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Sujet: Le bushido et le pugilat (pv naid) Mar 3 Sep - 21:38
Le samurai avait vu bien des choses, un long moment s'était passé depuis les événements avec Aokira, il ne savait pas combien de temps, mais il avait décidé de se retirer des affaire impériales quelques temps, pour s'isoler au plus profond de la forêt de bambou afin de méditer et de s'approcher un peu plus de l'excellence du calme d'ATild... Le samurai avait vu, il avait constaté, les différences entre Gaea et le golden mean, la différence de puissance entre les grands noms de ces lieux et la sienne, il comprenait rapidement que le futur se trouvait au-delà des frontière connues et imposée par les invocation du généralissime deux-milles-treize années en arrière.
– Amaterasu, tu as l'air pensive. – C'était bien raisonnable de partir sans prévenir bakanelli ? Elle doit s'inquiéter... – Ellianne est assez grande pour prendre soin d'elle-même, en plus ça ne lui apportera rien de bon de dépendre de moi.
Le garçon ouvrait les yeux, constatant que Tsukiyomi revenait en souriant, apportant quelques provisions, accompagnés par quelques kitsune Isla, visiblement attirés par le saké, bien qu'un peu hésitant d'approcher dans un premier temps, le daimyo se mit cependant à rire et servait plusieurs coupoles avant de les poser devant le rocher sur lequel il était assit en tailleurs, les petites créatures inoffensives se concertaient du regard avant de venir laper l'alcool déposé en 'offrande'.
– Les Kitsune sont vraiment intéressants, ils ne semblent se soucier de rien et sont pourtant prudents de nature... Mais le plus surprenant c'est qu'ils s'abreuvent de saké impérial ahahaha. – C'est pas bien malin de leur faire boire ça bakakechi ! – S'ils aiment ça, pourquoi le leur retirer.
Les créature terminaient l'offrande avant de grimper sur les rocher pour se poser autours du trio impérial, dociles et douces, ces créatures semblaient demander des câlins que leur donnaient volontiers les deux jeunes filles... Mais rapidement les sens affûtés des Kitsune s'affolaient, tout comme les sens de guerrier du samurai qui regardait vers l'est... Quelqu'un approchait, les Kitsune ne pouvaient pas ce tromper, ce lieu était le leur après tout. Le samurai plissait les yeux et disparaissait de son rocher pour se retrouver derrière la silhouette tout juste apparue, d’une voix glaciale, calme et pourtant imposante, il disait alors :
– Ce lieu est le territoire des Kitsune, un havre de paix qui ne connaît pas l'odeur et la couleur du sang, fais un pas de plus en avant, et tu mourras, il ne restera rien de toi, pas même une goutte de sang.
Les deux amies de Akechi apparaissaient devant l'homme, compte tenue des Haori (veste kimino cyan qu'on voit sur le kit de ake) on pouvait facilement savoir de qui il s'agissait. Une seule et unique personne portait une telle veste dans Gaea, le second daimyo, héros impérial et destructeur de shima barnas. Ce dernier repassait en un instant devant l'homme de grande taille, son regard d'or calme et pourtant inquiétant ne semblant pas impressionné une demi seconde par le titan humain devant lui.
– Je le dis une dernière fois, abandonnes et fais demi-tour...
Son aura s'échappait, alors que son regard d'or s'illuminait, histoire de rapidement faire comprendre à l'homme dans quoi il s'engageait s'il voulait faire quelques pas de plus vers le territoire des Kitsune, le samurai garçon cependant un air neutre et calme, bras croisés dans les manches de son large haori.
Naïd Eorlond
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Sujet: Re: Le bushido et le pugilat (pv naid) Mer 18 Sep - 19:34
-Rappelles-moi pourquoi je me suis laissé embarquer là-dedans ?
Naïd marchait tranquillement entre les bambous, l’air calme mais fermé. On avait franchement l’impression qu’il avait été trainé là de force. Ce qui aurait pu paraitre très bizarre pour une personne qui aurait vu cette scène car il était tout seul. De plus il parlait à voix haute sans qu’il n’y ait aucun interlocuteur pour l’entendre. Enfin, rien de physique. En réalité, son esprit créait une image du maitre, ce vieil homme à l’air toujours aussi serein et paisible, qui le suivait dans sa marche sans aucun problème. Le vieillard lui répondit alors :
-Tu as besoin d’une sacrée médiation, Naïd tu le sais tout autant que moi. Je sais que tu n’apprécies guère cette pratique mais elle est nécessaire. Les arts martiaux ne nécessitent pas seulement un entrainement dur et rigoureux, ils ont aussi besoin d’un esprit clairvoyant et apaisé pour pouvoir être utilisé à leur pleine capacité.
L’elfe noir lâcha une espèce de grognement sans arrêter sa marche. Après ce qui s’était passé à Nabrest et la rencontre pour le moins explosive qu’il avait effectué au Lac Niansha, il s’était retrouvé sans but précis. Il ne savait pas quoi faire de ses dix doigts, tournant en rond comme un lion dans sa cage, cherchant en vain de nouveaux signes du phénix. Mais quand on ne sait pas où chercher, on trouve rarement. Le maitre était alors apparut en insistant pour qu’il effectue cette méditation de laquelle il était censé en tirer des enseignements. En quoi s’asseoir pour réfléchir pouvait le faire avancer dans sa quête ?
-Tu as besoin de t’arrêter un instant et de prendre du temps pour toi. D’arrêter de penser au phénix et à ses tourmentes, ne serait-ce qu’un peu. Depuis ta vie de débauche chez les mercenaires de Nabrest, tu ne t’es jamais arrêté, que ce soit pour ta purification ou ton retour à Nabrest. Tu n’as même pas pensé une seconde à reposer ton esprit lors de ton escale dans la jungle. Tu voulais juste apaiser ton corps. Mais tu n’es pas qu’un corps…
-J’ai passé l’âge qu’on me fasse la leçon.
Le ton avait été sec, presque sifflant. Il détestait quand on lui faisait ce genre de moral. Le maitre avait beau avoir l’air d’un vieil homme rusé, il n’était ni plus ni moins qu’une partie de son esprit qui avait sa propre forme. Alors se donner des leçons à lui-même, il trouvait ça plutôt absurde.
-Ce que je n’ai pas compris, c’est pourquoi tu m’as fait venir ici ? Dans le continent opposé de celui où j’étais ? Pas que je me lasse de ces aller-retour mais presque…
En effet, le maitre avait insisté pour qu’il effectue sa profonde méditation au milieu de la forêt de bambou. Et pour venir ici, il avait dû s’engager comme marin sur un navire marchand pour payer la traversé, sans compter le chemin à pied qu’il avait ensuite parcourut pour venir ici. Plusieurs longs jours de perdus.
A vrai dire, Naïd pensait connaitre la raison pour lequel le vieil homme avait choisi cet endroit. C’était la forêt de bambou. Ce lieu était connu pour être un havre de paix, le territoire des Kitsunes. Contrairement à la plupart des gens, l’elfe noir n’appréciait pas franchement ces créatures. Il avait l’impression qu’elle lisait dans son esprit et qu’elle voyait la bête qu’il essayait de contenir en lui…
Se rendant alors compte que seul le silence lui avait répondit, le géant regarda par-dessus son épaule pour regarder le maitre. Il s’aperçut alors que celui-ci avait disparu. Etrange. Il regarda alors de nouveau devant lui et sentit quelque chose dans son dos qui n’y était pas il y avait un instant. Qu’est-ce que…
– Ce lieu est le territoire des Kitsune, un havre de paix qui ne connaît pas l'odeur et la couleur du sang, fais un pas de plus en avant, et tu mourras, il ne restera rien de toi, pas même une goutte de sang.
Qu’importe qui était cette personne, elle était dangereuse. Le pugiliste s’arrêta net sans se retourner. Si celui qui se trouvait derrière lui avait voulu le tuer, il l’aurait déjà fait. Dans quoi venait-il de mettre les pieds ?
Il vit alors deux femmes arriver devant lui et son alerte au danger explosa. Les vêtements qu’elles portaient étaient reconnaissables entre mille. L’Empire. Sans que cela ne se voie franchement, la tension monta en lui. La veine contre sa tempe se mit à battre plus fort. Voilà des personnes contre qui il aurait préféré ne pas tomber…
Celui qui était alors dans son dos repassa devant lui en une fraction de seconde et Naïd le reconnut. C’était l’homme qu’il avait autrefois croisé dans la forêt mystique à l’époque où elle était encore à Teremundos. « Celui promut à un grand avenir » selon le maitre. Et en effet, il avait eu un destin glorieux, daimyo de l’Empire et survivant à un combat contre Faras. Tout le monde le connaissait autour du globe, qui sait jusqu’où irait cet homme ? Akechi Amatsuki planta alors ses yeux d’or dans ceux du géant et lui déclara :
– Je le dis une dernière fois, abandonnes et fais demi-tour...
Une onde de peur traversa le combattant. D’où venait-elle ?! Il n’avait jamais ressenti quelque chose comme cela. C’était une peur primaire comme s’il la mort elle-même venait de le menacer. Et même face à la mort, il n’avait jamais réagi ainsi… Alors qu’elle était donc cette monstrueuse pression ? L’elfe noir serra violemment des dents et ses poings pour garder contenance malgré les suées froides qui se formaient doucement sur son front. Il fallait qu’il se reprenne vite car s’il continuait de ne rien faire ni de rien dire face à un tel écrasement, il allait finir par s’affaisser. Il répondit alors sur le ton le plus calme et le plus stable possible :
-Quelle incroyable démonstration de force, monsieur l’Impérial. Je n’étais pas au courant que le coin avait été annexé par Ahi’Kufu. Car si ce n’est pas le cas, pourrait-on m’expliquer pourquoi vous agressez un voyageur en quête d’un lieu pour méditer ?
Naïd n’était pas trop mécontentant de sa réplique. Il arrivait à garder contenance malgré la puissance adverse qu’il subissait sur les épaules. Et il comptait bien faire comprendre au Daimyo qu’il appréciait peu de se faire agresser alors qu’il se promenait en paix même s’il était parfaitement au courant qu’il n’était pas en position de force. Il était prudent dans une certaine mesure mais certainement pas assez lâche pour baisser les yeux et faire demi-tour.
-Je n’ai aucune intention de revenir sur mes pas. Le lieu que je vais atteindre se situe derrière-vous. Il n'y aucune raison que le sang coule ici. Mais si vous souhaitez me tuer sans aucune raison, je vous en prie faites. Je n’ai pas la force nécessaire pour vous empêcher de toute manière.
Il rendit un regard plein de détermination à son interlocuteur. Il avait décidé de rester fixe sans avancer pour ne pas provoquer ni reculer pour ne pas être faible. Il ne pensait pas avoir un tueur psychopathe en face de lui et c’est pour cela qu’il espérait franchement un dénouement pacifiste à tout cela… Il maudissait son impuissance face à une telle personne. La suite des évènements ne lui appartenait que très peu.
Sayuri Kiirohime 侍 Dark Vixen - Kitsune Shinobi 侍
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Sujet: Re: Le bushido et le pugilat (pv naid) Lun 30 Sep - 15:37
La pression qu'imposait le daimyo était incroyable, assez forte pour faire plier les bras droits... Malgré tout l'homme devant lui montrait le moins de signes possibles de l'effet que cela avait sur lui, seule les grosses gouttes qui perlaient sur son front démontraient qu'il n'était pas tout à fait à l'aise.. Malgré tout il prenait rapidement la parole, disant que sauf si ce lieu était annexé par l'empire, il n'y avait pas de raison d'empêcher un voyageur d'y passer pour aller méditer. Le samurai souriait très faiblement, de façon presque imperceptible.
– Un simple voyageur... Ne voyage pas à Punent-Isfel. Seul les guerriers qui ont le mérite de pouvoir se dire eux-mêmes forts viennent ici.
Les cartes étaient posées sur table, Akechi savait pertinemment que l'homme devant lui n'était pas un simple voyageur... Un unique mantra du savoir lui permettrait d'être rapidement fixé, ce qu'il ne tarderait pas à faire afin d'en savoir plus sur l'homme devant lui. En attendant, ce dernier rajoutait quelques paroles, disant que si la daimyo voulait le tuer ici-même sans raison, qu'il le fasse, il n'avait de toute façon pas le moyen de lui résister. L'impérial restait neutre, les bras croisés dans son haori.
– Lâcherie.... Ou bien tromperie... J'opterai pour le second. Ta musculature est celle d'un artiste martial, et pas celle d'un débutant, tu ne peux pas tromper mes yeux...
Le garçon était en effet assez avancé dans la voie martiale, pour dire avec assurance si quelqu'un était oui ou non débutant dans ce domaine... Ce n'était pas le cas du grand homme devant lui, tous les muscles de son corps étaient travaillés et pas seulement ceux pour faire de l’esbroufe auprès de ces dames... Il avait un air impassible au visage, preuve qu'il avait apprit à intérioriser ses ressentis et sentiments et peut-être même à les canaliser dans ses coups... Le doute n'était plus permis... Akechi se mit à marmonner quelque chose qui était inaudible à l'homme.
L'instant d'après... une fois que le garçon eut terminé de réciter son marmonement, les filles qui veillaient à ce que rien n'arrive durant ce temps reprirent des postures plus neutres, le samurai pour sa part affichait un air plus curieux... Voir méfiant, a vrai dire le mantra du savoir lui avait fait apprendre bien des choses sur l'homme devant lui... Et parfois, la terreur de voir votre vis-a-vis tout savoir de vous, était bien plus grande que celle de voir la mort devant vous, ce que Akechi n'allait pas se priver d'exploiter.
– Voilà qui explique la réaction des Kitsune... Tu es donc un elfe noir... Je ne pensais pas en rencontrer de si tôt, encore moins sur Punent-Isfel... Mais finalement, ce n'est pas si étonnant de voir un des leurs tant éloigné de la civilisation... Malgré tout, je ne peux pas te laisser passer par le territoire des Kitsune.
Le samurai comprenait que l'homme voulait s'isoler là où les autres hommes n'allaient pas, mais le samurai campait sur ses positions, il était hors de question qu'il laisse qui que ce soit ayant un alignement aussi discutable passer par le territoire de ces Kitsune, rien ne disait qu'il n'allait pas les tuer, les corrompre, les terrifier... Non, le daimyo ne permettrait pas ceci.. Barrant toujours la route de l'elfe noir, il se montrait confiant, sans être arrogant.
– Si tu tiens vraiment à rallier ton lieu de méditation, fais le tour. Je t'escorterai pour que tu ne passes pas par le territoire que je t'interdis. C'était l'offre du samurai, restait à voir ce que l'elfe noir allait penser de tout ceci.