Ca va grêler!! ... ou pas... [PV: Rosalia]

L'île Felicia... c'était un lieu qu'elle appréciait, tout comme elle appréciait la Jungle d'Archivant, et tout cela pour une seule et même raison : la richesse de la flore que l'on pouvait y trouver. Pour Rosalia, qui avait été élevée au milieu des plantes et pour qui ces dernières avaient toujours représenté le lien tangible entre elle et son père à l'époque où il était l'être le plus important de sa vie, mais qui avait aussi non seulement basé une bonne partie du développement de ses Arts Occultes sur le végétal et avait même muté en utilisant une technique élaborée de cette discipline, les plantes avaient justement une importance toute particulière. Non pas qu'elle soit du genre à préserver les fleurs à tous prix, quitte à se mettre en danger ou à ne pas attaquer comme elle l'aurait pu pour ne pas les blesser, elle était pas une super-activiste-pacifiste non plus, mais disons simplement qu'elle les aimait bien, et voilà tout, il n'y avait pas à chercher plus loin. De par le fait, elle aimait aussi les lieux où la végétation pouvait largement se développer, comme cette île.

La belle jeune femme avait découvert l'endroit quelques temps plus tôt, alors qu'elle stabilisait à peine sa forme de Teremundo, et n'avait jamais regretté depuis d'y avoir fait escale. Elle aimait venir y faire des séjours plus ou moins longs, mais presque toujours agréables. Elle savait apprécier presque tous les temps de l'île, et elle aimait à se promener dans la végétation, que ce soit sous le soleil ou sous la pluie. La partie peu peuplée de l'île, avec les plantes, était aussi un très bon endroit pour faire des victimes, et elle ne se privait pas. Aujourd'hui encore, une jeune femme, visiblement une botaniste, avait eut le malheur de croiser sa route alors qu'elle avait une petite faim. Ordinairement, elle avait une tendance beaucoup moins marquée à attaquer les gens passionné de plantes que les autres, mais malheureusement pour elle la damoiselle – un jeune rousse assez jolie et au rire facile – était la seule proie disponible, et bien appétissante par-dessus le marché ! Un cumul de malchance qui lui fut fatal, mais Rosalia lui accorda une mort rapide et qu'elle ne vit pas venir, la frappant derrière la nuque par surprise avec une attaque de lumière.

Ensuite, hé bien la brunette avait été dévorée bien entendu, mais proprement, car l'ancienne noble avait gardée de bonnes manières. Elle avait installé son « bivouac », si l'on pouvait dire – en gros, elle avait tiré le cadavre jusque là – sous la feuille d'un grand végétal, assez robuste pour la protéger de la grêle qui tomba à deux reprises aussi bien que de la neige qui vint entre. Quand elle eut fini, la pluie se mettait à tomber, et elle sorti de son abri, y abandonnant les restes humains, laissant l'eau laver le peu de sang qui l'avait tachée. Une fois cela fait, elle se balada un peu, le soleil remplaçant la pluie et lui permettant de se sécher rapidement. Ce fut à peu près à ce moment-là qu'elle déboucha sur un espace ouvert ou se trouvait... un homme avec l'armure de la Corporation, ou en tous cas une armure qui en portait les couleurs. Intriguée de savoir ce qu'il faisait là, la belle s'avança, sans crainte. Même si elle comptait bien changer ça, pour l'heure elle n'était encore connue de personne, donc aucun risque d'avoir des problèmes avec un brave petit soldat.

« Hep ! Bonjour vous ! Je peux savoir ce que vous faites ici, si ce n'est pas trop de curiosité ? Surtout dans une telle tenue... si vous aviez peur de je ne sais quelle menace ça aurait été plus efficace de venir en compagnie, on fait de très jolies visites pour touristes ! »

La jeune femme arborait un mince sourire en s'approchant, et à son aisance comme à sa façon de parler on aurait aisément pu penser qu'elle était une indigène de l'île en balade. Pour tout dire, elle était surtout curieuse de savoir ce qu'il faisait là dans cette tenue... en fonction de comment les choses tourneraient, elle verrait bien ce qu'elle ferait. Le manger, jouer la comédie de la gentille humaine, ou rapidement partir ? Ou bien simplement une agréable conversation, voir un intéressant combat ? Elle allait bien vite le savoir après tout, alors qu'elle arrivait au près de lui, portant son habituelle robe rose, assortie d'une cape plus sombre mais se mariant bien avec, légère mais la protégeant du gros des éléments les moins cléments – elle n'avait rien contre la pluie, elle, mais la robe totalement trempée donnait généralement des idées déplacées à la gente masculine – un éclat de sincère curiosité dans son beau regard.

Visiblement, le jeune homme semblait... sous le charme. Oui, c'était le mot. Le charme naturelle de la belle rose opérait sur lui, il aurait fallut être aveugle pour ne pas s'en apercevoir. Pourtant, rien dans l'attitude de la Teremundo ne pouvait laisser voir un instant qu'elle avait noté ce détail. Elle continuait de garder le même sourire assez engageant, et lui rendit longuement son regard, les yeux dans les yeux, sans se détourner. Ce fut lui qui fini par baisser le sien, de regard, et non pas vers la destination que les plus pervers d'entre vous auront sans doute imaginée mais bien plutôt vers le sol, comme s'il voulait ainsi s'éclaircir un peu les idées. D'ailleurs, il fini visiblement par y réussir, puisqu'il se décida enfin à lui répondre, ou au moins à commencer à le faire.

"La tenue... Oui... Je pourrais vous retourner la question vous savez?"

Pour le coup, l'éclat de rire qui sortit de la gorge de la jeune femme fut aussi sincère qu'il n'était doucement musical. En voilà une bonne répartie, particulièrement dans ce genre de situation, même si sa tenue à elle ne lui avait fort probablement pas déplut, et que de toute façon elle était assez à l'aise pour progresser dans la forêt même ainsi, la cape la protégeant des intempéries... enfin bon, ce n'était pas très important, et elle ne s'y attarda pas, son sourire revenant, un peu plus étendu mais toujours aussi charmant, après son rire bref mais pour le moins amusé.

"Ma tenue est là pour me protéger. Si vous avez pris quelques grêlons tout à l'heure, je me dois de m'en excuser j'ignorais votre présence. Je souhaitais voir à quel point la magie de l'île affectait mes propres pouvoirs. Mais la réaction qu'aurait la faune locale à mes grêlons m'était inconnue. Et quitte à être chargé par un sanglier je préfère porter cette tenue... Quant à la compagnie, je pense pouvoir dire que maintenant le problème est résolu."

Oh, alors il maîtrisait une technique climatique, et c'était à lui qu'elle devait la grêle répétée de tout à l'heure... le climat était si imprévisible, sur cette île, qu'elle devait bien avouer qu'elle n'y avait pas du tout prêté attention, tant il était tout à fait probable que deux averses de grêle se suivent à intervalle relativement bref en ces lieux. S'il avait recommencé cinq ou six fois, cela aurait sans doute fini par piquer sa curiosité, mais en l'occurrence elle ne lui avait pas laissé le temps de le faire, puisqu'elle l'avait trouvé avant ça. C'était intéressant, en tous cas, mais vu qu'il semblait ne pas avoir fini de parler elle ne répondit rien pour l'instant, le laissant continuer.

"J'avais prévu d'étudier la faune et la flore locale une fois mes expérience climatologiques finies. Mais peut-être pourriez-vous me faire gagner un peu de temps ? J'ai comme le pressentiment que vous connaissez cette île, ai-je tort ?"

Le sourire de Rosalia se maintint à cette question, comme si elle lui plaisait. Ainsi donc, ne se laissant pas effrayer par son trouble – mais peu-être lui plaisait-il, après tout – le jeune homme semblait plutôt vouloir profiter de cette rencontre pour avancer dans ce qu'il était venu faire ici. Elle ne tarda d'ailleurs pas à lui répondre, d'une voix qui semblait assez amicale.

« En effet, je connais cette île, et je la connais même très bien, en fait. Que voulez-vous savoir exactement ? Les espèces de Felicia sont très riches et très diversifiées, surtout au niveau de la flore il faut bien l'avouer, mais une flore riche induit aussi dans une moindre mesure une faune intéressante. D'ailleurs vous n'auriez pas dû amener une armure pour si peu, vous savez, il grêle régulièrement par ici, ce n'est pas ça qui va déclencher ni les animaux, ni les gens habitués à l'île, comme moi. Pour tout vous dire, je n'avais même pas fait attention au fait que les averses que vous avez provoquées ne faisaient pas partie du paysage climatique habituel ! »

Le ton de la jeune femme était ouvert et positif, car elle était curieuse d'en apprendre plus sur cet homme qui venait, en armure aux couleurs de la Blitzness Corporation qui plus est, étudier ainsi cette île. Et puis, il fallait bien l'avouer aussi, le trouve qu'il avait affiché en la voyant l'amusait autant qu'il lui plaisait, et elle était curieuse de voir comment les choses allaient évoluées. Au pire, s'il devenait ennuyeux – dans tous les sens possibles du terme – il serait toujours temps de le tuer et de le dévorer à ce moment-là, elle venait de manger donc elle n'était pas très pressée.

« Par ailleurs ne vous inquiétez pas de moi et de ma propre tenue, même si cela peut paraître peu évident d'un point de vue extérieure elle ne me gêne nullement par ici. J'ai grandit dans les plantes depuis mon enfance, alors je sais comment m'y mouvoir, et j'ai une cape pour la pluie... même si j'ai été heureuse d'utiliser la flore locale pour m'abriter lors des chutes de grêlons que vous avez provoqué, je ne vous le cacherai pas. »

Cette fois, le ton s'était fait plus doux et plus rassurant, et elle lui décocha un léger sourire, du genre à faire chavirer les cœurs. Cherchait-elle à le charmer ? Non, pas vraiment, plutôt à voir justement comment le charme agissait sur lui. Après tout, il avait choisi son sujet d'étude sur cette île, elle pouvait bien choisir le sien, surtout que son choix lui semblait plus amusant.

« Mais je me rend compte que nous n'avons même pas fait les présentations ! Je m'appelle Rosalia, et comme vous l'aurez peut-être deviné je suis une botaniste itinérante. J'aime beaucoup Felicia d'ailleurs, j'y viens souvent. Puis-je savoir à qui j'ai l'honneur ? Et je dois aussi avouer que je suis curieuse d'apprendre depuis quand les soldats de la Blitzness s'intéressent à comment leur magie influe sur le climat ou détraque les magies indigènes... À moins qu'ils ne vous aient seulement loué l'armure ? Ou bien... que tout cela ait une fin militaire ? »

Une légère ombre d'inquiétude était passée dans le regard de la Teremundo alors qu'elle évoquait cette dernière possibilité... Une inquiétude feinte, mais parfaitement convaincante dans ses magnifiques yeux rosés. D'un côté elle allait pouvoir se renseigner, et de l'autre son petit amusement s'enrichissait de la carte de la damoiselle un peu inquiète, elle avait remarqué que ça aussi ça troublait toujours un peu les hommes. Dans tous les cas, cette rencontre semblait devoir être distrayante, pour un petit moment tout du moins...

Décidément, plus cela allait et plus Rosalia pouvait voir que le jeune homme se trouvait pris sous son charme, indubitablement. Il ne devait pas avoir l'habitude des belles fleurs, pas quand elles avaient forme humaine en tous cas, mais bon, cela était loin de lui déplaire, au contraire, c'était amusant, et plutôt flatteur aussi, si on restait dans la simple logique des choses. Elle ne savait pas jusqu'à quand tout cela la distrairait, mais pour l'heure elle trouvait bel et bien tout ça divertissant, et n'était-ce pas tout ce qui comptait ? Elle vit soudain son vis-à-vis tressaillir, sans pouvoir déterminer au juste pour quoi, mais sans que cela ne semble le sortir de ses rêveries... Étrange mais bon, elle n'était pas à cela prêt avec cette rencontre qui avait déjà naturellement son lot d'étrangetés. Néanmoins, lié ou non, vint ensuite quelques instants après son tressaillement une question qui était en soit toute aussi étrange et inattendue que ce brusque mouvement.

"Les météorologues ne vous avez pas prévenu pour la grêle?"

Les météorologues ? Ils auraient dû être au courant ? Puisqu'il posait la question de cette façon elle supposait en tous cas que oui, bien qu'elle ne puisse pas en être sûre, bien évidemment. Enfin, ce n'était pas très important... cela indiquait juste qu'il était encore capable de réfléchir, même en suivant des chemins bien étranges – pour lancer ça à ce moment-là hein, franchement – ce qui ne faisait que rendre la situation plus intéressante encore. Après tout, un mouton qui serait simplement resté là à la regarder fixement dans les yeux n'aurait pas été divertissant bien longtemps !

"Excusez moi j'ai du manquer un ou deux battements cardiaque... Je m'appelle Evernem et comme vous l'avez deviné je travaille pour la B-corp. Mais gardez cela secret s'il vous plait. Rien ne vous y oblige bien sur mais je préférerais."

Un léger sourire passa sur les lèvres de la damoiselle alors qu'il plaisantait sur ses battements de cœur, comme si elle était à la fois amusée et légèrement flattée par cette remarque. Quand au secret... il ne voulait pas que l'on sahe qu'il appartienne à la Corporation ? Mais alors pourquoi garder leurs couleurs sur lui ? C'était un peu étrange, une fois encore, ceci dit Rosalia sentait que les étrangetés et les choses intéressantes allaient probablement pouvoir continuer un petit moment, avec lui. Elle se contenta donc de hocher la tête, attendant qu'il poursuive, ce qui ne tarda pas.

"Pour vous répondre, mes recherches ne sont pas militaires. Laissez moi vous expliquez vous allez mieux comprendre pourquoi je porte cette armure... J'ai une hypothèse sur cette île. Les changements climatiques qui y ont lieux doivent sûrement être crées par une source puissante de magie. Je soupçonne cette même source d'influencer le comportement des animaux et le développement des plantes. En faisant tomber la grêle, je me place en opposition par rapport à son pouvoir si bien que si mon hypothèse est juste... Il n'est pas impossible que je me fasse attaquer au cours de mes expériences."

Il pensait donc qu'une puissance supérieure commandait à Felicia et il voulait la contrarier ? Voir même l'attirer ? Et il pensait véritablement qu'une puissance capable de contrôler le climat d'une île toute entière à volonté, pendant toute l'année, sans interruption, pourrait être contrariée par une petite armure ? Cela lui semblait un peu fou comme entreprise, mais elle n'en afficha rien, continuant de sourire. Après tout, elle ne pensait pas que ce genre de choses pouvait réussir, sinon cela ferait déjà longtemps que quelqu'un aurait contrarié cette mystérieuse « puissance » par accident, à son avis, donc pas la peine de s'en inquiéter trop vivement, autant conserver son doux sourire comme si tout cela ne faisait que l'intéresser – même si c'était plutôt la situation qui était intéressante à ses yeux, en vérité.

"Comme vous l'avez compris, mes recherches sont un brin dangereuses. Je n'ai rien contre votre compagnie, mais pour garantir votre sécurité, il vous faudra m'écouter. Il me serait dommageable d'avoir la mort d'une si jolie dame sur la conscience. Si vous me permettez le compliment, Rosalia"

Le sourire de la belle se fit plus doux et plus agréable encore, comme si le compliment lui faisait plaisir. De fait, c'était toujours agréable de se faire complimenter, même si dans le cas du jeune homme elle pouvait deviner sans peine ce qu'il pensait d'elle, sans qu'il ait spécialement besoin de le lui annoncer vocalement... Enfin, c'était toujours bon à prendre. Elle inclina donc doucement la tête, comme pour accepter les fleures verbales qu'il lui jetait, avant de lui répondre.

« Je vous le permet volontiers ! Après tout, il ne faut jamais se retenir la vérité telle qu'on la perçoit, non ? Mais ne vous en faites pas pour ma mort, je suis loin d'être sans défense. Les forêts de Gaea sont loin d'être toujours sûres et je n'étudie pas seulement les plantes dans mes recherches, à force de les côtoyer j'ai développée... d'autres affinités avec eux. »

Histoire d'illustrer quelque peu son propos, la belle fit arriver jusqu'à eux une liane, venant d'un des arbres du pourtour de la clairière où ils se trouvaient, avant de la faire cingler dans l'air puis de la laisser retomber, illustrant ainsi une maîtrise des plantes, bien que moins dangereuse que celle qu'elle avait réellement par ailleurs.

« Je connais de nombreuses tactiques défensives et malheureusement quelques offensives, même si j'aime moins utiliser les plantes pour blesser des gens on n'a parfois pas le choix... Je ne suis pas des plus dangereuses, mais j'ai un fort potentiel magique brut il paraît, alors ça me permet de bien me défendre. Enfin, cela dit j'accepte votre protection, je suis sûre qu'un valeureux soldat s'y connaît mieux en matière de combat que moi ! »

Et de lui sourire encore, semblant soudain plus fragile, comme si elle avait réellement besoin d'être protégée. Elle avait justifiée son potentiel magique au cas où il le percevrait, et c'était donné une certaine marge d'action, tout en restant dans le rôle de la belle amoureuse de la nature et très douce. Le côté protecteur était toujours amusant à stimuler chez les hommes, et elle était curieuse de voir aussi bien ce que cela donnerait que les turpitudes du jeune homme...

« Quand aux météorologues, je crains de ne pas leur avoir parlé avant de venir, je suis ici en voyage d'agrément, juste pour profiter un peu de mon île préférée ! Cela dit, si j'avoue que votre théorie est fascinante, je ne crois pas que votre fameuse « source de magie » influe directement sur la flore de l'île, vous savez. Ses développements ne sont qu'une adaptation aux conditions climatiques remarquables du milieu indigène et, compte tenu dudit milieu, sont tout à fait dans une ligne logique de développement. Si vous cherchez une influence, je vous conseillerais de seulement la chercher de façon indirecte... Mais après tout je ne suis pas experte en magie et en climat, sauf quand cela touche au plante, je peux me tromper ! »

La voix de Rosalia se faisait généralement plus intéressée quand elle parlait de plantes, de façon naturelle, et elle avait encore accentué cette aspect cette fois-ci, pour prendre un ton tout à fait passionné, qu'elle ne simulait même pas mais laissait simplement aller. Son père avait fait naître en elle cet intérêt qui, bien que moins vif que chez lui, n'en était jamais mort pour autant.

« Enfin... quel est votre programme alors, et en quoi puis-je vous aider exactement ? Je vous promet de suivre les consignes de sécurité, ne vous en faites pas, je serai bien triste de mourir aussi, surtout avec la curiosité que vous avez fait naître en moi qui n'aurait même pas été satisfaite avant cela ! »

Visiblement sa « proie », ou son « jouet », ça dépendait de comment on voyait les choses, ne se doutait encore de rien. Il fallait dire qu'elle tenait son personnage à la perfection, y mêlant assez d'elle-même pour qu'il semble naturel. Pour l'heure elle s'amusait bien, et quand elle ne s'amuserait plus... il lui suffirait de le tuer et de le dévorer, au pire !

"Je pensais commencer par répertorier les plantes et leurs propriétés pour chaque zone de l'île et ensuite revenir m'attarder sur celles qui aurait retenues mon attention. Ce programme vous convient-il?"

La Rose se contenta de hocher la tête en souriant légèrement en guise de réponse, montrant ainsi son approbation sans pour autant l'interrompre. Le programme pouvait être intéressant, pour son personnage, certes, mais aussi pour elle-même, car son intérêt pour les plantes n'était pas feint, héritage de son éducation et de sa jeunesse sous l’égide paternelle.

"Pour votre sécurité, je vous demanderais, de vous placer ou sur ma gauche ou sur ma droite, et de veiller à rester en permanence à moins de 3m de moi. L'idéal serait que vous vous placiez légèrement devant moi sur l'un de ses cotés, mais j'aurais peur que vous y voyez quelque chose d’inconvenant..."

Cette fois, ce fut un sourcil surpris qui se haussa sur le visage de la damoiselle. Moins de trois mètres ? Cela n'avait pas l'air d'être une distance donnée ainsi au hasard, et malgré sa prévenance à ce sujet le soldat ne lui faisait pas plus que cela l'effet d'un pervers. Voilà qui attisait sa curiosité... après tout, quitte à étudier un petit sbire de la Blitzness en plus des plantes autant se renseigner à fond, non ? C'était ça qui faisait que c'était amusant !

"En fait, vu que vous avez dit qu'il ne faut jamais retenir la vérité telle qu'on la perçoit, puis-je me permettre de vous demander comment la voyez-vous personnellement? Je vous propose de me répondre en chemin si vous souhaitez le faire."

Voilà une question dont on ne pouvait certainement pas dire qu'elle n'était pas intéressante, quoiqu'un peu étrange. Ceci dit, alors qu'ils se mettaient en marche Rosalia choisi de d'abord chercher à satisfaire sa propre curiosité avant de se pencher sur l'interrogation du militaire.

« En ce qui concerne les spécimens végétaux, pas de problème, d'ailleurs j'en connais déjà la plupart je devrais pouvoir bien vous aider... Ceci dit je dois m'avouer curieuse moi aussi, pourquoi trois mètres ? Est-ce que c'est une distance de sécurité qu'on vous enseigne quand on vous forme, à la Blitzness ? Ou bien autre chose ? »

Pour autant qu'elle le sache, les entraînements de la Corporation ne comportaient rien de ce genre, mais elle pouvait se tromper, et surtout son personnage n'était pas sensé le savoir... Quoi qu'il en soit elle continua d'avancer, s'étant placée comme recommandé, n'y voyant rien de spécialement inconvenant... surtout que s'il se permettait vraiment quelque chose de déplacer il risquait fort de ne pas survivre assez longtemps pour le regretter. En avançant, elle lui nommait les plantes intéressantes qu'ils croisaient, comme elle l'avait annoncé.

« Pour ce qui est de la vérité hé bien... Je pense qu'il y a certaines choses qui entrent dans le domaine des vérités absolues, comme le fait que l'eau mouille, et puis pour le reste, que chacun à sa propre vérité. Par exemple je trouve votre démarche intéressante alors que certains la trouveraient sans doute inutile... d'où le fait que je parlais de perception. »

Souriante et semblant détendue, la jeune femme continuait d'avancer, tout en notant qu'ils approchaient du lieu de son petit repas de tantôt. C'était inattendu et sans doute dû au hasard, mais cela pourrait être intéressant, de voir la réaction du soldat à cela. Elle continua donc d'avancer dans cette direction en nommant et donnant de brèves indications sur les plantes... avant de se stopper brutalement en entrant dans la clairière où avait eut le « crime », quelques instants avant l'humain puisqu'elle marchait un peu devant lui. Elle resta figée, fixant les restes humains qui avaient été bien rangés en tas, comme un campeur qui aurait rassemblé ses déchets.

« Que... qu'est-ce que... qui a pu faire ça ? »

La voix de la Rosa avait prit un ton un peu paniqué, alors que son expression se faisait horrifiée. Elle faisait très damoiselle en détresse là, non ? Intérieurement, elle s'amusait plutôt bien, curieuse de voir comment le petit humain allait bien pouvoir réagir à tout ça. Proposerait-il de traquer le monstre, par exemple ? Elle n'allait pas tarder à le savoir...

La discussion continuait donc, tout comme la progression des deux jeunes gens, d'ailleurs, la belle Teremundo continuant de jouer son rôle avec amusement et obtenant ainsi des informations que le sbire de la Blitzness ne lui aurait probablement pas livrées autrement. Pour ce qu'elles valaient, certes, mais bon la chose était toujours amusante...

"Non, disons que c'est en dehors des standards d'entrainement classiques de la blitzness... C'est une technique qui m'est propre. La distance que je vous ai donné correspond à peu près à sa portée. Et si je vous demande de vous maintenir à une distance inférieur à celle ci, c'est que je saurais instantanément si un danger approche de vous tant qu'il en sera ainsi."

Un sourire amusé fleurit sur les lèvres de la damoiselle, sans qu'elle le montre toutefois puisqu'elle se trouvait devant lui. Il sentirait si un danger approchait, hein ? Pourtant sa fameuse technique ne semblait pas vraiment le prévenir qu'un monstre très dangereux marchait à côté de lui, pouvant potentiellement le tuer et le dévorer en un instant. Comme quoi son sens du danger ne devait pas être si aigu que ça... Jouant avec cette pensée divertissante, la jeune femme continua et son avancé et sa conversation, avant de tomber sur les restes de son propre repas, en jouant si bien la comédie que le jeune Blitzness cru bon de... lui cacher les yeux derrière une main qu'elle aurait pu dévorer en guère plus qu'une seule et rapide bouchée...

"Un teremundo humanoïde..."

Hé bien au moins il avait un peu de sens commun ! Toujours très amusée intérieurement, la belle n'en laissa pourtant rien paraître, se contentant de pousser un petit cri légèrement outré devant sa manière de la toucher alors qu'il la détournait de la scène tout en faisant joujou avec son appareil électronique. Pour faire quoi exactement ? Il ne tarda pas à le lui apprendre...

"J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous. La bonne, vous êtes en présence d'un membre de la section XII. La mauvaise, je ne suis pas sur que cela soit suffisant... Nous devons donc écourter notre balade. Je dois vous mettre en lieu sur. Les météorologues ont une base à un peu moins d'un kilomètre. Je propose que nous la rejoignons en attendant les renforts de la Blitzness."

Sans le savoir, Evernem proposait en fait ni plus ni moins que de regrouper tous les moutons pour ensuite amener le loup dans leur enclos... oui, c'était un scénario qui plaisait beaucoup à la Teremundo, en plus de l'amuser toujours autant intérieurement. Les renforts pourraient se révélés plus embêtant, surtout s'il rameutait son Capitaine dont la jeune femme connaissait la force et la dangerosité, mais elle aurait toujours le loisir de s'échapper via un Portail après avoir commis un massacre... qu'elle n'aurait sans doute même pas projeté si elle n'avait pas croisé le brave petit soldat. Ah, le complexe du chevalier aidant la damoiselle en détresse pouvait faire ravages...

« Je... je... je ne sais pas si... »

La voix de Rosalia était encore très altéré, son visage comme son regard ne portant pas trace de ce qu'elle ressentait intérieurement. Néanmoins, elle fini par sembler se reprendre un peu, jetant un coup d’œil derrière elle avant de réprimer un haut le cœur.

« Je ne sais pas... ce qu'il convient de faire mais... mais je vous fais confiance. Après tout, si vous êtes un membre de la Section Douze vous devez savoir ce que vous faites, je suis sûr que vous agirez au mieux. Je vous suis, si vous pensez que c'est ce qu'il faut faire. »

Le ton de la belle avait peu à peu retrouvé ne certaine assurance, comme si elle reprenait pied tout en parlant, bien que son regard continue de montrer une certaine fragilité. Intérieurement, elle s'amusait beaucoup à jouer ce petit jeu. Plus il la croirait vulnérable et plus il aurait envie de la mettre à l'abri aux côtés des civils sans défense.

« Je... allons-y. Mais avant si vous permettez je... nous n'avons pas le temps de nous attarder alors je pense que c'est ce que nous pouvons faire de mieux. »

Prenant une grande respiration, la Teremundo se retourna vers les restes humains après avoir semblé rassembler tout son courage et, fermant les yeux, fit s'avancer les racines de l'arbre le plus proche qui enfuirent son corps sous le végétal, une fleur blanche et très belle poussant à l'endroit où se trouvait la tombe si singulière qu'elle venait de créer, le tout grâce à son contrôle de la végétation. Une petite dépense d'énergie qui ne brûlait même pas tout l'apport du repas qui en était la cause et surtout renforçait son personnage. Elle se tourna ensuite vers Evernem avec un regard doux et plein de tristesse comme de fragilité.

« Je ne la connaissais pas mais si elle était seule ici elle devait aimer les plantes, elle aussi. Elle méritait... une sépulture, et c'était le mieux que je pouvais faire. Enfin... nous avons déjà trop tardé. Dépêchons-nous de rejoindre les météorologues, il seront en sécurité avec un chasseur de Teremundo professionnel comme vous pour veiller sur eux. »

Et de sourire au jeune homme, un sourire magnifique à faire fondre des cœurs, et plein de douceur et de confiance. Elle attendait visiblement qu'il ouvre la marche, cette fois, comme si elle était plus rassurée ainsi, et semblait lui faire confiance pour la protéger. On pouvait même y voir un peu d'admiration. Intérieurement, elle était surtout très amusée, et convaincue que chasseur ou pas chasseur si elle arrêtait de jouer son petit jeu il deviendrait très vite une proie, dramatiquement incapable de l'arrêter si elle se mettait à tuer...

Spoiler:

Après diverses péripéties sujettes à diverses modifications, et sur lesquelles il n'est peut-être pas utile de revenir pour ne pas saper le peu d'inspiration qu'à réussi à trouver le narrateur du présent poste, le duo de choc, entre l'agent de la Blitzness un peu trop malin et la jolie Teremundis manipulatrice avait donc pu arriver à la base. Ils étaient en train de descendre pour rejoindre les scientifiques, et le garde-manger de Rosalia, quand Evernem lui fit... le coup de la panne ! Oui avec un ascenseur, ça ajoutait un peu d'originalité, disons.

"Plus de courant..."

Ah oui tout de suite, on voyait le fin observateur... la belle rose l'entendit bouger, et elle activa sa vision occulte, volet voir dans le noir, par prudence. Néanmoins, il ne faisait que se tourner vzrs elle, et elle le laissa donc faire sans réagir.

"Je crois que nous sommes coincés et cela peut vouloir dire deux choses. Ou les renforts sont déjà là et ils ont décidés de couper le courant, ou ça barde sacrément en bas. Dans les deux cas le plus sage est d'attendre ici au moins un peu pour pouvoir trancher"

Cela ne plaisait à moitié à la jeune femme... au fond, il était un jouet amusant, et elle aurait bien voulu continuer à l'agiter encore un peu, mais si la situation durait elle n'aurait d'autre choix que de le tuer pour ensuite se glisser dans le complexe, elle ne pouvait pas risquer de rester là jusqu'à l'arrivée de quelconques renforts, au risque de se faire capturer ou du moins de voir son repas lui filer sous le nez. Néanmoins, elle pouvait attendre quelques instants, voir si ça se remettait en place, à tout le moins, ce serait toujours ça de pris... En attendant, elle rassembla son énergie occulte, prête à agir au cas où il le faudrait pour le tuer, sans que ça voix en laisse rien paraître.

« Hum hé bien, tant que vous me promettez de vous conduire comme un soldat-gentleman malgré le fait que nous soyons confinez dans le noi... »

Elle n'eut pas le temps d'en dire plus : soudain, une série de bruit caractéristique d'une corde en acier qui saute se firent entendre, et la cabine s'ébranla, tombant en chute libre vers le bas. Rosalia ne réfléchit même pas, elle agit par pur réflexe, libérant l'énergie qu'elle avait accumulée avec une puissance qu'elle n'avait pas laissé deviné jusque-là.

Canon de lumière < Art élémentaire > Version supérieure du tir de lumière, se faisant à partir d'une main ou encore une fois du bout d'une arme, qui suis le même principe mais en plus puissant. Plus gourmand en énergie, mais fait beaucoup plus de dégât. • Envoie un puissant rayon d'énergie lumineuse. • Très rapide. (p4)

Ailes de lumière < Art élémentaire > Rosalia se sert de son art de la lumière pour créer deux ailes élémentaires et lumineuses luisant d'une couleur rosée, qui peuvent la porter dans les airs sans problème. Elle maîtrise bien cette technique, qui lui demande peu d'énergie. • Créé des ailes de lumière rose qui permettent de voler. (p4)

Son attaque fit sauter le tout de la cabine alors que ses ailes se déployaient déjà. Par réflexe d'avoir quelqu'un avec elle, elle agrippa Evernem par un bras et batit des ailes, laissant la cabine s'écraser deux étages plus bas alors qu'eux remontaient légèrement, se retrouvant à nouveau au niveau du troisième sous-sol. Levant la tête, elle vit une lumière passer par l'ouverture du premier sous-sol alors que deux voix d'hommes se faisaient entendre.

« Ahaha, fini le flicaillon de la Blitzness on dirait. »

« Il nous aura bien facilité la tâche avec son histoire d'alerte puis de panne de courant à organiser... depuis le temps que les Panthères Fantomatiques avaient infiltrés quelques hommes ici et voulaient s'emparer des données... »

« Voilà que ça nous tombe tout cuit dans le bec ! »

La conversation était intéressante, de plusieurs point de vue, mais la lumière se rapprochait... visiblement ils allaient jeter un œil pour voir les restes de la cabine, et donc les voir, les ailes de Rosalia étant en plus lumineuses. Elle prit donc l'avantage et monta rapidement jusqu'à eux, dans un hoquet de surprise de leur part.

« Attention, je vous lance ! »

Cet avertissement s'adressait bien entendu non pas aux deux hommes mais à Evernem, toujours tenu au bout de son bras par la belle. Et elle le lança de fait sur l'homme de gauche, celui qui tenait la grosse lampe-torche. Il s'agissait d'un soldat lambda, et avec l'effet de surprise Ever devait pouvoir le battre, en tous cas Rosalia, qui n'avait guère vu les capacités de son « compagnon » n'en doutait pas une seconde. Pour sa part, elle fondit sur l'autre homme, le percutant tout en repliant ses ailes.

Tir d'épine < Art élémentaire > Rosalia tire des épines à partir d'un de ses doigts ou à partir d'une plante, aussi dures et rapides que des balles. • Tir des épines aussi dures et rapides que des balles. (p3)

Elle avait placé ses doigts directement sur la gorge de l'homme avant de tirer trois épines, aussi efficace qu'un coup de fusil dans la gorge, avec silencieux le fusil. Elle se redressa rapidement et regarda où en était le Blitzness, l'aidant si besoin – note au narrateur d'Evernem : je te laisse voir si ton personnage maîtrise tout seul l'homme ou si  Rosalia intervient – avant de récupérer la torche tombée dans la bagarre, avec une petite grimace.

« Je crois que je vous dois une explication... je ne vous ai pas dit la vérité, je ne suis pas une innocente botaniste, même si j'en ai bien la formation. En fait je suis chasseuse de prime, et j'ai un niveau bien plus haut que ce que je vous avais dit, comme vous avez pu le voir. »

Rosalia, qui venait de montrer des capacités bien au-delà de ce qu'elle avait prétendu posséder à la base, inventait rapidement une histoire qui pouvait coller avec ce qu'elle venait de faire, ou en tous cas elle l'espérait, avec la même confiance que si elle disait la vérité, en s'appuyant sur une grosse part de vérité : un nom qu'elle avait reconnu.

« Je traque ce groupe, les Panthères Fantomatiques, depuis quelques mois maintenant. C'est un groupuscule rebelle qui essaye de copier et d'égaler les Loups Fantômes de Shuurin, mais sans avoir un dixième de leurs capacités et de leurs dangerosités... néanmoins, certaines personnes veulent quand même leur tête. »

Elle connaissait le nom non par les canaux des chasseurs de prime, mais par Kalista, en fait, mais ça, Evernem n'avait aucun moyen de le savoir. Ce qu'elle disait était vrai, jusque là, et elle brodait rapidement dessus, avec une voix aussi claire et normale que si elle racontait juste l'histoire.

« J'étais venue sous la couverture d'une simple botaniste car je savais qu'ils avaient infiltrés quelqu'un dans l'équipe. Je voulais gagner la confiance des gens du laboratoire plus en avant, en profitant du fait que j'étais déjà connue sur l'île, et voir qui était avec eux pour pouvoir remonter jusqu'au groupe... Elle eut une grimace qui semblait sincère. Je sais que les Blitzness traquent eux-mêmes les rebelles, et je ne voulais pas voir ma prime me passer sous le nez, c'est pour ça que je n'ai pas compromis ma couverture avec vous. Quand à ma venue avec vous ici, j'espérais les prendre par surprise, mais on dirait qu'ils ont eu la même idée... sans compter que je ne voulais vraiment pas risquer de tomber sur un humanoïde de Teremundis ! »

Un petit rire gêné mais aux accents sincères s'échappa de ses lèvres. Elle avait inventé une histoire aussi crédible que possible, et tenait à donner tous les indices laissant à penser qu'elle n'était toujours pas l'humanoïde en question mais juste une humaine bien entraînée. À la lumière de la torche, elle laissa un doux et tendre sourire monter sur ses lèvres.

« Maintenant, je crois qu'on a tout intérêt à faire équipe pour arrêter ces rebelles, sauver les scientifiques hors du coup et protéger les données, non ? Je vous aide à protéger les gens et les données, en échange j'empoche les primes des criminels, c'est honnête, non ? »

Elle lui tendit sa main libre avec un sourire et un regard doux, ceux qui ne demandaient encore une fois que la protection d'un preux chevalier, comme si son aide était vraiment capitale pour elle. Néanmoins, elle fit une petite moue une fois qu'il eut serré sa main, ou refusé de le faire, au choix du narrateur d'en face qui contrôle seul son propre personnage après tout.

« Ceci dit, vous me devez une explication aussi... c'était quoi « votre » histoire de panne de courant à organiser dont ils parlaient ? »

Rosalia avait donc réussi à sauver la vie du jeune homme et, en sa compagnie, avait réglé leur compte aux deux hommes aillant tenté de les tués, son compagnon rouant le sien de coups de poing jusqu'à ce qu'il tombe dans les pommes... s'était un style comme un autre, même si on ne pouvait pas vraiment dire qu'il convenait au besoin d'une certaine classe qu'avait la belle rose... enfin, tout le monde n'était pas né noble comme elle ! Vint ensuite le temps des explications, qu'il sembla accepter sans mal, visiblement heureux de les avoir... sans doute était-il content de ne pas devoir douter d'elle. Néanmoins, au lieu de lui serrer la main il la lui prit et la baisa, ce qu'elle le laissa faire, éducation oblige, bien qu'un peu surprise de voir que lui avait cette éducation ou du moins ces manières-là à lui montrer.

"On ne serre pas la main d'une dame, aussi puissante et dangereuse soit elle."

Cette remarque lui valu un sourire approbateur de la jeune femme, dans l'estime de laquelle il venait de remonter légèrement... sur le point de la noblesse des manières, au moins ! Elle voyait du reste plus que du respect dans son regard, mais n'en laissa pas l'amusement teinter son sourire, engrangeant ce savoir pour plus tard et préférant le déstabiliser en le questionnant sur ce qu'avaient révélé les bandits, au passage. S'il en fut confus, toutefois, il ne le laissa guère voir et entreprit de lui répondre rapidement, sans marquer d'arrêt.

"C'était une procédure dont j'avais convenu avec l'équipe scientifique. L’ascenseur devait rester à l'arrêt une minute puis redémarrer. Le fait que les scientifiques effectuent cette action me garantissait que je sois arrivé avant l'humanoïde. Dans le cas contraire, ils auraient étés bien trop... affairées... ou morts... pour couper le courant et j'aurais su que j'avais été devancé."

La jeune femme cligna des yeux, un peu surprise, et alla même jusqu'à hausser un sourcil. Le plan était pour le moins tordu, en tous cas de son point de vue, mais bon, elle n'était guère au fait des procédés de la Blitzness Corporation, il fallait bien l'avouer. Elle ne dit donc rien, d'autant que son interlocuteur poursuivait son petit récit.

"Si je ne vous ais rien dit dans l’ascenseur, c'est que ces derniers sont équipés de caméra, avec batterie de secours justement pour ce genre de cas. Même s'il était peu probable que l'humanoïde aie un oeil sur les écrans de contrôle, je ne pouvais évidemment pas prendre le risque de lui détailler cette procédure. Sans quoi il aurait pu me tromper aisément."

Une fois encore, elle afficha un air dubitatif. Il ne servait à rien de tromper l'humanoïde après que l’ascenseur ait été immobilisé : soit il n'était de tout évidence pas là, soit, en admettant qu'il y soit mais caché, il ne pourrait de toute façon pas le duper par ce moyen, puisqu'il était déjà en marche. Et puis pourquoi ne pas l'avoir avertie avant ? Enfin de toute façon ils avaient mieux à faire que de se questionner là-dessus, et l'explication suffisait à Rosalia, qui ne s'y attarda pas, d'autant que le rouge revenait sur des questions plus sérieuses.

"En temps normal, j'aurais joué la discrétion. Mais avec un humanoïde qui peut arriver d'un moment à l'autre, plus vite on aura fini et mieux ça sera. Vu le niveau de nos adversaire, je propose donc qu'on fonce dans le tas. Cela vous convient?"

Un petit sourire étira les lèvres de la belle, comme amusée par sa manière directe, même si elle l'était aussi, intérieurement, par le fait qu'il soit pressé par... elle-même. Dans tous les cas, elle hocha la tête en signe d'approbation, et désigna l'ouverture de l’ascenseur derrière eux.

« Ce n'est pas le choix auquel je songeais de votre part, après tant de subtilité, mais ma foi ça me va... pourquoi ne pas passer par-là ? »

La chose semblait bien entendu un peu suicidaire, mais Rosalia ne tarda pas à éclaircir la situation en déployant à nouveau ses belles ailes lumineuses qui les entourèrent d'une énergie légèrement rosée, avec un petit sourire en coin qui semblait très doux.

« Je n'ai pas d'yeux qui brillent moi, contrairement à vous depuis que nous sommes dans tout ça, mais j'ai des ailes lumineuses pour aller avec, comme quoi on fait un peu la paire. Elle eut un bref sourire. En passant par-là nous sommes sûr de pouvoir les surprendre totalement, même s'ils avaient des soupçons de notre survie. »

Elle s'apprêtait à lui demander son avis sur ce plan quand elle entendit des bruits derrières eux... pour voir surgir trois nouveaux mercenaires, sans doute venu voir ce que faisaient leurs compagnons et qui marquèrent un temps d'arrêt surpris en les voyant.

« Vite, ne les laissez pas prendre contact sinon nous perdrons notre effet de surprise pour la suite ! Il faut leur régler leur compte ! »

Tir d'épine < Art élémentaire > Rosalia tire des épines à partir d'un de ses doigts ou à partir d'une plante, aussi dures et rapides que des balles. • Tir des épines aussi dures et rapides que des balles. (p3)

Tendant un doigt vers eux, Rosalia avait projeté une rafale d'épines aussi dures et dangereuses que des balles, mais les hommes étaient bien rodés, et deux d'entre eux sautèrent au sol, l'un se faisant seulement blessé à l'épaule. Le troisième par contre ne fut pas assez vif et se fit criblé de balles végétales, tombant dans un gargouillis de sang au sol. Restaient les deux autres qui se relevaient comme ils pouvaient... d'un signe, elle fit signe à Evernem d'achever le blesser tout en se précipitant vers l'autre. Il se relevait et brandissait un revolver, mais elle asséna un puissant coup de lance sur celui-ci, le faisant voler. Aussitôt l'homme tira un grand coutelas de sa ceinture et se jeta sur elle, passant sous la garde se sa lance... sauf que Rosalia lui réservait une surprise.

Arme-épine < Art élémentaire > Dérivée de la croissance contrôlée, cette technique permet à Rosalia de créer une arme qui lui est familière, à savoir une lance ou une rapière, à partir d'une simple épine, présente autour d'elle ou créée depuis sa peau. Ces armes sont néanmoins améliorées au passage, étant aussi solides et dangereuses que des armes faites dans le meilleur acier, tout en restant légères et faciles à manier, parfaitement adaptées à leur créatrice bien entendu. • Permet de créer une lance ou une rapière à partir d'une épine. • Armes aussi solides et dangereuses que des armes d'acier. (p5)

D'une épine tirée de sa peau, elle créa une rapière avec laquelle elle para le coutelas et repoussa le bras du brigand puis, reculant d'un bond, frappa de sa lance, le touchant au côté gauche. Il gronda et attaqua encore, mais elle esquiva souplement et lui transperça la gorge d'un gracieux mouvement de sa rapière végétale, le laissant s'effondrer au sol, inerte. Elle s'approcha ensuite d'Evernem, une nouvelle fois prête à l'aider si nécessaire – son narrateur étant libre de raconter l'aide en faisant agir Rosalia s'il en a besoin – puis lui sourit une fois l'escarmouche terminée.

« Ça va ? On devrait y aller avant que d'autres n'arrivent en plus grand nombre ou qu'ils aient des soupçons... vous venez ? »

En souriant toujours, elle s'approcha du gouffre et, une fois qu'il se serait accrocher à elle s'il le faisait, descendrait rapidement pour s'arrêter au niveau du labo et le déposer pour lancer l'attaque proprement dite... et s'il contestait son plan hé bien elle ne le ferait pas, histoire de ne pas imposer d'action à l'autre narrateur qui en semble très soucieux !