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 Danse mortelle [PV Zuna]

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Varig Atorias
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MessageSujet: Danse mortelle [PV Zuna]   Danse mortelle [PV Zuna] Icon_minitime1Ven 3 Fév - 23:09

Ethera City

La boutique indiqué par Louis était un véritable capharnaüm. Le moblier de luxe cotoyait les bijoux, des casques antiques, des pendules à la mécanique étrange, des bustes en marbres et bien d'autres choses encore. Un fatras d'objets anciens, amassé avec amour par le propriétaire, sans nul doute. Varig se fraya un chemin à travers le bric à brac et parvint jusqu'au comptoir de la boutique sans rien détruire. Personne, évidement. Le tueur lança d'une voix hésitante:

-Hello! Il y a quelqu'un?

Une voix sortit de dérrière un tas de livres (probablement anciens et écrits très petits) qui montait jusqu'au plafond.

-Voilà voilà j'arrive!

Un homme à l'air jovial habillé d'une chemise blanche et d'une redingote sortit de dérrière l'amoncellement de livres. Il se dirigea tranquillement jusqu'au comptoir, monta sur un petit tabouret pour se mettre à hauteur et chaussa une grosse paire de lunettes. Varig estima qu'il ne devait pas dépasser le mètre 60. Le petit homme, en partie chauve mais qui possédait encore une barbichette blanche soigneseument entretenue, lui fit un grand sourire avant de lancer d'un ton joyeux:

-Bonjour ami des arts et des belles choses, que puis je pour votre service?

Le vendeur était très chaleureux. C'était probablement même le propriétaire du lieu. Varig lui rendit son sourire, vaguement amusé. Il n'avait jamais été un grand spécialiste des arts... En fait il n'étais entré qu'une fois dans et musée, et l'expérience artistique s'était soldée par une fusillade, une course poursuite sur les toits et un bain de nuit extrêmement désagréable. Depuis il restait prudemment à l'écart de ce genre d'édifices.

-Bonjour! Voila, il se trouve qu'un de mes amis vous a recemment acheté une certaine bague... Cet ami aimerait en connaitre la... Provenance.

Varig fit glisser une photographie d'une bague surchargée sur le comptoir de sa main gantée. Un objet qui n'avait rien de beau, mais qui était outrageusement coûteux. Le vendeur la pris lentement et l'étudia d'un air faussement dégagé.

-Ca ne me dit rien, dit il enfin en reposant l'image sur le comptoir. C'est un bien bel objet, mais je ne l'ai jamais eu entre les mains... Sans doute votre ami s'est il trompé?

Le sourire de l'homme était devenu forcé et le ton sonnait faux. Varig poussa un petit soupir sans faire mine de réccupérer la photographie et retira ses lunettes avant de planter ses yeux dans ceux du vendeur. Ce dernier eu un petit mouvement de recul.

-Ce serait tout à fait regretable... dit il d'une voix douce. Mais non, il n'y a pas d'erreur...

Le tueur laissa planer un silence et regarda autour de lui. Le vendeur lui était sympatique et il regrettait un peu de devoir le brusquer. Mais il avait besoin de trouver la personne qui avait volé la bague, et rapidement. Même si le ton était resté cordial, l'athmosphère s'était chargée de menace. Les yeux de Varig revinrent sur le petit homme.

-Un très bel endroit... Quelle tristesse que vous ayez si peu de clients. Les amateurs de richesses spirituelles sont hélas rares de nos jours... Ce sont les richesses matérielles qui font malheureusement la loi. La question est: où trouvez vous l'argent nécessaire à l'achat et à l'entretien de tout cela?

L'homme se tordait les mains à présent. Il avait baissé les yeux.

-Je ne vois pas où vous voulez en venir... Je... Je ne suis qu'un honnête commerçant... J'achète... Je revend c'est tout... C'est mon travail.

Varig poussa un gros soupir et prit un air faussement contrit.

-Je vais être plus clair puisque vous ne "voyez pas". Je veux tout ce que vous savez sur la personne qui vous a vendu cette bague. Si la réponse ne me donne pas pleinement satisfaction, je craint que la Blitzness corporation ne décide subitement de passer inspecter vos comptes. Vous avez peut être déjà entendu parler du capitaine Necrolis?

L'homme se recroquevilla encore un peu plus.

-Regardez moi.

L'homme obéit. Varig avait repris son sourire amical, mais ses yeux étaient froids et dur. Le vendeur fixait maintenant l'assassin comme une sourit fixait un cobra. Fasciné et terrorisé à la fois.

-Qui?
-Elle... Elle n'a pas donné de nom... Elle est... Brune je crois...

Varig eu un petit rire sans joie. Il ne prenait aucun plaisir à persécuter ainsi l'antiquaire, mais il estimait que c'était nécessaire. Pas de pitié.

-Une femme peut être brune? Très intéressant... Passionant même... Vous vous moquez de moi?
-Je n'oserait jamais... Je...
-Vous mentez mal. Je veux tout ce que vous savez. Ou vous pourriez bientôt tomber sur beaucoup moins compréhensifs que moi.

L'homme resta silencieux. Varig claqua de la langue et saisit une petite sphère de verre délicatement peinte posée sur une des étagères. Les oiseaux de la peinture volaient lentement dans un ciel sans nuage, animés de magie. C'était très beau et sans doute très cher. Il jeta la sphère en l'air. L'antiquaire blémis.

-Attendez!

Varig rattrappa la sphère avant qu'elle ne touche le sol.

-Oui?

L'homme baissa à nouveau les yeux en se tordant les mains de plus belle, vaincu. Sa voix était basse et précipitée.

-Elle... Je ne connais pas son vrai nom mais... Je l'avait déjà vu, par hasard. Elle se produit comme danseuse dans l'un des établissements de la périphérie. Je peux vous donner l'adresse de l'endroit et son nom de scène...

Varig reposa doucement la sphère sur son socle, rempocha la photographie et nota rapidement l'adresse avant de se diriger vers la sortie, en évitant les différents objets encombrant sa route. Avant de franchir le seuil, il se retourna.

-Je ne suis jamais venu, et vous ne connaissez ni la bague, ni cette femme. Le contraire aurait de facheuse conséquences...

L'homme avait gardé les yeux baissés et n'avait pas bougé. Le tueur hésita un petit instant avant de sortir et de refermer doucement la porte de la boutique. L'homme semblait gentil. Il ne méritait probablement pas un tel traitement... Enfin. Au moins il réfléchirait avant de jouer à nouveau les receleurs. Il n'étais pas fait pour ça, et un jour prochain cela pourrait lui coûter infiniment plus cher qu'un désagréable moment...
Le tueur se remit à sourire en empochant le papier où il avait noté l'adresse. La chasse reprenait, et la proie se rapprochait. Avec un peu de chance et beaucoup de professionnalisme, tout se passerait bien.

L'assassin avait quitté les lieux depuis un moment quand un second homme poussa la porte de la boutique malgré le panneau "fermé" bien visible. Le vendeur vint l'accueillir, un sourire fatigué sur le visage.

-Je suis navré monsieur mais j'allais fermer...

Un rayon de lumière vint faire briller les petites lunettes du visiteur d'un éclat glacé.

-En effet...


Dernière édition par Varig Atorias le Mar 7 Fév - 20:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Danse mortelle [PV Zuna]   Danse mortelle [PV Zuna] Icon_minitime1Mar 7 Fév - 19:45

Il faisait chaud, il faisait beau, bref, le temps idéal pour la danseuse. Elle se sentait de bonne humeur, marchait joyeusement sur le trottoir, d'un pas un peu sautillant. Elle avait réussi à voler une très grosse bague, même pas belle, à une espèce de gentleman trop sur de lui. La bague en elle-même n'était pas très jolie, loin de là, même. En attendant, vu l'air désespéré de l'inconnu quand il s'était rendu compte de sa disparition et l'air mauvais qu'il avait lancé en voulant retrouver la coupable en disait long sur la valeur de l'affreux bijou.

Elle se faufila rapidement dans la boutique d'un vieil antiquaire au hasard, espérant juste recevoir assez d'argent pour terminer le mois. Elle savait que ce qu'elle était en train de faire pouvait être dangereux, car elle ne s'était pas éloignée très vite du propriétaire de la bague, elle avait fait confiance à son charme. Pourtant, elle savait bien qu'elle ne devait pas, et qu'elle devait prendre la fuite assez rapidement. En outre, elle n'avait même pas fait attention. Elle avait agi par hasard, sans réfléchir, sans vérifier que personne ne la voyait. Si ça se trouvait, quelqu'un était déjà en train de la filer... Elle se retira cette idée de la tête et entra avec un petit regard fuyant dans la boutique, échangeant vaguement quelques mots avec l'antiquaire, qui la prenait pour une petite-fille, descendante d'elle ne savait quelle vieille dame, qui avait sûrement du lui léguer cette "sublime" bague dans un héritage et Zunaira, en mauvaise connaisseuse, aurait préféré la vendre.

Bon, pas que ces petits bavardages pleins de mensonges l'ennuyaient profondément, mais elle avait autre chose à faire. Elle demanda un prix de base, et accepta immédiatement, ne cherchant même pas à en tirer plus tellement il était haut. Elle exigea simplement que le vieil antiquaire lui paie en cash, et non pas en crédit, puisqu'elle ne supportait pas attendre de gagner de l'argent, sa paie se faisant généralement attendre longtemps.

Elle sortit, notant mentalement l'adresse du gentil petit bonhomme, fou d'art.

Ensuite, elle regarda l'heure en haussant les sourcils. Il restait encore du temps à la danseuse avant qu'elle ne doive aller se préparer. Elle en profita dons pour errer parmi les boutiques environnantes, observant minutieusement les gens, ainsi que ce qu'ils avaient sur eux. Elle n'observait que d'un oeil vague les intérieurs des petits magasins qui bordaient la rue, lorsque son regard fut soudainement attiré par un magnifique collier, dans une bijouterie superbe. Elle s'approcha de la vitrine, regardant avidement les autres bijoux, et regarda les prix avec consternation : aucun doute, même avec ce qu'elle venait d'empocher, elle n'avait pas assez.
Si elle voulait cet objet, elle n'avait pas le choix : elle devrait le voler. Pas que cela la dérange tant que cela, juste qu'elle n'avait pas pour habitude de dévaliser les magasins, et devrait s'y prendre avec habileté.

Elle réfléchit à son coup : une dose d'illusion sur le vendeur, qui ne regarderait pas vers le collier de cette manière. mais avant toute chose, elle devait faire qu'un de ses personnage imaginaire s'intéresse au collier, histoire de savoir ce qui le rendait si beau, en plus de ses sublimes motifs et de sa couleur d'un violet profond, parfaitement accordée avec de l'argent d'un superbe gris.
Bref. Elle arrêta de regarder ce collier, et préféra s'intéresser à l'intérieur de la boutique. Elle se faufila rapidement de l'autre côté de la porte, de sorte à ne pas être remarqué par quelqu'un, qui se trouvait à l'intérieur de la boutique. Cet homme, c'était celui auquel elle avait volé la bague peu auparavant. Zunaira le regarda avec avidité, essayant de comprendre ce qui poussait un homme si distingué à porter une si laide bague. Puis elle vit son regard se porter sur le collier et le sang de la danseuse ne fit qu'un tour dans son corps : il lui fallait absolument ce bijou. Non seulement il était sublime, mais en plus, il devait avoir une énorme valeur. La danseuse pénétra dans la bijouterie, veillant à ce que le gentleman aux gouts si... Spéciaux ne la reconnaisse pas, et alla près du collier. La réaction du vendeur ne se fit pas attendre, il se dirigea vers la jeune femme et engagea la conversation, demandant s'il pouvait l'aider.

-Bonjour monsieur, oui, j'aimerais savoir pourquoi ce collier est si cher, s'il vous plait.
-En fait, mademoiselle, il se trouve que ce collier augmente la puissance physique de celui qui le porte, par je ne sais quelle magie. Vous savez, je ne suis qu'un simple vendeur, et non le créateur de ces bijoux... Vous intéresse-t-il ?
-En fait, il intéresse surtout une de mes amies, qui se trouve là bas. Elle montra une jeune femme brune, aux traits indéfinissables, ni belle, ni vraiment laide, près du comptoir, cette jeune dame étant réellement une des illusions de la danseuse.

Alors que le vendeur se dirigeait vers l'illusion de Zuna, la danseuse en profita que rien ni personne ne s'intéressait plus à elle et subtilisa le collier, le cachant mine de rien dans son sac à main, et retourna au comptoir, observant le vendeur et son illusion, qui étaient en grande conversation.

-Elisa, je crois que tu reviendras plus tard, il est temps pour moi d'aller me préparer, lança la danseuse, indiquant au vendeur que la jeune dame n'achèterait pas le collier aujourd'hui.Au fait, monsieur, dites-moi... Cet homme, là, vient-il souvent ici ? demanda-t-elle encore, voulant se renseigner un minimum sur celui qui guignait le collier (mais était actuellement occupé par le propriétaire de la bijouterie)
-Euh... Oui, je le vois assez régulièrement. Il achète souvent des bijoux avec une certaine puissance ...

La danseuse ne lui laissa pas le temps de continuer, lâcha rapidement un "merci" et quitta le magasin, suivie à la trace par l'illusion qu'elle avait créée. Une fois dehors, elle relâcha la tension qui lui permetait de maintenir l'illusion correcte et vivante, laissant échapper un énorme soupir.
Elle rentra à son loft, allant chercher quelques affaires de maquillage et vêtements un peu originaux pour la représentation qu'elle avait ce soir-là. Une fois là-bas, elle remit un peu d'ordre, farfouilla ses armoires, opta finalement pour un short en jean et un débardeur un peu flottant, aux volants sensuels, qui sublimaient la silhouette. Ensuite, elle se rendit à son cabaret, qui n'était qu'à deux pas de chez elle.
Une fois là-bas, elle entra par la porte de derrière, celle qui était réservée au personnel (danseuses, serveuses, serveurs, barmans, barmaids, etc...) et se dirigea vers le vestiaire, retrouvant sa trousse de maquillage, remarquant qu'heureusement personne n'avait rien subtilisé - problème qui arrivait assez régulièrement, malheureusement.

Elle se déshabilla rapidement, enfila son short puis le débardeur qu'elle avait amené - pas besoin de changer de sous-vêtements cette fois-ci, et elle passa le temps d'attente à se maquiller, appliquant parfaitement une couche de kôhl qui lui agrandissait le regard, et une couche de mascara qui approfondissait son regard. Ensuite, elle fit deux - trois échauffements, et attendit qu'on l'appelle sur scène, ce qui ne tarda pas à ariver.
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MessageSujet: Re: Danse mortelle [PV Zuna]   Danse mortelle [PV Zuna] Icon_minitime1Ven 10 Fév - 10:20

Varig s'était directement rendu au cabaret. Ce travail nécessitait d'être particulièrement rapide.
Tout avait commencé quand, le matin même, quelqu'un s'était fait voler une bague horriblement coûteuse (et horrible tout court, on ne le répétera jamais assez). Jusque là, rien de susceptible d’intéresser la pègre et ses mercenaires. Mais ce quelqu'un avait reconnu sa voleuse un peu plus tard... Sur les lieux d'un second vol infiniment plus gênant, celui d'un collier.
Varig ne connaissait pas tous les détails concernant cette affaire. Il savait seulement que l'objet avait assez de valeur pour qu'une bonne part des informateurs de la capitale mettent immédiatement à sa recherche.
Moins d'une demi-heure après le second vol, un client avait contacté Louis afin qu'il retrouve le collier. A l'empressement que l'intermédiaire avait mis à accepter, Varig supposait que l'acheteur était riche et l'objet assez important. Peut être même dangereux. Dans tout les cas, il valait cher.
Le tueur s'était donc mis en chasse. Un des informateurs de Louis avait déjà retrouvé et racheté la bague dans un petit magasin d'antiquités (sans doute pour la revendre à son propriétaire un prix outrancier) et Varig n'avait eu aucun mal à obtenir la "bienveillante coopération" du propriétaire.
La piste s'était révélée payante et la voleuse se rapprochait grandement. Apparemment, soit elle manquait beaucoup de prudence, soit elle avait rapidement besoin d'argent, peut être même les deux à la fois.
Dans tout les cas, elle semblait plus habile à détrousser les gens qu'à les tuer, ce qui changerait agréablement Varig de ses proies habituelles.
Les voleurs choisissant ce genre d'objets à voler se voyait le plus souvent comme des artistes ne tuaient généralement personne. Les escapes s'en tenaient à des objets plus vulgaires et plus accessibles ou au contraire menaient des braquages.
Un client plein aux as, un boulot facile, tous frais payé et sans danger... Que demander de plus?

Le tueur était donc arrivé au cabaret indiqué par l'antiquaire de bonne humeur et avec pas mal d'avance. Après s'être acquitté du droit d'entrée, très raisonnable, et avoir subit le regard-qui-tue de l'agent de sécurité en faction (dont la carrure athlétique autant que le regard devaient décourager les fauteurs de troubles), Varig avait le temps de découvrir un peu les lieux.
Dès l'entrée, il avait noté la présence de plusieurs agents de sécurités et se félicita d'avoir laissé son artillerie au vestiaire. Déclencher bêtement une fusillade n'était pas prévu à son programme de la soirée.
La salle de spectacle du cabaret était aménagé au sous sol. Après être passé devant un guichet proposant de garder vestes et couvres chefs pour quelques penas (ce que Varig déclina poliment), il emprunta le petit escalier en colimaçon qui permettait de descendre jusqu'au cabaret proprement dit. Pas l'idéal pour sortir en vitesse... Enfin, théoriquement il n'en aurait pas besoin.

Arrivé dans la salle, Varig s'arrêta un instant pour repérer les lieux. L'endroit était vaste et baigné d'une lumière tamisée, encore adoucie par le noir des murs. Une grande scène - aux rideaux rouges pour l'heure fermés - occupait tout le mur du fond et une trentaine de tables étaient disséminées dans toute la salle. Quelques lampes fantaisie, parfois hautes de plusieurs mètres, achevaient de donner une ambiance à la fois reposante et moderne à l'endroit, finalement assez agréable. Le tueur jeta aussi un coups d’œil rapide vers le bar où un unique agent de sécurité regardait tranquillement les quelques clients.
Mais ce qui accrocha surtout le regard de Varig, s'était les grandes affiches placardées aux murs représentants les différentes danseuses. "Marilyn" trônait au milieu d'elles, légèrement surélevée. Le tueur eu une petite grimace. Un visage c'était bien, mais un nom, c'était mieux... Enfin, c'était déjà ça. De la position de l'affiche, le tueur s'autorisa à déduire qu'elle devait être la "vedette" de l'endroit. Très imprudente décidément.

L'ensemble de l'examen ne lui avait pris que quelques secondes autant grâce à son entrainement que grâce à ses mutagènes, qui accéléraient grandement ses capacités mentales.

Varig se dirigea vers une des tables du fond, d'où il pouvait voir à la fois l'entrée, le bar et la scène. Il n'avait pas enlevé ses lunettes et en profitait pour détailler rapidement les quelques personnes déjà installées. Il y avait encore peu de clients, en raison de l'heure sans doute. En comptant l'agent de sécurité, la serveuse passait entre les tables et le barman, pas plus d'une dizaine de personnes.
La plupart n'intéressèrent pas Varig, mis à part une jeune femme aux cheveux rouges coupés courts, accoudée seule au bout du bar. Un rapide coups d'oeil aux affiches lui confirma sa première impression; c'était une des danseuses, mais pas la bonne. Le tueur nota aussi qu'elle portait un bandage au poignet. Blessée?
Son esprit tortueux tournait à toute vitesse. Quand il parvint à sa table, il avait déjà un début de plan.
Il avait à peine posé les yeux sur la carte quand la serveuse s'approcha de lui en souriant.

-Bonsoir monsieur! Vous désirez boire quelque chose en attendant le spectacle?

Varig lui rendit son sourire et reposa la carte. Il en avait déjà mémorisé la totalité du contenu.

-Oui je vous remercie. Je vais prendre un verre de... Cocktail light.

La boisson était peu alcoolisée et demander un jus de fruit l'aurait inutilement fait remarquer. De toute façon, ses mutagènes lui permettait de gérer les effets de l'alcool. Il n'en buvait pas ou peu plus par discipline personnelle que par nécessité.

-Je vous amène ça tout de suite!
-Pourriez vous aussi servir quelque chose de ma part à la demoiselle qui se trouve au bar?

Un bon assassin devait être capable de "s'infiltrer", pour passer inaperçu, collecter des renseignements ou tuer ensuite avec plus de facilité une cible détendue. Un exercice qu'il détestait, non pas pour l'aspect sournois de la méthode mais par le léger mépris qu'il vouait à la plupart des membres de son espèce. Un autre héritage du credo.
La serveuse ne sembla absolument pas surprise de la demande.

-Aucun problème. Je m'en occupe.

La serveuse, qui ne semblait absolument pas surprise de la demande, s'éclipsa rapidement vers le bar. Le tueur souriait intérieurement. Une des techniques les plus simples et élégantes qu'on lui ai enseigné pour aborder quelqu'un. Restait à voir si sa cible du moment allait y être sensible.
Le tueur se déconcentra sur la scène et regarda rapidement sa montre. Presque une heure avant le premier spectacle... Quand il releva la tête, la danseuse était là.

-Bonsoir... Je ne crois pas que nous nous connaissions. Je peux me joindre à vous?

Varig lui fit un de ses plus beaux sourires. Il savait qu'il pouvait être très attirant quand il n'essayait pas de terroriser ou tuer les gens et il n'hésitait pas à s'en servir, avec plus ou moins de succès.

-Bonsoir! En effet, je n'ai pas le plaisir d'avoir fait votre connaissance, mais je vous en prie, prenez place. Vous avez pu commander?

Le tueur avait peur de surjouer un peu, mais la technique marchait apparemment très bien sur la demoiselle. Elle s'assit. Varig la détailla rapidement. Assez jolie, elle portait des vêtements choisis avec soin mais aucun bijoux. En fait, ce que l'on remarquait surtout c'était ses cheveux rouges coiffés en brosse et ses yeux noisette.

-Oui j'ai commandé... C'est très aimable de votre part.... Je m'appelle June. Et vous?
-Arthur. Arthur Tyler, enchanté.

Le vrais Arthur Tyler était mort depuis longtemps, mais ça n'avait aucune importance. "June" ne lui demanderait probablement pas ses papiers.

-Je ne crois pas vous avoir déjà vu ici, et pourtant je viens souvent...

Le sourire du tueur s'allongea. Exactement ce qu'il voulait entendre.

-A dire vrai je viens pour la première fois. Je suis venu voir une amie qui travaille ici et avec qui je suis en affaire, que je dois retrouver après le spectacle. Mais je ne regrette vraiment pas d'être venu en avance, c'est endroit très agréable. Vous dites que vous êtes une habituée?
-Oh... Je travaille ici moi aussi. Enfin pas en ce moment, j'ai eu un... Empêchement momentané.

Elle jeta un rapide regard triste vers sa main.

"Allez demande moi qui est cette amie..."

Elle releva la tête, de nouveau souriante et apparemment désireuse de changer de sujet.

-Vous dites que vous devez voir une amie? Je la connais peut être?

"Parfait."

-Je ne suis pas sûr... Je crois que son nom de scène est Marilyn.

-Ah oui, Zunaira. Tout le monde la connait ici...

Le ton était devenu vaguement pincé. Varig se maudit de ne pas avoir prévu une éventuelle mésentente ou rivalité se dépêcha de rattraper sa gaffe. Il serait toujours temps de revenir à ce sujet plus tard. Il avait déjà un prénom, c'était suffisant pour la retrouver s'il ne parvenait pas à l’attraper le soir même.

-Parlez moi un peu de vous. A votre démarche, je présume que vous êtes danseuse?
-Vraiment? Ça se voit?

June ne semblait pas "tout à fait" idiote, mais les gens en général étaient stupides pour Varig. Le fait qu'elle ne fasse pas le lien avec les affiches l'arrangeait mais il trouvait tant de candeur agaçante.

-Oui, je trouve vraiment. Donc vous êtes danseuse... Vous avez commencé il y a longtemps?

La serveuse apporta les boissons commandées quelques instants plus tard. Quand à June, elle semblait lancée.
Tandis que la salle se remplissait doucement, le tueur passa l'heure suivante à l'écouter en se contentant de la relancer régulièrement avec une question ou de l'encourager d'un hochement de tête ou d'une remarque, tout en répondant à ses quelques rares question de manière évasive. Il se présenta comme un courtier d'art à qui Zunaira revendait ses propres trouvailles avec une plus valu. Ce qui lui permit d'apprendre qu'effectivement la jeune voleuse portait parfois des bijoux de prix qui disparaissaient rapidement. Le tableau se précisait. Il eu en outre droit à un monologue sur le caractère de Zuna, qu'elle semblait admirer mais aussi envier.
June buvait peu, mais elle n'avait pas besoin d'alcool pour être loquace. En fait, elle semblait vraiment heureuse que quelqu'un s'intéresse à elle. Varig eu droit à un tableau détaillé des relations entre les personnels du cabaret et notamment entre les danseuses. Ainsi qu'une bonne part de la vie de la demoiselle.
Le tueur avait parfaitement réussi son "infiltration", mais la conversation l’assommait. Il n'en laissait pourtant rien paraitre. Sa "nouvelle amie" était trop utile pour ça.
Le premier spectacle n'apporta pas beaucoup de répit. June, qui s'était foulée le poignet la semaine précédente, se contenta de commenter gentiment la prestation de sa collègue. Elle n'était pas d'un naturel très jaloux, même si la place privilégiée de Zunaira semblait l’agacer et elle se contentait de noter les qualités sans s’attarder sur les défaut. Quand à Varig, le spectacle ne le divertissait pas beaucoup. Là encore il ne laissa rien paraitre, encourageant les remarques indulgentes de la jeune femme.
Il n'attendait qu'une chose: la prestation de Zunaira.


Dernière édition par Varig Atorias le Lun 21 Mai - 16:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Danse mortelle [PV Zuna]   Danse mortelle [PV Zuna] Icon_minitime1Ven 2 Mar - 19:53

Elle se prépara avec soin, regarda le collier avec une tendresse quasi-maternelle avant de le planquer dans son sac à main... Si elle n'avait pas eu de problème à la voler, elle avait de fortes chances de se le faire voler... On n'était jamais trop prudent... Surtout qu'elle avait senti un regard posé sur elle au moment de quitter la boutique. Elle avait été repérée et reconnue, ce qui était très mauvais pour la danseuse. Le stress la gagnait, non pour sa prestation, mais pour ce qui l'attendait à l'issue de son show. Sans doute quelqu'un était déjà sur sa piste, avec tous les indices qu'elle avait laissés... Zunaira avait le don de se haïr, par moment. Elle avait le don de ne pas se servir de ses savoirs, ce qui l'énervait au plus haut point.
Elle jeta un dernier regard dans le miroir, un regard interrogatif, jaugeant à la fois sa tenue et son air. Avait-elle l'air d'une coupable ? Elle n'en avait pas l'impression. Avait-elle l'air d'une vierge effarouchée ? Oui. Impeccable. C'était lorsqu'elle arborait cet air à la fois angélique et innocent, un air dépourvu de toute méchanceté humaine ou d'envie primaire, qu'elle savait qu'elle réussirait son show. les spectateurs étaient fascinés par la danseuse qui se déhanchait lascivement au son du saxophone, avec un air d'innocence et de naïveté pure. Pourtant, la jeune femme était loin de l'être, que ce soit innocente ou naïve.
Bref. On l'appelait.

Elle se dirigea d'un pas lent sur la scène, savourant d'avance la future ovation qui allait lui être offerte. Elle n'aimait rien tant qu'un public qui l'applaudissait de toutes ses forces, c'était ce qui lui permettait d'avancer dans sa carrière et de tout réussir sans difficultés. Le saxophone se mit en route et elle commença à se déhancher. Elle hésita légèrement, tout en se déhanchant, à déjà utiliser son don d'hypnose ou pas encore, même si elle savait qu'elle n'avait pas besoin de l'utiliser pour les faire vibrer, tous, tant les hommes d'affaires venus prendre un peu de repos après le travail que les vieux pervers qui voulaient juste voir une fille à moitié nue. Elle regardait son public d'un air amoureux, accélérant le rythme en même temps que l'instrument. Elle se promena un instant d'un pas dansant sur le parvis, enlaçant avec une fougue sensuelle le poteau et commença une danse autour, bougeant sa poitrine, ses hanches avec des mouvements pour le moins ... suggestifs.

Elle repéra June, sa principale rivale dans le club, qui était accoudée au bar, discutant avec un homme à l'air suspect. Tout en continuant de se déhancher lascivement, elle utilisa l'hypnose et descendit de la scène, se promenant d'un pas gracieux, léger et dansant, balançant légèrement ses hanches, dans le public. Elle avait tellement l'habitude qu'elle avait acquis une technique pour éviter les mains baladeuses, sans casser le rythme. Elle arriva au bar et salua l'autre danseuse rapidement, voulant simplement jauger l'homme avec qui elle discutait. Jamais elle ne l'avait vu ici, c'était donc un nouveau client. Elle dansa un instant devant lui, lui murmurant doucement à l'oreille :"Si vous voulez savoir où sont les vestiaires, vous n'avez qu'à demander aux gardes.. Ils m'ont vue vous parler, vous serez donc autorisé sans souci...", avant de repartir assez rapidement, sans même savoir s'il avait compris le sens de sa phrase. Non, elle ne voulait rien faire avec lui, simplement savoir ce qu'il cherchait ici. Cet homme n'avait pas l'air d'un client ou de quelqu'un qui voulait prendre du bon temps, elle aurait juré que ce mec cherchait quelque chose. Et elle était quasiment sûre et certaine de pouvoir dire quoi : il cherchait le collier.

Elle retourna dans le public, avant de retourner sur la scène et d'esquisser encore quelques mouvement rythmiques. Ensuite, le dernier morceau se termina, et elle salua son public plusieurs fois, appréciant les acclamations avec bonheur. Enfin, elle retourna dans les coulisses, entendant encore les restes des applaudissements. Elle se dépêcha d'enfiler des vêtements plus décents pour recevoir l'inconnu... S'il venait. Et elle l'espérait vivement, même si elle se doutait qu'il y avait de fortes chances qu'elle risque sa vie.
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MessageSujet: Re: Danse mortelle [PV Zuna]   Danse mortelle [PV Zuna] Icon_minitime1Sam 3 Mar - 0:01

Dès que Zunaira était arrivée sur scène, la salle avait fait entendre une rumeur enthousiaste. Au fur et à mesure de sa prestation, Varig avait sentit... Quelque chose de différent. Elle ne se contentait pas de danser; elle vibrait, et pas seulement physiquement... Un humain normal ne pouvait pas percevoir toute la complexité de ses mouvements.
Il fallut quelques minutes au tueur pour comprendre ce qui se passait. Elle combinait la danse avec un art occulte, hypnotisant littéralement la salle... Même June la fixait avec un sourire béat.
Apparemment outre la magie, elle avait le sens de l'observation... Varig savait ce qui l'avait trahi. Toute la salle fixait la danseuse avec un air de bonheur vaguement stupide alors qu'il cachait à peine son ennui sous un sourire sans enthousiasme...
La danseuse s'approcha sans cesser de danser et dansa quelques instants devant lui. Toute la salle le fixait bizarrement, même June. Pas vraiment l'idéal... Le tueur détestait se faire remarquer. Heureusement que le boulot du jour n'impliquait pas d'échapper à des hordes de tueur à gage surarmés pour une fois... Parce que question discrétion, c'était la catastrophe intégrale.

-Si vous voulez savoir où sont les vestiaires, susurra la danseuse, vous n'avez qu'à demander aux gardes... Ils m'ont vue vous parler, vous serez donc autorisé sans souci...

Difficile de faire plus clair comme invitation... Elle esquissa un dernier mouvement avant de tournoyer en rythme jusqu'à la scène où elle termina le morceau sur une révérence parfaitement synchronisée avec la musique. Un tonerre d'applaudissement lui répondit aussitôt...
Elle salua plusieurs fois avant de disparaître dans les coulisses. Le calme revint rapidement. Varig passa mentalement ses différentes option. Dans son plan initial, il devait attendre la danseuse à la sortie des artistes, June lui servant de "couverture" et de sauf conduit si besoin. Le plan en question ne valait plus grand chose et June était devenue plutôt encombrante qu'autre chose... Il se tourna vers elle avec un sourire qui semblait réellement sincère. Elle ne souriait pas.

-Qu'est ce qu'elle vous a dit?
-Je vais malheureusement devoir vous quitter... Nous avons une affaire urgente à régler.

Ce qui était rigoureusement exact.

-Oh... Je comprend...
-J'ai passé une excellente soirée en votre compagnie... Je regrette vraiment de ne pas pouvoir rester avec vous. Quand vous serez remise... Prévenez moi d 'accord? Je viendrais vous voir danser avec grand plaisir. Tenez, voici mon numéro.

Il lui tendit un petit carton sur lequel était noté l'un de ses nombreux numéros de portable cross com.
Il n'avait aucune espèce d'envie de subir un soirée comme celle ci mais s'il avait un jour besoin d'éliminer la voleuse ou si cette dernière se révélait plus utile que prévu, une alliée travaillant au même endroit qu'elle serait toujours primordiale.
Au sourire ravis de la jeune femme il savait qu'il avait réussi. Si nécessaire, elle remplirait parfaitement son rôle d'alibi ou d'informatrice. Varig reposa son verre qu'il n'avait presque pas touché, et se dirigea vers la petite porte marquée "privé" qu'il avait repéré dès son entrée. Le vigile en faction lui jeta un regard assassin (pardonnez ce mauvais jeu de mort... Heu de mot) mais le laissa passer sans commentaire. Jaloux? L'idée amusa Varig...
Une fois passé la porte, le brouhaha de la salle n'était plus qu'une rumeur lointaine. Le tueur se trouvait maintenant dans un long couloir. Il prit une seconde pour mémoriser le plan incendie accroché au mur. Au cas où.
Avec le plan en tête, trouver la petite salle qui servait de "loge" à la danseuse ne fut pas difficile. D'autant que son nom se trouvait sur la porte...
Juste avant de frapper, le tueur eu la désagréable impression d'être observé. Il se retourna... Mais le long couloir derrière lui était vide. Il scruta le couloir plusieurs secondes mais il n'y avait rien... Il haussa les épaules et frappa.

-Entrez c'est ouvert!

Le tueur poussa la porte. Zunaira s'était changée, troquant le short/débardeur contre une robe légère, bien plus décente. Elle s'était également démaquillée et abordait une petite barrette dorée dans les cheveux.
Varig referma la porte derrière lui et sourit à la danseuse.

-Je suis heureux de vous rencontrer...

Il se rappela le nom apposé sur la porte et enchaîna souplement sans marquer la moindre hésitation.

-... Mademoiselle Khazif c'est bien cela? Je suppose à votre aimable invitation que vous n'ignorez pas la raison de ma présence ici...

Si ça continuait ainsi, ce serait le boulot le plus facile qu'on lui ai jamais confié.
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MessageSujet: Re: Danse mortelle [PV Zuna]   Danse mortelle [PV Zuna] Icon_minitime1Mer 11 Avr - 23:44

L'homme engagea la conversation d'un air aimable, mielleux, qu'elle n'appréciait pas tout à fait. Il lui dit tout de suite qu'il savait qu'elle n'ignorait pas la raison de sa présence ici, ce qui était juste, mais elle aurait préféré ne pas la lui donner. Elle n'avait pas envie de parler d'elle-même de la raison de ce vol, mais bon...La jeune danseuse sentait bien qu'elle allait devoir s'y résoudre.

-Et vous, vous êtes ...? Parce que je n'apprécia pas particulièrement parler aux inconnus, surtout lorsque ceux-ci me semblent potentiellement dangereux.

La jeune femme marqua une pause, et réfléchit à ce qu'elle venait de dire. Mais quelle imbécile elle était ! En disant ça de la sorte, elle sous-entendait qu'elle considérait l'inconnu comme dangereux (et c'était le cas) mais lui, qui devait être fort intelligent l'avait sûrement compris de la sorte, ce qui signifiait qu'il comprendrait qu'elle le craignait quelque peu, et donc, cela lui donnait une supériorité en plus sur la jeune femme, qui se sentait déjà naturellement inférieure aux hommes.
Elle baissa les yeux, rougit, se reprit, releva les yeux, regarda fixement ceux de son interlocuteur, et décida de se reprendre.

-Oui, vous avez l'air relativement dangereux, d'où le fait que je vous demande votre nom, et en effet, je ne suis pas de taille à me battre avec vous, j'en suis sûre. Maintenant, parlons de ce collier, car ça ne peut être que pour cette raison qu'un homme tel que vous, qui aviez l'air de vous ennuyer profondément pendant le spectacle, soit venu ici. Donc. Vous voulez sûrement le récupérer pour le rendre à son propriétaire, je me trompe ?

Elle avait dit ça d'une petite voix, le fait qu'on envoie un mec comme celui-ci le récupérer signifiait sûrement qu'il valait plus, beaucoup plus que ce qu'elle ne pensait...
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MessageSujet: Re: Danse mortelle [PV Zuna]   Danse mortelle [PV Zuna] Icon_minitime1Mar 16 Oct - 22:28

La jeune femme faisait la tête de quelqu'un qui venait d'avaler un médicament aux goût aussi infect que ses effets était incertains. Plus exactement elle semblait profondément agacée, voir légèrement inquiète. Le sourire du tueur gagna un peu en sincérité.

-Et vous, vous êtes ...? Parce que je n'apprécia pas particulièrement parler aux inconnus, surtout lorsque ceux-ci me semblent potentiellement dangereux.

Elle s’arrêta, baissa les yeux et rougit. Le tueur s'en aperçut, malgré le maquillage. En fait elle était encore plus jolie comme ça. Ça aurait perturbé ou attendri nombre de gens, mais pas Varig. Inspirer de la crainte lui facilitait la tache et de toute façon il ne s’intéressait pas beaucoup aux femmes en général, à moins d'y avoir un intérêt comme ici.

-Oui, vous avez l'air relativement dangereux, d'où le fait que je vous demande votre nom, et en effet, je ne suis pas de taille à me battre avec vous, j'en suis sûre.

Bien. Voilà qui était une bonne nouvelle... Ça lui éviterai d'avoir à faire une démonstration de force.

-Maintenant, parlons de ce collier, car ça ne peut être que pour cette raison qu'un homme tel que vous, qui aviez l'air de vous ennuyer profondément pendant le spectacle, soit venu ici. Donc. Vous voulez sûrement le récupérer pour le rendre à son propriétaire, je me trompe ?

Tout compte fait, le tueur révisa son premier jugement. La jeune danseuse était peut être impulsive, voir capricieuse, mais surement pas stupide... Sans relâcher sa méfiance habituelle, il se détendit légèrement. Vraiment facile ce boulot.

-Et bien, je vois que j'ai affaire à quelqu'un d'intelligent, dit il sans cesser de sourire ou quitter son ton affable. Tant mieux, je déteste discuter avec des gens stupide.

Il rajusta ses lunettes avant d'ajouter.

-Un de mes clients m'a en effet demandé de retrouver ce collier et sa... Nouvelle propriétaire.

Un riche collectionneur apparemment. Aux exigences agréablement simples, pour une fois.

-Ce monsieur ne souhaite pas que l'affaire s'ébruite ni faire de victime pour ce qui n'est, après tout, qu'un collier, même de valeur. Aussi est il disposé à vous acheter cet objet un bon prix... Vous pouvez refuser et attendre un autre acheteur, mais je doute qu'il soit aussi bien intentionné...

Le tueur ne jugea pas utile de préciser la menace, même le dernier des imbéciles aurait compris. Lui avait reçu ordre express de ne tuer personne et n'était pas un sadique avide de sang, mais nombre de mercenaires risquaient d'être moins "gentils". S'emparer du collier et liquider les témoins pour le revendre tranquillement devait leur paraître bien plus simple et prolifique.
Le tueur la laissa réfléchir à la menace un temps relativement court avant de sortir de sa poche intérieure un chèque dont le nom de bénéficiaire était à remplir. Un chèque généreux cela va sans dire.

-Ça devrait vous aider à vous décider, dit le tueur en posant le chèque sur la coiffeuse d'un air détaché. Donnez moi le collier et vous n'entendrez plus parler de moi. Pourquoi hésiter? Si j'avais voulu vous forcer la main, je ne serais pas là à discuter. Et puis ce n'est pas mon argent qui est en jeu.

Les yeux de la jeune femme allèrent sur le chèque. Sa bouche s'arrondit légèrement devant la somme. Varig retint un sourire victorieux, presque excédé. Offrir de bonne fois autant d'argent à une voleuse en laissant sa "carte de visite" -le nom de son commanditaire était sur le chèque- pour le produit de son larcin alors que le mercenaire engagé pour un prix tout aussi indécent aurait pu sans mal s'emparer de l'objet avant de reprendre le chèque... C'était presque criminel. Dans son monde on tuait pour beaucoup moins que ça. Quelque part savoir que des hommes assez stupi... Gentils et riches pour mener ce genre de transaction était rassurant.

-Je marche. lança la danseuse d'une voix presque caressantes en faisant disparaître le chèque dans son décolleté.

Elle plongea la main dans son sac, en ressortant le collier. Varig rajusta ses lunettes, satisfait avant de s'en emparer prestement. Son autre main saisit le poignet tendu de la danseuse sans vraiment serrer.

-Mademoiselle Khazif ce fut un plaisir de faire affaire avec vous.

Le collier passa dans le dos de Varig tandis qu'il se baissait pour frôler la main tendue de la jeune femme de ses lèvres. Un clignement de cils plus tard, il s'était déjà redressé et se ouvrait déjà la porte.

-Prenez soin de vous.

Sur ces dernières paroles d'une cordialité inhabituelle, il sortit. Avoir récupéré sa cible le mettait de très bonne humeur. Sur le palier de la loge, le tueur prit une seconde pour observer son butin. Le collier brilla à la lumière des lampes. Qui sait ce que faisait ce truc? Peut être bien rien du tout. De nombreux objets anciens profitaient d'un mythe mystérieux et devenaient hors de prix sur les fariboles d'un quelconque "spécialiste" en mal d'argent. L'argent une fois de plus...

L'impression d'être observé revint brusquement, plus forte. Plus claire aussi. Danger...
Le tueur leva la tête à une vitesse surhumaine tandis que le collier disparaissait dans une des nombreuses poches intérieure de sa veste. Le couloir étroit et bien éclairé était vide... Et pourtant. Quelque chose était là à l'observer, il en aurait mis sa main à couper. Ses yeux se mirent à scruter avec une attention soutenue chaque millimètre du couloir.
Varig n'étais pas venu armé, suivant en cela la "stupide" exigence de son riche client. C'est à dire qu'il avait sur lui quelques couteaux de lancé, sa montre d'assassin et un couteau de combat accroché à sa cheville. L'assassin avait sa propre conception "d'être désarmé", si ça pouvait avoir un sens vu le nombre de combattants usant de la magie comme arme principale.
Si un ennemi se trouvait bien là, il attendait qu'il fasse mine de saisir son arme ou de baisser les yeux pour attaquer...

Plusieurs secondes s'écoulèrent sans qu'il ne bouge. La musique du club arrivait dans le couloir, assourdie mais suffisante pour couvrir un frôlement. Toutefois ce ne fut pas ça qui trahis l'adversaire de Varig mais un léger scintillement dans l'air, comme une brume mouvante.

Son cerveau mutagène tournait à plein régime. Il y avait peu de solutions possibles. Revenir dans la pièce précédente aurait acculé le tueur et la danseuse serait sans nul doute tuée. Il n'était pas équipé pour traîner une civile dans sa fuite et laisser des cadavres feraient substantiellement baisser son salaire. Une partie absurde de la récompense promise était subordonnée au fait qu'il ne tue personne...
S'il la laissait sur place, l'invisible adversaire ne devrait pas s'en préoccuper. Le collier était surement sa seule cible et elle serait facile à tuer plus tard si nécessaire. Courir après le tueur était la meilleur option; si il perdait sa trace il pourrait toujours "interroger" la jeune femme. Du moins c'est ce qu'aurait fait Varig. Conclusion: il fallait fuir et supprimer cet ennemi avant de terminer le boulot. Simple comme bonjour.
Le tueur se remémora sans effort le plan incendie qu'il avait consulté peu avant. Pour atteindre une sortie, il devait traverser le couloir des loges dans la direction opposée à "l'ennemi". Quinze mètres de ligne droite environ... Sans diversion ça serait difficile, mais une fois à l'extérieur, liquider son poursuivant deviendrait possible. Diversion... Il en avait une de diversion, tout bien réfléchis.
Deux secondes. Il lui fallait deux secondes pour...

La sonnerie de son téléphone retentit, stridente, déclenchant l'attaque.

Un humain normal avait un temps de réaction de l'ordre de trois dixièmes de seconde. Parfois un deuxième, rarement un. Grace à ses mutagènes, Varig était à 2 centièmes de secondes lors de ses derniers tests au credo, il y avait déjà plus de deux ans, un intervalle si bref que la plupart des gens ne le percevait même pas.

Aussi quand quelque chose frappa en sifflant à l’endroit où se tenait sa tête un battement de coeur plus tôt, Varig n'était déjà plus là.
Pour lui la scène se passait comme au ralentit. Il recula dans une roulade arrière et saisit un extincteur accroché au mur. Sans le plan il n'aurait pu savoir qu'il était là, juste derrière lui dans un recoin du mur qui le lui avait caché lors de son entrée dans la loge de Zunaria.
Le tueur l'arracha du mur et le jeta vers son adversaire dans un grognement.
Au bout du couloir, un homme chauve de petite taille, replet, au visage poupon et portant un costume terne était apparu, comme par magie. Ses petites lunettes brillaient d'un éclat glacé. Le filin, presque invisible tant il était fin, venait de la bague volumineuse qu'il portait au doigt.

Si Varig avait eu le temps, il aurait sans doute étudié cette arme des plus originales. L'homme semblait utiliser un câble d'acier renforcé via un art occulte. Enroulé autour de son doigt, il ressemblait à une bague mais devait mesurer plusieurs mètres. Discret et mortel...
Toutefois le tueur ne comptait pas s'attarder. Aussitôt son projectile lancé vers son ennemi, il tourna sur lui même et se mit à courir.
Un être humain normal voyant un extincteur voler vers lui avait le réflexe de s'en protéger et c'est ce sur quoi le tueur comptait.
L'arme occulte du petit homme le trancha proprement en deux, déclenchant une apocalypse de mousse dans le couloir tandis que Varig disparaissait à l'angle, coupant la sonnerie de son téléphone.
L'assassin au lunettes poussa un juron et rétracta son arme en se mettant à la poursuite de sa proie étonnamment vite malgré la taille de ses jambes. Au moment de traverser l'océan de mousse, il dû pourtant ralentir, jurant de plus belle.

Varig quand à lui avait monté quatre à quatre trois étages et passé une porte de secours. Il montait maintenant rapidement un escalier étroit et métallique collé au bâtiment. Entre la longueur du couloir et l'extincteur. Il avait dix à quinze secondes d'avance... Peut être moins. Serré.
Parvenant en haut, le tueur sauta sur le toit quand en dessous de lui, la porte de secours fut mise en pièce par son adversaire. Il avait peu de temps avant qu'il monte et...

Malheureusement pour Varig son poursuivant ne semblait pas aimer les escaliers. Le filin mit en pièce la structure, tranchant l'acier comme si c'était du beurre, avant de s'accrocher au rebord en béton du toit tandis que l'escalier achevait de s'effondrer.
Un instant plus tard, aidé par son "arme", l'homme acheva de se hisser sur le toit. Le filin brillaient légèrement à la lueur des étoiles, presque invisible, ondulant tel un serpent autour de son maître, prêt à frapper.
Maître qui semblait d'ailleurs avoir connu de meilleurs jours. Son costume anthracite était taché de mousse blanche et il était légèrement rouge. Colère ou effort?
Une dizaine de mètres séparait les deux assassins. Varig avait eu le temps d'atteindre le milieu du toit, mais pas plus...
Il pointa un doigt boudiné vers Varig. Sa voix était légèrement aiguë, renforçant encore l'impression de ridicule de son physique. Sans ses pouvoirs il l'aurait d'ailleurs été.

-Tu m'auras bien fait courir "collègue". Inutile que je te tue... Donne moi le collier et je m'en vais.

Varig sourit malgré lui, et rajusta ses lunettes. Il n'avait arrêté d'essayer de le tuer que par peur d'érafler son précieux butin... La proposition était aussi honnête et crédible qu'un communiqué de presse de Blitzness.
Dix mètres d'ici le rebord du toit le plus proche, à sa droite. Il allait encore falloir une diversion. Le tueur leva les mains.

-Je suis pas assez payé pour crever. Bien joué "collègue".

Sa main plongea dans sa veste et effleura les pierres. Au lieu de s'en saisir, elle déscendit jusqu'à ses couteaux de lancés.

-Attrape!

Quatre lames jaillirent à une vitesse fulgurante tandis que Varig sautait sur le côté. Il roula avant de courir vers le rebord.
Deux vers le torse, une la jambe et une dernière vers sa main. Au diable le bonus du gentil philanthrope, c'était de la légitime défense. Impossible que l'homme les arrêtes toutes avec un seul fil.
L'assassin réagit étonnamment vite, contrecarrant le plan de Varig. Le filin tournoya et se tordit pour frapper et dévier les projectiles en vol avant de foncer en sifflant vers Varig, tendu à l'extrême.
Mais c'était trop tard. Le tueur bondit, passa par dessus le rebord et tomba dans le vide, vers la rue, une demi seconde avant d'être transpercé.
L'acier le frôla juste à côté de son oreille, déchirant la peau sans effort. L'arme se teinta d'un peu de sang.
Varig n'eu même pas mal; l'acier était trop aiguisé et l'adrénaline était trop forte pour ça... Sa blessure se referma de toute façon presque instantanément, son sang de mutagène coagulant au contact de l'air. Il se réceptionna sans mal plusieurs étages plus bas et se redressa en rajustant ses lunettes, un petit sourire aux lèvres, sous l'oeil étonné des badauds et de deux vigiles. Le tueur sourit. Le tueur se remit à courir vers l'entrée de la ruelle où était située le club. Il était temps de se débarrasser de ce décidément trop collant nouvel ami...

Car son poursuivant n'avait pas dit son dernier mot. Usant de son câble comme d'une "corde/harnais vivant, il rejoignit à son tour le sol moins d'une dizaines de secondes plus tard. Un des vigile avait sortit son arme et la braqua sur lui.

-Restez où vous...

L'assassin ne lui accorda même pas un regard, fouillant la foule du regard à la recherche de sa proie. Le filin se contracta, comme doué d'une vie propre et trancha le pistolet en deux dans un sifflement avant de remonter, traversant le front du malheureux vigile de part en part dans un craquement écoeurant. Le second fut éclaboussé de sang.
Il y eu une petite secondes de flottement. Les civils eurent un mouvement de recul. Et puis une femme se mit à crier.
La foule reflua brusquement dans le club; en un temps record, la ruelle se vida. L'assassin s’avança à pas lents dans la ruelle désormais déserte tandis qu'au loin une sirène annonçait l'arrivée prochaine de Blitzness. Il n'y avait qu'une seule sortie à l'impasse et elle était clairement trop loin pour que le fuyard l'ai atteinte. Il était donc caché entre une des voitures garées en double file de part et d'autres de la large impasse.

-Où es tu collègue? Demanda il doucement, d'une voix presque tendre, tandis qu'il atteignait les premières voitures. Je ne te ferais pas de ma...

Des phares s'allumèrent tandis qu'une des voitures garée là effectuait une impressionnante marche arrière, faisant crisser les pneus, gémir la boite de vitesse et rugir le puissant moteur. La voiture de course explosa l'avant droit du véhicule garé derrière lui et fonça vers la sortie de l'impasse.
L'assassin au filin ne bougea pas. Le véhicule atteindrait de toute façon la rue bien avant lui... Au lieu de tenter de le détruire ou le poursuivre, il ne bougea pas.
Son filin se rétracta jusqu'à reformer complètement une bague argenté à son doigt. C'est en souriant que l'assassin regarda le véhicule disparaître, emportant Varig loin des lieux. Il caressa son arme, satisfait.
Quand les soldats de Blitzness arrivèrent enfin il n'y avait plus personne dans la ruelle depuis déjà longtemps. Seul le cadavre presque froid dont le sang se frayait un chemin jusqu'au caniveau témoignait du combat qui s'était déroulé.


Semer les troupes de Blitzness n'était pas fondamentalement compliqué quand on connaissait les "trucs" utiles.
La voiture finit dans un parking souterrain, confié aux bons soins d'un homme de main de Louis. Varig quand à lui préféra se déplacer à pieds par les toits. Plus lent mais plus sûr... Et surtout, il était pratiquement impossible de le suivre sans se faire aussitôt repérer.
A son grand étonnement, le mystérieux assassin ne tentait rien. Ça devenait même inquiétant.
Vu la facilité avec laquelle il l'avait laissé partir -par peur d’endommager le collier en détruisant son fragile véhicule?- le tueur craignait un coups fourré. Enfin cette fois, il avait récupéré ses HK USP, ses gantelets et une ou deux divers chose qu'il préférait garder avec lui autant que possible. Si le mercenaire désirait se battre, il trouverait à qui parler...
Après presque une heure à sauter de toits en toits et un coups de fil à son intermédiaire, le tueur parvint au point de livraison. Une longue limousine aux vitres teintées attendait. C'était la bonne immatriculation... Le tueur se laissa tomber du toit pour se rapprocher.

Varig laissait généralement le soin aux hommes de main d'exécuter cette partie du travail; toutefois vu la valeur du "paquet" Louis avait insisté pour qu'il le garde jusqu'à la remise au client, sans doute plus inquiet d'une intervention du mercenaire mystère qu'il lui avait décrit que d'une trahison. Varig s'était donc exécuté. Et avec un peu de chance il aurait droit à une revanche... Et il serait armé cette fois.
Arrivé à côté de la voiture, il frappa deux coups rapides sur la vitre, suivi de deux autres. Un code sommaire. La portière se déverrouilla dans un déclic et il monta. A l'intérieur, un inconnu aux cheveux grisonnants et à l'air affable lui sourit avant de tendre la main. Varig jeta un coups d'oeil vers le chauffeur en uniforme bleu et coiffé d'une casquette qui fixait la route avant de tirer le collier de sa veste avant de lui tendre sans un mot. L'homme le prit délicatement et l'observa un instant à la lumière.

-Merveilleux... Deux cent trente quatre.

La suite se passa à toute vitesse. Varig dégaina son pistolet et le braqua sur la tempe de son interlocuteur. Le chauffeur se retourna , ses petites lunettes brillant d'un éclat glacé sous la visière de sa casquette. Un filin tranchant comme le fil des meilleurs lames vint se placer sur la gorge du tueur. Quelque chose tinta sur le sol de la limousine.
Varig avait sortit et dégoupillé une grenade en même temps que son arme. Des chiffres à la fin de chaque phrase. Il n'y avait qu'une seule personne au monde à faire ça, et peu importe son visage, il n'avait qu'un seul nom.

-Ytoran, grogna il.

Un des membres du credo qu'il s'attendait le moins à voir au monde... Le professeur Ytoran, chef de l'unité 2, scientifique de talent et Teremundo... Que venait il faire là?

-Cette neige carbonique est horriblement difficile à laver. Je craint que ce costume ne soit définitivement perdu par votre faute, collègue. Lança l'assassin-chauffeur (chauffeur-assassin?) d'une voix chagrinée.

Celui ci continua de fixer le collier, flegmatique. Finalement il se tourna vers Varig.

-C'est "professeur" Ytoran. Quatre. Un plaisir de vous revoir en forme Atorias, vingt huit. Vous avez plutôt bien réussi ce test, les gens capables d'échapper vivants à Silence ne sont pas très nombreux, même quand il ne cherche pas à les tuer. Six cent trente huit. Et le collier est là... Quatre cent.

Varig jeta un coups d'oeil vers le chauffeur qui lui souriait. Silence, hein? Heureusement qu'il avait pris cette grenade platrée. S'il lâchait la cuillère sécurité, la grenade exploserait instantanément, noyant l'habitacle de flammes et de shrapnels. Une prise d'otages en quelques sorte... Si vous me tuez on meurt tous.

-Je suppose que c'est à vous que je dois d'avoir accompli ce contrat désarmé. Si j'avais eu mes armes, croyez moi l'issue aurait été différente... C'est une nouvelle recrue professeur?

L'homme qu'il avait appelé professeur secoua la tête.

-Vous savez ce que je pense des tueurs, Atorias, vingt deux. Silence possède un doctorat de physique quantique, et un autre en neurobiologie, quatre mille deux cent trente et un. Il a même rendu une thèse passionnante sur la mutation du cerveau des goules, même si je doute que ça vous intéresse. Soixante treize.

Le tueur siffla, malgré lui impressionné. S'il s'attendait à une brute épaisse, il en était pour ses frais. Silence... Un nom qu'il retiendrait.

-Alors l'unité 2 recrute des tueurs surdiplômés maintenant? Railla il.

Aussi étrange que ça puisse paraître pour un groupe d'assassins, le credo mettait des ressources importantes à disposition des scientifiques qu'il recrutait. Dirigés par Ytoran et pour la plupart inconnus des tueurs de l'unité un, ils n'étaient pas des plus populaires dans leurs rangs mais avaient su se rendre indispensables; mutagènes et "conditionnement" des tueurs dès l'enfance n'était qu'une fraction de leurs mystérieux travaux.

-Silence est mon chauffeur, mon garde du corps, mon assistant et mon secrétaire, quarante quatre. Mon... Cuisinier aussi à l'occasion, vingt neuf.

Cuisinier... Vu le régime alimentaire des Teremundos, cette fonction était plutôt effrayante.

-Que me vaux le plaisir de votre compagnie, professeur, et celui de faire la connaissance de Mister-fil-de-fer?

Silence gloussa. Ytoran quand à lui resta égal à lui même.

-C'est de l'adamantium. Deux millions deux cent trente trois mille quatre cent vingt six.

Le tueur leva les yeux au ciel. Ytoran comptait en permanence. Personne n'avait jamais compris ce que signifiait ces chiffres, mais il devaient avoir un sens... En tout cas ça devenait vite insupportable. Au moins ça neutralisait sa désagréable capacité à moduler son corps et changer de visage et de corpulence presque chaque semaine. C'était peut être un excellent scientifique mais il était sans nul doute fou. Et puis c'était un Teremundo...

-Enfin bref, vingt quatre. Je voulais discuter avec vous, agent Atorias, et vérifier que vous ne perdiez pas la main trois. Et ce collier aussi, naturellement, neuf.

L'arme du tueur resta braqué sur son front.

-Je suis là, discutons. Comment vous m'avez trouvé?

Le professeur recadra une mèche rebelle qui tombait sur son visage.

-Silence est doué pour ça, entre autres. Seize. Et pour qui connait vos liens avec Louis, l'identité du "Spectre" n'est pas si difficile à deviner. Quatre. Simple question de dates et de recoupements de données, huit mille. J'ai une proposition à vous faire... Cent vingt.
-J'écoute.

Ytoran ôta une poussière imaginaire de sa manche avant de planter ses yeux verts -mais n'étais ils pas bleus peu avant?- dans ceux de Varig, transperçant l'ombre des lunettes.

-Que diriez vous de travailler pour moi agent Atorias, soixante?


Quelques heures plus tard, Varig se trouvait sur un toit, pieds au dessus du vide, méditant les heures écoulées. Quelque chose d'important c'était passé cette nuit. Des choses importantes, à comprendre et réfléchir... Le genre de nuit qui décide parfois de vies.
Son téléphone écourta sa méditation. Il décrocha, toujours pensif.

-Spectre.
-C'est moi... J'ai fait les recherches que tu m'a demandé tout à l'heure, mais ce type est un vrai fantôme sans mauvais humour. Franchement je ne suis même pas sûr que ce soit un mercenaire. Personne ne l'a vu, ne le connais, personne n'en a entendu parler et... Bref. De ton côté, la remise du colis c'est bien passée? C'était un genre de catalyseur à énergie magique au fait. Grande valeur.

Varig hésita une seconde. Confiance? Pas confiance?

-Varig?
-Je suis là.

Il réfléchis une seconde de plus.

-Inutile de continuer les recherches. S'il me poursuivait il aurait torturée la danseuse et tuée le plus vite possible pour être sûr qu'elle ne savait pas comment me retrouver. Or elle se porte comme un charme. Demande au garde du corps de garder un oeil sur elle si tu pense que ça en vaux la peine mais je doute qu'il tente quoi que ce soit maintenant.
-Sayanel ? C'est une bonne idée... Bon je te laisse. Ta paye a été transférée, beau boulot.
-Merci. Bonne nuit.
-Ah et avant que j'oublie. L'antiquaire que tu as interrogé pour retrouver la voleuse. Il a disparu...

La main de Varig serra le téléphone. Cuisinier...

-Il l'a sans doute tué. Sans importance.
-Surement. Mais je creuserait dans cette direction, au cas où ça donne quelque chose... A défaut d'autre piste ça fait un début. Bonne nuit.

Le tueur écouta un moment le bip du téléphone. Il leva les yeux vers les étoiles.
Tout devoir est un sacrifice. Si rien n'est sacrifié rien n'est obtenu. Les sacrifices que nous devons consentir sont grand, car notre cause est grande... Mais la victoire incertaine. Battez vous pour le futur de l'humanité, mais n'oubliez jamais tout ceux qui furent sacrifiés pour ce futur... Notre futur.
Dans la nuit d'Ethera city, le tueur pria. Pour l'antiquaire, pour tous les autres. Et pour lui même.
Cette nuit là, une nouvelle ombre vint hanter ses cauchemars.

< RP CLOT >


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