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 Les yeux du passé {PV Alwine}

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MessageSujet: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Mer 26 Oct - 23:41

Un mois échappé, un mois à être traqué… Ces enfoirés ne me laissaient jamais en paix et j’en avais assez ! Bordel ils pouvaient pas me lâcher à la fin !? Fichue B-Corp de mes…!
Hum… restons poli…

En pleine fuite comme chaque jour, je ne me rendai pas compte à quel point j’étais rapide alors que je traversai un parc en courant. Je n’avais jamais eu de point de comparaison avec personne et n’avais donc pas conscience de mes capacités physiques. Je ne voyais pas que je martelais le sol de mes pieds avec une force peu commune. Je ne me rendais pas compte de la souplesse et de l’agilité quasi féline de mon corps dans mes déplacements, tout comme ma capacité à tout repérer plus vite que la normal.
Les coups de feu raisonnant derrière moi, j'esquivai, fendis l’air, sautai, enjambai, grimpai sans faute de geste aucune, courant de toute ma puissance afin de sortir du petit parc trop découvert et rejoindre les ruelles labyrintheuses de la ville. A cette heure de la nuit, je savais dans quel endroit il serait le plus aisé de semer les sbires de mes charcutiers. Là où ça pullulait de monde !
La peau moite à force d'efforts, je m’engouffrai donc la ville, le souffle court mais régulier. Chacun de mes muscles était sollicité pour m’aider à gagner du terrain sur les envoyés de la B-Corp. La foule des travailleurs rejointe en pleine heure de pointe, je me fondis en elle le plus discrètement possible, quelques mèches devant mon visage afin de cacher mes yeux bleus et ma cicatrice. Mains dans les poches, je rentrai également ma tête dans mes épaules après avoir dressé le cole de ma chemise remerciant le fait qu’il fasse toujours nuit noir ici et me rendis « invisible ».
Si il y avait bien une chose que j’avais été forcé d’apprendre en premier après mon évasion, c’est comment disparaître de façon rapide, efficace et surtout durable. Les jeunes terminaient les cours à cette heure là. Des mecs avec à peu près ma carrure, ça grouillait les rues.

Je pris sur moi afin de contrôler ma respiration et la faire redescendre à un rythme normal afin de ne pas éveiller les soupçons puis discrètement attrapai une bouteille qui dépassait du sac d’une dame avant de passer devant elle le plus innocemment du monde et d’en boire le contenu, puis la jetai à la poubelle.
Ouai je suis un gars bien je recycle moi vous croyez quoi !
Une fois rafraichit, je me dirigeai vers un coin plus calme une fois sur d’avoir semé mes traqueurs et décidai de rentrer « chez moi ».
En fait j’avais pas vraiment de chez moi, mais j’avais trouvé cet endroit là en attendant de trouver un peu d’argent pour pouvoir retourner sur l’île de la pomme. J’avais quelque chose à aller retrouver là-bas… Deux yeux bleus. Je ne savais pas si elle m’avait oublié, mais comme elle devait me croire mort, c’était probable. Quoiqu’il en soit je ne voulais pas retourner là-bas pour me montrer à elle, mais juste pour la voir. Chassé comme je l’étais, je ne voulais pas l’impliquer.
De plus… Je n’étais plus l’Aslinn qu’elle avait connu. J’avais changé. ON m’avait changé. Volé ma vie et mon identité. Fait de moi une bête de foire, un être à part. Qui n’avait ni sa place chez les humains, ni chez les teremundos… Nul par en somme. Je n’appartenais plus à aucun des deux mondes. Même si à 14 ans j’avais voulu tout lui offrir, aujourd’hui je n’avais plus rien que mes gènes modifiés et mon organisme trafiqué… Et jene connaissais plus rien de ce monde... Le mien était resté celui de mon adolescence...
Je voulais simplement la voir. Regarder ce visage qui pendant 11 ans quand je savais mes parents morts, m’avait raccroché à mes esprits pour ne pas devenir fou entre les mains des scientifiques. J’avais envie de savoir comment elle avait grandit. Si elle était toujours aussi belle et si elle allait bien. Une fois que je me serai rendu compte de la situation, je repartirai. Il n’y avait plus rien pour moi là-bas. D’ailleurs y’avait-il quelque chose pour moi quelque part ?

- Pardon, m’excusai-je auprès de la personne que je bousculai, perdu dans mes pensées.

Je ne m’attardai pas à la regarder plus que ça. Je lui jetai simplement un regard furtif entre mes mèches de cheveux sans prendre le temps de la détailler et continuai ma route. A mesure que je marchai, la foule se dissipa. Bientôt je fus pratiquement seul dans la rue et pus enfin redresser la tête pour contempler le ciel. Il m’avait manqué ! Depuis que je m’étais enfui je passais mon temps dehors. La vue d’un plafond m’était devenue insupportable tout comme me retrouver entouré de quatre murs…

Arrivé devant l’immeuble – ou du moins ce qu’il en restait – où j’avais décidé d’établir domicile, je commençai à escalader la paroi abimée, les escaliers étant impraticable. D’un côté c’était mieux, ça me garantissait plus de sécurité et de tranquillité.
J’atteignis vite la fenêtre et l’enjambai, mais inspirai un grand coup avant de passer ma tête et d’entrer. Mon cœur tambourinait toujours lorsque de moi-même je pénétrai dans un espace clos, mais je n’avais pas vraiment le choix. J’avais besoin de repos et dehors à la vue de tous, endormi, j’étais trop vulnérable.

Soupirant pour me délasser, je retirai ma chemise tachée de sang, recoiffai mes cheveux en arrière pour me dégager les yeux puis allai me poser contre le mur face à la fenêtre constamment afin de laisser entrer l’air et me rappeler que je n’étais pas enfermé.
Il n’y avait pas grand-chose dans la pièce. Un canapé défoncé, un meuble qui ne tenait debout que par miracle, une cuisine à moitié pétée et un plancher largement troué en son milieu… Ca me suffisait. A côté de ce que j’avais connu ça me paraissait un palace. C’était spacieux ! Crade, mais spacieux. Et surtout, je pouvais aller et venir à ma guise sans chaines et sans mains pour me contraindre ! Bref c’était peut-être un taudis, mais c’était mon taudis à moi !
Fatigué de ma course poursuite, mon flan un peu douloureux à cause d’une balle perdue qui m’avait frôlé de très près - en plus ils avaient abimé mon beau tatouage tsss ! -, j’attrapai des gâteaux que j’avais piqués la veille au marché de Phil et croquai dedans, la tête renversée contre le mur, contant de retrouver un peu de sérénité. C’est que ça creusait la fuite !
Le paquet terminé, je le balançai dans un coin de la pièce où se trouvaient d’autres cadavres d’emballages, puis fermai mes yeux, ma chemise roulée en boule pressée sur la douleur lançante de mon côté. J'étais pas inquiet, je guérirai vite mais la vache ce que ça faisait mal leur connerie ! Enfin... moins que tout le reste... Moins que tout ce que j'avais du subir cette derniere décennie...

- Bande d'enfoirés vous me reprendrez jamais ça je peux vous le jurer… grimaçai-je.
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Alwine Azamalon
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MessageSujet: Re: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Sam 12 Nov - 5:52

    « Qu'est-ce une femme pour que tu l'abandonnes ; à la froide et grise Faiseuse de Veuves ? »... Deux vers, sortit d'elle ne savait où, qui avaient traversés son esprit au hasard des méandres de la pensée... Ou plutôt, si. Elle savait parfaitement d'où ils venaient, et surtout où ils allaient, ce qu'ils visaient au fond de son cœur et de son âme. C'étaient là des paroles issues d'un roman qu'elle lisait quand elle était plus petite, prononcée par un homme au bord de la mer, à la femme que plus tard il aimerait, ce qu'il ne savait pas encore. Il était très beau, cet homme, et la femme aussi était très belle, ce qui se voyait plus, avec ses longs cheveux de feu. C'était une image qui l'avait frappée quand elle était toute petite, et qui lui avait toujours plu. Elle n'avait jamais été que plaisir, parce qu'elle savait la fin de l'histoire, les circonvolutions des boucles du temps jusqu'à une petite pièce pleine de coussin où l'amour éclatait pour eux. Mais à présent elle n'était plus plaisir, cette scène, et ces vers tous simples qui jadis l'avaient fait sourire causaient plus de douleur que de plaisir à leur passage dans son esprit, en leur course douce-amère.

    Il en était toujours ainsi, car ces mots étaient apparu spontanément dans son esprit quand elle l'avait vu partir, des années plus tôt, sur la mer qui n'était ni froide ni grise, mais qui avait fait de son cœur un cœur de veuve, veuve d'un amour perdu qu'elle n'avait jamais retrouvé. Pas de pièce pleine de coussin pour elle, seulement une douleur qui n'était jamais partie. Et à présent ces mots au lieu de filer vers de bons souvenirs se fichaient toujours infailliblement dans son souvenir, le souvenir du seul homme qu'elle avait jamais aimé et aimerait jamais...

    Aslinn...

    Son simple nom fit passer un frison le long de sa colonne vertébrale, même s'il n'avait raisonné que dans son esprit. Les peines de cœur étaient sensées passer, les blessures de l'âme devaient se refermer peu à peu. On lui avait toujours dit. Mais son manque de lui catégorique, brûlant, ne s'était jamais atténué, elle avait simplement appris à vivre avec, petit à petit, sans que cela ne devienne jamais véritablement plus facile. Et elle avait continué, malgré tout. Elle s'était entraîné plus dur, avait rêvé plus fort, était parti plus loin, en partie sans doute par espoir de le retrouver un jour où l'autre. Elle avait prit la mer, elle aussi – et la prêtresse aux cheveux de feu ne l'avait pas fait, pas avant que l'homme ne soit revenu, et pas sur un bateau de bois et de cordage. Elle était partie pour le même continent que lui, la même ville à l’éternelle nuit, mais elle ne l'avait point retrouvé, jamais. Elle ne savait pas ce qu'elle devait espérer au fond, qu'il soit heureux malgré tout ou qu'il soit malheureux parce qu'il l'aimait encore, mais en tous cas elle souhaitait de toute son âme qu'il aille bien, et qu'un jour ils se retrouvent, pour pouvoir faire revivre cet amour jamais vraiment mort, ou au moins pour pouvoir apaiser son cœur et enfin tourner la page...

    Doucement, la belle Lieutenante de la Section Un secoua sa jolie petite tête. Ce n'était pas le moment de penser à cela... bien que ce ne le soit jamais vraiment, à vrai dire. C'était sa blessure, le fardeau de son passé, et elle vivrait avec jusqu'à ce qu'elle le retrouve ou jusqu'à la fin de ses jours. Elle avait refait sa vie, une vie loin de leur île natale, elle avait un travail, une famille, des amis, bref tout ce qu'il fallait pour une existence heureuse... sauf lui. Et c'était bien tout le problème... Mais comme elle n'y pouvait rien elle était forte, elle faisait face, et elle gardait toujours son image en arrière-plan, dans un coin de son esprit, attendant la moindre occasion pour revenir à la première place. Elle faisait son travail à la perfection, elle riait, elle faisait la fête, elle enchaînait parfois les partenaires, elle s'entraînait, partait en mission, bichonnais son Falco, passait du temps avec les siens ou ses meilleures amies... enfin bref, elle remplissait sa vie pour essayer de combler le vide de son cœur, sans jamais y parvenir vraiment et totalement, malheureusement...

    Un petit soupir s'échappa de ses lèvres. Oh, elle aurait tellement, tellement voulu le revoir. Contempler ses traits si doux, plonger dans ses yeux si envoûtants, sentir autour d'elle ses bras puissants. Il devait être adulte maintenant, grand, fort, et très beau. Il avait toujours été beau, le plus beau d'entre tous à ses yeux, il devait l'être resté, et il avait très certainement prit soin de lui au moins aussi bien qu'elle avait prit soin d'elle-même de son propre côté. Elle aurait temps voulu sentir son parfum, ressentir sa présence, entendre sa voix...

    « Pardon. »

    Alwine se figea brusquement. Là, juste à côté d'elle... C'était sa voix ! Par tous les démons des enfers c'était sa voix ! Le temps qu'elle se retourne, elle ne voyait qu'une silhouette qui s'éloignait déjà, visiblement après avoir bousculé une dame. Cela ne pouvait... c'était impossible... ce... Ses pensées se paralysaient sous le choc... Ça ne pouvait pas être lui, ce n'était tout simplement pas envisageable... mais quand même, si malgré tout c'était bien lui... elle devait en avoir le cœur net, sinon elle ne se le pardonnerait tout simplement. Elle savait fort bien qu'elle avait nonante-neuf chances sur cent de simplement casser les pieds d'un jeune homme innocent qui n'avait rien demandé, voir même lui faire peur, mais si jamais elle laissait passer cette impression sans aller vérifier elle se demanderait tout le reste de sa vie si ce n'était pas lui malgré tout et cela lui torturerait tout simplement l'âme. Elle se décida donc à le suivre, fixant son attention sur lui et se glissant dans la foule comme une ombre, connaissant parfaitement la presse de cette ville où elle vivait depuis des années maintenant, ainsi que la façon de s'y perdre.

    Il y avait d'autres gens qui tentaient de le trouver, des gens de la Blitzness Corp., tout comme elle, mais ils ne le virent pas, pas plus qu'ils ne la repérèrent, ce qui dans ce dernier cas s'expliquait mieux, vu que ce n'était absolument pas elle qu'ils cherchaient. Elle non plus ne les vit pas, d'ailleurs, peut-être parce qu'elle non plus ne les cherchait point, et elle ne connu donc pas leur échec. Bientôt le nombre de passants se réduit, mais elle ne se fit pas plus remarquer alors tant elle était habituée à la cité de la nuit éternelle. L'homme qui était peut-être, peut-être son amour perdu fini par arriver à un bâtiment en partie ruiné, dans lequel il se glissa... et devant lequel elle s'arrêta. Devait-elle entrer... ou pas ? Elle aurait l'air fine si jamais ce n'était pas lui... enfin bon, au pire c'était sûrement un clandestin vu le lieu, elle n'aurait qu'à l'arrêté pour faux espoir... heu squattage, si ce n'était pas lui ! Avec une résolution nouvelle, la belle grimpa à la suite du jeune homme, jusqu'à ce retrouver à l'intérieure de l'appartement défoncé, dans lequel elle avança avec prudence.

     « Aslinn ? C'est toi ? Tu es là ? »

    C'était sans doute très bête comme approche mais elle ne pouvait pas réfléchir plus loin, pas plus qu'elle ne pouvait cacher l'immense espoir dans sa voix... L'espoir que ce soit bien lui, enfin, là, pour elle, avec elle, son cher, très cher amour, qu'elle avait perdu... Elle voulait croire que c'était lui, qu'elle l'avait enfin retrouvé, mais elle avait tellement peur d'espérer et de voir à nouveau ses espoirs déçus comme ils l'avaient été tant de fois dans le passé...
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MessageSujet: Re: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Ven 18 Nov - 23:54

Putain ça faisait mal cette connerie ! La balle n’avait traversé que la peau mais en attendant j’avais un putain de trou au côté ! tsss…
D’un œil agacé je regardai mon tatouage abimé. Mais merde quoi ! Le seul truc un peu classe que m’avait fait la B-Corp, ils me le flinguaient ! Des abrutis jusqu’au bout moi je vous l’dis !
D’ailleurs j’ai jamais trop capté pourquoi ils s’étaient éclatés à me tatouer des trucs pareils… Peut-être pour me rendre encore plus sexy et stylé ?
Beh quoi ? Franchement quand je me suis regardé pour la première fois en 11 ans dans un miroir, j’ai halluciné ! Ca m’a fait tout drôle de me découvrir en homme quand la dernière image que j’avais de moi était celle d’un gosse de 14 ans ! Et ouai la première chose que je me suis dite en voyant mon reflet c’est : « wow ! »

Doucement, j’écartai le linge de ma blessure et ma regardai. Ça saignait moins ce qui était un bon point déjà. Ce qui était moins bien en revanche, c’est que ma chemise était foutue et que c’était pas comme si j’avais des tonnes de changes à ma disposition…


- Bof… j’irai au marché piquer quelques fringues demain.

J’avais pas une tune fallait bien que je fasse avec les moyens du bord ! Je me débrouillais comme je le pouvais au jour le jour. Et au vol, j’étais plutôt doué. Alors pourquoi me priver ? D’ailleurs tiens tant que j’y étais, j’avais plus trop de bouffe non plus…
Raaah j’avais envie de cheetos ! J’étais en manque de cheetos ! C’tait trop bon ces trucs !
En soupirant, je renversai ma tête contre le mur et fermai mes yeux. J’espérai que mon souffle se fasse plus régulier à mesure que la douleur passerait mais elle semblait rebelle et s’acharner à lacérer le corps. Peut-être à cause de la fatigue… Heureusement que j’étais tenace et dur au mal !
Avec précaution, je me relevai pour aller à la salle de bain en prenant garde aux trous dans le sol et nettoyait le sang qui maculait mon torse avant de déchirer ma chemise et de nouer les manches autour de ma taille histoire de me faire un bandage de fortune. Elle était sale et ensanglantée ce qui n’était pas l’idéal, mais c’était mieux que ri…


- Aslinn ? C'est toi ? Tu es là ?

Sursautant, je me retournai furtivement en grimaçai, ma main portée à mon côté. J’étais allé trop vite… Une goutte de sueur perla immédiatement à ma tempe tandis que la bouffée de chaleur monta en moi et troubla mon regard. Ma vue se brouilla sous l’étourdissement et je secouai ma tête afin de me remettre les idées en place au plus vite, clignant des paupières.
La pièce revenue à sa place et cessant de vouloir échapper à mon contrôle, je me plaquai au mur et écoutai de mon ouïe fine.
Mes sens étaient aux aguets, mes muscles bandés, prêt à bondir au cas où ces enfoirés seraient venu pour me ramener. Car c’était l’une d’entre eux qui était là. Comment elle connaîtrait mon nom sinon ?
Prudent, j’avançai à pas de loup et me concentrai afin de léviter jusqu’à hauteur du plafond, où je passai la tête pour me rendre compte de qui était là et surtout à combien. Beh oui je préférai observer en hauteur car sinon il était évident qu’elle m’aurait vu.
Miam… Elle était de dos mais la vache !
Doucement je revins au sol en me repassant ma vision dans ma tête. Je me sentis étrange. Mon cœur s’était accéléré en la voyant sans que je ne me l’explique. Ses cheveux… Pourquoi j’avais l’impression que je les connaissais ? Et pourquoi deux yeux opalins se dessinaient-il devant moi lorsque je m’imaginais cette fille de face ?

Comme elle était seule et que franchement après cette journée de merde ma patience avait ses limites, je sortis de derrière le mur, poings serrés. Que faire… la balancer par la fenêtre ? Non… Ca serait mal élevé… Elle était après tout ma première invitée chez moi ! Une BELLE invitée à en juger par ces jolies fesses que je voyais là…
Fiou faisait chaud dans la pièce là !


- Hé ! l’interpelai-je pour lui indiquer où j’étais. Qu’est-ce que tu fous chez moi ? Tu veux quoi ?
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MessageSujet: Re: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Mar 29 Nov - 22:12

    Sa voix... elle l'avait reconnue, tout de suite, au mépris de toute logique. Son cerveau lui criait que c'était impossible, qu'elle devrait arrêter de fabuler, mais son cœur ne voulait rien entendre, pas un mot, pas une idée. Bien sûr, sa voix avant changé, mais ce n'était là rien que de très normal, après toutes ces années. Sa raison lui disait bien, encore et encore, que c'était une illusion auditive, qu'après onze ans sans le voir, sans l'entendre, elle ne pouvait pas le reconnaître, elle ne pouvait pas en être assez sûre pour le suivre et entrer dans un bâtiment à sa suite comme ça, sans aucune justification officielle ! Et en fait elle n'était sûre de rien, tiraillée entre son bon sens et ses émotions, sauf d'une chose : si elle n'allait pas voir elle se torturerait intérieurement pour le restant dans son existence, et cela elle n'arrivait même pas à en douter. Elle devait aller voir, quitte à être déçue une bonne fois. Ce ne serait qu'une fois de plus, après tout. Elle encaisserait, elle continuerait, comme elle l'avait toujours fait. Et cela vaudrait infiniment mieux que de rester des heures entières à tourner et retourner en tous sens l'espoir fou de le revoir si elle l'avait laissé passer...

    Mais pourtant, au-delà de ça, elle avait bel et bien reconnu sa voix, son cœur le lui soufflait avec une douce constance malgré tous les doutes que formulait sa raison, tout aussi inlassablement. Elle l'avait reconnue, en dépit des années, en dépit des aléas de la vie, en dépit de tout. Combien de fois ne s'était-elle pas imaginé comment il avait évolué, comment il avait changé, quelle était son apparence, comment était sa voix ? Celle qu'elle avait entendue ne correspondait pas avec exactitude à aucune de ces projections de son imagination, mais elle remplissait à la perfection le vide laisser au fond de son âme, et c'était ce qui nourrissait la certitude calme et tranquille de son cœur. Cela devait être lui, car cette voix seule suffisait à enchanter son âme, elle était un baume sur la blessure toujours à vif et jamais refermée qu'elle portait toujours depuis cette journée où une jeune fille de quatorze ans avait regardé s'en aller celui qu'elle aimait, en sentant quelque chose de fêler dans sa poitrine, profondément et fondamentalement.

    C'était l'espoir de réparer enfin cette profonde fêlure jamais cicatrisée qu'elle avait grimpé dans cet appartement et qu'elle avait lancé son appel, attendant une réponse en regardant tout autour d'elle. Même si elle voulait garder son cœur d'un espoir qui pourrait bien le fêler un peu plus, elle ne pouvait totalement l'empêcher d'espérer. Et si c'était lui, et si c'était bel et bien lui, son Aslinn, après toutes ces années ? Elle n'avait même pas pensé à ce qu'elle dirait, ferait, ressentirait même, toute entière habitée par le besoin intime et profond de le revoir. Que se passait-il quand le désir qu'on avait poursuivis pendant onze longues et pénibles années se retrouvait soudain satisfait ? Pourrait-elle vraiment y croire ? Oserait-elle lui sauter au cou et l'embrasser farouchement comme elle en avait rêvé pendant des années entières ? Comment agirait-elle, parlerait-elle ? Elle n'arrivait même pas à l'imaginer dans ces longues minutes de silence qui suivirent son appel. Elle n'était sûre que d'une chose : elle en avait un besoin fondamental, profond, impossible à renier. Elle voulait le revoir, elle devait le revoir, lui, qu'elle avait aimé et aimait encore au fond de son cœur.

    Et lui, comment réagirait-il ? Se souviendrait-il seulement d'elle, après si longtemps ? Saurait-il encore remettre plus que vaguement un nom sur ses traits qui en plus n'étaient plus ceux d'une enfant, ou l'aurait-il presque totalement oubliée ? N'aurait-il qu'un pauvre sourire, ou au mieux une mimique amicale, lui serrant la main avant... avant de lui présenter sa petite amie, voir sa femme et ses enfants ? L'aimerait-il encore, même un peu ? L'avait-il jamais aimé comme elle l'avait aimé depuis longtemps, en fait, ou se l'était-elle seulement imaginé ? Elle avait tant d'espoirs de le revoir, mais en même temps tant de peurs au sujet de ce qu'elle allait trouver. Elle ne doutait pas qu'il fut resté parfait, mais elle craignait par contre fortement que son attachement à elle se soit estompé de façon plus ou moins marqué, si même il avait jamais existé comme elle l'avait rêvé. Elle eut fugitivement l'envie de fuir, mais son aspiration profonde et immuable à le revoir restait la plus forte. Qu'importait s'il devait lui briser le cœur, celui-ci ne pourrait pas être plus abîmé qu'aujourd'hui ! Au moins elle pourrait se faire une raison et passer à autre chose, dans le pire des cas, même si elle espérait bien, bien plus que cela.

    La belle était si totalement plongée dans ses pensées qu'elle ne l'entendit pas sortir de derrière le mur, alors qu'elle aurait dû, normalement, vu qu'elle était dans un territoire possiblement hostile dont elle ne connaissait pas les occupants, et qu'elle était donc sensée rester sur ses gardes. Seulement entre la théorie et la réalité, il y avait tout un monde, dans ce genre de cas...

    « Hé ! »

    La voix venait de derrière elle... et c'était sa voix, cette fois tous ses doutes furent balayés par cette exclamation simple et familière. Elle ne se retourna pas pourtant, pas encore, comme paralysée à la fois par la surprise et par cette certitude qui se renforçait en elle.

    « Qu’est-ce que tu fous chez moi ? Tu veux quoi ? »

    Farouchement, elle réprima le pincement qui avait étreint son cœur. Elle était de dos, normal qu'il ne l'ait pas reconnue... si c'était bien lui. Son cœur irradiait de la certitude absolue que c'était lui, mais sa raison revenait à la charge avec force... Prenant une grande inspiration, la belle Lieutenante banni toutes ces voix contraires et ferma les yeux, faisant le vide en elle. Elle se tourna ensuite lentement vers lui, respira une nouvelle fois, releva ses paupières... et se perdit dans son regard, prenant à peine le temps de le contempler – et pourtant une image s'était figée dans son esprit – avant d'être attiré par ses yeux qui avaient hanté tant et tant de ses rêves...

    « Aslinn... »

    Cet unique nom lui échappa, alors qu'un grand, un immense poids était comme enlevé de ses épaules. Sans réfléchir, elle fit un pas vers lui, tendit la main comme pour le toucher... Et se figea, tous ses doutes revenant à grands flots dans son esprit. Il était là, elle l'avait retrouvé, et tout son être n'aspirait qu'à lui sauter au cou, à se blottir dans ses bras, à le sentir contre elle, enfin, après toutes ses années, mais elle restait paralyser par la peur d'être rejetée. Elle s'était dit qu'elle l'encaisserait, oui, mais elle n'en était plus sûre du tout, maintenant, restant ainsi figée, ses yeux plongés dans les siens exprimant un désir brûlant et absolut, alors qu'elle attendait qu'il dise ou fasse quelque chose, n'importe quoi, son âme comme suspendue dans le vide par une corde que lui seul pouvait choisir de remonter... ou de trancher, pour la laisser sombrer au plus profond des plus noires abîmes... Elle ne savait pas s'il y avait quelque chose à dire ou à faire, elle ne trouvait pas les mots. Il était là, devant elle, lui qu'elle avait toujours espérer revoir au fond de son cœur, même si son esprit lui avait tant et tant crié qu'il était perdu, qu'elle devait tourner la page.

    « Ce... c'est vraiment toi ? Ce n'est pas un rêve ? Tu... tu es réel ? »

    Elle peinait encore à y croire, malgré tout. Elle avait passé tant de nuits à rêver d'instants semblables où elle le retrouvait finalement, au terme de quelque aventure rocambolesque, ou tout simplement en le croisant dans la rue. Elle avait imaginé dans son esprit tourmenté mille et un scénario, pour lui comme pour sa situation. Elle l'avait imaginé mercenaire ou fonctionnaire, marié ou solitaire. Elle avait vu une infinité de combinaison défiler dans ses pensées – elle avait eu tout le temps nécessaire, puisque cela avait hanté une bonne partie de ses nuits et n'était même jamais bien loin dans ses instants de veille, ne demandant qu'à ressortir au grand jour à la moindre invitation.

    « Tu... tu me reconnais ? C'est moi, Alwine... »

    Le doute lui était soudainement venu, terrible. Et s'il ne se souvenait pas d'elle ? S'il l'avait totalement oubliée ? Chassée de ses pensées tout simplement, comme une poussière du passé balayé par le vent de la vie ? Si elle n'avait jamais eu de véritable importance pour lui, et qu'il l'avait oubliée alors qu'elle avait passé tant de temps à le chercher et à espérer son retour ?
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MessageSujet: Re: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Mar 24 Juil - 22:43

Bon alors elle allait se retourner oui ou merde ? C'est pas que j'avais pas que ça à faire - quoique si en fait...-, mais quand même ! Je pissais le sang là ! Tiens en parlant de sang, j'avais envie d'un steak là tout de suite... Mais bon aucun rapport.
Mon impatience se calma néanmoins lorsqu'enfin elle fut face à moi. Je buguai un instant en la regardant et fronçai mes sourcils. Pourquoi j'avais cette étrange sensation en moi ? C'était quoi d'ailleurs ce foutoir que se déchaînait dans ma tête ?!
Je crois que mon cœur avait compris avant elle. Sauf que j'avais oublié que j'en avais un à écouter depuis bien longtemps. C'est lorsqu'elle releva ses yeux...

Une pluie de flashbacks s'abattit sur moi. Je me revis dans ma cellule, sur les tables de labo et tous leurs saloperies de bastringues entrain de chercher, de me raccrocher à ces mêmes yeux...
Alwine.
Le prénom se murmura en moi mais je ne l'acceptai pas encore. Je ne l'écoutais pas. Toute innocence et tout espoir m'avait été arrachés à mes 14 ans. Alwine était resté un rêve lointain, un souvenir me permettant de ne pas devenir cinglé dans leur asile ! Mais avec le temps elle était devenue une image. C'était impossible pour moi de croire que c'était bel et bien elle là juste en face de moi ! Et quand bien même l'aurais-je cru, ils avaient fait de moi un animal sauvage en 11 ans de captivité...


- Aslinn...

Je restai méfiant... Bah ouais question d'habitude hein ! Ces sales cons de la B-Corp m'en avaient tant et tant faits que je les croyais et surtout savais capables de tout, même d'utiliser un tel leurre pour me ramener. Et je rentrerai jamais ! Je l'avais déjà dit et le maintenais !
Lorsque la fille fit un pas et tendit sa main, je reculai furtivement, me mettant de suite dans une position de préparation au combat, mon regard sauvage et farouche, mes muscles tendus et bandés. On m'avait trop touché toutes ces années. Plus personne ne poserait ses doigts sur moi sans que je l'y autorise ! J'avais assez de cicatrices comme ça !

Le souffle court à la fois des suites de ma blessure que par ma volonté à ne pas me laisser reprendre, je l'observai, l'évaluai. Croyez-le ou pas, mes yeux ne regardaient plus son corps diablement excitant. Je restai concentré sur son visage. Je sondai ses expressions et ses attitudes. Ce que je lisais dans ses prunelles opalines... C'était assez étrange et déconcertant. Elle avait envie de moi là non ?
Haha je plaisantais.
Quoique...


- Ce... c'est vraiment toi ?

Je demeurai muet, sur mes gardes, mon regard courant sur elle, hagard.

"Ne te laisse pas prendre au piège," ne cessai-je de me dire.

Qui sait ce qu'ils étaient assez tordus pour inventer ! Piquer des images dans ma tête ou m'envoyer un teremundo aux pouvoirs spaces tout ça pour me faire croire à la présence d'Alwine et me recapturer ! Bah nan ça marchera pas les gros !


- Ce n'est pas un rêve ? Tu... tu es réel ?

Je demeurai muré dans mon silence à la regarder sans avoir bougé d'un millimètre. Je n'arrivais pas à penser. Réfléchir m'était impossible là. Tout était embrouillé dans ma tête ! Non pas que je sois un mec super réfléchi dans le genre - j'étais D4AILLEURS plutôt une tête brûlée, un impulsif -, mais là franchement je me sentais complètement démuni. Je devais faire quoi ? Et c'était qui elle bordel en vrai ?! Pourquoi ils s'amusaient à continuer à me torturer comme ça ! Le physique je pouvais endurer ! Mais pas le mental ! Pas le cœur ! J'avais réussi à l'épargner en l'oubliant durant une décennie ! Pourquoi est-ce qu'ils me faisaient ce coup là maintenant ! Je ne cèderai pas !

- Tu... tu me reconnais ? C'est moi, Alwine...

Là je réagis. Mon visage se ferma et ni une ni deux, d'un pas décidé je fondis sur elle avant de la plaquer brutalement contre un mur, mon avant bras en appui sur sa gorge pour l'immobiliser et autant dire que sanguin comme j'étais, c'est pas la force qui me manquait en cet instant malgré mon état ! Au contraire même ! Ma nouvelle putain de nature mélangée à mon adrénaline la décuplait.
J'approchai mon visage à quelques centimètres du sien. Pour la mettre à ma hauteur, inconsciemment je l'avais soulevée du sol. Hé pas ma faute c'était un poids plume ! Toujours est-il qu'elle avait les pieds dans le vide et ne tenait en l'air qu'à la force de mon bras sur sa gorge.

J'avais réellement l'attitude d'un animal sauvage en cet instant. Je ne grognai pas mais j'en étais pas loin. Mes yeux en disaient en tout cas long sur ma fureur et ma volonté de vivre libre ! Et toucher au souvenir d'Alwine, c'était faire un pas de trop.


- Alwine n'est pas ici !!!! la secouai-je sous mon étreinte. Fous le camps de chez moi !

Je détestais ne pas avoir le contrôle après avoir été asservi autant de temps. Cette nana avait débarqué sans prévenir en me jouant une blague sordide ! Elle me prenait de court et ça c'était insupportable pour moi ! Et c'était bien connu, la meilleure défense était l'attaque !

Ouai sauf que l'attaque avait été un peu trop rapide... Ma blessure saignait à flots à présent à cause de mon empressement à sauter à la gorge - à défaut d'autre chose... - de ma visiteuse sexy. Je retins ma grimace de douleur mais l'étourdissement lui je ne pus le contenir. J'avais beau avoir un organisme plus tenace à cause de mon état d'hybride, je n'étais pas non plus inébranlable et là, tout ça faisant trop d'un coup même pour moi.
Je ployai donc sur mes jambes et reculai, mes mains plaquées sur ma blessure avec un grognement douloureux et rageur à la fois, laissant Alwine retomber au sol. J'avais mal, mais rien à foutre ! Je ne me laisserai pas reprendre !

Alors avec le peu de forces qu'il me restait et que je rassemblai, je m'empressai d'aller vers ma fenêtre de sortie - beh oui j'avais pas de porte... - et de l'enjamber. Mais rien que lever ma jambe devenait douloureux. J'étais peut-être inconscient, mais je n'étais pas stupide. Je savais que je n'irai pas loin dans cet état si elle me traquait.
Et franchement, la seule chose que pus dire en m'en rendant compte, fut :


- Fait chier !

Je me laissai retomber lourdement sur le plancher de mon appart et tournai mes yeux vers la fille.

- Hé Miss 95D ! C'est toi qui est venue squatter alors c'est à toi de te barrer ! Je t'ai prévenu !

Ouai super Aslinn vachement convaincant dans ton état... Je toussai un coup, grimaçant face à la douleur que je comprimai sous le tissu sale qui me servait de bandage de fortune.

Non mais sérieux et puis quoi encore ! C'était MA maison pourrie à moi !
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MessageSujet: Re: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Mer 19 Sep - 0:43

    Il n'avait pas réagis, en tous cas pas beaucoup, et sûrement pas comme elle l'avait espéré, rêvé. Après tout, il aurait dû lui aussi être aussi troublé, et s'avancer vers elle, la prendre dans ses bras... Sûrement pas avoir un mouvement de recul quand elle tendait la main vers lui et essayait de s'avancer ! Il ressemblait à une bête traquée et acculée, et la belle Lieutenante avait en vérité plus d'une question terrible lui tourbillonnant dans la tête. Mais néanmoins, le jeune homme – et c'était plus qu'un simple jeune homme, oh oui, tellement plus, lui hurlait son cœur – fini tout de même par réagir. Il eut même une réaction totalement radicale, lorsqu'elle prononça ses ultimes paroles, celles qu'elle espérait le plus qu'elles le fassent réagir. Seulement la réaction en question fut totalement différente de ce qu'elle avait espéré, ou même de toutes celles qu'elle avait pu imaginer, bonne ou mauvaise. Elle avait espéré de la joie, une chaude étreinte et, même, dans certains moments, des baisers, et plus encore. Elle avait craint l'incompréhension, le rejet, qu'il l'ait oublié ou qu'elle n'ai plus aucune importance pour lui, oui, elle l'avait craint du fond du cœur.

    Mais elle ne s'attendait certainement pas à ce que son visage se ferme ainsi, et encore moins à ce qu'il lui fonce dessus comme il le fit. Ce qui expliquait grandement pourquoi elle ne réagit à aucun moment, elle qui était pourtant une combattante très entraînée, de haut niveau, avec des années d'expérience et une maîtrise du combat qui avait impressionnée bien des gens. Mais pas ici, pas maintenant. Elle ne réagit pas, pas assez vite en tous cas. Elle était trop surprise, et surtout bien trop troublée par sa présence. Elle fut plaquée contre le mur, coincée à la gorge, et même soulevée du sol. C'était dangereux, cela. Elle pouvait mourir, par manque d'air. Elle n'avait pas grande l'attitude pour se dégager, toutefois, et puis, même si elle aurait sûrement pu tenter quelque chose, avec ses Arts Occultes par exemple, elle ne pouvait pas se résoudre à lui faire du mal, pas maintenant, pas à lui, pas après avoir attendu si longtemps pour le retrouver. Le manque d'air et l'approche de la mort lui feraient sans doute très vite penser autrement, mais tant qu'elle n'en arrivait pas là elle ne se débattit pas, sachant que tout ce qui aurait été capable d'avoir une effet réel aurait aussi probablement été en mesure de le blesser.

    Elle ignorait, bien entendu, qu'il était plus résistant qu'elle aurait pu le croire, et n'avait vraiment pas la lucidité pour se poser des questions sur la force, pensant simplement à une poussée d'Art Occulte, sans plus, et sans compter les muscles magnifiquement dessinés qu'il possédait, aussi. Mais même si elle l'avait su invincible et invulnérable, ce qui n'était tout de même pas le cas, elle n'aurait certainement pas voulu faire tourner leur rencontre en un affrontement, loin de là ! Ce n'était pas la guerrière qui l'avait suivie ce jour-là, qui vibrait de sa simple présence, oh non, c'était la femme, une femme qui souffrait de sa réaction autant dans son âme que dans son corps malmené. Et cela ne s'arrangea absolument pas quand il prit la parole...

    « Alwine n'est pas ici !!!! Fous le camps de chez moi ! »

    Pas ici ? Comment ça, pas ici ? Il la prenait pour quoi exactement, une imposteuse ? Une fausse Alwine ? C'était quoi cette histoire ?! Quel intérêt aurait-elle pu avoir à mentir sur cela. Bien sûr qu'elle était Alwine, son Alwine ! Il se souvenait d'elle, elle en était sûre, maintenant. Il n'avait pas demandé qui était Alwine, ou pourquoi il aurait dû s'en souvenir. Il avait toujours ce souvenir en lui, et même bien vivant, et plus encore, pour qu'il ait eu une telle réaction ce souvenir devait également avoir de l'importance pour lui, et sans doute pas qu'un peu. Mais voilà... il ne pensait pas que ce souvenir soit incarné par sa pourtant charmante personne, visiblement, et cela le mettait même en colère qu'elle s'en réclame. Elle pouvait comprendre cela, elle aurait été folle de rage si un homme c'était fait passer pour lui, mais elle ne pouvait par contre pas comprendre pourquoi il pensait cela au juste. Elle avait changé depuis leur enfance ensemble, certes, elle avait grandit – dans tous les sens du terme et pas qu'en taille, aurait dit quelqu'un de sa connaissance – mais elle elle l'avait bien reconnu lui, alors pourquoi était-il si catégorique ?

    Elle avait de plus en plus de mal à garder les idées claires, toutefois, car elle commençait à manquer d'air. Heureusement, il ne tarda pas à la lâcher et à reculer, les mains pressées sur sa blessure. Le regard clinique de la guerrière en elle repris le dessus un instant, comprenant qu'il avait probablement fait un faux mouvement en lui sautant dessus. Il souffrait visiblement beaucoup, et avait perdu beaucoup trop de sang pour son propre bien. Alors qu'elle le regardait, haletante, reprenant difficilement son souffle et encore moins facilement ses esprits, il se détourna et tenta de sortir par la fenêtre... sans grand succès. Visiblement, il était plus amoché que lui-même voulait le croire, au point de ne plus pouvoir s'enfuir... mais le simple fait qu'il l'ait voulu suffisait à tordre le cœur de la belle Dame de Glace d'un peu plus de douleur.

    « Fait chier ! »

    Visiblement contrarié, le jeune homme retomba à l'intérieur, avec lourdeur, avant de se tourner vers elle, qui maintenant c'était totalement redressée, se massant le cou là où il l'avait prit à la gorge, essayant de faire partir la douleur sans vraiment y faire attention pourtant, plus machinale qu'autre chose. Elle en avait déjà vu d'autres, après tout !

    « Hé Miss 95D ! C'est toi qui est venue squatter alors c'est à toi de te barrer ! Je t'ai prévenu ! »


    Ses mots finirent par la faire réagir, et elle se redressa. Miss 95D... Il ne manquait pas de culot, surtout sachant qu'elle était ce qu'elle était pour lui. Il n'était du reste pas très convainquant dans son état. Il n'avait pas besoin qu'elle s'en aille, il avait besoin de soins, plutôt ! Et surtout, elle n'allait ni le laisser après aussi longtemps sans lui ni accepter qu'il rejette ainsi ce qu'elle était et nie son identité qui n'avait pourtant rien de fausse ! Elle s'avança un peu, résolue.

    « Non, je ne vais pas partir, pas après t'avoir cherché pendant autant d'années ! Et j'ai un nom, je te signal, pas besoin d'estimer le volume de mes seins pour t'adresser à moi. »


    La jeune femme avait lancé cela avait un maigre sourire, ceux qu'elle avait eu, jadis, au temps où ils étaient tous les deux enfants et ou tout était plus simple. Ou il n'y avait pas cette longue séparation entre eux, et aussi autre chose, sans le moindre doute. Aslinn avait subit ses propres épreuves, ce n'était pas difficile à deviner, des épreuves qui l'avaient éloigné d'elle, elles aussi, mais ce n'était pas cela qui allait l'arrêter, oh non, pas après tant d'années passées à le chercher, à espérer son retour. À porter en elle cette profonde blessure qu'avait été son absence. Elle aussi avait un lourd bagage, même si elle ne pouvait l'évaluer à l'aune du sien, ne le connaissant pas, et c'était ce bagage, cette souffrance loin de lui, si longue, qui faisait briller ses yeux, résolus.

    « J'ai un nom, et c'est Alwine ! Je suis Alwine, bon sang, qui voudrais tu que je sois !? Lève les yeux de mes 95D et regarde mon visage, regarde au fond de mes yeux, tu dois bien voir que c'est moi ! Je t'ai reconnu directement, moi... »

    Il y avait une accusation dans sa voix sur cette dernière phrase, comme si, inconsciemment, elle lui reprochait de ne pas en faire autant, de se défier d'elle alors qu'elle voulait juste... hé bien... le retrouver, le serrer dans ses bras, savourer sa présence. Savoir ce qui lui était arriver, l'intégrer à nouveau dans sa vie... enfin, elle voulait profiter de son retour, elle voulait vivre ce retour ! Sûrement pas se heurter à de tels obstacles, à un rejet de son identité.

    « C'est moi, Aslinn, je suis là... Je... je t'ai cherché pendant si longtemps... Bon sang, je ne sais pas qui tu penses que je puisse être d'autre, mais je t'assure que tu te trompes, totalement ! Que veux-tu comme preuves ? Tu veux que je te raconte notre enfance, mes souvenirs, nos journées, nos rires... nos adieux ? »

    Tout en parlant, elle c'était approchée de lui, doucement, ses yeux ne quittant pas les siens. Elle sentait son cœur battre à tout rompre, alors qu'elle levant une main, pour caresser sa joue, doucement, tout en lui murmurant quelques mots, d'une voix plus basse, très douce elle aussi, en un murmure semblable à une caresse, sans savoir comment il allait réagir, cette fois, n'osant plus rien prévoir après la réaction qu'il avait eu quelques instants plus tôt..

    « Aslinn... C'est moi. »
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MessageSujet: Re: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Sam 13 Oct - 20:05

Merde quelle saloperie ces machins ! J'avais enduré les pires trucs qu'on pouvait imaginé en étant un peu chtarbé et voilà qu'une balle à la con m'empêchait de faire deux pas ! Ma main pressée sur ma plaie qui continuait de saigner légèrement, le souffle court et irrégulier je regardai la nana qui s'était invitée dans mon "palace". Elle allait foutre le camp oui ? Non pas que j'ai pas envie d'un corps à corps avec elle mais bon j'étais pas trop en état là...

- Oh Barbie tu m'écoutes ?! Dehors !!!!

Je grognai. Putain de blessure... Me crisper pour hurler n'arrangeait rien à mon cas... Mais au moins j'eus le mérite de la faire réagir. Pourquoi elle me regardait avec cette tête et autant d'insistance ? Je sais que je suis sexy mais quand même. Ca devenait gênant quoi de me sentir autant reluqué ! Un peu de tenue que diable.
Rah les filles... Une jolie paire de pecs, des beaux abdos et ça mouille sa culotte...

Lorsqu'elle s'avança, je pris sur moi aux prix de faire repartir l'hémorragie et me redressai pour m'assoir contre le mur, ma tête renversée contre lui et mes yeux fermés le temps que l'élancement de douleur ne passe.

- Non, je ne vais pas partir, pas après t'avoir cherché pendant autant d'années !

Je rouvris mes yeux que je posai sur elle, lui signifiant clairement qu'elle se foutait de ma gueule. Oh ça va hein la dramatisation ! Ca faisait pas si longtemps que ça non plus que je m'étais taillé de leur foutu labo !

- Et j'ai un nom, je te signal, pas besoin d'estimer le volume de mes seins pour t'adresser à moi.
- J'ai visé juste ???
la provoquai-je de mon sourire insolant et diablement séduisant.

Trop cool ! mouahaha j'avais un compas dans l'œil !
J'essayai de ne pas me laisser troubler par son sourire, vestige de souvenirs désormais si profondément enfouis dans ma mémoire qui fit revenir à mon souvenir l'éclat de rire lointain d'un premier amour perdu avant d'avoir vécu, et secouai ma tête afin de me remettre les idées en place.
Te laisse pas avoir Aslinn !

- J'ai un nom, et c'est Alwine !
- La ferme... murmura-je en grognant à moitié, animal, haineux, mon regard perdu vers un ailleurs vieux de 11 ans.
- Je suis Alwine, bon sang, qui voudrais tu que je sois !?

Un leurre ? Une imposture ? Un piège ? Une call girl fais ton choix... Peut-être un rêve...? Le soucis étant que j'avais cessé de croire aux rêves il y a bien longtemps...
J'étais résolu et déterminé. Non ce n'était pas elle ! Ca ne pouvait pas être elle ! Qu'est-ce qu'elle foutrait ici de toute façon ?! Cette fille mentait et était aussi fausse que devaient l'être ses seins. Personne n'en a des aussi parfaits d'abord.

- Lève les yeux de mes 95D et regarde mon visage, regarde au fond de mes yeux, tu dois bien voir que c'est moi ! Je t'ai reconnu directement, moi...

Je me sentais faible et impuissant et j'avais horreur de ça ! Là je ne maîtrisais pas grand chose de la situation. J'avais perdu trop de sang et même avec mes gênes d'hybride qui me rendaient plus résistant, j'avais passé le seuil de pouvoir me tenir debout... Ma tête commençait à tourner d'ailleurs et ma vue se brouillait.
Tout ce que je voulais c'est que cette fille se barre de chez moi et me laisse récupérer ! Je ne voulais pas regarder dans ses yeux ! Puis quoi encore ! J'allais pas me jeter dans la gueule du loup ! J'étais pas un stéréotype hein ! J'étais non seulement beau mais en plus pas con ! Si si ! Bon pour la modestie on repassera mais quand même !

- C'est ça cause toujours Médusa !

Peut-être pas très sympa la comparaison... Les cheveux d'Alwine... enfin de la pseudo Alwine, ressemblaient plus à de l'eau coulant sur son corps magnifique qu'à des serpents... Mais la gorgone réclamait aussi qu'on la regarde dans les yeux. Pour mieux ensorceler et mener à la perte ensuite...

- C'est moi, Aslinn, je suis là...
- Vire !!
- ...Je... je t'ai cherché pendant si longtemps...


Pff ouai c'est ça ! Menteuse ! J'avais été déclaré mort ! La blague quoi ! Comment aurait-elle pu me chercher quand j'avais une pierre tombale dans un cimetière avec mes parents ! Qu'elle me sorte pas le coup du "je l'aurais senti si il t'était arrivé quelque chose" ou du "je n'ai jamais cessé d'espérer" parce que ça c'est bon que dans les films pourris qu'Alwine me forçait à regarder quand on était petits !
Ah ! Mais putain ça allait arrêter de saigner cette saloperie ? J'appuyai plus fort sur le tissus. Ca faisait mal vacherie !

- Bon sang, je ne sais pas qui tu penses que je puisse être d'autre, mais je t'assure que tu te trompes, totalement ! Que veux-tu comme preuves ?
- Je veux que tu partes.
- Tu veux que je te raconte notre enfance, mes souvenirs, nos journées, nos rires... nos adieux ?
- Casse toi !!!!!!!!


Aïe ! Bon sang...
Elle était sourde ou quoi ?! Je la regardai s'approcher et plus elle avançait plus je sentais un trouble insupportable faire sa place en moi. Ses yeux... c'était comme si il pénétrait mon âme... Mon cœur s'emporta dans ma poitrine. J'avais mal mais en moi je sentais deux douleurs... Celle de la balle et l'autre... plus lointaine, plus sourde, mais aussi plus déchirante. Pourquoi est-ce que j'avais envie de pleurer tout d'un coup ? Même sur leur putain de table au labo je n'avais plus pleuré passé un an à me faire charcuter...
Je voulus reculer lorsqu'elle se mit à ma hauteur mais le mur m'en empêcha. Méfiant, le regard aussi sauvage que celui d'un animal coincé, je regardai cette main s'approcher de mon visage, jusqu'à aller caresser ma joue. Nos peaux se rencontrèrent, se touchèrent... L'électrochoc me secoua instantanément, brutal...
Alwine avait souvent eu ce geste pour moi lorsque nous étions enfants... Figé, légèrement tremblant, je regardai le peu de souvenirs qui m'appartenaient encore défiler devant mes yeux, rappelés par cette caresse.

- Aslinn...

C'était un véritable déferlement en moi... J'étais attiré par mes souvenirs et happé par la réalité en ce point culminant où passé et présent se retrouvaient... Je me sentais comme coupé en deux puis rapiécé...
Doucement, un doute pointa en moi et je plongeai dans ses yeux au moment même où elle me pénétra de ses mots, ponctuant l'évidence désormais faite d'un coup en plein cœur...:

- C'est moi.

Un silence pesant s'installa dans toute la pièce.
Alwine... Mon Alwine...?
Je la regardai comme si elle venait d'arriver devant moi comme elle venait souvent me sauver de la folie lorsque j'étais sanglé sur la table du laboratoire. Ses yeux se frayaient un chemin dans la noirceur pour me garder accroché à un semblant de lucidité. Elle avait été ma force durant 11 ans...
Les scientifiques disaient toujours que j'étais le premier à survivre, à être assez fort pour tout endurer. Mais c'était faux. J'étais un gosse quand ils m'ont attrapé. Je n'étais pas plus fort ou résistant qu'un autre. Ma seule différence ça avait été Alwine... Et à présent elle était devant moi...?
Alwine... Mon Alwine...
Comme un automate, je lâchai mon pansement de fortune et levai ma main ensanglantée vers son visage comme pour m'assurer que je ne rêvais pas...

Mais... Lorsque mes doigts furent assez prêt pour sentir la chaleur de sa peau sans l'éprouver... mon cœur manqua un battement et au lieu de la toucher, j'attrapai son poignet sans ménagement et la repoussai !

- Dégage !!!!

Titubant, je me relevai en même temps qu'elle volait à l'autre bout de la pièce et d'une démarche précaire, essayai de courir. De toutes mes forces j'appuyai sur ma blessure afin d'en minimiser la souffrance et sautai dans le trou qui se trouvait au milieu de mon plancher. Je me rattrapai à une poutre, me balançai afin de me propulser à l'étage du dessous et retombai sourdement sur le bois craquant en poussant une plainte douloureuse en un juron peu élégant...
En sueur, les larmes aux yeux, je serrai mon poing. Note à moi-même, faire des acrobaties avec une blessure par balle, mauvaise idée ! Ca fait mal...
Mais je ne perdis pas de temps et rampant à moitié, essayait de continuer à courir, tombant souvent, mais me relevant toujours. A cet étage là il y avait un escalier. Il tenait par miracle mais je savais où marcher depuis le temps pour ne pas passer au travers. Je le descendis aussi vite que je le pus et sortis de l'immeuble désaffecté, fuyant tel le fugitif que j'étais en prenant soin de passer par les ruelles afin de ne pas me faire remarquer. Ce quartier était devenu un terrain de jeu à force. Je le connaissais par cœur désormais.

Je me trainai ainsi, m'aidant des murs et lampadaires jusqu'à m'écrouler à l'entrée d'un parc au milieu d'un bosquet, à l'abri des regards et là, tentai de retrouver mon souffle dont la difficulté n'avait rien à voir avec ma course... Elle me l'avait prit...
Sous le choc, tremblant, mes yeux tourné vers un passé maintenant présent, je ne parvenais plus à bouger. Avais-je rêvé ? Déliré à cause de ma blessure ? Je m'entendais encore lui hurler de dégager et l'envoyer valser dans la pièce. Je n'avais pas contrôlé ! Pas maîtrisé ! Je n'étais pas prêt pour ça ! J'avais trop espéré la revoir et là ça m'était tombé dessus comme ça sans prévenir ! Je n'avais pas su quoi faire ni comment réagir ! Je n'avais pas voulu qu'elle me voit... Pas ainsi... Pas maintenant...

J'avais tellement imaginé nos retrouvailles ! J'avais déjà commencé à mettre de l'argent de côté pour gagner l'île et aller lui faire la surprise. JE devais tout faire ! A ma façon ! A mon contrôle ! Ca n'était pas supposé se passer comme ça ! Elle n'aurait jamais du me voir blessé ! Et encore moins vivant dans ce trou à rats ! Qu'allait-elle se dire maintenant ?
Et moi qu'avais-je fait ? Je n'avais pas encore trop bien la notion de ma force ou même de mes pouvoirs... Si ça se trouve je lui avais fait mal en la repoussant comme je l'avais fait !

- Ah !

M'aidant de l'arbre contre lequel j'étais, je me relevai et le temps que le décors cesse de tourner, appuyai mon front contre le tronc rugueux. J'attrapai un genre de gros bâton afin de m'aider à me soutenir pour marcher et rebroussai chemin pour aller la retrouver.
J'avais peur. Peur de ce que j'allais lui dire, peur de ses questions ou accusations mais j'avais trop espéré la revoir pour m'enfuir encore...
Mais j'étais trop épuisé... Les forces me manquaient... A bout, ma béquille de fortune craqua sous mon poids et je m'écroulai dans l'herbe sans plus pouvoir bouger. J'avais utilisé mes dernières ressources à tenter de retourner vers elle...
Finalement les ténèbres m'appelèrent à elles, m'offrant le réconfort et l'apaisement de leur étreinte...
Mon corps commença à se guérir...
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MessageSujet: Re: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Dim 11 Nov - 2:41

    Il ne réagissait pas... peut-être n'y croyait-il pas, tout simplement ? Même elle avait du mal à croire à la réalité qu'elle avait pourtant devant les yeux, à croire que ça y était, qu'enfin, après toutes ces années, il se tenait devant elle, intact... ou disons presque intact, puisqu'il était blessé. Elle ne savait pas comment ni pourquoi il avait reçu cette blessure, mais elle ne demandait qu'à l'aider à se soigner, pour ensuite aller pulvériser ceux qui avaient osé faire ça... sauf que pour cela il fallait encore qu'il accepte de la laisser approcher et de lui parler, ce qui n'avait pas l'air gagné d'avance...

    « Oh Barbie tu m'écoutes ?! Dehors !!!! »

    Mais il pouvait bien dire tout ce qu'il voulait, et même grogner comme il le faisait si bien, ce n'était pas ça qui allait l'arrêter, oh non, loin de là ! Elle l'avait cherché beaucoup trop longtemps, avait passé de bien trop longues années avec la souffrance toujours présente, plus ou moins en arrière-plan de ses pensées, et qui revenait la hanter dans ses nuits solitaires, de le savoir perdu sans pouvoir croire qu'il avait trouvé la mort. Même s'il reculait, elle ne le laisserait pas partir, elle ne le laisserait pas se détourner, que ce soit physiquement ou en niant la réalité de leurs retrouvailles.

    « J'ai visé juste ??? »

    Et il trouvait encore, malgré le sang qu'il perdait, la force de lui envoyer des piques et des sourires charmeurs... le pire étant que même ainsi elle n'y restait pas totalement insensible, un mince sourire frémissant un instant sur ses propres lèvres. Comment douter encore que c'était lui, que c'était Aslinn, son Aslinn, celui qu'elle avait cherché pendant tant et tant de temps ? Oh oui c'était lui, et elle continuerait jusqu'à ce qu'il voit enfin qui il avait en face des yeux, jusqu'à ce qu'il la reconnaisse, même si elle devait lui parler pendant des heurs !

    « La ferme... »

    L'injonction, entre le murmure et le grognement, ne parvint pas plus à l'arrêter, ni à la blesser. Elle avait compris qu'il refusait de voir la réalité en face, qu'il avait peur d'espérer, peur de s'ouvrir à elle, peur de souffrir encore, comme elle avait peur au fond d'elle. Mais elle pouvait trouver la force non seulement de surmonter sa peur mais encore de lui faire surmonter la sienne. Oui, il en était ainsi. Plus, il fallait qu'il en soit ainsi, il ne pouvait absolument pas en être autrement. Son esprit déjà fragilisé au possible ne pouvait accepter aucune autre hypothèse, aucun autre scénario, même si beaucoup d'autres auraient sans doute été possible, et cela pour son propre bien...

    « C'est ça cause toujours Médusa ! »

    Elle n'était pas la Méduse, et ce qu'il verrait dans son regard ce ne serait pas sa mort par transformation en statue de pierre, oh non, bien loin de là. Elle était de plus en plus convaincue, par sa réticence même, que cela finirait de balayer ses doutes et lui ouvrirait le regard aussi bien que le cœur une fois pour toute, l'ouvrirait à elle...

    « Vire !! »

    Une fois de plus, elle ne l'écouta pas. Elle n'allait pas partir, elle allait rester là, et lui dire la vérité, rien de plus et rien de moins, jusqu'à ce qu'il la voit. Son saignement l'inquiétait toutefois, et une partie d'elle, calme et cliniquement efficace, qui était la Lieutenante de la Blitzness Corporation, se disait, lui répétait plutôt que dès que possible il faudrait y voir.

    « Je veux que tu partes... Casse toi !!!!!!!! »

    Plus cela allait, moins elle y croyait, moins elle se laissait toucher par ses injonctions. C'était la peur qui le faisait parler ainsi, le refus de voir la vérité, mais elle allait lui montrer, coûte que coûte. Elle s'approcha donc de lui, profitant du fait qu'il ne puisse plus reculer maintenant qu'il était adossé au mur, et eut pour lui un geste tendre qu'elle avait souvent eut pour lui dans leur enfance, sans même y réfléchir, simplement à l'instinct. Elle vit ses yeux se lever enfin vers elle, et pu lire au fond de ses prunelles qu'il la reconnaissait enfin, qu'il la voyait enfin. Bien sûr, il l'avait vue jusque-là, superficiellement. Il avait vu son corps – et n'avait pas manqué de faire des commentaires dessus – il avait vu quelqu'un, mais il ne l'avait pas vu elle, en tout cas pas jusque-là, pas jusqu'à ce que leurs regards se mêlent enfin, ses yeux à elle ouvrant ses yeux à lui, non pas au sens physique mais au sens plus profond, plus véritable. Elle pouvait lire au fond de ses prunelles qu'il la reconnaissait enfin, qu'il comprenait enfin que c'était bien elle qui se tenait devant lui, que, quelles que soient ses mauvaises expériences, c'était bien son amie d'enfance – ou bien plus que cela, mais elle n'osait encore vraiment y penser en cet instant déjà bien assez remplis de lumière sans qu'elle ait besoin en plus du reste de trop en demander – qui l'avait enfin retrouvé.

    Comme dans un rêve – oh, et que ne l'avait-elle rêvé, en vérité, sous tant de déclinaisons, cette scène de retrouvailles, et même si elle n'avait jamais vraiment imaginée celle-ci, cet instant, cet instant suprême, certes, cet instant parfait, elle l'avait rêvé sous tant de formes, au cœur de tant de nuit – elle le vit tendre une main vers elle, lentement. Une main poisseuse de sang, certes, et pire encore le sien, mais cela n'avait pas d'importance pour elle. Qu'importait de voir son visage souillé de ce sang, si c'était pour ce geste tendre qu'elle avait tant appelée au cours de longues nuits solitaires, et dans maintes rêveries éveillées aussi. Il l'avait déjà été souvent, souillé de sang, ce beau visage, et pour de moins bonnes raisons par dessus le marché ! Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, plus vite qu'il ne l'avait fait depuis bien longtemps maintenant, tandis que les secondes s'étiraient pour elle au fur et à mesure que la main s'approchait de sa peau. Comme si quelqu'un, quelque part, avait prit en compte l'importance que cet instant pouvait avoir pour elle et avait choisi de l'étirer, comme un rêve qui refuse de se terminer, pour que l'on puisse encore en profiter, encore savourer le goût de ce moment si spécial pour elle.

    Et peut-être était-il prit en compte ce qu'il devait advenir ensuite, aussi. Car, au lieu de se poser sur son visage pour une douce caresse, la main de son ami d'enfance vira brusquement, comme l'aurait fait un serpent fondant sur sa proie, et lui attrapa le poignet, un éclat passant dans son regard alors qu'en même temps il la repoussait avec force. Une force à laquelle elle ne s'attendait pas, mais il fallait bien dire qu'elle ne s'attendait vraiment pas à ce genre de retournement de situation de dernière minute. Voilà bien quelque chose dont elle n'avait certainement jamais rêvé...

    « Dégage !!!! »

    Cette fois, c'était bien plus qu'un cri. Outre le ton plus offensif, il y avait surtout la poussée puissante qui la faisait voler à travers toute la pièce, la faisant percuter le mur opposé, qui émis un bruit plus qu'inquiétant alors qu'un peu de plâtre lui tombait dessus. Le choc avait été brutal, et Alwine sentit une onde de douleur parcourir son corps en partant de son dos. Heureusement pour elle, elle était solide, et elle en avait vu de toutes les couleurs depuis qu'ils s'étaient séparés, sans compter les chutes qu'elle avait déjà fait à l'époque. Néanmoins, elle était généralement préparée, d'une façon ou d'une autre, quelle que puisse être par ailleurs ladite préparation. Cette fois, elle ne l'était pas du tout, et n'était pas en état de faire quoi que ce soit durant son vol plané. Elle prit donc totalement le choc, et sa tête alla même cogner contre le mur en contre-coup, la sonnant un court instant. Il avait vraiment plus de force qu'il n'y paraissait à première vue... enfin d'un autre côté elle aurait peut-être dû s'en douter vu la musculature de rêve qu'il semblait posséder, ne pu s'empêcher de lui susurrer une petite voix, quelque part dans un coin de la tête de la jeune beauté des glaces.

    Toutefois, ce n'était pas ça qui faisait le plus mal, s'était la douleur, intense, vrillant l'esprit et surtout le cœur, née d'un simple constat : il l'avait repoussée... Il l'avait même littéralement envoyé voler plus loin. Il l'avait reconnue, pourtant, elle avait pu le lire au fond de ses yeux qu'elle connaissait si bien, qu'elle avait si bien connu en tous cas. Oui, il l'avait reconnue, il avait compris que c'était elle, vraiment, mais au dernier moment il avait choisi de la repousser plutôt que de l’accueillir, de l'attirer près de lui, ou de simplement la vouloir non loin de lui, peau contre peau, chacun caressant la joue de l'autre, les yeux dans les yeux. Oh, que cet instant ne s'était pas prolongé, avant ce brusque revirement ! La douleur d'avoir été ainsi rejetée ne serait pas comme un aiguillon dans sa poitrine et dans son âme, comme un cœur de souffrance plus intense au cœur de ses souffrances physiques. Avait-il paniqué ? Avait-il eut un spasme de réflexe après de trop nombreuses années à courir après des illusions, et peut-être aussi, sans doute, vu comment il avait disparu et vu son état, à souffrir ou à fuir la souffrance, peut-être à voir la piqûre du mal alors même qu'il était enveloppé de douceur ? C'était possible – et elle voulait, elle devait le croire, une fois encore – mais cela ne rendait pas son attitude moins blessant pour elle, qui l'avait cherché si longtemps, et qui venait tout juste de réussir à le faire s'ouvrir, qui pensait venir de parvenir à desceller ses yeux et son cœur.

    Secouant la tête et clignant des yeux pour tenter d'éclaircir sa vision, elle vit sa silhouette se glisser dans un trou du plancher, prenant visiblement la fuite. Quelque chose bascula soudain dans son esprit, son cœur s'accéléra à nouveau. C'était comme si, quelque part au fond d'elle, aussi réelle pour elle que si elle avait raisonné dans l'air autour d'elle, une voix hurlait un « non » énorme, retentissant, à faire trembler les murs, à arracher la gorge et la poitrine, à déchirer le cœur en profondeur. Un non profond, un non sacré, une dénégation absolue. Elle ne pouvait pas le perdre, pas encore une fois, elle ne s'en remettrait pas. Elle ne pouvait pas le laisser filer ainsi, pour peut-être ne plus jamais le revoir. Elle le refusait, elle ne laisserait pas cela advenir. Son corps était encore faible, et elle y injecta une dose d'auto-dopant, mineure et non-dangereuse sur le long-terme, mais suffisante pour redonner des forces à ses membres encore flageolant, les fortifiant et lui permettant de se relever. Elle n'allait pas le laisser échapper, même si elle devait prendre des risques pour empêcher cette perte. Qu'importaient les risques, comparés à ceux ô combien plus graves que courraient son cœur et son âme devant le spectre de cette perte !

    En grognant de douleur et en faisant jouer son corps malmenée, Alwine s'approcha elle aussi du trou. Un bref instant, le doute la prit tout de même, alors qu'elle était littéralement au bord du gouffre, ou du moins du trou. Avait-elle le droit de le rattraper, d'insister encore, quand il avait été si clair, quand il l'avait repoussée si vivement à travers la pièce, qu'il prenait même la fuite devant-elle ? Peut-être ne voulait-il vraiment plus d'elle, peut-être voulait-il laisser derrière lui son passé, pour une raison ou une autre ? Peut-être même était-ce pour cela qu'elle n'avait pas eu le moindre fantôme de nouvelle depuis si longtemps. Avait-elle vraiment licence pour décider, elle seule, qu'il fallait continuer encore, qu'il fallait le suivre, jusqu'au bout du monde s'il le fallait, comme son cœur le lui hurlait de toutes ses forces ? Certes, elle se briserait, elle le savait, elle pouvait sentir la fissure de son cœur qui ne demandait qu'à s’agrandir, à morceler totalement cet « organe », au sens spirituel du terme, de voir s'effriter et se perdre à jamais le sens de son bonheur. Mais avait-elle le droit, pour éviter cela, de le poursuivre et peut-être de pourrir profondément son bonheur à lui, de le miner, d'une façon ou d'une autre ? Peut-être avait-il des gens à retrouver, une existence étrange où elle n'avait pas sa place et qu'elle détruirait en tentant de s'y immiscer de force ?

    Son cœur se tordit quelques instants, puis elle secoua fermement la tête. Elle avait vu ses yeux avant qu'il ne la repousse, avant que la peur ne le fasse se braquer. Elle avait vu son regard, son âme à nue où elle avait toujours si bien su se plonger. Elle devait le suivre, elle en avait non seulement le droit mais encore le devoir, aussi bien pour lui que pour elle, d'ailleurs. Elle en était sûre, et les doutes n'avaient pas leur place en elle. Les balayant, elle s'élança enfin à la poursuite du jeune homme, empruntant le même chemin que lui pour retomber souplement à l'étage au-dessous. L'auto-dopant bannissait la douleur de ses muscles, la faisant gagner en efficacité. Elle tourna un instant sur elle-même, mais les traces dans la saleté, doublées par des éclaboussures de sang par endroit, lui permirent rapidement de savoir par où il était parti. Elle s'engagea dans l'escalier, maudissant chaque marche qui la trahissait, la forçant à ralentir et encore à perdre du temps à se rattraper quand ça lui arrivait tout de même. Chaque faux-pas éloignait un peu plus Aslinn d'elle, et cette pensée était tout à la fois une douleur et un aiguillon de motivation dans son esprit à vif.

    Elle fini par arriver dans la rue, et là elle activa sa vue améliorée, perçant ainsi les zones d'ombre entre les éclairages et repérant plus facilement les taches de sang au sol, qui étaient maintenant ses seules indications pour le retrouver, que lesdites taches soient proches ou lointaines. C'était ardu, mais elle avait déjà pisté des gens en milieu urbain, parfois de façon bien moins « simple » et bien plus tendue. La soldatte avertie en elle ne pouvait pourtant s'empêcher de penser, au-delà des inquiétudes et des aspirations de son cœur, qu'il perdait beaucoup de sang, l'un dans l'autre, et qu'il serait sérieusement temps de le retrouver pour le soigner, avant toute chose. C'était tout bonnement in-envisageable qu'il meurt maintenant, à un rien d'elle, alors qu'ils venaient de se retrouver ! Le cœur battant à tout rompre, elle accéléra encore le pas, les pires scénarios passant dans sa tête, tant à propos de ce qui pouvait lui arriver maintenant qu'à propos de ce qui avait pu lui arriver au part avant. Avait-il été se mettre à l'abri d'un véritable ennemi, dans son repaire, un abri dont elle l'aurait bien involontairement chassée ? La vie de cet homme auquel son cœur tenait tant était-elle encore plus en danger, un danger plus brutal que celui du sang qui s'échappait lentement de son corps ?

    Si tel était le cas, ses agresseurs, quels qu'ils soient, allaient avoir affaire à lui, foi d'Alwine Azamalon ! Elle ne laisserait personne lui faire du mal si elle pouvait l'éviter, elle ne laisserait personne l'arracher à elle une fois encore. Elle déclencherait toute sa puissance terrible, tout les trésors de force et d'expérience qu'elle avait accumulées au fil de toutes ces longues années, de tous ces combats qu'il avait mené, contre toutes sortes d'ennemis. Mais cette résolution n'empêchaient pas les mille-et-uns mauvais scénarios que son esprit pouvait engendrer de plus tordus se battant dans sa jolie petite tête. Heureusement, elle avait bien assez de professionnalisme, accumulé lui aussi au court des longues années qui avaient déjà forgées son expérience, pour suivre tout de même la piste sanglante, les traces se faisant de plus en plus fraîches au fil du temps, ce qui en soit était logique. Elle suivait un homme blessé qui s'affaiblissait logiquement de plus en plus, alors qu'elle voyait son corps récupérer du choc dans le même temps, et était en plus soutenue par les produits auto-générées qui courraient dans ses propres veines, issus de sa propre personne.

    Finalement, la piste la conduisit à un parc... où elle trouva sur l'herbe non plus du sang mais Aslinn lui-même, ou en tous cas son corps. Paniquée, la jeune femme se rendit en hâte au près de lui, et le retourna sur le dos avec des gestes précis, ceux d'une guerrière qui avait vécu de nombreux combats et était habituée à manipuler des camarades blessés sur le champ de bataille. Elle grimaça en voyant la vilaine plaie, mais commença par prendre son pouls et sa respiration, qui étaient tous les deux présents et relativement rassurants. Après déchira légèrement son vêtement autour de la blessure, mettant ainsi à nue une portion de peau complètement imbibée de sang. Sa grimace s'accentua, mais elle constata rapidement que la blessure semblait guérir... d'elle-même. Un pouvoir de soin qui s'appliquait à lui-même dans des cas désespérés ? C'était possible, après tout, il pouvait bien avoir appris quelques petits trucs lui aussi, mais Alwine ne pu s'empêcher de se demander ce qu'il avait pu traverser pour devoir développer une telle capacité...

    « Oh Aslinn... mais que t'est-il donc arrivé... »

    Soupirant doucement, Alwine se demanda que faire. Visiblement, il pouvait s'en sortir... restait à le mettre à l'abri, et éventuellement trouver de quoi l'aider à se soigner. Mobilisant sa force occulte, elle prit son corps malmené dans ses bras finement musclés et le porta sans efforts un peu à l'écart, sur un banc qui se trouvait plus loin dans le parc, où elle l'allongea précautionneusement. Elle ne pouvait pas faire grand chose de plus tout de suite. Elle vérifia ses signaux vitaux à nouveau, et constata qu'il était encore profondément plongé dans l'inconscient. Elle en profita pour vite gagner un distributeur de nourriture présent le long du sentier du parc et qu'elle avait remarqué en venant – « Être servit partout, tout le temps, même pendant votre balade en famille on votre jogging nocture avec les distributeurs de la B-Corp ! Remplissez vous le ventre, aidez à la sécurité mondiale ! »... la Section Marketing aurait vraiment besoin d'être reprise en main, mais bon – et le dévaliser à moitié avec des produits qu'elle se rappelait avoir sa préférence autrefois, sans jamais le quitter du regard bien longtemps, des fois qu'il se réveille plus vite que prévu ou que quelqu'un vienne le déranger.

    Rien de telle ne se produisit toutefois, et Alwine revint avec ses sachets de nourritures qu'elle déposa en tas à côté du banc. Si vraiment c'était sa propre force occulte qui le régénérait, alors ses réserves d'énergies allaient être entamées, et pour lutter contre ça – et donc, de facto, pouvoir continuer à se soigner et à se refaire – il faudrait refaire ses forces, donc absorber de l'énergie sous forme de nourriture. Forcément ce n'était pas une solution miracle comme pour les Teremundos, mais eux ils ne mangeaient pas les gens, alors forcément... Avec un doux soupir, Alwine dégagea son visage, coiffant ses cheveux avec ses doigts pour pouvoir contempler ses traits magnifiques. Il était là, vraiment là... et sa blessure se résorbait activement. Il allait être affaiblit mais il allait s'en remettre. Elle ne risquait pas de le perdre une nouvelle fois... en tous cas pas comme ça.

    « Aslinn... »

    Ce nom même lui brûlait les lèvres, alors que le bonheur de le retrouver se mêlait aux blessures d'avoir été repoussée, blessures qui n'étaient pas non plus atténuées par la violence de cette riposte. Mais elle avait aussi pu voir en examinant les traces de sang pendant qu'elle l'amenait ici qu'il avait été plus loin... puis avait rebroussé chemin. Vers elle ? Elle ne pouvait en être sûre, même si son cœur brûlait d'envie de le croire, de s'accrocher à cela. Mais elle s'interdisait de trop espérer, de peur de se faire blesser plus profondément encore. Elle devait attendre qu'il se réveille, et voilà tout. Avec un léger soupir, elle prit place sur le dossier du banc, qui avait à dessein une certaine épaisseur pour que des groupes puissent s'installer à l'aise s'il le fallait, les jambes dans le vide et les mains sur bord du dossier en question, alors que son visage le contemplait patiemment, attendant qu'il revienne du pays de l'inconscient ou des songes, son cœur s'apaisant peu à peu alors qu'elle contemplait son visage, ce visage qu'elle pouvait enfin voir, garder sous son doux regard, après tant et tant d'années à ne pouvoir que le caresser dans sa mémoire, ne pouvoir que s'en souvenir. Sans même qu'elle s'en rende compte, une de ses mains se tendit vers lui et caressa sa face, comme pour graver le nouveau dessin de ses traits, adultes maintenant, au plus profond de sa mémoire, où elle tenait précieusement conservé le trésor du tracé de son visage d'autrefois...
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MessageSujet: Re: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Sam 8 Déc - 2:15

- Je ne veux pas partir ! Je veux rester ici ! Je veux rester sur l'île ! Je partirai pas ! frappai-je un des cartons qui se renversa sur le sol sous les yeux effarés de mes parents. Je resterai ici ! "Avec elle..."

Je voulus sortir en courant, mais mon père ferma la porte devant moi.

- Tu vas monter te coucher. Et demain que tu le veuilles ou non, nous partons sur le continent. Grandis un peu Aslinn.

Ma mère posa une main apaisante sur l'épaule de mon père qui était visiblement à cran. Lui aussi aimait l'île. Il ne devait pas être plus enchanté que moi de la quitter mais il devait aller là où il y avait du travail et jamais il n'aurait pu partir sans ma mère et moi...

- Aslinn... Tu as toujours voulu quitter l'île de la pomme je ne comprends pas... voulut-elle caresser mon visage.

Je repoussai sa main et reculai de deux pas. Je me croyais en colère, mais en réalité j'étais surtout complètement paniqué. Je n'avais jamais paniqué de ma vie ! Je ne savais pas comment gérer ça. Je sentais une chose importante me glisser inexorablement entre les doigts sans que je ne puisse le retenir ou même savoir ce que c'était.

- Qu'est-ce qui a changé ?
"Alwine !" hurlai-je intérieurement avant de me figer en réalisant.

J'allais laisser Alwine... Non je ne pouvais pas laisser Alwine !
Fuyant la réalité, fuyant la situation, je montai en trombe dans ma chambre - ou plutôt ce qu'il en restait vu que tout avait été empaqueté -, et m'effondrai sur mon lit en bourrant l'oreiller de coups de poings avant d'y enfoncer mon visage pour y hurler.

La seconde d'après, je me sentis retourné sur le dos et vis son visage... Je voulus prononcer son nom mais il resta bloqué dans le fond de ma gorge. Je ne pouvais pas bouger. J'étais spectateur à la situation... Mais elle était là, elle était près de moi.
Et c'est qu'elle déchira mon tee-shirt la vicieuse ! Tsss toutes folles de mon corps ces filles. Je la regardai d'un regard malicieux tandis que je sentis sa main effleurer mon flanc gauche. Oui oui touche c'est cent pour cent d'origine et fait maison ! De l'authentique Aslinn tout en muscles et en os !
Visiblement elle voulut plus puisque la coquine me redressa pour me serrer tout contre elle. Place pas désagréable d'ailleurs. J'avais bien chaud aux oreilles moi entre ses deux délicieuses rondeurs...(........)...
Mais quand je voulus toucher, elle me rallongea. Tsss pas drôle ! Nan mais les filles je vous jure ! Ca aguiche puis ça laisse en plan... Après on dit que se sont les mecs les pervers mais pas étonnant ! Faut bien qu'on compense la frustration pauvre de nous !
Ah ouai nan mais carrément elle s'en va ?! Non Alwine pars pas ! On a trop peu de temps ! Reviens !!!

- A...Alwine...! mumurai-je dans mon inconscience, oscillant entre rêve et réalité.

Ah bon si quand même elle revient... Mon cœur se calma... Elle m'avait fait une peur bleue. Je voulais profiter de chaque seconde avec elle avant de devoir partir sur le continent...
Elle caressa mon visage et je me laissai faire, retrouvant mon sérieux, fermant mes yeux, apaisé. Touche moi... Laisse-moi le souvenir de toi jusqu'au plus profond de chaque parcelle de ma peau... Regarde-moi jusqu'à t'insinuer en moi... Grave-toi au fond de moi Alwine... Grave tes yeux sur mon cœur...

**************************

- Aslinn...

Alwine s'estompa et pourtant paradoxalement, elle se fit plus présente que jamais près de moi... Le noir prit le dessus sur les images mais étrangement le soleil commença à percer... Mes paupières se mirent à trembler légèrement, signe que je quittai le pays des rêves pour le réel.

Et soudain tout reprit sa place. Mes instincts se déclenchèrent d'un seul coup sous une poussée d'adrénaline et mes sens se mirent au aguets en comprenant que quelqu'un était au dessus de moi et que ce quelqu'un me touchait ! Mon cœur manqua un battement et alors que je rouvris mes yeux, je claquai la main qui me parcourait le visage et bondis sur mes pieds, en équilibre sur le dossier du banc le regard animal et sauvage, près à l'attaque.

Puis je clignai des yeux, détaillant la fille qui se trouvait en face de moi. Tout se mélangea. Est-ce que je rêvais...? Est-ce que je ne rêvais pas...?
Ses yeux... c'étaient ceux de mes songes... Et cette brûlure sur ma peau celle de mes souvenirs d'enfance... C'étaient ceux de...

- Alwine... AAAAAH !

Grimaçant, je me repliai sur moi-même en pressant ma plaie rouverte des suites de mon mouvement brusque. Je me laissai retomber sur le banc, sans plus la quitter du bleu de mes yeux et avançai ma main ensanglanté de ma propre hémoglobine vers son visage que j'effleurai cette fois à mon tour de mes doigts afin de me convaincre.
La chaleur de mes doigts rencontra celle de sa peau et je sentis une vive émotion me serrer le cœur et me prendre aux trippes. Soudain je me sentis perdu. J'avais perdu l'habitude de tout ça. Que dire ? Que faire ? Que...

Manger !!
Mon regard se riva à la bouffe. Bordel depuis combien de temps j'avais pas mangé autre chose que du Nutella moi ? Mon ventre se mit à gargouiller.
Putain j'étais à l'ouest total... Alwine se trouvait devant moi mais non moi je regardais la nourriture... Super Aslinn trop la classe quoi ! T'as l'air fin toi qui était le tombeur de ses dames ados, maintenant que t'es adulte t'es pas foutu de lui aligner trois mots sans la faire voler à travers une pièce de mur en mur...
Remarque là j'étais à un mot hein y'avait encore de l'espoir... Deux avec le "aaah" mais est-ce que ça comptait ça ? Bon plus qu'un... Allez essaie de pas l'envoyer valser contre un arbre cette fois à défaut d'un mur...

- Je... j'ai faim...

Hé j'étais poli quand même j'attendais qu'elle m'en donne je lui pris même pas ! Y'avait du progrès avouez !
Roooh ouai bon ça va j'suis nul je sais mais là... je me sentis totalement paumé. J'avais tellement souhaité ce moment pendant 11 ans, il m'avait tellement aidé à ne pas devenir taré sous le joug des autres abrutis en blouse blanche, à ne pas perdre pied, que maintenant qu'il était là, que j'étais en plein dedans... je n'arrivais pas à y croire.
Je me sentais complètement chamboulé et déboussolé... Elle avait changé. Grandit... en des endroits fort intéressantS d'ailleurs... Je m'étais vraiment pas trompé hein ! 95 D ! Vache elle les gonflait à l'air ou quoi !

Je me fustigeai moi-même et cessai deux secondes de faire le con pour vraiment la regarder. La fuite était facile. Faire le pitre pour se protéger aussi mais là c'était d'elle dont il s'agissait. De plus de 10 ans passés à la souhaiter et à la rêver.
Aujourd'hui elle était devant moi. Je n'avais pas à me protéger d'Alwine. Je n'avais jamais eu à le faire...
Mais mes traumatismes restaient bien présents eux... Je paraissais calme là face à elle... Mais en moi je bataillais. Je voulais rester avec elle mais en même temps je n'étais plus celui qu'elle avait connu et qui l'avait quitté à 14 ans. Ce garçon là était mort entre les mains de la B-corp...
J'avais passé des années à me raisonner et à renier ce que les scientifiques avaient fait de moi. Des années à me dire que je restais le même ! Que je restais un humain, un homme, pour la première fois en me regardant à travers ses yeux, en la voyant si belle, si humaine, je me sentis plus que jamais une bête de foire, un monstre, une expérience...

Face à elle je n'étais plus Aslinn Shades... J'étais le cobaye 01A...
Ca me glaça l'échine...
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Alwine Azamalon
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MessageSujet: Re: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Mar 8 Jan - 0:22

    Aslinn... Elle l'avait perdu pendant de tellement, tellement longues années... On lui avait dit qu'il était mort, et elle ne l'avait pas cru, on lui avait dit, très peu de jours au part avant, qu'il était vivant, et elle n'avait pas non plus osé le croire. Elle n'avait pas encore eut le temps pour digérer tout cela, ni le reste d'ailleurs. Pas le temps d'y songer, pas le temps de quoi que ce soit, en fait. Il semblait qu'elle n'avait le temps pour rien, ces derniers temps. Elle n'avait pas osé espérer, et maintenant le voilà, là, présent, devant elle après toutes ces longues, si longues années, où son absence avait été comme une brûlure constante de son cœur et de son âme, une blessure enracinée au plus profond de son être. Cette absence, elle n'avait jamais pu l'oublier, jamais pu la masquer ni l'enterrer complètement. Ils disaient tous que le temps guérissait toutes les blessures, mais c'était faux, oh oui, terriblement faux, elle le savait au plus profond de son cœur et de son âme. Rien n'était plus faux que cette affirmation. Le temps ne faisait rien, sinon creuser encore les plaies les plus profondes, rajouter, années après années, le sel brûlant sur les anciennes et les nouvelles blessures.

    Mais maintenant... maintenant c'était différent. Elle avait déjà cru que son cœur s'arrêterait quand elle avait eut devant les yeux une simple photo de lui après leur séparation, et c'était une photo datant d'une dizaine d'années, sans réelle preuve qu'il soit encore en vie aujourd'hui, et même de sérieux indices contre. Et voilà qu'à présent c'était l'homme elle-même qui se tenait sur ce banc, endormis, comme livré tout entier à elle. Ce n'était que maintenant qu'elle avait enfin un peu de temps au calme tout prêt de lui qu'elle réalisait vraiment la réalité de tout cela, même si la scène était encore vibrante d'irréalité, pour elle. N'était-ce pas un rêve ? Une folle divagation née d'une nuit agitée, ou peut-être d'un choc à la tête, qui lui montrait son plus cher désir pour la tourmenter ? C'était presque difficile d'y croire, mais en même temps quelque chose en elle, tout au fond d'elle, lui disait que c'était bel et bien vrai, que ce n'était pas une scène de rêve comme elle avait déjà pu en connaître par le passé. Une force au fond de son cœur lui disait que cette fois c'était bien réel, qu'elle pouvait enfin, après tant d'années, se permettre d'y croire.

    C'était difficile pourtant, surtout avec son attitude, et toutes les questions qu'il semblait poser par sa simple présence. Oh oui, elle aurait eut tellement de question à lui poser, sur toutes ces longues, si longues années d'absences ! Elle connaissait un point précis, dix ans plus tôt, mais ne savait rien de ce qui lui était arrivé entre temps... et encore moins depuis quand il était libre, libre de se mouvoir... et de malgré tout rester loin d'elle. Ce n'était pas comme si elle était difficile à trouver, contrairement à lui ! Mais pourtant c'était bien elle qui, par pure chance, avait dû mettre la main dessus, et elle ne savait même pas pourquoi. Toutefois, elle s'efforça de les oublier pour profiter de ce moment de calme, de tranquillité, où elle pouvait, sans crainte qu'on lui dénie se droit en aucune manière, profiter de la beauté de son visage, graver au plus profond de son cœur ses traits qui avaient certes changés, gagnés en maturité, tout comme elle-même l'avait fait, mais restaient au fond celle de l'adolescent qu'elle avait aimé, bien longtemps au part avant, et dont la perte avait été tout au long de sa vie d'adulte une des blessures au cœur de son existence.

    Et puis, soudainement, le moment de calme prit fin. En fait, « soudainement » était en-dessous de la vérité, on aurait plutôt dû dire « brutalement », si l'on avait voulu être véritablement exact. En effet, Aslinn ouvrit les yeux d'un coup, avant de donner une claque violente sur sa main, l'écartant de son visage, et de bondir, se perchant sur le dossier du banc. Mais qu'est-ce qui lui prenait encore ? Il tenait tant que ça à la repousser ou quoi ? Néanmoins, au bout de quelques instants, en le voyant cligner des yeux avec un regard perdu, elle se repris. Inconscient, il n'avait pas pu savoir qui le touchait, juste qu'on le touchait... et donc il avait agit par réflexe, sans savoir que c'était elle. Elle ne devait pas oublier qu'ils avaient été séparés pendant de longues années, années au cours desquels la vie n'avait pas dû être facile pour lui, comme en témoignaient les pouvoirs qu'il avait dû développer et ce qu'elle avait appris de Yuuri quelques jours plus tôt...

    « Alwine... AAAAAH ! »

    Sa réaction confirma sa deuxième impression, celle de réflexe incontrôlé et générique. Elle se sentit frémir de l'entendre dire son prénom, tout en voulant se porter à son aide quand elle vit qu'il semblait encore s'être fait mal. Il faudrait vraiment qu'il se montre plus prudent, parce qu'il n'allait jamais en sortir si à chaque fois il réouvrait ses plaies de la sorte. Mais elle n'approcha pas, car quelque chose dans le regard qu'il fixait sur elle lui disait qu'il ne tenait pas à être secouru, pas en cet instant. Ils restèrent donc ainsi un moment, à s'entre-regarder, avant qu'Alsinn ne tende à son tour la main vers son visage, et ne vienne dessiner le contour de ses traits, comme si lui aussi voulait les graver en mémoire, les joindre avec ceux qu'il avait gardé en son cœur toutes ces années, voir comment elle avait évoluer depuis le temps... enfin, tout cela en supposant bien entendu qu'il ait les mêmes aspirations qu'elle en faisant ce geste, mais en cet instant il lui plaisait de l'espérer.

    La belle ne sentait même pas le sang sur sa joue, transmis depuis la main du jeune homme. De toute façon, ce n'était pas le sang qui la pourrait la déranger de quelque façon que ce soit, pas après toutes ces années passées sur les champs de bataille, à voir couler, à faire couler le sang, que ce soit le sien ou celui des autres. Le romantisme du moment était bien trop fort pour qu'un tel détail l'incommode, ou même pour qu'elle daigne le remarquer. Néanmoins, ce romantisme, imaginé ou non par la demoiselle, ne tarda pas à être rompu, quand le regard d'Aslinn dériva de son visage à un point situé plus bas. Non pas, par exemple, la partie de son anatomie dont il avait estimé le volume dès le premier coup d’œil, mais quelque chose d'encore moins « glorieux » pour la Lieutenante, à savoir... la nourriture qu'elle avait apporter pour qu'il se remette.

    « Je... j'ai faim... »

    Ahem... oui, en effet, elle s'en serait douté à la façon dont il regardait la nourriture, pour le coup... tout ça en était presque vexant, mais bon, il ne fallait pas qu'elle laisse la déconvenue l'envahir. Il avait faim, c'était normal. C'était sain qu'il ait faim, c'était d'ailleurs bien pour cela qu'elle avait prévu à manger, justement, parce qu'elle savait qu'après une telle dépense d'énergie son corps allait probablement avoir besoin de se refaire. Avec un léger soupir, elle se pencha donc et attrapa un petit échantillon de ce qu'elle avait prit. Il avait aimé toutes ces choses quand ils étaient enfants, et elle ne pouvait que supposer et espérer que cela serait toujours le cas aujourd'hui. Le temps de faire ça, et il semblait déjà plongé dans la lune, la regardant sans la regarder vraiment. Elle lui attrapa donc familièrement l'épaule et le secoua un peu, sans trop forcer bien entendu, après tout il était blessé, et avait montré qu'il avait des réflexes rapides et aggressifs, en plus. Elle ne tenait pas à voler dans un arbre parce qu'elle aurait eut un geste familier trop appuyé... même cette pensée avait un goût bien amer, vu la personne qui lui servait d'objet.

    « Alors monsieur j'ai faim, on a l'appétit coupé ? Je sais que je suis belle mais quand même... allez, mange, ton corps à besoin de reprendre des forces pour pouvoir continuer à te soigner, tes réserves ne dureront pas éternellement. »

    Alwine avait essayé de plaisanter un peu, histoire de le ramener sur terre, mais cela avait plutôt lamentablement échoué, et elle s'était donc rabattu sur quelque chose de plus simple, les simples bons conseils qu'elle donnait depuis des années aux nombreuses personnes qu'elle aidait à se former. Manger pour refaire ses forces, c'était la base pour toute personne utilisant les Arts Occultes. Ça et le repos, il n'y avait que ça de vrai sur le long terme ! Il n'empêchait, maintenant que les choses se remettaient en place, les questions se bousculaient à nouveau dans sa tête. Elle décida toutefois de le laisser manger avant de l'accabler de question. Il avait subit bien des épreuves difficiles, selon toute vraisemblance, et elle ne voulait pas le brusquer, elle ne voulait pas risquer de le voir s'effaroucher et s'enfuir une nouvelle fois... elle refusait de le perdre une nouvelle fois, et le voir presque mort – du moins en apparence – l'avait calmée, pour le coup. Elle se rappela les leçons de ses professeurs, durement rappelée quelques jours plus tôt. Ne pas perdre le contrôle.

    « Tu... hum... j'espère que tu aimes toujours ça. Je ne sais pas si tu as fait de nouvelles découvertes culinaires, ces dernières années... »

    Bon, en tact en lancement d'une bonne conversation, elle se serait attribuée une note de un à dix d'environs... hummm... voyons... moins quatre cents douze, dans ces eaux-là, plus ou moins. Elle prit une grande respiration, cherchant quelque chose à dire, voulant lui laisser le temps de manger avant de commencer à le questionner, même si la curiosité brillait dans ses yeux. Finalement, elle ne trouva rien de mieux que de lâcher quelques mots, presque dans un murmure.

    « Tu... tu m'as beaucoup manqué... »

    Elle le savait bien entendu. Comment ne l'aurait-elle pas su, il lui avait manqué tous les jours depuis qu'ils s'étaient séparés. Mais, alors même qu'elle le disait, elle sentit l'affirmation prendre toute sa force, toute sa vigueur, elle réalisa à quel point c'était vrai. Oh, dieux, qu'il lui avait manqué. Avec un léger hoquet, elle s'approcha soudainement et vint enlacer le jeune homme du côté où il n'était pas blessé, le pressant contre lui en répétant d'une voix plus basse, comme un murmure qui semblait refouler des sanglots et contenir une joie immense en même temps, quelques mots qu'on aurait pu juger bien banals, mais qui pour elle avait toute l'importance du monde.

    « Oh Aslinn... Tu m'as tant manqué... »
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MessageSujet: Re: Les yeux du passé {PV Alwine}   Les yeux du passé {PV Alwine} Icon_minitime1Lun 25 Fév - 5:41

Je regardai Alwine, un peu penaud tout en me grattant l'arrière de la tête. Sérieux pour des retrouvailles que j'avais tant souhaité j'aurais pu trouver mieux qu'un baptême de l'air et un "j'ai faim"...
Enfin en même temps... J'étais un peu paumé là. Je savais plus trop ce qui se passait ou s'était passé. Je sentais juste la douleur à mon côté. Alwine était devant moi et j'arrivais pas à le croire même après l'avoir touchée. Pendant 11 ans j'avais souhaité la voir près de moi et là que c'était le cas, ça me paraissant trop beau pour être vrai.
Et en même temps trop horrible car face à elle l'horreur de ce que j'étais devenu ressortait encore plus... Elle était si belle. Si vraie... Si humaine... Et moi j'étais quoi...? Un cobaye de labo... Un test. Un essai concluant d'une expérience à la con...
Au final est-ce que c'était pas un peu égoïste que d'avoir voulu la retrouver ? J'avais plus rien de l'ado qu'elle avait connu. Mon corps était mutilé, mes yeux avaient perdu leur joie de vivre et mon caractère avait été complètement éradiqué au profit d'une carapace ultra blindée d'associable chronique... La confiance, l'abandon, connaissais plus !
J'avais eu beau lutter comme un damné pour ne pas devenir cinglé en clamant et me répétant que les blouseux ne me briseraient pas, d'une certaine façon ils avaient pourtant réussi... Je tenais encore debout, je respirais toujours, mais j'étais souillé, déchu, vicié... Aslinn Shades était mort depuis des années... Aujourd'hui n'existait plus que son ombre, une esquisse de lui. Une coquille vide de tout scrupules ou sentiments.

Je tressautai lorsqu'elle m'attrapa l'épaule pour me secouer un peu. Par reflexe je clignai des yeux tout en esquissant un mouvement pour me dégager. Ah ouai navré Alwine... J'ai développé la fâcheuse haine d'être touché sans qu'on me prévienne ou contre mon gré...
Enfin... Au moins cette fois je ne l'envoyai pas dire bonjour aux oiseaux...


- Alors monsieur j'ai faim, on a l'appétit coupé ? Je sais que je suis belle mais quand même... allez, mange, ton corps à besoin de reprendre des forces pour pouvoir continuer à te soigner, tes réserves ne dureront pas éternellement.

Je déglutis et mon estomac gargouilla. L'appétit coupé ? Je crevais la dalle ouais ! A tel point que je ne relevai même pas sa taquinerie et me jetai sur la bouffe qu'elle me tendit, croquant dedans à pleines dents.
Putain ce que c'était bon ! Depuis combien de temps j'avais pas mangé de ce truc là ! Je l'engloutis tellement vite que le tout eu du mal à passer. Manquant de m'étouffer à moitié, je me mis à tousser en tapotant ma poitrine, puis finit par avaler presque tout rond avant d'en chercher d'avantage...


- Tu... hum... j'espère que tu aimes toujours ça.

Je la regardai, mes joues rondes comme celles d'un hamster en mangeant le reste.

- Je ne sais pas si tu as fait de nouvelles découvertes culinaires, ces dernières années...

Hmmm ouai ! Trucs dégueu, trucs merdiques et euh... ah ouai ! encore un peu de trucs dégueu avec tout ça ! La cantine du labo c'était vraiment pas le pied... Mais bon je soupçonnai les scientifiques de m'avoir nourri en intraveineuses parfois et avec des stéroïdes ou je sais pas quoi vu la gueule de mon corps aujourd'hui... Parce que c'est pas en bouffant leur bouffe pourrie qu'on pouvait prendre un tel physique !
Mais bon tout ça, je m'abstins de le dire à Alwine... Après tout on ne parle pas la bouche pleine ! Aheum...
Les boulettes disparurent les unes après les autres, je ne leur laissai même pas le temps de refroidir ! J'attrapai le dernier bâtonnet lorsque soudain Alwine me balança la chose la plus désarçonnante et perturbante à la gueule, j'ai ci nommé : des sentiments...


- Tu... tu m'as beaucoup manqué...
"Hum..."

Et là attention mesdames et messieurs, la top classe de chez top classe, je vous présente la plus belle tête d'ahurie que la terre n'aie jamais porté !!! Applaudissez s'il vous plait !!! Plus fort !!!
Je lui avais beaucoup manqué... Je pouvais répondre quoi à ça ? "toi aussi" ? Pfff n'importe quoi enfin ! Ca aurait été trop simple et j'avais tellement plus la classe à mastiquer mes boulettes...
Ouai bon ok je merdais encore... Je regardai Alwine sans savoir quoi dire ou quoi faire... Encore une fois j'étais plus habitué à ça moi ! D'autant qu'elle me servit le truc ultime pour me faire flipper, des larmes... A ses yeux magnifiques vinrent des larmes...
Décontenancé, je déglutis et ne trouvai rien de mieux à faire que de vouloir croquer dans une nouvelle boulette histoire de pas rester planté à rien faire comme un débile que je devais avoir l'air d'être, mais Alwine ne m'en laissa pas le temps et se jeta à mon cou pour m'enlacer.
Coupé dans mon élan ou alors toujours à moitié lancé je ne sais plus trop, malgré son joli corps contre moi j'essayai sans trop réaliser qu'elle me tenait contre elle, de bouffer quand même mes boulettes derrière sa tête mais sans succès, mes dents croquant dans le vide à toujours un minus cm de la viande.

"Maiheu...snif."

Je réalisai alors en l'entendant hoqueter contre mon tee-shirt qu'elle était bel et bien en train de m'enlacer et je me raidis aussitôt, en laissant carrément tomber le bâtonnet avec la dernière boulette. (sacrilège...).

J'aurais voulu pouvoir l'enlacer, caresser ses cheveux, mais c'était juste au dessus de mes forces. Je restai aussi impassible qu'une statue, mes bras désormais écartés de part et d'autre d'elle pour ne pas la toucher.


- Euh... ouais...

Ouah super As' ! Tu parles d'une putain d'éloquence que tu as là ! Super émouvant ! Sortez les mouchoirs les copains !
Je peinai à rester calme avec elle "m'emprisonnant" de ses bras. Peu à peu mon corps se mit à trembler tant je luttai pour ne pas la repousser car cette fois ça aurait été violent... Je ne parvenais pas encore trop bien à gérer ma force lorsque j'étais dans cet état et je préférais éviter de la blesser tant qu'à faire...
Malgré tout, je ne pus pas rester longtemps comme ça je finis par descendre du banc l'obligeant ainsi à me lâcher et reculai de quelques pas, légèrement haletant. J'essayai de me calmer mais j'eus un peu de mal à faire redescendre mon rythme cardiaque. L'émotion de la retrouver sans doute...

Bordel qu'est-ce que je me détestais là tout de suite... Elle était là devant moi et j'étais même pas fichu de l'étreindre correctement quand j'en avais rêvé des jours et des nuits entières ! Ces connards m'avaient décidément tout prit ! Je leur ferai la peau rien que pour ça ! J'avais tellement rêvé ces retrouvailles avec elle...
Ce baiser timide que je lui avais donné avant mon départ pour le continent... Je me l'étais souvent imaginé pour ce jour où je me serais retrouvé à nouveau en face d'elle. Il aurait été plus fort ! Plus passionné ! Plus mature et surtout, vitale !
Et là quoi ? J'arrivais même pas à refermer mes bras autour d'elle ! Comment l'aurais-je pu quand à la moindre contrariété je pouvais la broyer...

La regarder était à la fois un baume à mon cœur fantomatique et une torture pour ce qu'il en restait de vivant, à savoir pas grand chose...
Elle était si proche et pourtant si loin de moi... Inaccessible, interdite... Je me mettais mes propres barrières et mes propres chaines mais elles étaient nécessaires pour son bien. Je ne lui apporterai plus rien de bon... Je ne savais même plus être celui que j'avais été, celui qu'elle avait sans doute aimé. Elle pensait avoir face à elle la version adulte d'un souvenir mais elle se trompait... Elle n'avait rien de l'ancien Aslinn devant elle. Tout en moi avait changé.

D'un coup, je pressai ma plaie désormais presque refermée et m'aperçus que le tissu était déchiré. Paniqué, je plantai mon regard glacial dans celui d'Alwine et revins vers elle, l'horreur au fond de l'âme, d'un pas sur, presque menaçant.
Pitié qu'elle n'aie pas vu ! Il ne fallait pas qu'elle ait vu ! Jamais elle ne devait voir ! JAMAIS !


- Qu'est-ce que tu m'as fait ?! pris-je son poignet avec un peu trop de force. Tu as soulevé mon tee-shirt ?! Tu me l'as ôté pour regarder ?!

Je la brutalisai plus que je ne l'aurais voulu mais je ne m'en rendais pas compte, aveuglé par la peur qu'elle aie pu poser ses yeux sur mon corps laminé... Elle avait de trop beaux yeux pour un spectacle aussi laid...

- Réponds !
- Hé vous ! Laissez la demoiselle ! gronda un passant qui m'attrapa à l'épaule.

Grave erreur... Un craquement sinistre retentit le centième de seconde suivant son geste et en au moins aussi peu de temps, l'homme était à terre, le bras tordu de façon immonde, sa main dans le sens opposé. Il criait et gémissant et moi je le regardai limite en grognant, animal, primitif, dangereux.
Puis la pression retombée une fois "libéré", je clignai des yeux et le relâchai avant de le regarder, hébété.
Putain de merde qu'est-ce que j'avais fait encore ! L'homme se releva comme il put et détala en courant - je ne lui en voulais pas hum... - et en m'insultant de noms dont je ne connaissais même pas l'existence ou la signification... Il devait vraiment être fâché... AHUUUUUM.

Mal à l'aise, inquiet, je ramenai alors mon regard bleu vers Alwine et la marque rouge de mes doigts sur son poignet. Mon cœur manqua un battement en la découvrant et je déglutis, l'envie de me tabasser à mort me prenant.
Je venais de lui faire et de lui montrer tout ce que je n 'aurais jamais voulu qu'elle voit !


- Euh...

Putain franchement il allait falloir que je développe sérieusement mon vocabulaire avec elle !

- Alwine...je...

Je serrai mes poings comme pour empêcher mes mains de faire d'avantage de dégâts... Je quoi ? Je suis désolé de t'avoir broyé le poignet ou d'avoir littéralement pété le bras de l'autre mec en 4 ?? Je pouvais dire quoi moi pour justifier ça ?!
La vérité ? Plutôt crever ! Je me sentais pas prêt encore à lui raconter ce qu'il s'était passé ces onze dernières années bien que je fus persuadé que la question ne tarderait pas à tomber...
L'évidence se fit en moi. Si elle était voilée, là elle était désormais claire... Je me fermai totalement, me faisant glace et impassible, inébranlable. J'étais décidé car c'était la meilleure chose à faire et à dire pour la protéger du monstre qu'ils avaient fait de moi et que je ne voulais pas qu'elle découvre... Je ne supporterais pas son regard sur moi après qu'elle ai découvert la vérité...


- Tu n'aurais jamais du me suivre Alwine... C'était une mauvaise idée... tournai-je les talons. Rentre chez toi...

Je paraissais calme et serein mais j'étais à la torture d'avoir à lui dire ça quand tout ce que je voulais était me jeter dans ses bras et la serrer à l'étouffer. Le hic était que je pouvais la tuer en le faisant... Pas super donc...
Et ouai j'étais devenu un boss dans la masquage des émotions et des sentiments ! Un vrai bouquin bien cadenacé totalement illisible !
Et là j'avais la meilleur des raisons qui soit pour exceller en la matière ; l'épargner de la déception que je provoquerait en elle et qui la ravagerait... La sauver de ses propres attentes, des ses propres émotions, de ses propres sentiments...
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