faire montrer à quel point il trouvait énervant le fait de ne pas avoir d’adversaire à sa tailler. Il fut devant son congénère, même si vu leurs stades d’évolutions différents il ne le considérait pas vraiment comme tel, en deux secondes. Il posa sa main sur la tête du monstre qui ne dit rien à cause de l’énergie occulte qui se dégageait de l’être aux cheveux de sang, le reconnaissant comme son maitre incontestable.

-Raggio di Odio-

Le rayon de feu/Quasar tiré à bout portant réduisit en cendre la créature en un instant. Neosis ne savait pas s’il avait souffert, mais c’est tout ce qu’il pouvait offrir de plus clément à une telle erreur de la nature, restée bloquée entre deux stades de son évolution. Il avait perdu le sourire. Il prit sa faux bien en main avant de la jeter vers la tribune en hauteur. Elle se planta juste dans le rebord. Il se servit de la chaine pour monter en haut en quelques secondes. Les humains qui étaient à l’intérieur commençaient à s’inquiéter et le clown avait délaissé son sourire pour une expression que le Teremundo apprécia de voir sur son visage : la peur.

Il allait tous les massacrer, ça serait leur punition pour le manque de challenge de leur arène et pour avoir enfermé un de ses congénères dans cet état. C’était peut-être d’ailleurs à cause d’eux qu’il était resté bloqué ainsi, si c’était le cas, alors c’était encore pire. Dès qu’il arriva là-haut, il prit la tête des deux hommes qui se trouvaient juste devant lui et les éclata contre le rebord. La tribune était en fait le lieu où l’on gérait les grilles ou encore d’où l’on prévenait les combattants qui allaient rentrer en piste.

Sans compter les deux qu’il venait de massacrer, il y avait cinq personnes là-dedans plus le clown. Il décrocha sa faux du rebord et l’envoya directement dans la tête d’une des personnes qui avait tenté de fuir. Les autres qui comptaient faire de même se stoppèrent net, paralysés par la peur. Il tira sur la chaine et l’arme revint en tranchant la tête d’un autre humain au passage. Et voilà, il ne restait plus que quatre personnes à éliminer. Il allait faire ça fissa. Il sauta à l’intérieur de la pièce saisit une de ses proies au cou et l’empêcha de respirer. Cela prit à peu près une minute, pendant ce temps-là les autres personnes présentèrent n’osèrent pas bouge, terrifiés.

Il lâcha ensuite le cadavre. Plus que trois. Il se laissait le présentateur pour la fin, cela lui laissait donc les deux mecs qui flippaient, presque collés l’un à l’autre. Il s’avança sur eux et ne les fit pas patienter. Il leur enfonça chacun une main au milieu de l’abdomen, attrapa leur colonne vertébrale et la rompit d’un coup sec et net. Comme il était facile de mettre un terme à deux vies en peu de temps ! Il se retourna enfin vers le bouffon. Ce dernier ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais il fut stoppé par le sourire aux dents pointues de Neosis. Prit de peur, il se tourna vers l’arène et tenta d’enjamber le rebord pour sauter de cinq bon mètres. C’était assez idiot en soit car il allait se tuer tout seul en s’écrabouillant surement plus bas. Mais le monstre décida de ne pas le laisser filer, il lui bondit sur son dos et lui dévora la nuque avant de le laisser tomber. Comme ça, il était sûr qu’il soit mort.

Il regarda autour de lui et contempla tous les morts. Il avait tué tout le monde à part les spectateurs mystères qui se planquaient ou avaient du partir quand ils avaient compris que cela tournait mal. Dans tous les cas il doutait qu’on vienne l’emmerder maintenant. Il s’accroupit sur un des cadavres et commença à grignoter sa main. Il allait prendre son temps après tout, il était seul ici maintenant…

*

Lose Yourself

Il sortit de l’entrepôt les mains dans les poches quelques minutes plus tard. Il avait récupéré toutes ses affaires après avoir défoncé la porte d’entrée de l’arène. Elles étaient là où il les avait laissées. Il avait remit sa veste, sa chemise, sa monstre ainsi que ses boucles d’oreilles et son casque qu’il laissait autour de son cou. Quand il ressortit dans la nuit fraiche, il vit que le mec qui avait jeté dans la rue tout à l’heure était mort de ses blessures apparemment. Son sang coulait doucement sur la chaussée. Il vint alors une idée à la t’esprit du Teremundo. Il trempa plusieurs fois son doigt dans le sang frais et marqua sur la façade du bâtiment « Fermé pour cause de manque de personnel ». Marqué avec du sang, ça avait de la gueule et puis c’était bien le cas après tout ! Il sourit et remit son casque sur ses oreilles, enclencha la musique et s’enfonça dans la douce nuit…

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