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 Ouverture [SOLO]

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Varig Atorias
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Varig Atorias


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MessageSujet: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Mer 29 Fév - 0:11

Pourquoi?


De puissantes rafales de vent balayaient les flanc des montagnes enneigées du Pugnent Isfel. De la neige tourbillonnait rendant vaine toute tentative pour discerner quoi que ce soit dans la nuit glaciale.
Isolé au milieu du blizzard, un homme aux cheveux blonds avançait malgré tout, apparemment indifférent aux éléments déchaînés. Il avançait sans hésiter. Ses traces étaient aussitôt recouvertes par le déluge de neige; c'était comme s'il n'était jamais passé.
Plongé dans ses souvenirs, il marcha de longues heures en silence sans paraître souffrir du froid ou de la fatigue.

Autre lieu, autre temps. Un vieil homme s'est endormit dans son fauteuil, au milieu d'un petit salon propre et chaleureux. Des livres s'empilent par centaines, débordant sur le sol recouvert d'épais tapis. Devant l'homme, sur un bureau de chêne, des dizaines de pages couvertes de formules obscures s'étalent, écrites d'une main fébrile.
L'homme ne peut pas voir l'ombre qui se glisse silencieusement derrière lui, ni la main gantée qui s'approche lentement de sa bouche...
La main se plaque brusquement, tandis qu'un second bras vient l'immobiliser. Le dormeur se réveille en sursaut et se débat faiblement, mais c'est trop tard; la main le presse sans pitié, et l'air lui manque déjà... En quelques instants tout est finis. La main pose doucement la tête désormais inerte au milieu des manuscrits
et vient toucher la carotide. Satisfait d'avoir achevé sa besogne, le tueur rajuste ses gants et recule lentement dans l'ombre du bureau, jusqu'à s'y fondre complètement...
La première fois qu'il tuait. Sept ans déjà... Sept années à tuer, encore et toujours. Les proies ne venaient jamais à manquer; mais le doute l'envahissait peu à peu et grandit, tel un poison. Pourquoi?


L'homme était enfin parvenu en bas des montagnes. La rocaille et quelques rares touffes d'une herbe pâle avaient remplacé la neige. Il marcha à côté d'une route un long moment avant d'atteindre un petit village. Là il monta dans un petit bus qui remontait vers le nord.
Il s'installa au fond et s'accouda à la fenêtre, toujours plongé dans ses pensées. Il s'attarda un instant sur son reflet... Un homme blond à l'expression dure et aux yeux cachés sous une paire de lunettes de soleil.
Il se détourna un instant pour détailler les autres occupants du bus mais s'en désintéressa aussitôt, préférant observer le paysage. Il n'avait desserré les dents depuis le début de la descente...
Le bus démarra laborieusement et s'éloigna rapidement des montagnes. Le paysage défilait, sans que l'homme paraisse y prêter attention. Son esprit était bien loin de là...

Un petit cortège de voitures élégantes s’arrêta devant le grand hôtel. Plusieurs jeunes hommes à la carrure athlétique et vêtus de costumes noirs en descendirent et se placèrent de part et d'autre, formant une garde vigilante. Un homme un peu plus âgé à l'air fatigué descendit à son tour. Il ne fit que deux pas avant de s'écrouler dans un petit nuage de sang. La détonation retentit juste après l'impact semant la panique parmi les gardes du corps qui se précipitèrent vers le corps. Trop tard. Non loin de là, couché sur un toit, le tueur observait son oeuvre. Le canon de son fusil à lunette fumait légèrement et la douille était tombé juste à côté de lui. Il aurait du être content, sa cible était morte du premier coups, sans même se voir mourir. Pourtant une question lancinante se répétait encore et toujours alors que la flaque de sang s'étendait lentement sur le tapis rouge de l’hôtel; pourquoi?
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Varig Atorias
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MessageSujet: Re: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Jeu 1 Mar - 22:53

Après de longues heures de voyage sur les routes poussiéreuse du Pugnent Isfel, le petit bus était parvenu à la cité de LéaFirma. Le voyageur en était aussitôt descendu pour se mêler à la foule du début d'après midi.
La cité était magnifique et un beau soleil faisait régner une température agréable. Pourtant l'homme en noir ne semblait pas venu faire du tourisme... Il marchait d'un pas rapide sans même ralentir pour admirer l'architecture remarquable de la ville ou profiter un moment du soleil. Au contraire il grimaçait légèrement dès que des rayons venaient sur son visage, malgré ses lunettes noires.

Les flammes... Les coups de feu... L'odeur de sang se mêle à celle de l'incendie... Les hurlement de douleur et de haine se confondent dans un vacarme assourdissant...
Du paisible village de la veille, il ne reste qu'un champs de bataille. L'être aimé, l'enfant ou l'ami sont devenus des monstres guidées par une faim dévorante. Sur ce qui fut la place du village, les derniers survivants humains résistent avec l’énergie du désespoir à ceux qui furent leur famille. Leur combat est perdu d'avance, pourtant ils s'acharnent à défendre ce qui reste de leurs foyers. Mais dans la la rue principale, une silhouette ailée s'avance, semant la mort à coups de griffes, de crocs et de magie. C'est elle qui a initié le carnage; elle les atteindra bientôt, et ce sera la fin...
Dans une ruelle proche, la lame de l'assassin achève les habitants devenus eux aussi des monstres seulement guidés par une faim lancinante. Plus d'hommes, de femme ou d'enfants. Rien que des goules, des sans âme. Le combat s'achève rapidement et les pauvres créatures reposent enfin en paix.
Le tueur se détourne des corps mis en pièce qui jonchent la rue observe le dernier combat des villageois quelques instants. La créature et ses ailes se détachent en ombre chinoise sur l'incendie. La créature se jette sur le villageois plus proche qu'elle met en pièce, puis des éclairs fusent, foudroyant ses derniers adversaires. En un instant, tout est finis. Sa besogne achevée, elle se penche sur l'un des cadavres.
Le tueur serre les dents et se détourne avant de courir vers la sortie du village. Il a fait ce qu'il a pu, mais ça n'a pas suffit à sauver ces inconnus. Sans les troupes de Blitzness, les défenseurs n'avaient pas la moindre chance... De leur vie il ne restera que des ruines calcinées.
Mais qui se soucie vraiment de tout ce sang que la terre ne parvient plus à absorber et qui coule lentement sur le pavé? L'or aussi souillé soit il a toujours plus de valeur...
Dans son âme, plus de doute ou de question. Hommes ou démons peu importe qui sont les responsables de ce gâchis, de toute cette souffrance et de tous ces morts.... Il les retrouvera un jour et il les tuera. Jusqu'au dernier...


Les pas de l'homme l'avaient mené dans une des banques du centre ville sans qu'il y prête vraiment attention. Il s'assit sur l'un des confortables divans dispersé dans le hall luxueusement décoré et attendit tranquillement que la longue file de clients s'écoule avant de se lever pour aller jusqu'au guichet.

-Bonjour, que puis je pour vous?
-J'aimerait accéder à mon coffre... Je m'appelle Varig Atorias et mon numéro de compte est le 255-647-333.

Après quelques formalités, l'homme blond dont nous connaissons maintenant le nom parvint jusqu'à son coffre. Il y récupéra un grand sac de sport noir sans paraître ressentir aucune gène malgré son poids.
Lorsqu'il ressortit de la banque, l'après midi se terminait. La foule s'était densifiée, mais il n'y prêtait pas plus attention qu'à son arrivée.


Dernière édition par Varig Atorias le Sam 27 Avr - 20:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Mer 28 Mar - 15:11

Varig avait ensuite décidé de trouver un hôtel correct pour pouvoir se poser. Après tout, il ne connaissait plus personne maintenant. Seul... Le mot sonnait étrangement, presque rassurant.
Après une courte recherche sur son PDA, son choix se porta sur un établissement du centre ville, propre et confortable sans être non plus luxueux.

"Le genre d'endroit qui convient parfaitement à un ancien tueur pour réfléchir un peu sur sa vie, pensa il avec une pointe d'ironie en observant une photo sur son PDA. Allons y pour celui là."

L'hôtel en question était dans un petit immeuble coincé entre deux autres qui semblaient prêt à le broyer d'un instant à l'autre. Dès le hall, il su que l'endroit lui plairait. Il nota mentalement tous les détails, plus par habitude que par paranoïa. Le sol était tout en parquet ciré avec soin (ou par magie? Impossible de savoir) et se prolongeait agréablement sur les murs, eux aussi en bois. De multiples photographie encadrées ornaient les murs, paysages ou monuments. L'endroit était assez petit mais dégageait une impression chaleureuse. Varig s'approcha du comptoir où un homme souriant lui souhaita bruyamment la bienvenue.

-Bienvenue à l'hôtel du centre! Que puis je pour vous?
-Bonsoir, répondit poliment Varig avec un sourire qui n'avait rien de forcé. Je suis de passage dans votre ville et je cherche une chambre pour une durée indéterminée...

Le sourire de l'homme s'allongea.

-Vous êtes au bon endroit alors! Je vais vous donner la 26, vous verrez c'est très bien, monsieur...?

Varig ouvrit la bouche. Un faux nom lui vint sans qu'il ait aucun effort à faire pourtant il hésita.

"Après tout, je n'ai plus de raison de ne pas donner mon vrai nom, maintenant... Alors pourquoi pas?"

-Atorias, lâcha il après une seconde de silence. Varig Atorias.


L'homme tendit la main par dessus la réception, geste qui parut très inhabituel à Varig, mais plutôt agréable. Il prit la main tendue.

-Moi c'est Lyne, Peter Lyne, enchanté, lança il en lui broyant la main. Je suis le propriétaire. Venez suivez moi, je vais vous montrer votre chambre vous me direz si ça vous convient.

Varig obtempéra en faisant discrètement jouer ses doigts. Rien de cassé. Lyne parlait beaucoup. Dans l'ascenseur, il expliqua notamment à Varig qu'il avait ouvert cet hôtel après avoir quitté son emploi de réceptionniste à la Blitzness corporation et qu'il adorait l'opéra. Varig sourit. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas écouté un inconnu pour le simple motif qu'il le trouvait sympathique et pas pour lui tirer les vers du nez, apprendre, le manipuler ou l'amadouer pour le tuer ensuite. Enfin, même jamais. C'était plutôt agréable.
Les porte de l'ascenseur s'ouvrirent dans un tintement.

-Et vous, vous venez d'où, vous faites quoi dans la vie? Enfin, si ce n'est pas indiscret...

Là encore Varig hésita une fraction de secondes.

-Oh, je voyage pas mal. En fait je viens de quitter mon employeur moi aussi, je suis justement venu à LéaFirma pour me poser, réfléchir et décompresser... J'étais dans les ressources humaines.

Un demi mensonge, qui ne cadrait pas vraiment avec ses habituelles couvertures, précises, détaillées et complètement fausses. Mais l’imprécision de Varig ne sembla pas embarrasser outre mesure Lyne.

-Vous avez choisi la bonne ville pour ça, et l'bon hôtel si je puis me permettre. Ah, voilà votre chambre. C'est une "40 penas", vous avez les repas pour 30 de plus.

Lyne déverrouilla la porte et s'effaça. Varig entra et laissa tomber son sac. La chambre était de petite taille et comportait le strict minimum: un lit deux place coincé entre une armoire et le mur, une table, une chaise et une commode. Une petite salle de bain/toilette était dans une autre pièce attenante, presque aussi grande que la chambre.

-Je la prend.


Dernière édition par Varig Atorias le Sam 27 Avr - 20:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Ven 30 Mar - 14:02

Après avoir payé deux nuits d'avance, Varig était remonté et avait pu pris possession de sa chambre. Il avait ensuite refermé le verrou de la porte et posé son sac sur le lit.

"Et voila... Toute ma vie est là dedans maintenant."

Il l'ouvrit et se mit à en étendre méticuleusement le contenu sur les draps.
Une mallette contenant deux pistolets semi-automatiques et un pistolet mitrailleur dont il vérifia le fonctionnement en quelques gestes experts avant de les poser sur l'oreiller. Une douzaine de cartes d'identités émanant de multiples autorités dont aucune ne portait le même nom et qui s'éparpillèrent sur les draps du lit. Quelques vêtements et équipements de combat. Une petite clé électronique qu'il déposa soigneusement à côté des armes. Une enveloppe pleine de liasses billets.
Le sac était vide. Varig attrapa ensuite le sac vide et fit jaillir une longue lame du gantelet qu'il portait au poignet, caché sous ses vêtements. Il hésita un instant puis frappa un coups précis dans l'intérieur du sac, révélant une poche cousue dans la doublure. Il hésita encore une seconde et y plongea la main. Il en ressortit une veille peluche, marqué d'une longue cicatrice cousue d'une main malhabile. Un loup blanc. Le tueur regarda un moment la peluche avec un air détaché. Puis son poing frappa le mur à une vitesse effrayante. Ses dents étaient serrées à se briser.

L'enfant a peur. Il tremblotte dans son lit et pleure en silence. Il les sent... Dans son esprit... Autour de lui... Les démons. Cachés dans les ombres mouvantes de la pièce, ils jouent avec lui, avec un plaisir sadique... Il sent leur joie malsaine de le tourmenter et leur sourire dément le terrorise. Il n'a pas besoin de les voir. Depuis que son maître l'a jeté dans la grotte, avec les démons, il les sentait. Le tourmenter encore et encore... Se repaitre de sa peur... Dormir n'offrait aucune délivrance. Dans ses cauchemars, les démons étaient encore plus forts.

-Varig?

L'enfant lâcha un hoquet pour toute réponse et serra encore un peu plus ses couvertures contre lui. L'homme qui venait de parler entra dans la petite chambre et s'approcha du lit. L'enfant inspira bruyamment. Les démons s'étaient écartés. Il ne les voyait pas... Puisqu'ils n'étaient pas vraiment là. Dans son esprit...

-Tu ne quitte pas ton lit... Tu ne parle pas... Tu dors et tu mange peu... Ça fait deux jours déjà.

Varig ne répondit rien fixant les angles du plafond avec un regard effrayé.

-J'ai un cadeau pour toi...

L'homme posa une peluche sur le lit et attendit une réaction avec un sourire rassurant. La peluche. Varig ne fit pas un geste pour s'en emparer, et ne sembla même pas saisir le sens des mots de son maître ni même s'y intéresser.

-Hum... Tu ne comprend pas encore pourquoi j'ai fait ça. La grotte des damnés n'est pas un lieu très adapté à un enfant... Mais plus tard, tu me remerciera.

L'enfant ne réagit toujours pas. L'homme saisi soudain sa tête entre ses mains et planta ses yeux bruns dans les yeux bleu acier de l'enfant.

-Écoute moi bien... Tu les vois encore. Je le sais, j'y suis allé moi aussi. J'étais même plus petit que toi.

L'enfant le regarda, comme s'il venait juste de s’apercevoir de sa présence.

-Ils sont lâches, faibles. Pas toi.
-J'ai... Peur... D'eux, lâcha il avec difficulté.

L'homme sourit.

-Je sais. C'est ce qu'ils veulent. Tu es un assassin du credo... Tu es fort. Dieu est avec toi. Tant que tu décide que tu es plus fort qu'eux, ils ne peuvent rien contre toi...

Il attrapa la peluche.

-Soit comme le loup. Le loup n'a pas de pitié, pas de peur. Seulement la rage et l'instinct de survivre à tout prix... A toi de décider si tu veux être chasseur ou proie.

Le petit attrapa la peluche et la serra contre lui sans répondre. L'homme se leva et marcha jusqu'au bureau avant d'y poser un petit pistolet.

-Rejoint moi dans une heure en tenue de combat à la sortie est.

Puis il sortit. Lentement, l'enfant sentit les démons envahir à nouveau la pièce et se presser autour de son lit. Ses yeux ne les voyaient pas mais son esprit les sentaient... Inquiets?

-Pas peur... Démons, lâcha il doucement au prix d'un effort surhumain. Pas peur... De vous.

Il serra la peluche un peu plus fort. Pitoyable.

-Pas peur, gronda il avec plus de force.

Les démons grimaçaient toujours leurs sourires ironiques et moqueurs, mais ils commençaient à reculer. Quand à l'enfant, il était toujours terrorisé mais il sentait une vague d'une rage froide monter et submerger sa peur. Il se leva d'un pas chancelant.

-Je vous hais! Démons! JE VOUS HAIS!

Il hurlait, les traits déformé par la rage et la haine.

-JE VOUS HAIS, JE VOUS HAIS, JE VOUS HAIT!

Puis il éclata de rire. Il serrait toujours la peluche contre lui mais souriait d'un sourire dément, cruel. Le genre de sourire que n'a jamais un enfant de cet age.
Il regarda autour de lui d'un air féroce. Les démons disparaissaient peu à peu. Il les avait vaincus... Il ferma les yeux. Quand il les rouvrit, ils avaient tous quitté son esprit.
Sa main s'approcha du pistolet. Il l'arma avec difficulté, sans lâcher la peluche. Un sourire étrange flottait sur ses lèvres tendit qu'il caressait le canon de l'arme.

-Plus jamais proie... Jamais!

Dans le couloir, son maître s'esquiva silencieusement. Il avait vu ce qu'il voulait voir.


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MessageSujet: Re: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Lun 2 Avr - 10:46

Le tueur s'était étendu sur le lit et fixait le plafond sans dire un mot. Il le connaissait par coeur maintenant ce plafond...
Presque tout son matériel avait réintégré son sac mais la peluche était toujours à côté de lui.
Il ne fit pas un mouvement pour la prendre.

De la neige tombait lentement autour du château. Dans la grande cour centrale, cinq garçon et une fille se tenaient au garde à vous parfaitement immobiles. Le froid de la montagne ne semblait pas déranger les adolescents qui ne tremblaient pas malgré la légèreté de leur uniforme noir. Quelques personnes d'ages diverses vêtues du même uniforme vaquaient à leurs occupations sans faire attention à eux mais en les évitant soigneusement. Un grand homme passait devant eux en boitant légèrement et contemplait un petit tas d'objets posé devant lui. Son visage était comme brûlé et sa bouche formait en permanence un rictus désagréable. Il s’arrêta devant le tas et saisit une paire de lunettes.

-A qui est cette ...?

La seule fille du groupe fit un pas en avant.

-Pourquoi cet objet?
-C'est la seule chose qui me reste de mon village d'origine, Alexandre. répondit elle sans émotion apparente.

Il lui tendit les lunettes. Puis il saisit la peluche de Varig posée sur le tas.

-Qui?

Varig sortit du rang.

-Pourquoi cet objet?

Le tueur haussa les épaules.

-Je ne sais pas Alexandre. J'y tient c'est tout.

La même scène se répéta pour chacun des objets. Puis "Alexandre" les toisa.

-Ces objets représentent une époque de votre vie qui est désormais finie. Jusqu'à présent vous étudiez avec vos maîtres. Désormais vous serez tous avec moi. Avant d'aller transférer vos affaires dans vos nouveaux quartiers, je veux que vous détruisiez ces objets. Des objections?

Varig regarda la peluche d'un air indéchiffrable. Puis sa lame rétractile frappa le loup la tranchant presque en deux. Un peu de rembourrage sortait de la longue estafilade qui traversait le loup de haut en bas. A coté de lui, un bruit de verre brisé se fit aussi entendre.
Apparemment satisfait, Alexandre repris la parole.

-Ces objets vont passer la nuit ici. S'il en manque un seul... Je vous tiendrait collectivement pour responsables. Vous avez quartier libre jusqu'à demain 7 heure. Rompez.

Les adolescent rassemblèrent les débris en un petit tas et retournèrent vers les bâtiments sans mot dire.

Le lendemain matin, la peluche avait disparue. Alexandre ne prit même pas la peine de faire le moindre commentaire. Il passèrent la journée à courir, se battre, courir encore et encore jusqu'à en avoir mal dans des muscles dont il ne soupçonnaient même pas l'existence malgré leur dur entrainement. Ils ne mangèrent pas, mais aucun d'eux ne lâcha une plainte. Alexandre ne les laissa repartir que tard dans la nuit. Une fois un frugal repas avalé, ils retournèrent tous à leur dortoir. Un des adolescent, à la peau mat et aux muscles saillants, interpela Varig le premier.

-Tu l'as vraiment prise?
-Bien sûr que non, Ethan. On a étés négligents, on aurait du se douter qu'il volerait un pour nous punir. Il nous teste... La prochaine fois on se laissera pas avoir et on fera des tours de garde.

La jeune fille intervint, agressive.

-Et comment on sait que ce n'est pas toi qui l'a planqué quelque part après avoir préparé ton excuse?
-Je ne suis pas complètement stupide, Nycteris. J'en aurait pris au moins trois. répliqua-t-il d'un ton cinglant.

Elle grogna, à moitié satisfaite de la réponse avant d'aller vers sa chambre, attenante, dont elle claqua la porte. Un autre adolescent, assez maigre, frappa dans ses mains.

-Je suis sûr que Varig n'y est pour rien. Allez discutions close. On ferait mieux de dormir...

Tout le monde suivi le conseil avec plus ou moins de bonne volonté. Une fois couché, Varig chuchota à son voisin.

-Merci Silas.
-Ne me remercie pas. J'ai pas dormi de toute la nuit dernière... Et t'as pas bougé.


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MessageSujet: Re: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Dim 15 Avr - 22:30

L'assassin avait dormi un peu avant de sortir à nouveau dans les rues. Il avait besoin de réfléchir encore. Il marcha longtemps. La température était toujours aussi agréable sinon plus que dans la journée et il ne sentait pas la fatigue. La nuit était tombée sur LéaFirma, et elle commençait à peine.
Le tueur regardait les fêtards en ce début de nuit sans vraiment les voir plus que les bâtiments. Il était "libre". Ses seuls objectifs, ce serait désormais lui qui les fixait. Plus de missions sans explications ni récompense, plus de complots où il ne serait qu'un pion.
Et ça ne le rendait même pas heureux. Pire il se sentait mal. Il avait remplit sa mission, fait son devoir et obéit fidèlement aux ordres presque toute sa vie. Il aurait tout donné pour sa famille, tout donné pour ce Dieu, cette cause qui les liait tous. Il avait combattu, tué pour eux. Pour détruire le mal. Pour purger le monde. Même si la seule récompense qu'il n'aurait jamais pour tous ses sacrifices était une balle dans la nuque comme un vulgaire assassin, il avait été heureux de servir. Pourquoi alors avait il changé? Pourquoi ces doutes et ces remords?
Sandra devait avoir raison. Quelque chose clochait chez lui. Il était un tueur, il le savait. Dans son esprit, dans sa chair, dans son âme. Il n’arrêterai jamais, parce qu'il n'avait rien d'autre au monde que cette mission, et qu'il ne savait rien faire d'autre que tuer encore et encore pour espérer peser un peu sur ce monde. Il continuerai à tuer... Pour ne pas mourir.


Quelques années avant l'épisode de la peluche, sur le continent Archivant.

-Tout va bien, Varig? Tu n'as pas desserré les dents depuis Ethera...
-Tout va bien maître. Dites, pourquoi m'avez vous emmené ici?
-Mmm... J'avais une mission sur le terrain, donc j'ai eu envie de t'emmener. Après tout, la formation pratique, il n'y a rien de mieux pour progresser. Et puis ça ne te fait pas plaisir de sortir un peu de la Maison?

Varig ne répondit rien et continua à regarder la ville défiler. Malgré les formes familières et rassurantes des cartes et tout ce qu'il en savait, le monde lui semblait immense et mystérieux... Cette ville par exemple, Las Fantas. Elle était démesurée... Et il y avait tellement de gens qui grouillaient dans les rues, comme les insectes d'une ruche... Cela le changeait du calme sauvage des montagnes qui entouraient la "Maison", le château qui servait de base principale au credo dans le Punent-Isfel et où il passait l'immense majorité de son temps. Sauf quand son maître l'emmenait en mission. Ça n'avait commencé qu'après la grotte des damnés en fait...
Varig chassa les images qui cherchaient à s'imposer à son esprit et se concentra sur les milles choses incroyables qu'il voyait. Il y avait trop d'inconnu à découvrir ce soir pour se perdre dans des souvenirs.
A côté de lui l'homme que Varig avait appelé "maître" conduisait d'une main sûre en même temps qu'il discutait avec son "élève". Leur voiture noire aux vitres teintées se faufilait dans la circulation dense de Las Fantas, apparemment sans difficultés malgré le trafic.

-Le monde est vraiment grand, dit enfin l'enfant, rompant le silence.

Le conducteur eu un petit rire amusé et rajusta ses petites lunettes. Sa main gantée revint ensuite sur le volant de la puissante voiture qui filait à bonne allure sur le périphérique de la ville. La conduite du tueur était fluide et rapide.

-Profite en bien. Quand on grandit, il rétrécit désespérément...

Celui ci frôla une moto trop imprudente sans lui accorder la moindre attention, un petit sourire aux lèvres. Varig était devenu son "apprenti" depuis qu'il avait reçu ses mutagènes à l'age de 8 ans et le resterait encore jusqu'à ses 15 ans où il apprendrait alors avec d'autres tueurs de son age avant de recevoir ses premières missions, exactement comme lui aux mêmes ages. Comme la tradition du credo l'exigeait, sa mémoire avait été effacée lorsqu'il avait reçu ses mutagènes... Aussi son maître était il son seul point d'attache. Varig ne s'en était jamais soucié et ne posait aucune question sur sa famille d'origine. Jamais. Comme tous les autres d'ailleurs. Leurs passés ne semblait pas les intéresser outre mesure. D'une certaine manière, les enfants du credo l'étaient littéralement; leurs maîtres représentaient leur seule famille, et le credo leur seul avenir.
Ils roulèrent encore un moment, plongés chacun dans leurs propres réflexions. Quand ils furent empruntèrent la sortie du périphérique, le tueur reprit la parole.

-Notre mission du jour est un peu particulière. Un autre tueur s'est chargée de capturer la cible.
-Un interrogatoire ou une élimination?

Varig avait posé la question avec une nonchalance qui aurait pu être choquante. Après tout il n'avait que treize ans... Mais son maître ne s'en formalisa pas, au contraire. Aussi cordiales que soient leurs relations, Varig était destiné à être une arme, et ce n'était pas la première mission dans laquelle il le suivait. Il était habitué à la violence comme au meurtre, et ce qui restait de son innocence enfantine s'était évanoui dans les ombres de la grottes des damnés.

-Ni l'un ni l'autre. Disons que pour l'occasion nous allons jouer les... Baby-sitter.

Varig haussa un sourcil, ce qui fit sourire son maître. Il exagérait encore cette expression qu'il avait découverte il y a peu sur un autre tueur et qu'il tentait depuis de reproduire.

-Les baby sitter? Vous ne voulez pas dire littéralement?
-Si, les gardes d'enfants.

La voiture roula encore quelques minutes dans la banlieue de Las Fantas avant de prendre une sortie vers un groupe d’entrepôts. Le maître se gara devant l'un d'entre eux, que rien ne semblait distinguer des autres. Ils restèrent là quelques instant, sans couper le contact. Varig regarda les lumières de la ville, visible à des kilomètres.
Soudain, une lampe devant le hangar s'alluma et s’éteignit plusieurs fois dans un rythme bien précis. Utilisant les phares de la voiture, le maître répondit par une séquence différente avant de descendre de la voiture toujours sans en couper le contact, imité par Varig. Un homme vêtu de la même tenue noire qu'eux s'avança à leur rencontre. Grace à sa mémoire s et sa vision nocturne dopées par les mutagène, Varig pu reconnaître immédiatement un des tueurs du credo, croisé brièvement à la Maison presque un an auparavant. Il retint un frisson. C'était un Runikad, un loyal serviteur du credo transformé pour devenir une redoutable machine à tuer Teremundo. Pour les tueurs apprentis dotés de mutagènes, et donc humains jusqu'à leur mort, ils avaient quelque chose d'effrayant. Les jeunes non génophages, destinés à devenir eux aussi des Runikad étaient traités avec un mélange de respect et de pitié par leurs pairs. Respect pour leur statut de futures troupes de choc, pitié pour le sacrifice nécessaire à ce statut. Aucun d'eux n'aurait songé à les envier.

-Elle est vraiment insupportable, dit le Teremundo en guise d'accueil. Heureusement que vous êtes arrivés, une heure de plus et je lui arrachait la tête moi même. Ça va vraiment être une mission difficile... Bon courage Johanes. Je vous l'ai accroché au fond du hangar. Tiens, la clé des menottes.

Le tueur qui venait de parler partit ensuite rapidement vers la voiture en grommelant quelque chose à propos d'une tronçonneuse et d'un fusil à pompe. Varig leva la tête vers son maître interrogatif. Johanes lui répondit avec un sourire en se mettant en marche.

-Tu as déjà étudié Las Fantas... Les groupes criminels contrôlent une bonne partie de l'économie de la ville. L'un des plus importants d'entre eux rechigne un peu trop à coopérer au goût du vieux chef.

Le vieux chef était le "nom de code" du chef du credo. Varig ne l'avait jamais vu, mais c'était lui qui coordonnait les trois unité du groupe: les tueurs de l'unité 1, les scientifiques de l'unité 2 et les espions infiltrés de l'unité 3. Sans lui le credo n'existait pas. Cependant personne ne connaissait vraiment son "plan". Le pourquoi de ses ordres n'apparaissait parfois que des années plus tard, ce qui rendait le culte de la discipline que pratiquaient les membres de l'unité 1 d'autant plus nécessaire.
Les maître et son apprenti allèrent jusqu'à la porte du hangar tandis que la voiture effectuait un demi tour parfait. Le maître tapa rapidement un code pour déverrouiller la porte.

-Karl vient d'enlever la fille de leur chef. Ça devrait suffire à calmer ses prétentions. Il va détourner la piste de nous. En attendant de négocier, c'est nous qui allons nous charger d'elle. Tu comprend qu'on hésite à confier une petite fille à Karl... C'est un très bon tueur mais il est un peu... Sanguin parfois. Et pas seulement au figuré.

Varig ouvrit la bouche pour protester devant cette mission stupide. Après tout son maître était un tueur, pas un baby-sitter. D'autres moins performants auraient très bien pu s'en charger, comme un membre de l'unité 3. Et puis il se ravisa. Comme s'il avait lu dans ses pensées, son maître répondit aux questions muettes de son élève.

-Un bon tueur fait toujours ce qu'on lui ordonne, qu'il s'agisse de glorieux combats ou des taches les plus simples. Il obéit toujours, sans question et sans hésitation. C'est notre force, ne l'oublie pas. L'indiscipline est le fléau de ce monde.

L'enfant hocha la tête, sans mot dire. Comme toujours son maître avait raison. Comment aurait il pu en être autrement? Il était son maître.
L’entrepôt était plongé dans l'ombre. Grâce à ses mutagènes, Varig n'avait aucun problème pour discerner les rangées de produits qui formaient un véritable mur. Une petite fille, apparemment très mécontente était en train de crier quelque part dans le hangar. Johanes lui passa devant et lui fit signe de le suivre. Il avait dégainé son pistolet, mais plus par habitude de vérifier les endroits nouveaux que par réel sentiment de danger immédiat. Varig sortit aussi son propre pistolet, sécurité mise. C'était un Walther PPK que son maître lui avait offert après l'épisode de la grotte des damnés, un des rares pistolet à être adapté à la taille de ses mains et dont le recul relativement faible lui évitait d'avoir mal au bras en cas d’utilisation prolongée. Toutefois, sans mutagènes il n'aurait probablement pas réussi à s'en servir.

-... Et puis mon papa va venir me chercher et puis il va vous... Vous n'êtes pas parti hein? Vous n'avez pas le droit de me laisser toute seule comme ça... Et puis en plus vos menottes là ça me fait mal! ... Y a quelqu'un? D'abord mon papa il va... Il va...

Les deux agents du credo se déplaçaient sans bruit entre les rayons, vérifiant soigneusement chaque recoins. La pénombre ne les gênaient pas. Ils s'approchait rapidement du fond de l’entrepôt d'où venait les bruits. La petite criait de moins en moins. Sa voix baissait. Varig en déduisit qu'elle avait peur.

-... Y a quelqu'un? S'il vous plais...

Ils débouchèrent au fond de l’entrepôt. La petite fille avait le poignet menotté à un tuyau. Son maître rengaina son arme, promptement imité par Varig. Le hangar était "clean".

-Vous êtes méchant!

Son cri se finit sur un sanglot. Varig retint un reniflement méprisant. Et voilà, quelques minutes dans le noir suffisait à détruire toute son arrogance de gosse trop gâtée. Pitoyable.
Son maître jeta les clés des menottes à Varig avant d'enclencher la lumière.

-Bonsoir mademoiselle.

La voix de Johannes avait perdu toute trace d'amusement ou de cordialité. Elle était froide et dure, de même que son expression. Varig s'appliqua à imiter la même attitude. Quand à la petite fille, un instant surprise, elle essuya ses larmes d'un geste rageur.

-Vous êtes qui!?

Varig grimaça très légèrement. Il fallait bien lui reconnaître une chose; cette gamine récupérait extrêmement vite.




Le tueur avait laissé ses pas le mener dans un bar. Il avait enchaîné quelques verres, sans conviction. Ses mutagènes empêchaient à l'alcool d'agir de toute façon. Du jus d'orange aurait été aussi efficace.


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MessageSujet: Re: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Lun 16 Avr - 0:19

Le tueur continuait à réfléchir, triste. Il s'en aperçu avec étonnement. La tristesse n'était pas vraiment un sentiment auquel il était habitué. En fait il n'était pas habitué à se "morfondre" de la sorte dans ses souvenirs.
C'était à l'avenir qu'il aurait du penser. A toutes les nouvelles opportunités qui s'offraient à lui... Dans un monde en guerre perpétuelle, le métier des armes offrait de nombreuses voies. Un monde qui ne manquait ni de souillure à purger, ni de frères d'armes à trouver. La vie qu'il désirait, il lui suffisait de la prendre.
Et pourtant, inexplicablement il ne pouvait se détacher du flot de souvenirs qui l'assaillait depuis qu'il avait quitté la Maison. C'était incompréhensible, et très frustrant pour lui qui d'habitude se dominait tellement.
Il fit tourner le liquide ambré dans son verre et regarda discrètement autour de lui.
Il s'était installé dans une table au fond du bar. Le barman lui jetait régulièrement des coups d'oeil étonnés. Le tueur eu un demi sourire. Rien d’étonnant. Il venait en effet de descendre en moins d'une demi-heure ce que consommaient la quinzaine d'habitués accoudés au bar sans manifester aucun signe d'ébriété. Une manière comme une autre de passer le temps. Varig ne savait pas vraiment pourquoi il faisait ça. Ça n'avait pas vraiment de sens et ça le faisait remarquer. Pourtant il continuait.
Le reste des clients faisaient ce que font des clients normaux; ils buvaient, discutaient bruyamment ou semblaient attendre quelqu'un une mine ravie ou grave sur le visage.
Le seul groupe susceptible d'avoir le moindre intérêt pour lui était les trois soldats de la corporation qui discutaient à la table derrière lui. Il tendit l'oreille et but une gorgée d'alcool.

-Vous êtes déjà allé à Nabrest? Moi oui, c'est vraiment l’anarchie totale... Limite je me suis fait flinguer en pleine rue!
-Moi c'est plus ici que ça m'inquiète... T'as vu les nouvelles? Les gars de la XI ont encore liquidé des terroristes. Il parait que c'était chaud... Je me demande d'où tous ces rebelles tirent leur armement. Et puis pourquoi ils se rebellent? On les protège non?

Varig tourna très légèrement la tête pour mieux entendre. Voilà une discutions qui l'intéressait.

-... Ouais on en parle de plus en plus de ces putains de traîtres... Rien qu'hier j'ai participé à un transfert vers le bunker. Y avait au moins quinzaine de gars à part. Des terroriste d'après les officiers. Heureusement que la XI en flingue un max sinon...
-N’empêche, c'est un peu extrême des fois... A la XI, ils tirent d'abord et il posent les questions après, quand il y a des survivants. Et bon leur manière de poser les questions... J'étais de garde à l'infirmerie un des soirs où y a eu une descente...
-Tu crois qu'en face ils font le détail!? Ils méritent tous qu'on les liquide ces ordures de traîtres! On les défend des bestioles et ils nous remercient en foutant des grenades dans nos lits... Une balle dans la nuque c'est tout ce qu'ils méri...
-On devrait peut être éviter de trop parler de ça ici. Il y a des oreilles qui traînent.

Les deux autres soldats se tournèrent vers Varig. Celui ci prit une gorgée sans réagir. Quand il releva son regard de son verre, le plus agressif s'était levé et se tenait à côté de lui, un air rogue sur le visage. Le tueur se fit la réflexion qu'il avait l'air de chercher la bagarre.

-Eh toi! De quel droit tu écoute notre conversation? T'es peut être une de ces crevures de rebelles toi aussi?

Le tueur ne répondit rien et regarda droit devant lui. Les deux autres soldats l'avaient rejoint.

-Tu es sourd!?
-Ça va laisse tomber Tom.
-Pourquoi ne pas suivre le conseil de votre ami et retourner à votre table pour profiter tranquillement de la soirée?

Le soldat prit un beau teint rouge assortit à son uniforme. Le tueur repris une gorgée. Fondamentalement il savait comment ça allait tourner. C'était très prévisible. Les clients commençait aussi à s'inquiéter. Quelques uns étaient déjà sortis. Quand les soldats de Blitzness un peu échauffés déclenchaient des "incidents", mieux valait être loin, dans tous les cas ça n'apportait rien de bon à personne.

-Tu te fous de ma gueule? Je vais t'apprendre à répondre correctement quand un membre de la Blitzness corporation te pose une question! Tes papiers!

Le tueur se leva et ôta ses lunettes non sans jeter un coups d'oeil circulaire. Il ne restait qu'une poignée de civils. Il y avait des dizaines de moyens de se sortir de cette situation pacifiquement. Un autre soir, tout ce serait peut être bien passé. Il aurait montré ses faux papiers et courbé l'échine devant les soldats avant de disparaître. Pourtant il n'en avait pas envie. Pire il d’aperçu qu'il avait envie... De tuer tout simplement. Après tout, les soldats qui étaient là étaient les agents d'un système qui oppressait l'humanité, et des ennemis. Et pas les plus moraux, d'après leur conversation.
Si le soldat avait prêté attention à la lueur meurtrière qui était passée dans les yeux de Varig, il aurait sans doute réfléchit. Mais au lieu de ça il continua à grimacer et ouvrit le rabat de l'étui contenant son pistolet.

-Je le répète une dernière fois. Retournez à votre table et vous n'aurez pas d'ennuis.
-C'est moi qui donne les ordres connard et t..

Il ne termina jamais sa réplique et resta un instant surpris avant de gargouiller. Sa main avait saisit son arme. Mais il était beaucoup trop lent. Il n'avait même pas son armure, mais seulement un uniforme basique. La lame rétractile de Varig s'était donc enfoncée sans rencontrer de résistance dans le ventre du soldat, qui s'effondra lentement. Ses deux camarades restèrent un instant paralysés, de même que les derniers civils présents. Il y eu une seconde de flottement. Varig regarda le cadavre d'un air détaché avant de relever son regard sans émotion vers les deux soldats entre lui et la sortie. La mort de cette brute imbécile ne lui avait procuré aucun apaisement. Son envie de tuer était toujours là, toujours aussi forte. Pourtant il leur laissa une chance.

-Écartez vous et je vous épargnerait.

L'injonction sembla réveiller tout le monde. Les civils s'enfuirent hors du bar en hurlant tandis que les soldats portaient leurs mains à leurs armes. Grave erreur. Avant même que la main ne touche l'étui, la lame de Varig avait déjà frappé la gorge du plu proche qui s'effondra dans une gerbe de sang. Le visage du tueur en fut éclaboussé.
L'un des civils bouscula le second soldat qui lui tomba presque dessus. Il se retrouva au sol, à quatre pattes, pataugeant dans le sang de ses camarades et leva un visage terrorisé vers Varig.

-Pitié.

Le tueur le saisit au col et le propulsa à travers le bar. Il s'écrasa sur une table en criant et essaya encore de dégainer, mais ses gestes étaient fébriles et inefficaces à cause de la panique. Le tueur sortit son propre pistolet et s'approcha. L'homme le vit arriver et chercha à s'éloigner en rampant au milieu des débris de bois, en poussant de petits couinements. Le tueur leva son arme et tira deux fois. Les détonations résonnèrent dans l'espace confiné suivi du bruit des douilles qui touchaient le sol. Varig abaissa son arme. Du gâchis.
Ce n'était pas la première fois qu'il tuait des agents de Blitzness. Après tout, pour eux, il était un ennemi à abattre à vue, alors pourquoi se retenir? Eux n'hésitait jamais. La vie de leurs adversaire n'avait aucune valeur. Comme le disait avec beaucoup de philosophie le premier soldat dans le sang s'étendait lentement sur le carrelage, "en face ils ne font pas le détail". Tuer ou être tuer était la règle du jeu mortel de la guerre. Hésiter, flancher, et c'était la mort assurée. Ils étaient juste du mauvais côté, au mauvais endroit au mauvais moment. C'était aussi simple que ça.
Varig se retourna. Le premier soldat, touché au ventre, bougeait encore. Il l'acheva posément de deux balles. Les soldats venaient de payer très cher leur arrogance et le fait d'avoir mal choisit leur camp.
Le tueur réfléchit un instant.
Les civils ne donneraient de lui qu'une description floue mais il serait préférable de quitter rapidement la ville et de ne plus s'y faire remarquer dans les mois suivants.
Son oreille perçu distinctement le tintement des douilles qui touchaient le sol. C'était étrange qu'il s'attache autant à ce bruit. Il resta immobile un instant avant de ramasser une serviette sur une table et de la passer sur son visage pour enlever le gros du sang.
Puis il rengaina avec un soupir fatigué, remis ses lunettes et se dirigea vers la porte arrière sans un regard pour les cadavres ensanglantés, et sans prêter attention non plus aux sirènes qui se faisaient entendre tout près.

"Dommage, pensa il, le gérant de l’hôtel était sympathique."


Dernière édition par Varig Atorias le Sam 27 Avr - 20:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Jeu 19 Avr - 13:21

Varig fit une série de détours, par prudence, avant de rentrer à son hôtel. Personne ne l'avait suivi, ni même cherché à le contrôler. Il lui avait suffit de se fondre dans l'ombre d'une impasse pour éviter la seule patrouille qu'il ai croisé, et les soldats ne semblaient pas particulièrement affolés. Pour le moment, le meurtre n'avait pas vraiment déclenché d'alerte au delà des quelques pâtés de maison qui entouraient le bar. Ce qui laissait le temps à Varig de "faire ses bagages". Dès le lendemain les recherches sérieuses commenceraient et il était plus prudent d'être ailleurs à ce moment là.
Mais tant qu'il faisait nuit, il était dans son élément, et ne risquait pas grand chose des éventuels poursuivants lâchés au hasard des rues à demi plongées dans l'ombre. La nuit était fondamentalement hostile aux troupes régulières et favorable aux assassins.
Quelque part, ce triple meurtre avait parfaitement remplit son office. Tuer avait remis en marche ses automatisme bien huilés d'assassin d'élite, chassant du même coups un peu de sa mélancolie. Et surtout il avait pris une décision.
Son maître lui avait dit un jour que lorsque l'on avait goûté à l'ivresse du meurtre, on ne pouvait plus jamais l'oublier. L'âme restait tachée d'un sang qu'aucune eau ne laverait jamais. Mais surtout, on voulait de nouveau la ressentir... Tuer encore.
Espérer que cette soif de recommencer pouvait disparaitre si l'on parvenait à mentir assez au autre et à soi même était vain... Un tueur restait un tueur à jamais.
Sur le moment Varig avait écouté religieusement sans comprendre. Aujourd'hui, il le vivait.
Mentir, tuer, comploter, se battre. Il n'y échapperait pas, parce que fondamentalement s'était sa vie, et c'était ce qu'il voulait.
Jamais il ne vivrait heureux, jamais il ne serait utile si sa vie devenait un mensonge égoïste et vide de sens.
Voilà pourquoi il continuerai. Encore et toujours.


-Vous êtes qui!?

Varig grimaça très légèrement. Il fallait bien lui reconnaître une chose; cette gamine récupérait extrêmement vite.

-Répondez moi, exigea elle d'une voix pleine de rage, manifestement en réaction à son désespoir de l'instant précédent. Ramenez moi chez moi! Tout de suite!

Elle tira sur la chaine des menottes comme pour se jeter sur lui. Nullement impressionné, Johanes soutint son regard à travers ses petites lunettes, avec la même expression de froideur mêlée d'agacement qu'il aurait eu en regardant un petit chien particulièrement bruyant.

-Sinon? Car ce genre d'imprécations vont généralement de paire avec une menace...
-Sinon je... Je... Je vous arrache la tête... De mes propres mains!

Johanes éclata de rire. Un rire grinçant, déformé, effrayant. La petite recula, soudain effrayé, et Varig lui même se sentit un peu moins sûr de lui.

-Sache que moi, je peux vraiment t'arracher la tête de mes mains. Et que si tu n'es pas une enfant bien sage...

Il fit craquer ses doigts pour illustrer son propos et s'avança vers elle. La petite fille se tassa sans pouvoir se détourner des yeux du tueurs, comme une souris devant un cobra. Il se baissa à son niveau.

-... C'est ce que je vais faire. C'est clair?

Elle hocha la tête, terrorisée. Il lui tapota doucement la tête et la fixa bien dans les yeux avant de se redresser, à nouveau souriant, image même de la gentillesse attentive.

-C'est bien, très bien. Tout vas pour le mieux alors...

Il se tourna vers la sortie et fit mine de partir.

-Attendez... Monsieur... S'il vous plais...

Johanes s’arrêta sans se retourner.

-Les menottes... Elles me font mal... Et puis j'ai peur toute seule ici... Je voudrais juste rentrer chez moi... S'il vous plais... Je veux mon papa!

Elle éclata brusquement en sanglot. Varig préféra regarder vers son maître, mal à l'aise. Il préférait quand elle hurlait de rage. Mais bon, en même temps elle devait atteindre ses limites. Elle devait avoir quoi, dix ans? Onze peut être?

-On ne peut pas pour le moment, désolé. Il t'aime beaucoup ton papa?

Elle hocha la tête sans cesser de pleurer le visage dans les mains. Johanes fit un clin d'oeil à Varig qui grimaçait, juste pour lui signifier que tout allait bien.

-Parfait, alors si tu es sage, tu pourras partir dans un moment.

Le tueur jeta la clé des menottes à Varig qui les rattrapa avec une vivacité étonnante pour son age.

-Dès que je suis sortit, détache là. Je vais inspecter les environs, pendant ce temps tu t’occupe d'elle. Tu peux discuter, mais tu ne la quitte pas des yeux. Le hangar est fermé dans tous les cas. Ah et bien sûr, pas de zèle, ni de violence.

Varig regarda successivement son maître et la fille qui continuait à pleurer. Celui ci lui fit un petit salut avant de sortir. Quelques instants plus tard il entendit la porte du hangar claquer. Il regarda les clés des menottes avec perplexité, puis la fille. Puis les clés. Puis la fille. Puis...

"Bon faudrait peut être faire quelque chose... Quelle poisse. J'en fait quoi moi!?"

Varig préférait encore devoir échapper à une armée de Teremundos en furie que de s’occuper d'une pleurnicheuse. Quoi qu'à la réflexion, la fois où il s'était fait poursuivre par une horde affamée n'était pas tout à fait une bonne mission non plus. Enfin de toute façon son maître avait donné un ordre. Surmontant sa répulsion pour la race humaine et les gamines de son age en particulier (surement du au fait que Nyctéris lui ai cassé un bras; après, ça n'avait plus été pareil entre eux deux), il avança d'un pas et se racla la gorge en faisant une parodie de sourire.

-Euh... Bonjour.

Juste pitoyable. Pour sa défense, il avait toujours été nul en "infiltration humaine". Son maître lui répétait pourtant qu'un bon assassin devait être sociable, au moins de façade.
Jouer les pauvres victimes pour les adultes, ça il y arrivait... Mais faire ami ami avec les imbéciles qui semblaient constituer la très grande majorité de l'espèce humaine, non ça ne passait pas.
La fille ne s’arrêtait pas de pleurer et murmurait quelque chose d'inaudible au milieu de ses sanglots.
Varig quand à lui hésitait sur la conduite à tenir. La laisser faire? Non le bruit l’énervait. Et puis ça le culpabiliserai un peu de se montrer cruel comme ça...
Il chassa cette dernière pensée. Un tueur ne devait pas s'attacher à ce genre d'idioties mais seulement à sa mission. Il se redressa. Il avança résolument jusqu'à la fille et la ouvrit les menottes.

-Ça va mieux comme ça?

Elle se leva sans répondre et commença lentement à marcher vers la sortie, tout en reniflant et en essuyant ses larmes. Varig pinça les lèvres, agacé. Qu'est ce qu'elle faisait encore? La porte était fermée.

-Je rentre chez moi, dit elle simplement.

Varig tiqua avant de lever les yeux au ciel. Bien ce qu'il craignait.

-Tu reste là. C'est fermé de toute façon.
-Je m'en fiche. Je rentre chez moi. Je veux retrouver mon papa.

Varig se retint de se montrer violent. L'ennui c'est qu'il avait encore un peu de mal à montrer la froide indifférence des assassins plus âgés et qu'en tentant de les imiter, il perdait très vite sa patience. Il passa devant elle en un mouvement trop rapide pour l'oeil.

-Retourne là bas. C'est fermé de toute façon.
-Ne me donne pas d'ordre. T'es petit comme moi...

Elle continua sa route, et le contourna lentement comme s'il n'était qu'un vulgaire meuble. Varig tendit le bras, la retenant sans effort. Elle buta sur l'obstacle, tenta de passer en dessous... Mais Varig n'avait aucun problème à l’empêcher de passer. Finalement elle se mit à déchaîner un véritable déluge de coups de poing sur son torse, apparemment de toute ses force. C'est à dire sans lui faire le moindre mal. Il du malgré tout se retenir pour ne pas l'expédier au tapis d'un bon coups de poing sous le menton.

-Tu reste là, grogna il, menaçant.
-Je veux mon papa!

Elle fondit soudainement en larmes et arrêta de le frapper. En fait elle se jeta sur lui et se mit à lui pleurer dessus. Varig en resta paralysé de surprise.

-Je veux... Juste... Rentrer chez moi... Hoqueta la petite. S'il vous plais...

Ce simple contact empêchait complètement Varig de réfléchir froidement. Ce n'était plus "la cible". C'était juste une petite fille qui pleurait parce qu'elle avait peur... Il hésita un instant et la repoussa doucement mais elle s'accrocha à lui.

-Je... Suis désolé.

Le pire c'est qu'il le pensait sincèrement. Il était vraiment désolé... Pendant une seconde, il ne fut qu'un petit garçon compatissant et désarmé.
Et puis il se repris un peu et l'écarta, sans violence mais fermement. Il se dit subitement qu'il lui restait beaucoup plus de travail qu'il ne pensait pour atteindre la froide et inébranlable détermination d'un véritable tueur. Il lui tendit un mouchoir et poussa un long soupir.

-Tu as faim?


Dernière édition par Varig Atorias le Sam 27 Avr - 20:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Mar 15 Mai - 22:16

Le tenancier de l'hôtel avait été prévenant à l'extrême avec Varig. Il s'était longuement lamenté sur la tristesse de le voir partir si vite, proposé de profiter du véhicule d'un de ses amis qui se rendait à l'une des petites villes portuaire et lui avait même promis une nuit gratuite s'il désirait revenir plus tard. Il accepta avec un étonnement poli pour tant d’empressement. C'est avec un vague regret qu'il monta dans la voiture. Il ne reverrait probablement jamais l'homme, et peut être avait il manqué quelque chose dans sa réflexion. Une vie normale, sans meurtres et sans haine, sans le poids des doutes ni celui de ses pêchés impardonnables... Sans remords?
La voiture fila à travers la ville et s'en éloigna sans qu'il ai trouvé la réponse. Quand les dernières lumières disparurent dans le rétroviseur, Varig poussa un long soupir. Où aller maintenant? Et surtout qui devenir?
Il se sentait à nouveau très fatigué. Le genre de fatigue que nul sommeil ne dissipera jamais... L’excitation du meurtre l'avait quittée ne laissant qu'un vide abyssal et vaguement coupable.
Dans l'espoir de se changer les idées il se tourna vers son chauffeur, un jeune homme nerveux à petites lunettes qui conduisait une ford impala en fin de vie, qui grognait aussi fort qu'un Teremundo bestial.

-Merci, c'est vraiment gentil à vous de m'avoir pris à bord, lança il pour amorcer la conversation.
-Ah? Heu ouui... Merci!

La voiture avait fait un écart sur la route, heureusement déserte. Varig eu un petit sourire indulgent. Timide et nerveux... Le jeune conducteur portait une chemise noire et un pantalon de bonne facture, ainsi que des chaussures noires, probablement cirées. Une tenue soignée, sans doute un jeune de bonne famille... Il y eu quelque secondes de silence où Varig attendit qu'il tente de relancer lui même la conversation, mais voyant que rien ne venait, il le fit lui même:

-Comment vous vous appelez déjà?
-Luc!
-Et vous faites quoi dans la vie Luc?

Son visage eu un petit tressautement nerveux. Il rajusta machinalement ses lunettes, qui avaient glissées.

-Je suis étudiant en médecine!
-Je vois. Ça vous plais?

La question sembla désarmer le jeune homme qui réfléchit plusieurs secondes avant de répondre.

-Je... Je ne sais pas vraiment... Oui, c'est loin d'être désagréable. En vérité, je ne sais pas trop... C'est c'est mon père qui avait toujours voulu que je devienne médecin. Je pense que j'honore sa mémoire ainsi, au moins en essayant.
-Oh, je comprend, pardonnez moi.
-Vous ne saviez pas, et puis il est mort il y a longtemps. J'ai eu le temps de m'en remettre...

La voiture émit une plainte légèrement plus forte que le vacarme habituel du moteur et la lueur des phares diminua fortement. Luc frappa un coups de poing sur le tableau de bord et grimaça.

-Saleté... Les bougie déconnent, ou un truc dans le genre... On va devoir s'arrêter. Je suis désolé, j'adore cette voiture mais la mécanique n'est pas toujours au top...

Le jeune homme mis son clignotant et s'engagea dans la première sortie. Varig continua à sourire.

-Pas de problème.

Ils roulèrent encore à allure réduite quelques minutes avant de s’arrêter finalement sur le bas côté dans un grincement de fin du monde. Le tueur descendit en premier et s'étira, suivi du jeune homme qui ouvrit le capot et commença à y fouiller.
Varig quand à lui regarda le paysage aux alentours, sans paraître ressentir le vent froid qui soufflait sur la lande.
Une colline les coupait de la route principale. Mis à part cela, une grande plaine de sable s'étendait à perte de vue. Sans doute un lieu de bataille passée, une bataille si intense que rien n'aurait repoussé. Il leva les yeux vers les étoiles et les contempla un moment sans rien dire avant de revenir à regret vers la voiture où son compagnon de route farfouillait toujours. Dans le lointain, un bruit de moteur enflait paresseusement.

-Vous êtes de quelle unité? Je parierai sur l'unité 3. Je connais tout le monde dans l'unité 1 et on appelle pas un extérieur pour se charger d'un "égaré".

Luc leva des yeux étonnés de son moteur.

-Unité? Quelle unité?

Un bruit de chute de sable retentit derrière eux, du côté de la pleine, suivi du déclic d'un cran de fusil automatique.

-Unité 3, en effet Varig. De toute façon tu connais tous les tueurs de l'unité 1... Mais si tu avais compris, pourquoi l'avoir suivi? J'aurais pu te tuer si j'avais voulu... Et honnêtement je ne garanti pas que je ne doive pas le faire d'ici à quelques minutes.

Varig se retourna, sans surprise, vers un soldat en tenue de camouflage complète couleur beige claire, jusque là enfoui sous le sable, et qui pointait un AK-47 sur lui. Il reconnu la voix, à défaut de voir le visage masqué sous une épaisse cagoule de sniper. Les deux tueurs discutaient comme deux amis en train de prendre tranquillement un café. Quand à Luc, il s'appliquait à avoir l'air impassible.

-Bonsoir Ethan. Comment vas tu depuis le temps? Tu me pardonnera de ne pas te donner l'accolade, je crois que tu as déjà les mains occupées. Pas mal votre petite mise en scène. Qu'avez vous raconté au propriétaire de l'hôtel?
-Aucune idée, c'est le gamin qui s'en est chargé, il se débrouille très bien pour un débutant, non? Ça fait peu de temps qu'il s'est engagé dans l'unité 3 mais il rend de sacrés services. C'est pour ça que le Primus l'a mis sur ce coups d'ailleurs.
-Ah le Primus va venir?
-Sans nul doute... Il n'a pas digéré que tu file comme ça sans même lui dire au revoir... Je voudrais pas t'inquiéter, mais je crois qu'il vient carrément te dire adieu.
-Hun hun. Il est comment?
-Tu vas pas tarder à le savoir, le voilà.

Deux voitures noires aux vitres teintés s’approchèrent lentement et se placèrent de part et d'autre de Varig, phares braqués sur lui à pleine puissance. Le tueur grimaça malgré ses lunettes. Des portières claquèrent, et Varig estima à l'oreille que quatre personnes étaient descendues, aveuglé par la lumière crue des phares. Il ne parvenait même plus à voir Luc.

-Pose tes armes sur le capot de la voiture avec laquelle tu es venue. Sans gestes brusques et avec tes mains bien en vue.

Le tueur reconnu la voix de Sandra. Il s’exécuta, tirant un pistolet semi automatique de sa veste.

-Toutes tes armes.

Varig tira un second pistolet de son dos, caché sous sa veste. Puis il détacha sa montre d'assassin avant de tirer un étui de cinq couteaux de lancé de sa cuisse. Il posa également une grenade et un couteau à cran d’arrêt, ainsi qu'un petit derringer sur le capot.

-Satisfaite?


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MessageSujet: Re: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Ven 18 Mai - 19:18

Varig avait cherché un petit moment avant de trouver un bureau dans le vaste hangar. En cherchant un peu, il avait trouvé des chips et de l'eau, qu'il avait donné à la petite en espérant qu'elle se taise. Celle ci avait mangé en reniflant légèrement.

-Ça va mieux?
-J'ai envie d'aller aux toilettes.

Le jeune garçon soupira. Décidément cette mission était des plus éprouvantes...
Quelques minutes plus tard, ils s'étaient tous les deux assis prêt de la canalisation où la petite avait été menottée peut auparavant. Ce fut elle qui brisa le silence.

-Dis t'es pas un méchant?
-Non.

"Je ne crois pas..."


-Tu vas pas me menotter encore alors?
-Pas si tu te tiens tranquille.

Il y eu quelques instants de silence.

-Je m'ennuie.
-Ah.

La petite se leva d'un bond, subitement tout excitée.

-Et si on jouait à cache cache?

Varig grimaça. Jouer à...?

-Impossible. Mon maître m'a dit de ne pas te perdre de vue. Et puis je n'ai pas envie.

La petite se renfrogna.

-Pas drôle... Chez mon papa tout le monde fais ce que je veux... Chez moi...

Elle renifla et sa lèvre se remit à trembloter dangereusement. Varig eu un instant de panique.

-Bon d'accord, mais tu compte!

La petite se remit aussitôt à sourire.

-D'accord!

Varig couru et escalada silencieusement une étagère avec la nette impression de s'être fait avoir. La petite passa une bonne quinzaine de minutes à retourner l’entrepôt sans remarquer Varig qui l'observait sans bouger un cil depuis les ombres du plafond. Elle cessa brusquement de tout retourner et se mit à l'appeler d'une voix inquiète.

-J'ai cherché partout... Tu es pas parti hein? J'ai peur toute seule! Reviens ici méchant! Revieeeeeeeeeenssss!

Elle plongea la tête dans les main et se remit à sangloter. Avec un soupir fatigué, Varig descendit de son perchoir. Une plaie cette gosse.

-Voilà je suis là...

Elle releva la tête vers lui avec un grand sourire et éclata de rire.

-Je t'ai eu! Trouvé!
-Espèce de... Attend tu vas voir si je t'attrape!

Varig fit mine de lui courir après. Avec son entrainement et ses mutagènes, il aurait pu la rattraper en un instant, mais le jeu semblait tellement amuser la petite qu'il la poursuivit un moment en veillant à pas la rattraper. Quand Johannes rentra dans le hangar, Varig était donc en train de courir après leur otage, morte de rire, en s'appliquant à prendre un air féroce. Elle lui rentra presque dedans.

-Hum, je vous dérange?

Varig s'approcha à son tour, et rougit en bénissant le ciel qu'il fasse si sombre. Son maître était peut être un tueur confirmé mais il s'était laissé surprendre sans rien voir venir, et c'était vexant.

-Non non maître... Heu... Tout est sous contrôle. Tout va bien.

La fillettes vint se mettre derrière Varig et s'accrocha à son bras. Johanes regarda les deux enfants d'un air impassible. Varig ne la repoussait pas malgré la gêne qui se lisait sur son visage. Quand à la fillettes, rien d'etonant a ce qu'elle se raccroche à la seule chose qui ne lui semblait pas directement menaçante. C'était parfait pour la mission. Au moins elle serait plus coopérative.

-C'est l'heure de la confrontation.

Quelques minutes plus tard Varig était installé derrière une caméra grand angle et un grand écran plan, disposés face à l'endroit où la petite avait été menottée. Johanes se tenait immobile dans le hangar face a la caméra, l'écran et Varig, ses traits cachés par une cagoule noire ornée d'un crâne.
Quand à la fillette, ligotée et bâillonnée par des bandes de ruban adesif, elle jetait des regards plus furieux qu'apeurés vers Varig et la caméra. Il lui avait fallu des trésors de persuasion pour qu'elle accepte de se faire attacher ainsi, et son maître ne l'avais pas le moins du monde aidé. Bizarrement, s'il trouvait la petite toujours aussi désagréable et capricieuse, la perspective d'en être bientôt débarassé ne l'enchantait pas. Il fallait lui reconnaître qu'elle réagissait très bien pour une petite fille prise en otage. Et puis ce n'était pas si désagréable de s'occuper de quelqu'un...
Il chassa ces pensées et se concentra sur sa mission du moment.
Le primus avait ordonné une télé-conférence avec le chef du groupe criminel, le père de leur otage. Il devrait alors entre se soumettre au credo... Ou voir sa fille unique mourir.
Les prises d'otage étaient loin d'être la méthode préférée du credo mais donnait souvent d'excellents résultats sans qu'il soit nécessaire de verser beaucoup de sang, et il était extrêmement rare que les otages y restent... Avec un peu de chance tout se passerait bien.

Au même moment, au dernier étage d'une des tours de Las fantas, le père de la fillette ruminait en attendant l'appel de ses ennemis. Felix Arcan était né dans la rue et s'était hissé en haut de la hiérarchie sociale à force de ruse, d'intelligence et de cruauté. Il n'avait que deux faiblesses: une grande arrogance et sa fille. Le credo avait d'abord tenté de le soudoyer, puis de le menacer, sans résultat.
L'emprise militaire de la Blitzness corporation sur la ville était totale, toutefois la soumission du groupe criminel apporterait au credo le contrôle total de la pègre locale.
L'homme regarda sa montre d'un air nerveux, une montre plaquée or et ornée d'un gros diamant, avant de lancer la communication. Une croix dentelée apparue sur l'écran. Une voix robotisée sortit de l'écran.

-Bonsoir Felix.

Le mafieux balaya son verre du revers de la main, qui s'écrasa contre le mur.

-Qu'avez vous fait de ma fille bandes de dégénérés! Si...
-S’énerver avant même le début des négociation voilà qui est... Prématuré.

L'homme respira intensément pour se calmer. La voix qui sortait de l'écran était froide et ne changeait pas de ton.

-Je vous remercierai de ne pas inverser les rôles. Vous êtes les dégénérés. Notre travail et de purger ce monde des gens de votre espèce... Fort heureusement pour vous, vos affaires ont plus à offrir à l'humanité que votre élimination. Sans quoi, nous vous aurions déjà écrasés et décimés avec autant de facilité que nous avons kidnappé votre fille... Vos petits mafieux ne font pas le poids.
-Espèce de...
-Silence. Votre groupe repose sur l'argent. Vous allez nous donner le contrôle de toutes vos sociétés écran... Sans exception. Une fois cette formalité exécutée nous vous rendrons votre fille. Il vous faudra bien sûr éliminer les témoins, sans quoi vos lieutenants tenteraient de s'approprier votre place par la même méthode.
-Ils sont déjà morts. Ces imbéciles ont échoués à défendre ma fille, ils ne méritaient rien d'autre.

La voix fit une pause.

-Extérieurement rien ne changera mais en réalité vous nous serez soumis. Vous exécuterez tous nos ordres sans poser de question. A la moindre incartade, vous et votre fille mourrez. Un de vos lieutenant sera ravi de prendre votre place...
-Rien que ça... Vous vous fichez que je crève, vous vous fichez que ma fille meure bande d'ordures! Tout ce que vous voulez c'est mon argent, mon groupe, ma vie... Vous m'avez déjà pris ma fille. Quoi que je fasse nous mourrons. Jamais je ne vous aiderais!

La voix ne varia pas.

-Obéissez...

L'écran se modifia et montra le hangar. Johanes braqua un pistolet sur son otage.

-... Ou nous la tuons.
-Barbara!

Pendant une seconde son visage n'exprima qu'une détresse absolue. Il regarda sa fille dans les yeux et murmura:

-Pardon.

Et il coupa la connexion.



Qui sait combien de choses ont découlé des choix faits cette nuit là, onze ans plus tôt? De nombreux chemins ont étés pris... Ces choix que certains peuvent regretter aujourd'hui, étaient ils les bons? Mais on ne peut changer le passé... Contrairement à l'avenir.
Autre temps, autre lieu. Pris entre les phares des voitures de ceux qui furent sa "famille", Varig n'a pas peur. Son heure de mourir n'est pas venue... Il le sait, et plus important il le sent dans sa chair. Les tueurs qui l'entourent ne lui font pas peur.
Soudain un ordre claque et les phares s'éteignent. Les yeux du tueur mettent une minute à se réhabituer à l'ombre de la nuit. Quand ses yeux discernent à nouveau ce qui l'entourait, il était devant lui. Le Primus. Le premier d'entre les tueurs, le plus puissant membre du credo à l’exception du vieux chef.
Le jeune homme qui se tenait devant Varig avait un visage fin et des cheveux blancs, mais surtout des yeux rouges d'où émanait un pouvoir à la fois séducteur et effrayant. Varig Inclina légèrement la tête, poing sur le coeur.

Spoiler:

-Primus.

"Varig... C'est toujours un plaisir de te voir. Comment vas tu?"

Les lèvres du Primus n'avaient pas remué pourtant Varig l'entendait distinctement dans son esprit.

-Aussi bien que l'on puisse aller dans ma position actuelle... En tout cas je suis bien entouré.

Outre Luc légèrement en retrait, Varig avait compté sept tueurs, peut être un sniper resté invisible. Il les connaissaient tous. Sandra, Ethan, Silas, Karl, Lucie, Krys et Théos. Quatre Teremundos et trois génophages... S'ils étaient venus le tuer et non escorter le Primus, il n'aurait eu aucune chance. Qui à lui seul en valait bien trois...

"Allons, pourquoi te sentir menacer? Si j'avais voulu te tuer, un tueur bien placé aurait suffit. Tu le sais puisque tu es venus... Je ne peux croire que Luc ai berné un tueur de ton niveau. Faisons quelques pas à l'écart veux tu?"


Dernière édition par Varig Atorias le Sam 27 Avr - 20:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ouverture [SOLO]   Ouverture [SOLO] Icon_minitime1Jeu 24 Mai - 22:33

Quand le visage de l'homme disparu de l'écran, il eu plusieurs longues secondes de silence.

-Il a coupé la communication... Voila qui est... Inattendu. Apparemment nous avions surestimé ses sentiments pour sa fille. Si c'était possible, cet homme déscendrait encore dans mon estime.

Personne ne répondit.

-La question est: que faire de notre encombrant otage maintenant? Lui rendre nous ferait passer pour faibles, et c'est hors de question...

Personne ne répondit dans le hangar. Barbara quand à elle pleurait en silence, toujours bâillonnée.

-Vraiment, je ne vois pas de meilleure solution... Tuez la. Sa mort servira d'avertissement.

Johanes pointa son pistolet sur la tête de l'otage et en ôta le cran de sureté du pouce.

-Ça ne fera pas mal.

La petite fille s’évanouit. Varig réfléchit à toute vitesse.

-On ne devrait pas la tuer.

Johanes se tourna vers lui sans dévier son arme.

-Primus?
-Tu es Varig, n'est ce pas?

Varig déglutit. Le Primus était le chef de l'unité 1, le deuxième homme le plus important du credo. Qu'un simple apprenti puisse remettre en cause une de ses décisions était peut être une première...

-Oui Primus.
-Et bien je t'écoute Varig. Pourquoi ne devrait on pas la tuer? Son père est un criminel de la pire espèce. La laisser grandir fera qu'une ennemie de plus, même si je n'aime pas tuer les enfants.

Le cerveau de Varig fonctionnait à plein régime.

-Ce serait... Perdre une occasion. Je veux dire... Son père l'a abandonnée, il ne sait pas...

Johanes releva son arme subitement intéressé.

-Varig n'a pas tort Primus... Son père n'a aucun moyen de savoir si elle est en vie. Ne pas savoir l'affaiblira. Elle est jeune. Je suis persuadé qu'une fois conditionnée elle s'adaptera très bien...
-Très bien, très bien. Vous avez gagné. Une chance que tu sois là Varig, et pas seulement pour elle. Ramenez la à la maison, nous aviserons sur place de la conduite à tenir. Karl va se charger de transmettre un "au revoir" du credo à cette ville.

Un au revoir sanglant, sans nul doute. Contrarier le Primus n'était pas exactement conseillé.

-Je vous rejoindrais dans une semaine... Jusque là, Varig s'occupera d'elle et de son confort à la maison en tant qu'hôte. C'est clair? Tu es responsable d'elle.
-Très clair Primus.
-Reçu. Il sera fait selon vos ordres.

Les deux agents du credo mirent leur poing sur le coeur en inclinant la tête, salut du credo. La main de Johanes n'avait pas lâché son arme.
L’icône de communication clignota quelques secondes avant de disparaitre.
Quand Johanes et son apprenti quittèrent le hangar, Karl les attendait à la porte. Celui ci les salua de la tête et s'engouffra dans le bâtiment sans dire un mot. Johanes déposa Barbara sur la banquette arrière de la voiture. Elle n'avait pas repris connaissance. Varig quand à lui passait déjà un coups de téléphone.
Moins de vingt minute plus tard, guidés par le coups de téléphone, une dizaine de voitures stoppèrent devant le bâtiment dans un crissement de pneus. Des hommes armés en descendirent et encerclèrent le hangar. L'un d'eux enfonça la porte d'entrée d'un grand coups de pied.
Une ficelle attachée en travers de la porte arracha la goupille de deux grenades collé à des charge explosives elles même fixées de part et d'autre de l'entrée.
Les hommes se précipitèrent sans remarquer la charge qui venait d'être amorcée.
Exactement 8 secondes plus tard, une puissante explosion souffla le bâtiment. C'est à cet instant là que Barbara Arcan disparu pour de bon.

Quelques jours plus tard, dans les montagnes du Punent Isfel...
La petite fille se réveilla brutalement. En un instant elle était passé d'un sommeil profond et sans rêve à la conscience sans la confortable période brumeuse qui précède généralement le réveil.
Barbara se redressa brusquement et regarda autour d'elle, toute étonnée.
Elle se trouvait dans une petite chambre meublée d'un lit, d'une armoire, d'une commode, de deux chaises et d'un bureau. Les murs blancs immaculés ne portait aucune affiche ou signe que qui que ce soit ai jamais utilisé cette chambre. La température était agréablement chaude, et la lumière d'un grand soleil entrait par l'unique fenêtres pourvue de deux rideaux sombres pour l'heure grands ouverts. Elle cligna les yeux, éblouie par les rayons. Où pouvait elle être?
Elle se leva d'un pas hésitant, et marcha jusqu'à la fenêtre.
La chambre faisait face à un paysage montagneux et enneigé de toute beauté. A perte de vue un ciel bleu sans nuage et des sommets blancs formaient un ensemble éblouissant. Elle se protégea les yeux de la main et baissa les yeux vers le pied du bâtiment.
En contrebas une grande cour dallée ceinte d'un rempart crénelé semblait indiquer qu'elle se trouvait dans un château, assez ancien sans doute. Des silhouettes vaquaient à leurs activités, nombreuses. Plusieurs dizaine... Il n'y avait aucun autre signe d'une quelconque ville, ni même d'une route. Comment diable avait elle pu arriver ici? Elle avait été délivrée? La dernière chose dont elle se souvenait c'était du hangar et du...
Quelqu'un frappa à la porte. La petite resta paralysée, incapable de prendre une décision.

-Eh, tu es réveillée? Je peux entrer?

Après avoir attendu une réponse durant une bonne minute, un visage connu se montra dans l’entrebâillement. Le garçon du hangar... Elle eu un mouvement de recul.

-Ah c'est bien, tu es réveillée... Scolar avait raison.

Il désigna un tas de vêtements soigneusement pliés et posé sur la chaise du bureau.

-Met ça et rejoint moi, je t'attend dans le couloir.

Le jeune garçon referma aussitôt la porte. Barbara fixa la porte durant plusieurs secondes, perdue. Sa lèvre recommença à trembloter... Son père... Il l'avait... Abandonnée? De grosses larmes commencèrent à couler
Et puis elle se ressaisi et les essuya maladroitement. Elle pleurerait plus tard. Pour le moment il fallait qu'elle comprenne où elle était. Les vêtements étaient solides et d'excellente qualité: une paire de basket noires, des chaussettes noires, un pantalon assorti, une veste et un T-shirt rouge vif. Animée d'une énergie nouvelle, elle s'habilla rapidement avant d'aller rejoindre son nouvel "ami". En fait son seul ami maintenant.
Ses yeux se remirent à la piquer mais elle serra les dents. Pas le moment de craquer. Elle tournée fermement la poignée. La porte donnait sur un long couloir, parfaitement propre et bien éclairés aux murs au couleurs vives décoré de boiseries, bordés de portes exactement semblables. Un épais tapis amortissait les bruits de pas. Un peu plus loin dans le couloir Varig l'attendait, un pied nonchalamment appuyé contre le mur.

-Ah enfin, t'as pris ton temps.
-Je... Suis désolée...

Elle se mordilla la lèvre.

-Qui tu es? Où... Où est ce qu'on est heu... Garçon?

Le garçon lui sourit.

-Je m'appelle Varig. Primus t'expliquera tout mais... Je pense que je peux te dire ça. Nous sommes à la Maison, notre forteresse. C'est ici qu'on habite... Notre sanctuaire si tu veux.

La petite fille Lui fit de grands yeux bien ronds.

-Vous? C'est qui vous.
-J'ai pas le droit de te le dire. Ah oui au fait faut que je t'explique les couleurs...

Varig désigna sa veste.

-Ta veste est rouge, ça veut dire que tu es une invitée... Il y en a très peu, ne leur parle pas. Ceux en noirs comme moi, c'est les tueurs. Eux tu peux leur parler mais ils ne voudront pas discuter, ils n'ont pas le droit... Les gris c'est l'unité 3, ne leur parle pas non plus. Et les blancs garde bien tes tes distances avec eux. Bon suis moi.

Barbara tenta d'assimiler le flot d'informations.

-Heu.. Où on va?

Varig lui fit un clin d'oeil.

-Je suis sûr que tu meurt de faim.
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