Une attaque préventive, une info à choper.[PV Siana/Varig/Alwine]

Invité

Linia était dans son bureau quand elle entendit parler d'un groupe terroriste Anti Blitzness Corporation, chose peu rare. Mais aussi d'un indic, et ça c'était plus rare. La source était inconnue, et n'allait certainement pas s'attendre à recevoir la capitaine de la Section XI en personne.

Sortant de son bureau, flingues dans leurs holsters, fusil d'assaut dans le dos, tonfas bien à leurs places, elle mit son grand manteau noir, ne portant pour une fois qu'un gilet renforcé, chose de base dans l'uniforme d'un Capitaine, lorsqu'elle tomba nez à nez face à une recrue. Les yeux pleins de respect, il lui demanda fébrilement.

- "Capit...Capitaine, vous ne devriez pas sortir... vous n’êtes pas en... état depuis..."

Elle le coupa pour lui dire.

- "Dites au Lieutenant Elemanquia qu'elle à 20 minutes pour me rejoindre dans le parc. Et non je ne veux pas réfléchir avant, je vais très bien merci."

En descendant grâce à l'ascenseur, la plupart des employés la regardait avec des yeux ahuris. Linia les regardaient, elle, avec indifférence. Apparemment, elle avait la réputation de glandée derrière un bureau... Boarf, les gens pouvaient bien imaginer se qu'ils veulent.

Une fois en bas, elle prit la direction du Parc, qui n'était pas si loin. C'était le lieu de rendez-vous, car peu de soldat de la B-Corp y traînait, et que l'endroit était très vivant. La Capitaine se fit donc remarquer, sur son banc, regardant le ciel, écoutant tous ceux qui approchait, utilisant le son comme un sonar.

Elle attendait Siana, et l'informateur. Dans n'importe quelle ordre, en tout cas, si elle c'était déplacée pour rien, celui qui avait parlé trop fort dans les locaux allait recevoir une rouste. Fermant les yeux, elle se relaxait, du moins essayait. Il n'y avait que ça à faire sur le moment de toute façon...

Couché sur une table au milieu d'un appartement poussiéreux, le tueur attendait patiemment le contact de Blitzness.
Pour comprendre cette position un peu étrange il nous faut revenir quelque peu en arrière.
Nouveau travail, nouvelles cibles.
Sa cible était une petite secte qui n'avait pas fait grand chose pour se faire remarquer; tout au plus avait elle posé quelques bombes, vites désamorcées par Blitzness. Leur seule victime était l'un des poseurs de bombe qui s'était suicidé. Ces types était des ordures et des incompétemps, deux raisons de tuer sans remord.
Il avait patiemment suivi leurs mouvements, et définis leurs "bases". Les cibles étaient marquées, il suffisait maintenant de les éliminer.
Une cinquantaine de terroristes bien armés et déterminés ne lui faisaient pas plus peur que ça, mais Blitzness aurait pu lui compliquer la tache bien malgré elle en débarquant au milieu de la fusillade. Aussi avait il décidé de laisser les troupes de la corporation mener l'assaut de front tout en restant caché dans l'ombre.
La suite s'était enchaînée facilement. Fixer rendez vous dans un endroit public après y avoir déposé un téléphone et le dossier. Forcer la porte d'un appartement à louer, donc vide, et se poster derrière le verre de la fenêtre, le canon et la lunette de son WA2000 à peine visibles entre deux rideaux, bien appuyé sur une table. Attendre le contact.
Le tueur était resté ainsi sans bouger pendant plus d'une heure, observant à travers sa lunette les enfants jouer dans le parc et les passants déambuler tranquillement, inconscients du danger. Depuis cette position, il était invisible et personne ne pouvait le localiser; on chercherait d'abord sur les toits et il y avait des centaines d'appartements. La fenêtre fermée empêchait les lumières de se réfléchir sur son arme et il n'avait laissé aucune trace derrière lui.

Enfin le contact arriva... Enfin la contact. Le tueur fronça les sourcils en reconnaissant le visage dans sa lunette et le long uniforme noir.

"Linia Ineriela... Capitaine de la section XI. L'un des meilleurs chiens de chasse de Blitzness... Elle s'est déplacée en personne!?"

Le doigt quitta le fut et vint se placer sur la détente. La capitaine était une ennemie redoutable et le credo l'avait classée dans les cibles à abattre à vue... Elle avait déjà tué trois agents au cours de ses missions pour Blitzness. Varig en connaissait deux.
Le doigt resta immobile. Il réfléchissait.

"J'ai le choix... Je peux la tuer. Ou je peux l'épargner et suivre le plan prévu... Je suis libre après tout. C'est le genre de dilemme qu'on ne connait pas quand on se contente de suivre les ordres..."

La jeune femme traversa lentement le parc, son long manteau noir de capitaine cachant mal ses armes. Plusieurs personnes la montraient du doigt, craintives ou admiratives... Elle semblait s'en moquer. Elle s'assit tranquillement sur un banc et se mit à regarder le ciel étoilé de ses yeux bleu, apparemment indifférente à ce qui se passait autour d'elle.
Le tueur mit le viseur de la lunette sur sa tête. Elle ne bougeait presque pas. A cette distance, la balle de 7.5 mm ne mettrait pas une demi seconde à l'atteindre, la tuant instantanément...
Il hésitait. Sa mort serait elle vraiment bénéfique au monde? Devait elle vivre, ou devait elle mourir? Est ce que tirer maintenant changerait simplement quelque chose? Après tout les tueurs impitoyables ne manquaient pas vraiment dans les rangs de Blitzness, même moins efficaces...
Le tueur fixa les yeux bleu. Des yeux sans une once de doute ou d'hésitation. Les yeux d'une machine à tuer parfaitement dressé... Quelles souffrances doit on infliger à un humain pour en arriver à ce degré d'efficacité aveugle?
Le doigt du tueur se détendit. Pas aujourd'hui. Peut être un autre jour... Peu importait le futur au fond.
Il soupira et enclencha la communication avec le portable qu'il avait préalablement déposé sous le banc. La jeune femme se leva d'un bond et ramassa le téléphone.

-Allo.

Le ton était sec, froid mais sans agressivité.

-Je suis votre informateur... Vous me pardonnerez de ne pas être là je suppose. Vous voyez la poubelle à votre droite? Regardez en dessous. Toutes les informations y sont. Bonne chance. Ne cherchez pas à me retrouver...

Le tueur n'attendit aucune réponse et raccrocha. La capitaine avait toutes les cartes en mains... Voyons comment elle s'en sortirait.
Il était impatient de la voir en action.

La blondasse s'adonnait à son plaisir habituel: les paperasses. Oui, elle avait de drôles de plaisirs...mais bon, c'était Siana, il ne fallait pas chercher: une jeune femme, à peine adulte, orpheline, qui collectionne les armes, se transforme en louve, et est une richissime héritière qui pour s'occuper n'a rien trouvé de mieux que de prendre un emploi mal rémunéré...allez donc chercher la logique, là-dedans !!
Bref, la nouvelle Lieutenant des Forces Spéciales était installée, assez confortablement, dans son bureau, traitant principalement, à cette heure, des plannings des forces présentes et disponibles. Entre les malades et blessés, les vacances, les congés divers (sans jeu de mots, eh !), il fallait toujours veiller à qui était disponible. D'autant que les forces spéciales comptaient des membres dotés le plus souvent de spécialités: à ce titre, mieux valait ne pas se retrouver avec des équipes complètement homogènes, car sur le terrain cela donnait généralement de mauvais résultats -enfin, "de moins bons résultats que d'habitude", pour être exacte.
Trois coups furent donnés contre la porte, et sans lever la tête de ses dossiers -un supérieur serait entrer sans toquer- elle lança:

- Entrez !

Mal graissés, les gonds grincèrent quand une jeune recrue pénétra et lui lâcha quelques mots après un salut gauche. Mais quand il parla, la jeune blonde cessa de bouger. Mots-clefs: "Capitaine Linia", "rejoindre", "parc", "vingt minutes". Elle se redressa, fit signe à la recrue de disposer; et, abandonnant sur-le-champ ses dossiers, elle tourna la clef dans l'un des tiroirs de son bureau pour un sortir un Sig Sauer SP 2022 et quatre chargeurs de .40 S&W. Un chargeur fut engagé dans l'arme, sans l'armer, et les trois autres se glissèrent dans une poche de l'ensemble noir que portait la blonde. Le pistolet officiel de Lieutenant était beau, mais il n'était pas efficace, au goût de Siana.
Elle referma le tiroir à clef, sortit et fit de même pour le bureau, puis rapidement s'engagea dans l'ascenseur de la tour Blitzness...

Moins de dix minutes plus tard, donc largement dans les horaires fixés par sa supérieure, elle posait le regard sur Linia, dans le parc. Mais le comportement de sa capitaine étant étrange, la blonde, dont l'arme était dissimulée sous sa veste, alla s'asseoir au pied d'un arbre, légèrement de biais par rapport à l'axe du regard de Linia: elle ne se mettait pas directement dans son champ de vision central, mais restait bien visible de sa patronne, donc serait moins décelable par quelqu'un qui serait auprès de Linia, ou l'observerait.
Parce que Linia Ineriela n'avait pas pour habitude de venir flâner et prendre le soleil dans le parc proche du building de la Blitzness-Corporation, ça, Siana en était certaine. Sa supérieure était comme elle: rationnelle, méthodique, et surtout pas du genre à ne rien foutre pour le plaisir de ne rien foutre. Donc, il y avait un motif, sérieux, à sa présence ici, et ce n'était certainement pas le banc lui-même: dans l'expectative, manquant de données, Siana préférait donc rester à portée en minimisant la capacité d'un "hostile" à la repérer. Ainsi, elle recueillerait les informations nécessaires et pouvait protéger sa boss sans la mettre en danger; à défaut, Linia n'avait qu'à l'appeler ou lui faire signe -elle la couvait d'un œil attentif-, elle pourrait s'approcher...

Invité

Commençant à sentir l'habituelle instinct typiquement humain, proche de la paranoïa, électrifier la nuque, Linia tournant brusquement la tête. Elle regardait fixement plusieurs points, certaines fenêtres, certains toit, ce sentant épiée. Se levant brusquement pour partir, une sonnerie retentit non loin d'elle. Elle attrape la téléphone déposer en dessous du banc et décrocha.

-"Allo."

Une voix surement masculine, sèche, trop parasité par les téléphone cellulaire pour être identifiable facilement retentit.

-Je suis votre informateur... Vous me pardonnerez de ne pas être là je suppose. Vous voyez la poubelle à votre droite? Regardez en dessous. Toutes les informations y sont. Bonne chance. Ne cherchez pas à me retrouver...

Jetant le téléphone et l'écrasant du talon de la chaussure, doucement pour simplement briser la coque sans détruire le portable. Elle le fourra ensuite dans une de ses poches. Elle ne semblait pas franchement intéressée par l’électronique ni par la science de la télécom vue comment elle se désintéressait déjà du portable : Il aurait put tomber qu'elle ne l'aurais surement pas ramassé une seconde fois.

Attrapant le dossier, et ayant vue Siana du coin de l'oeil, elle lui jeta machinalement en faisant attention bien évidemment, et s'assurant qu'elle le rattraperais, vérifiant ensuite la poubelle et le banc. Dans sa tête, tout était en fusion parfaite et concordait, sauf une récente petite voix, une voix d'enfant qu'elle connaissait, vue que c'était la sienne.

"Les bombes... ça peut se cacher partout... Es-tu sûre d'avoir tout vérifiée? Lucia n'aurait jamais commit une telle erreur... C'est pour ça que Dial se désintéresse de son nouveau jouet : Tu n'es plus aussi intéressante qu'avant. Tu penses vraiment que ROB Dragon aurait périe sous tes coups?"

"Je n'ai pas besoin de ton avis, je sais se que je vaux... je sais que je ne suis pas faites pour être comme les autres, juste une arme, et toutes choses comme de la fierté m'est inutile."

"Pourtant, tu sembles affectées par mes paroles plus que tu ne veux nous le faire croire..."

"Vous?"

"Non... NOUS, toi et moi, les autres autour de toi..."

"Et donc je devrais t'écoutée toi qui ne fait même plus partie de ce monde? L'enfant n'est plus."

"Hmf... pourtant tu l'es encore plus que moi! Je te laisses si c'est comme ça!"

En une fraction de seconde, Linia avait luttée psychologiquement pour ne pas sombrer dans la paranoïa, et se releva pour se diriger vers Siana, froide comme elle l'est d'accoutumée. Sans lui dire d'ordre verbale, elle passa à cotée d'elle : Même une recrue aurait comprit qu'il fallait la suivre, donc pas besoin de le dire à son Lieutenant.

Un peu plus tard, elles furent arrivées devant un bâtiment d'apparence classique pour ce genre d'endroit réserver aux hommes et aux femmes majeurs : Un Bar. La musique sortait par tous les orifices, un bon moyen de couvrir les paroles en cas de micro cachée. Du monde en se début de soirée, surtout que ce bar avait la particularité d'être apprécier pour sa seconde spécialitée : Les femmes et les hommes dansants en petites tenues.

Linia semblait se soucier que d'une seule chose pourtant: Le dossier. En entrant, elle avait retirer ses armes, son manteau, qu'elle alla ensuite ranger dans un cassier dont elle avait sortit auparavant une simple robe typique des jeunes femmes allant danser en boîte, et chose rare, s'en habilla pour ensuite ranger ses affaires dans son casier. Elle en ouvrit un second et le montra à Siana.

-" Toi aussi. Et ne t'inquiètes pas, il y'à environ 500 cassiers... et 25 sont attribuer de faux noms pour ceux qui préfère passer incognito, ainsi que des vêtements discrets. Il y'à beaucoup de truand ici, et ça nous permettra de regarder les dossiers... tranquillement si on peut le dire. Par contre, si quelqu'un t'accoste, tu invente une excuse. Pour seul ordre, tu ne dois jamais me lâcher. "

Linia attendit, habiller d'une façon si différente de son habitude qu'elle même semblait gêner, non pas dans le sens timide, mais plutôt comme si on l'avait muselée. En tout cas, les rares personnent qui entrait dans cette salle les ignoraient totalement, même en ayant vue les sigles de la B-Corp ou encore les armes de façon furtif.

-" Nous ne sortiront pas de cette salle tant que tu ne m'auras pas dis ton excuse pour refuser une invitation d'un homme ou d'une femme à danser, boire, discuter, acheter. Et nous ne sommes pas là non plus pour faire le boulot des stups, bien compris? "

Dès le départ de la capitaine et de sa lieutenante, qu'il n'avait pas immédiatement repéré, le tueur avait vérifié le fonctionnement du traceur qu'il avait placé au fond de l'enveloppe. De la taille d'une tête d'épingle, a moins d'un examen au microscope, il ne risquait pas d'être découvert. De plus la capitaine ne se débarrasserait pas des documents avant que sa mission ne soit accomplie. Elle était connue pour sa rigueur presque paranoïaque sur tout ce qui touchait à la sécurité et les service secrets voudraient sans aucun doute conserver les originaux...
En tout cas le point clignotait avec régularité sur le PDA de Varig. Ce dernier avait décidé de ne plus s'approcher avant la fin de la mission et avait simplement branché le micro ultrasensible intégré au traceur. Son écouteur lui retransmettait fidèlement les bruits de la rue, assourdis à travers l'enveloppe.
Il avait ensuite remballé son fusil dans un grand sac de sport avant de monter vers le toit. Avant de sortir à l'air libre, il vérifia la position de ses cibles. Elles étaient déjà loin, mais ne semblaient pas encore avoir atteint leur objectif... Parfait.
Le tueur monta les derniers barreaux de l'échelle menant sur les toits. Dès qu'il fut sortit il se mit à courir d'un pas léger mais rapide vers le bord du toit. En dessous de lui, à une quarantaine de mètres, se trouvait une petite impasse mal éclairée et surtout déserte. Il sourit, rajusta ses lunettes... Et enjamba la rambarde en béton, se laissant tomber dans le vide.
La chute dura de longues secondes. L'impact se fit presque sans aucun bruit. Seul un léger souffle d'air balaya le sol autour du tueur. L'instant d'après il se trouvait debout, comme si de rien était. Il regarda sa main avec un petit sourire.

"Je ne m'en lasse vraiment pas... Ce mutagène vaut vraiment de l'or..."

Varig rajusta machinalement ses lunettes et sortit de la ruelle. Il était temps de se mettre en position...

[-1 caméra espion dans l'inventaire, modification faite]

Elle ne s'était guère trompée. Et donc avait bien agit. Linia lui avait rapidement filé un ensemble de documents. Puis, silencieusement et sans la faire repérer, lui avait fait comprendre de la suivre.

Docile, Siana s'était levée doucement après que sa supérieure ait prit un peu d'avance. Elle laissait filer une certaine distance entre elles, aussi longue que possible dans les grandes rues, mais veillant à ne pas perdre de vue sa capitaine. A plusieurs reprises, elle prit soin d'emprunter le trottoir opposé à celui de Linia. De l'extérieur, un quidam ne remarquerait même pas les deux jeunes femmes; un "traceur", par contre, pourrait avoir des doutes, même si les chances étaient grandement amoindries par la Lieutenant: avec suffisamment d'attention, on pouvait remarquer que jamais une blonde aux cheveux presque blancs ne se laissait distancer par une femme aux cheveux blancs de plus de cent cinquante mètres, même dans les grandes avenues. Encore qu'il fallut pour cela être très attentif. La filature était un exercice compliqué: il fallait se focaliser sur sa cible pour ne pas la perdre et ne pas se faire repérer, ni de la cible ni d'un tiers; alors s'apercevoir que la cible était suivie par un tiers, c'était assez dur, bien que pas impossible.

Finalement, Linia était entrée dans un bar. Siana ralentit imperceptiblement, fronçant les sourcils; mais son hésitation ne dura qu'une demi-seconde, et elle entra à son tour, se glissant entre les clients pour rattraper sa supérieur qui ne semblait désormais rien demander d'autre.
Elle laissa sa boss se changer, sans parler, sans rien demander, surveillant les alentours, attentives. Puis...

...puis Linia lui demanda d'enfiler une...robe...Raaahhhh, l'horreur ! Les robes, elle haïssait ça ! C'était pas pratique, pas confortable, pas utile ! Rien de rationnel dans une robe !
D'un geste sec, elle attrapa la robe bleue sombre, assez soyeuse au toucher, et se dépêcha de se changer, grimaçante. Seule son obéissance lui permettait de passer outre son sentiment de profonde répulsion pour ce vêtement...c'était vraiment affreux...
...pas le résultat, hein ! Parce que physiquement, ça rendait largement mieux que les habituels ensembles noirs purement utilitaires de l'Elemanquia: la robe, fendue à droite à partir du genou, tranchait parfaitement avec son bleu marine sombre sur la peau d'une pâleur extrême de Siana; les longs et épais cheveux blonds très pâles cachaient l'ouverture dans le dos, qui laissait au final apparaître les seules attaches d'épaules. La poitrine était un peu engoncée, mais ça irait; au demeurant, elle était parfaitement dissimulée, ce qui fit presque soupirer de soulagement Siana, qui ne détestait rien tant que d'être observée comme une chose juste bonne à...mieux valait ne pas le dire...

Elle releva la tête vers sa supérieure, finissant de chausser ses chaussures à talons bas, en cuir noir luisant, qui laissaient juste apparaître la partie supérieure des pieds et les chevilles.

- Bien prit, Capitaine.

Elle pencha légèrement la tête de côté, et lutta en elle-même pour prendre l'air d'une jeune fille timide en boîte, détestant devoir jouer la greluche:

- "Désolée, j'attends déjà mon fiancé, qui ne devrait pas tarder..."

Elle laissa une pause, l'excuse pour danser, boire ou discuter était faite. Restait "l'achat":

- "Non, j'ai déjà un fournisseur."

Le ton était un peu plus dur et autoritaire, histoire de couper court à une proposition de ce style. La voix redevint normale -ou plus exactement, elle était plus sinistre qu'au bureau de la Bliztness...

- Ça vous va, capitaine ?

Raaahhhh, mais elles auraient pas pu sortir se promener dans la campagne ?! Y'avait aucun risque, dans un bois choisit au hasard !!

Invité

(Une petite parenthèse vestimentaire.
Tenue de Linia
Spoiler:

Tenue de Siana
Spoiler:

Pour Siana, la couleur est celle qu'elle à dite, et la robe est juste un aperçu, pour Linia c'est la tenue exact.)

Linia se regarda dans un des multiples miroirs de la salle. Elle se détacha les cheveux, les laissant retomber dans son dos ainsi que sur ses épaules. Elle prit une sorte de petit sac, en sortit du gloss d'une couleur rouge clair, tirant vers le rose, et s'en appliqua. Sans son habituelle queue de cheval haute en plus du gloss et de sa tenue, elle aurait put être quelqu'un d'autre. Elle était séduisante de nature, et était encore plus mise en valeur de cette façon.

Hochant la tête, Linia avait l'air satisfaite. Elle semblait bien plus à l'aise que Siana, ou alors tout simplement se fichait-elle du regard des autres... c'était surement ça d'ailleurs vue comment elle s'était changée sans réelle pudeur. Elle s'approcha de Siana, lui prenant la main doucement et l’entraînant vers la salle. Dès que la porte fut ouverte, la musique fut désagréablement forte et rythmée au premier abord.

Sans lâcher la main de Siana, Linia se glissait à travers la foule. Elle était entrain de sourire, de faire semblant d'emmener une amie s'amuser. Plusieurs personnes tentèrent de l'accoster, dans le bruit il était fort probable que Siana entente les divers excuse. Entre les "Désolé, je suis venue avec ma petite amie", ou encore "Ma petite soeur ce sent pas très bien", elle le faisait toujours avec le sourire. Lorsqu'on lui mettait une claque aux fesses, et oui certains manques de finesse, elle ne se retournait même pas, se contenant intérieurement, et parfois remuait même les hanches.

S'assurant plusieurs fois de ne pas avoir perdue Siana du coin de l'oeil, la jeune capitaine s'assurait aussi que sa collègue agisse bien comme une jeune femme venue s'éclater en club, et non en une frigide jeune fille. Siana était certainement une des femmes les plus habiller présente ici, mais Linia ne put s'empêcher de penser qu'elle en devenait plus séduisante, plus original.

Elles arrivèrent enfin à une table avec une banquette en demi cercle autour d'une table, et deux chaises de l'autre cotée. S'installant, Linia à gauche et Siana à droite, elle se serra contre sa lieutenant pour qu'on leur fiche relativement la paix : Pas grand monde s'intéresse à draguer deux jeunes femmes qui semble parler boulot ou un couple s'ennuyant à régler quelques affaires personnelles. Les rares personnes ayant tenté le coup se firent habilement envoyer promener par Linia.

Parlant fort directement dans l'oreille de Siana pour se faire entendre, et aussi car de loin ça pouvait passer pour autre chose, elle demanda simplement.

-" Pour le moment ça va? Je peux commander à boire le temps qu'on étudie les dossiers. Pas l'endroit le plus tranquille, mais c'est le meilleurs endroit pour discuter sans pouvoir être épiée... ou entendue par un micro! De plus, je devrais te forcer à mettre cette tenue comme uniforme. "

Sa voix montrait une certaine moquerie gentillette, pour détendre la jeune femme. Posant une main sur son bras gauche, elle l'avait sentit crisper. Même si elles n'étaient pas là pour se détendre, Siana devait apprendre à rester calme et se détendre pour être plus crédible dans certaines conditions.

Regardant furtivement la foule, les yeux de Linia s'écarquillèrent légèrement en fixant une jeune femme. Si elle avait bien reconnue l’individu entrain de danser, la capitaine aurait appréciée qu'elle, elle ne les remarques pas. Détournant le regarde pour se concentrer de nouveau sur Siana, elle attendit que celle-ci sortes les dossiers.

Les terroristes manquaient beaucoup d'entrainement mais pas de prudence. Leur base était équipée d'une bonne cinquantaine de caméras dernier cri en circuit fermé. Ce qui arrangeait bien Varig...
Eviter leurs quelques sentinelles et les caméras n'avait pas été un problème pour le tueur qui était simplement passé sur les toits. L'unique sniper chargé de surveiller depuis la hauteur n'avait pas opposé la moindre résistance et était mort sans même avoir le temps de comprendre comment. Le tueur en avait profité pour récupérer son écouteur avant de poursuivre sa mission principale.
Il ne lui fallut qu'une petite minute pour trouver ce qu'il cherchait: la conduite électrique du bâtiment. Louis lui avait fournis un petit gadget; il se présentait au premier abord comme une simple bande de scotch munie de pointes en acier...
Mais dès qu'il l'appliqua sur les fils, le petit dispositif se contracta et s'accrocha perçant le mince cache en plastique. Le tueur sourit. Désormais, il avait accès aux images des caméras directement sur son PDA. Il déposa également quelques grammes de C4 et un petit détonateur au milieu du réseau de câbles et vérifia que l'ensemble de son dispositif était bien invisible avant de refermer doucement le panneau. Au cas où...

Sa tache accomplie, il repartit par où il était venu, invisible et silencieux comme une ombre. De son passage il ne restait que le corps à la gorge ouverte du sniper qui refroidissait doucement, dissimulé derrière un des ventilateurs du bâtiment.

Quelques minutes plus tard, il s'était mis en position. Il avait choisit un grand immeuble en construction à quelques rues de là, qui était à la fois suffisamment loin du combat pour qu'il n'y ai aucun risque d'être impliqué, suffisamment près pour capter les signaux de l'écouteur et surtout complètement désert. Personne ne travaillait le week end...
Il se trouvait dans le bureau où le chef de chantier, installé au dernier étage. Confortablement installé dans un fauteuil moelleux, au chaud, il avait disposé les trois écrans emboîtés de son PDA sur le bureau devant lui. L'écran de gauche affichait sur un GPS la position du traceur placé dans le dossier. La capitaine et sa lieutenante continuaient apparemment de marcher, multipliant les incohérences de trajet. Prudentes... S'il avait essayé de les filer, il aurait probablement eu beaucoup de mal à rester discret.
L'écran de droite diffusait les images des caméras du bâtiment et les communications qui parvenaient via l'écouteur.
Le tueur les écouta quelques minutes avant de s'en désintéresser. Les terroristes n'étaient pas très organisés; ils n'avaient même pas remarqué l'absence de "sniper". En revanche les images étaient plus riches en informations. Ils étaient mieux armés qu'il ne l'avait cru au premier abord... Pistolets mitrailleurs Uzi, fusils d'assaut flambants neufs, pistolets Glock 9, communicateurs et même plusieurs armes lourdes aux endroits stratégiques... Qui leur avait fournis ce matériel? Bah peu importait au fond. Bientôt ils seraient tous morts.
Son regard revint sur l'écran central. Des pages et des pages de dossiers y étaient affichées...

"Siana Elemanquia. Récemment promue lieutenant de la section XI. Son dossier n'est pas très long... Par contre celui du capitaine Ineriela va m’occuper un moment."

Le tueur n'avait pas encore commencé sa lecture quand les sons en provenance du traceur se modifièrent légèrement, de même que l'allure de la porteuse du dossier, le Lieutenant Elemanquia aux dernières nouvelles. D'après le GPS, elle venait d'entrer dans un bar. Le tueur grimaça... Quand elles seraient dans la salle, la musique risquait de rendre la conversation incompréhensible. Bien joué... Pour l'heure le micro ultrasensible du traceur parvenait encore à reconnaître la voix du capitaine.

-Toi aussi. Et ne t'inquiètes pas, il y'à environ 500 cassiers... et 25 sont attribuer de faux noms pour ceux qui préfère passer incognito, ainsi que des vêtements discrets. Il y'à beaucoup de truand ici, et ça nous permettra de regarder les dossiers... tranquillement si on peut le dire. Par contre, si quelqu'un t'accoste, tu invente une excuse. Pour seul ordre, tu ne dois jamais me lâcher.

"Des casiers? Elles se... Changent?"

- Bien prit, Capitaine.

La voix du lieutenant était bien plus claire. C'était donc toujours elle qui portait le dossier.

- Nous ne sortiront pas de cette salle tant que tu ne m'auras pas dis ton excuse pour refuser une invitation d'un homme ou d'une femme à danser, boire, discuter, acheter. Et nous ne sommes pas là non plus pour faire le boulot des stups, bien compris?

Le tueur sourit et se cala plus confortablement dans le rembourrage épais du fauteuil.

-"Désolée, j'attends déjà mon fiancé, qui ne devrait pas tarder... Non, j'ai déjà un fournisseur."

Varig sourit. Cette Siana avait apparemment une vocation contrariée d'actrice... Le micro avait bien capté le changement de ton malgré la musique en fond sonore qui parasitait légèrement la conversation.

- Ça vous va, capitaine ?

La voix était devenue froide et dure. Le tueur jeta un oeil au dossier affiché à l'écran. Tendance asociale... La petite comédie ne devait pas beaucoup lui plaire. Tant pis pour elle. L'écouteur ramassé sur le terroriste et que le tueur avait branché en haut parleur sur le PDA grésilla.

-Toit ici central. Eh, Lyne!? Tu vois quelque chose depuis ta position?

Ah le type qu'il avait tué s'appelait donc Lyne. Le tueur attrapa l'écouteur. La qualité du communicateur n'était pas suffisante pour reconnaître une voix.

-Central ici toit. Nan que dalle. Par contre mon écouteur déconne un peu je vais changer de position voir si ça marche mieux...
-Reçu. Rappelle toi qu'on est censé avoir de la visite sous peu alors ouvre l'oeil...

Varig haussa un sourcil. De la visite sous...? En plus d'être bien armés ils étaient bien informés...
Il y avait une embrouille quelque part... A la base il était quand même censé les liquider lui même. Quelqu'un allait devoir trouver une sacrée bonne excuse...

-Bien reçu. Toit terminé.

Ses yeux revirent vers ses écrans. Voyons si les pions du moment seraient à la hauteur du jeu...

Ah, les jours de congés ! Cela arrivait de temps en temps... mais pas trop souvent ! C'était bien plus souvent, dans le cas de la belle Lieutenante de la Première Section en tous cas, des congés partiels parce qu'elle avait prit une avance suffisante sur son travail et qu'elle évitait ainsi de trop cumuler. Elle allait bientôt prendre des vacances, néanmoins, elle avait arrêté cette décision, mais... mais voilà, ce n'était pas une décision à effet immédiat, et elle avait bel et bien commencé sa journée en travaillant. Heureusement, elle avait avancé à un tel rythme qu'il n'avait bientôt plus rien resté à faire, et elle avait donc pu prendre sa fin de journée sans problème pour se détendre. Il fallait bien dire aussi qu'avec la disparition du Capitaine Necrolia, sa charge de travail avait drastiquement diminué, et que les quotas ne s'étaient pas encore adaptés à la nouvelle donne. Oh, il y avait bien des efforts de réalisés pour maintenir l'activité de la Deuxième Section, par les sbires de l'ancien Capitaine, mais ils étaient loin d'être aussi efficace dans lui, et comme le niveau d'Alwine, de son côté, n'avait pas bougé, la balance était nettement déséquilibré, ce dont elle ne se plaignait pas le moins du monde, et très loin de là même !

Ordinairement, elle passait ces temps de pauses dans sa magnifique villa de luxe – qu'elle partageait avec sa belle Capitaine – ou alors elle prenait son Falco et faisait une virée où elle voulait, par exemple dans une autre de ses demeures, à Las Fantas ou sur l'Île de la Pomme... tout ça quand elle n'en profitait pas pour s'entraîner, bien entendu ! Seulement, voilà, en l’occurrence elle n'avait fait rien de tout ça, mais avait bien plutôt choisi une toute autre option. Elle avait décidé de sortir en ville, directement dans un bar d'Ethera City de sa connaissance, histoire de s'amuser un peu et de se changer les idées de manière originale – pour elle. Pour se faire, elle avait choisi un bar-club, le genre de bar où on buvait, certes, mais surtout où on dansait, et pas en tenue très décente, voir plus encore, dans certains cas... Elle repassa rapidement à la villa chercher des vêtements – ou un vêtement, plutôt – adapté à ce genre d'endroit puis s'y rendit rapidement, connaissant à peu près par cœur les rues d'Ethera depuis le temps qu'elle y vivait, surtout celles qu'elle fréquentait ne fut-ce que de temps en temps mais avec régularité, comme celles de cette itinéraire.

Une fois dans les vestiaires, elle avait rangé ses affaires « civiles », enfin, question de parlé vu le métier qu'elle exerçait souvent avec, pour enfiler le joli vêtement* qu'elle avait récupéré chez elle. Elle s'admira un instant dans le miroir mit à disposition avant de gagner la piste de danse où elle se défoula joyeusement, étant draguée par de nombreux hommes et femmes, en draguant certains également, échangeant de temps en temps quelques petites caresses indiscrètes et vites passées, ou parfois un baiser. Elle s'amusait donc bien, l'un dans l'autre, lorsqu'elle senti sur sa nuque un regard plus pressant que les autres, ou peut-être plus lourd, plus sérieux, plus... familier. En tous cas, elle se retourna, repoussant ses soupirants du moment et... dû regarder plusieurs fois pour être sûre que ses yeux ne la trompait pas. Assise à une table se trouvaient Linia, Capitaine de la Section Onze, une ancienne compagne d'arme et... d'un peu plus que cela, ainsi que son actuelle Lieutenante, une certaine Siana. Elles étaient plongées dans un dossier et en robe sexy, ce qui ne pouvait QUE cacher quelque chose pour qui ne les connaissait ne serait-ce qu'un minimum...

« Fufufu... Allons voir ça. »

Un sourire aux lèvres, elle se fraya un chemin jusqu'à elles de sa démarche souple et féline, parfaitement à l'aise dans cet élément, comme un poisson dans l'eau. Elle s'invita à leur table sans la moindre gêne, venant se glisser à côté de Linia, peut-être un peu trop prêt même...

« Ow, Linia-chan, Siana-chan quel plaisir de vous croiser ici par hasard ♥ Je ne savais pas que vous aimiez ce genre d'endroit, vous êtes venues en couple ♥ ? »

Sa voix, bien que forte en question du lieu, avait des accents de pure malice, alors qu'elle jetait vaguement un coup d’œil à leur dossier, sans plus, voyant simplement qu'il ne venait pas de la Corporation. Elle était curieuse de savoir de quoi il s'agissait, mais elle ne se gênait pas pour mater Linia au passage de façon discrète mais bien perceptible d'elle, un sourire malicieux aux lèvres. Leurs tenues étaient très... seyantes, et la situation assez amusante pour qu'elle en profite au moins un peu, quitte à les aider ensuite pour se faire pardonner.

*

Spoiler:

Sitôt qu'elles étaient sorties des vestiaires, la blondasse s'était contrainte à changer les expressions de son visage: il devint un masque de gentillesse et de légère timidité. Une fille un peu conne et prude qui vient en boîte pour la première fois, presque. Voilà ce que ça devait plus ou moins donner. Et vu sa tenue bien plus sage que celle de sa supérieure, elle n'était nullement ennuyée, elle. Elle se laissait tirer par Linia, la suivant pas à pas dans le dédale des corps dans le bar.
Elle était bonne actrice la Siana -c'était de toute façon nécessaire, dans les Forces Spéciales-, mais elle détestait ça. Le fait même de truquer la vérité lui était déjà presque insupportable, alors devoir en plus encaisser le fait d'être vêtue ainsi, dans un environnement de sueur, d'alcool et de musique qui lui explosait les tympans... Sincèrement, elle n'était pas loin de la rupture -il ne lui en fallait de toute façon pas beaucoup, quand elle était dans ce type "d'environnement".

Linia s'était collée à elle, poursuivant le jeu d'acteurs: ce n'était pas désagréable, mais bon, Siana était une campagnarde, peu habituée à ce genre de contacts -au demeurant, elle aimait beaucoup sa chef, mais il y avait quand même des limites...l'Architecte soit remercié, ce n'était qu'une façade. Siana ne pu que se forcer à se serrer un peu contre elle, peignant sur son visage un sourire aimant.
Elle se pencha à son tour vers l'oreille de sa capitaine, pour lui répondre:

- Prenez-moi un verre d'alcool, capitaine. Ce que vous pensez qu'une fille prendrait en boîte.

Le message était clair: elle ne comptait pas en boire, ce ne serait qu'une image. Il y avait un bac à plantes -en plastique...- juste derrière elle, ça serait parfait pour faire croire que le niveau du verre diminuait au fur et à mesure du temps.

- Et non merci, je ne trouve pas ça seyant comme uniforme...

Elle goûtait bien peu la plaisanterie de Linia. Qu'est-ce qu'elle détestait les robes ! Rien de pire pour combattre...

Elle n'ajouta rien, et commença à ouvrir la pochette contenant les documents, les posant sur la table; mais une voix connue interrompit ses gestes, et elle releva la tête pour découvrir...Alwine, la lieut' de la Section I...dans une tenue assez outrageusement libertine.
Bon, par rapport à sa tenue habituelle ça ne la changeait guère, et dans cette boîte, c'était quasiment la norme. Mais bon !
Bref, c'est avec une voix morne et un bref signe de tête qu'elle salua sa "collègue".

- Lieutenant...il me semblait que vous étiez de service, aujourd'hui...vous profitez encore de la désorganisation de la Section II, je suppose ?

Invité

Linia n'attendit pas longtemps pour sentir la présence qu'elle connaissait bien, ainsi que d'entendre une voix qui la fit, un léger moment, tressaillir. Elle ne sut pas pourquoi, mais quelque chose la gênait. Se tournant vers Alwine avant qu'elle eut le temps de s'installer, Linia fut, pendant quelque secondes, ébahie. Sans signe apparent à part la façon dont elle la regardait, elle détailla Alwine.

Elle s'annonça tout en se collant à la jeune capitaine, chose qui était devenue inhabituelle depuis longtemps. Se contact la força à regarde de nouveau Alwine. Elle passa un bras autour de la taille de la jeune lieutenant de la section I pour répondre à sa question, chose qu'elle fit par instinct.

-" Nous ne sommes pas venues en couple, pour ton désarroi je suis et je reste célibataire, et j'évite les relations de travail. De plus, ce genre d'endroit peut être plaisant mais je pense que ce n'est pas dans les goûts de Siana... toi par contre ça m'étonne pas de te voir ici... "

Elle retira son bras délicatement et doucement, pour ne pas paraître gênée : Alwine s'en serait tout de suite servit pour s'en moquer. Et certains mots ou encore bribes de leurs passés aurait pus être dites, choses qu'il fallait éviter devant Siana.

-" On a été contacté au bureau, apparemment un indic. Mais je suppose que tu t'en fous. Et je pense aussi que t'es pas venues nous voir pour savoir qu'ont bossaient. Si tu veux t'amuser, te gènes pas, ça me dérange pas de te regarder allez danser pendant que je travailles!"

Elle se tourna de nouveau vers Alwine, la regardant dans les yeux, plus pour éviter de laisser son regard divaguer ailleurs que pour autre chose. Elle se demanda pourquoi elle n'arrivait pas à se concentrer auprès d'elle. Avant ça ne la gênait pas, elle aurait même put être assez folle pour se mettre nue pendant que Linia travaillait à son bureau qu'elle n'aurait pas été dérangée.

-" D'ailleurs, je vais chercher à boire... donc au cas où que tu veuilles rester, tu veux quelque chose? Et pousse toi un peu s'il te plait, que je puisse me lever."

Après avoir entendue la réponse d'Alwine, elle se leva, qu'elle ce soit poussée ou non, et se fraya un chemin vers la barmaid, qui lui lança un sourire typique de ce genre d'établissement, prévue pour vous mettre à l'aise et en confiance. Elle était belle et habillée pour attirer l'oeil, mais ce soir, elle n'était pas là pour ça... et surtout, elle ne put s'empêcher de se tourner vers Alwine une ou deux fois.

Lui rendant son sourire, elle prit commande. Pour Siana, vue le type de comédie qu'elle jouait, elle prit simplement une tequila peu corsée. Pour elle même, un mélange de whisky et rhum. Elle prit aussi un verre pour son ancienne partenaire et retourna, avec les 3 verres dans les mains, à la table, les posant.

Plusieurs fois on tenta de l'inviter à danser, et plusieurs fois elle sourit en rembarrant poliment les gêneurs et les gêneuses. Une jeune femme plus gaillarde, et surtout beaucoup plus amochée par l'alcool, la prit dans ses bras, et même là, elle se retint de la cogner d'un coup de tête, et réussit à s'extirper sans séquelle et sans violence.

Revenant à la table, elle ne s'assit pas immédiatement, regardant derrière elle la piste de danse, écoutant la musique. Etrangement, elle se maudit de devoir travailler car elle avait soudain envie... de s'amuser? Elle resta quelques secondes à parcourir la salle avant de se pencher sur la table pour lire par dessus le dossier, l'éxaminant tout en sirotant son verre de temps à autres.

Quand la Capitaine et son acolyte étaient entrée dans la salle, le micro était devenu presque totalement inefficace. Le tueur monta légèrement le son et se concentra au maximum tentant d'éliminer le bruit de la musique. Au bout de quelques instants il parvint à saisir des mots.

-... va? ... boire .... les dossiers ... l'endroit ... entendue par un micro ... forcer... uniforme ...

Le tueur grimaça et monta le son au maximum. Pas très clair tout ça... Enfin c'était les aléas de la surveillance.

-... verre d'alcool ... comme uniforme...

Un bruit de déchirure emplit le micro. Elles avaient ouvert l’enveloppe... Une troisième voix intervint alors. Le tueur entendait nettement mieux qu'à travers le papier et pu même saisir l'inflexion moqueuse.

-... Linia-chan, Sian... croiser ici par hasard ... endroit ... venues en couple?

Apparemment une connaissance du capitaine Ineriela... Mais qui? La voix maussade de Siana lui donna la réponse.

-Lieutenant... vous étiez en service ... profitez de ... suppose?

Le tueur sourit et se mit à pianoter rapidement sur l'écran central. Lieutenant, femme, connaissance de Linia Ineriela. Il n'y avait qu'un seul nom pouvant correspondre dans son dossier...

"Merci Siana."

Des photographies et une grosse quantité de texte s'affichèrent. Le tueur les parcourues rapidement des yeux.

"Alwine Azamalon, Lieutenant de la Section I de Blitzness, ancienne camarade de Linia Ineriela.... C'était bien dans son dossier... Ce doit être elle. Combattante d'élite, art élémentaire de glace. Tactique au combat, on fonce dans le tas et on tue tout ce qui bouge à coups d'armes lourdes et de magie. 25 ans, aucun conjoint stable, goût marqué pour les fêtes et autres futilités de tête vide... Oui c'est bien elle."

Rien qu'à lire les premières lignes de son dossier, Varig savait déjà qu'il ne l'aimait pas. Pour lui la section d'élite n'était qu'un ramassis de bourrins psychopathes et indisciplinés, avec à leur tête la plus grosse tête brûlée de la corporation; et la demoiselle ne semblait pas avoir grand chose pour le détromper... Un jugement sévère qui contrastait avec la quasi admiration qu'il vouait à la froide efficacité des forces spéciales.
Enfin ça restait des ennemis, et des chiens de la Blitzness Corporation. Et en l’occurrence des pions...

-... pas ... en couple ... reste célibataire ... travail. ... plaisant mais ... les goûts de Siana... toi par contre ... ici...

Le tueur pianota sur le bureau, impatient. Non seulement il n'entendait rien mais en plus elles échangeaient des mondanités...

-... contacté au bureau ... un indic. ... tu t'en fous. ... nous voir...

A peine plus utile. Le tueur se demanda si ça valait seulement la peine de continuer à les écouter... Enfin c'était souvent comme ça les écoutes. Des heures d'ennui pour une seconde utile...

-... t'amuser... regarder aller danser ... je travailles!... à boire... rester, tu veux ... pousse toi ... que ... me lever.

S'amuser? Varig secoua la tête. Il n'avait jamais saisit l’intérêt qu'on pouvait trouver à s'entasser dans ces endroits bruyants, renfermés pour s'agiter en rythme de manière plus ou moins approximative en buvant de quoi devenir encore un peu plus stupide que d'habitude en se garantissant de passer un moment désagréable au réveil. Un truc de têtes vides qu'il ne comprendrai jamais, probablement.
Il y eu de longues secondes de silence; enfin d'un ensemble de sons discordant que l'on pouvait confondre avec de la musique. En ayant beaucoup bu et n'entendant pas très bien. La tolérance de Varig en matière de musique était extrêmement réduite...
Apparemment, il n'y avait plus personne qui parlait à suffisamment fort et à proximité de l'enveloppe...
Le tueur profita du répit pour sortir un de ses pistolets, en vérifia rapidement le chargeur occulte et la chambre avant de l'armer et de le poser sur le bureau devant lui. Simultanément, il jeta aussi un oeil aux caméras. Les terroristes continuaient leurs patrouilles par groupes de deux ou de cinq, quadrillant le bâtiment. Dans le poste de contrôle celui qui devait être le chef, un grand blond aux yeux cernés, donnait des ordres à sa petite armée. Il se tenait à une table et semblait vaguement malade. Varig s'en désintéressa rapidement pour revenir aux dossiers de ses pions du moment. L'un d'eux avait particulièrement éveillé sa curiosité. Projet L-I... Il allait falloir qu'il fasse de plus amples recherches là dessus. L'essentielles des données étaient classifiées mais le peu qu'il avait vu suffisait à l'intéresser.
Le projet avait bien des points communs avec la brutale éducation dispensée par le credo à ses futurs agents. Peut être un lien.
Varig rajusta ses lunettes, troublé. Le dossier donné par Louiq ne mentionnait qu'un armement basique. Or les terroristes disposaient, outre leur armement de guerre, de gilets pare balle, de communicateurs, de lampes tactiques et pour certains d'appareil à vison nocturne et thermiques. Et le tout semblait neuf. Ça aurait pu passer pour des renseignements obsolètes ou une négligence involontaire si ils n'avaient pas "attendu de la visite".
Deux coïncidence, c'était beaucoup... Soit Louis avait méchamment perdu la main, soit c'était un piège. Mais un piège pour qui, et fomenté par qui? Un piège pour le mercenaire envoyé sur place? Ou pour lui?

Elle se doutait bien que son arrivée, ce qu'elle avait dit en s'installant et tout le reste susciteraient quelques commentaires de la part des deux femmes-officiers de la Onzième Division, mais c'était justement là le but poursuivit, ou tout du moins un des principaux. La première réaction fut celle de Siana, plutôt sobre, comme il fallait bien s'y attendre vu le personnage.

« Lieutenant...il me semblait que vous étiez de service, aujourd'hui...vous profitez encore de la désorganisation de la Section II, je suppose ? »

Comme souvent, la belle blonde se montrait trop stricte au goût d'Alwine, ne pouvant s'empêcher de lui adresser une pique-reproche sur sa présence en ses lieux. Mais ce n'était pas le genre de détail qui pouvait troubler outre-mesure la Dame de Glace. Elle faisait bien son travail, très bien, en temps et en heure. Elle le faisait depuis des années, et une bonne partie de ces années avaient été passées à devoir collaborer avec le Capitaine Necrolia, ce qui avait été bien loin de lui faciliter la tâche. Elle avait fait ses preuves, beaucoup plus que son homologue qui pour l'instant n'avait comme seul « fait d'arme » que son grade, malgré ses beaux discours. Elle aurait pu répondre sur la question, mais le bras que Linia-chan passa autour d'elle l'en empêcha, la surprenant aussi quelque peu.

" Nous ne sommes pas venues en couple, pour ton désarroi je suis et je reste célibataire, et j'évite les relations de travail. De plus, ce genre d'endroit peut être plaisant mais je pense que ce n'est pas dans les goûts de Siana... toi par contre ça m'étonne pas de te voir ici... "

Les relations de travail... Elle n'avait pas toujours dit cela, oh non... C'était un souvenir qui restait toujours présent à l'arrière-plan de l'esprit d'Alwine, et plutôt plaisant, en toute justice. Ce souvenir suffit à amener un sourire sur ses lèvres alors même que Linia-chan se détachait pourtant d'elle doucement, ne voulant peut-être pas se rappeler trop d'éléments de proximité, à moins qu'elle ne veuille rien trahir devant sa frigide et rigide subordonnée.

" On a été contacté au bureau, apparemment un indic. Mais je suppose que tu t'en fous. Et je pense aussi que t'es pas venues nous voir pour savoir qu'ont bossaient. Si tu veux t'amuser, te gènes pas, ça me dérange pas de te regarder allez danser pendant que je travailles !"

Tout en disant cela, Linia-chan avait remonté ses yeux vers ceux de la Dame de Glace, qui en profita pour lui lancer un regard amusé en réponse à cette dernière phrase. Après tout « regarder danser », dans un endroit pareil, c'était presque connoté en soit !

" D'ailleurs, je vais chercher à boire... donc au cas où que tu veuilles rester, tu veux quelque chose? Et pousse toi un peu s'il te plaît, que je puisse me lever."

Alwine obéit à ce dernier ordre en riant, mais juste ce qu'il fallait pour que la damoiselle puisse effectivement quitter la position assise. Pour l'instant, cette petite conversation se déroulait plutôt bien et se révélait des plus intéressantes, bien trop pour que la belle Lieutenante veuille l'arrêter tout de suite, ce qui n'était qu'une raison de plus pour passer commande.

« Je prendrai un rhum-whisky ♥ Il me semble que tu as aussi toujours aimé ça, si mes souvenirs ne me trompent pas... »

Un petit éclat malicieux passa dans son regard, comme pour rappeler à Linia-chan une certaine occasion où elles avaient tous les deux partagé se breuvage, et un peu plus encore, avant que la Capitaine ne disparaisse pour aller chercher tout cela. Laissée en une autre compagnie, dans un autre lieu, Alwine aurait pu bavarder un peu, mais comme ni Siana ni le club bruyant ne se prêtaient bien à ce genre de futilité, elle s'en abstint durant l'absence de la troisième jeune femme, se contentant de suivre sa progression des yeux dans la salle obscure. Elle ne tarda d'ailleurs pas à revenir, chargée de trois verres dont elle qu'elle posa devant la Dame de Glace.

« Oh, je vois que nous avons gardé les mêmes goûts... »

Souriant toujours, elle dégusta quelques gorgées de son verre tout en regardant les deux femmes étudier leur dossier. La tenue de Linia-chan, conjuguée à sa position, ramenèrent tout un tas de choses dans son esprit, mais elle choisit de ne pas les évoquer trop clairement pour l'instant, préférant jouer un peu avec sa veille compagne d'arme qu'elle considérait aussi comme une amie.

« Et ne crois pas que je me fou de vos affaires voyons ! Comme l'a signalé Siana-chan, je suis en service, et je ne suis là que parce que je n'avais rien de mieux à faire. Mais si la Section Onze propose de donner un petit coup de main je n'ai rien contre, il vous suffit de m'expliquer de quoi il retourne... Sauf si tu ne veux pas de mon aide, bien entendu. »

C'était toujours possible, mais cela ne la tracassait pas outre mesure. Malgré tout ce qu'on disait sur l'animosité entre la Première et la Onzième, instaurée en grande partie par Linia-chan, d'ailleurs, elle savait bien que la Capitaine connaissait et respectait ses capacités, ce qui était réciproque. Elles avaient été combattantes dans les mêmes batailles, des années plus tôt, et aucune n'aurait mésestimée l'autre. La taquinerie, par contre, c'était une toute autre affaire...

« Mais au fait dit moi, tu es devenue plus libérée ces derniers temps ? Tu aurais pu choisir un autre endroit que ce club pour être à l'abri des micros, mais tu l'as choisi quand même... Une envie de te faire dévorer des yeux dans cette jolie tenue ? Ou alors tu voulais apprécier la très jolie vue qu'offre également ta Lieutenante ? »

Il n'y avait rien de mauvais dans sa voix, juste une taquinerie malicieuse à l'égard des deux femmes. Elle pouvait bien s'amuser un peu après tout, ce n'était pas comme si elle avait eut quelque scrupule que ce soit dans la matière, c'était de bonne guerre.

La capitaine de la Section XI et la lieutenant de la Section I semblaient vraiment bien se connaître... Bah, ça ne regardait pas la plus jeune des trois, la moins ancienne aussi, et la moins gradée (eut égard à l'ancienneté d'Alwine dans le grade de lieutenant).
Elle profita que Linia partait chercher des boissons pour ouvrir la grosse pochette, et en sortir d'un geste rapide le paquet de feuilles qui s'y trouvait. Sans prendre le soin de regarder à l'intérieur de la pochette -elles auraient le temps plus tard pour de plus petits documents- elle posa celle-ci à demi sous sa cuisse pour la retenir, et commença à placer les documents sur la table.

Linia revint rapidement avec les boissons, et lui tendit son verre...

- Merci...

Odeur typique: tequila...raahhhh, quelle horreur, ces clubs, vraiment ! Les vraies choses de la vie, pour la blonde et richissime campagnarde, c'était un vin frais ou une liqueur de fruits...
Ben ouais, vous croyez quoi ?! Elle est pas dégourdie, mais elle s'y connaît quand même, ma blondasse !!
Bon, donc...dégoûtée d'avance par le breuvage -Linia n'aurait pourtant guère pu trouver mieux au goût de sa subordonnée, dans ce lieu-, elle posa le verre sur la table, après avoir fait mine d'y goûter: ses lèvres n'avait même pas touché le breuvage, en fait, même si la comédie était bien jouée, et que seulement ses deux compagnes avaient pu se rendre peut-être compte de la réalité.
Ses yeux lisaient à une allure effrénée les lignes des pages, pages qui semblaient voler sous sa main lorsqu'elle les tournait. La blondasse était tellement concentrée sur son travail que, cette concentration étant conjuguée au fort son de la musique qu'elle s'efforçait d'ignorer, elle n'entendit même pas la dernière réplique d'Alwine...

Invité

Linia avait sourit à l'une des remarques d'Alwine. Son ancienne collègue tentait de la faire réagir en la taquinant légèrement. Et elle usait même de connaissance sur sa vie et ses goûts pour se faire comme, par exemple, sa propre commande pour y rajouter qu'elle trouvait que Linia avait du goût en matière de boisson, de façon toujours assez subtil.

« Je prendrai un rhum-whisky ♥ Il me semble que tu as aussi toujours aimé ça, si mes souvenirs ne me trompent pas... »

Et lorsque la jeune Capitaine revint, Alwine ne put s'empêcher de rajouter, comme pour attacher une certaine importance au fait qu'elles avaient des points communs, un petit commentaire qui laissa plâner une seconde le doute chez Linia sur la personne ciblée. Tentait-elle de la taquiner ou voulait-elle embèter Siana en lui prouvant qu'elle connaissait peut être, et surement même mieux la Capitaine de la section XI que sa propre Lieutenant?

« Oh, je vois que nous avons gardé les mêmes goûts... »

Restant debout un moment à regarder par dessus les feuilles, elle c'était ensuite désintéressée d'Alwine. Aussi elle fut un peu surprise que celle-ci enchaîna avant même que Linia n'ait put réellement se concentrer sur le dossier que tenait Siana. Elle jeta un brève coup d'oeil à sa subordonnée, et ayant remarquée que celle-ci lisait tout sans se soucié du reste, elle soupira de soulagement et se tourna vers Alwine, sans avoir bouger pour autant.

« Et ne crois pas que je me fou de vos affaires voyons ! Comme l'a signalé Siana-chan, je suis en service, et je ne suis là que parce que je n'avais rien de mieux à faire. Mais si la Section Onze propose de donner un petit coup de main je n'ai rien contre, il vous suffit de m'expliquer de quoi il retourne... Sauf si tu ne veux pas de mon aide, bien entendu. »

En réponse à quoi Linia sourit, et s'approcha doucement d'Alwine, comme par jeu, avant de se mettre à califourchon au dessus d'elle sans lui demander son avis. Si elle voulait réellement jouer à ça, la jeune Capitaine allait lui prouver qu'elle n'était pas une cible si facile. Tout en sachant évidemment que son ancienne compagne d'arme était sérieuse pour le coup de main, elle savait aussi que la dernière phrase aurait presque put être accompagner d'une moue de comédienne, comme pour signaler qu'elle bouderait si Linia refusait.

La regardant dans les yeux, entourant sa nuque de ses deux bras, elle constata aussi qu'elle ne la trouvait pas désirable, non c'était plus subtile et plus fort que ça, sans non plus être dans l'amour... elle était... une amie plus intime que les autres qui la rendait parfois folle de rage, parfois folle de désir, parfois la faisait rire et d'autre fois la faisait s’inquiéter. Elle passa une main délicate sur la joue de la Lieutenant de la Section I. L'autre chose que Linia aimait chez elle, c'était sa différence avec Lucia. Presque comme le jour et la nuit, tout en étant très semblable sur certains points.

« Mais au fait dit moi, tu es devenue plus libérée ces derniers temps ? Tu aurais pu choisir un autre endroit que ce club pour être à l'abri des micros, mais tu l'as choisi quand même... Une envie de te faire dévorer des yeux dans cette jolie tenue ? Ou alors tu voulais apprécier la très jolie vue qu'offre également ta Lieutenante ? »

Linia se tourna vers Siana. Elle avait à peine regarder la jeune femme après qu'elle ce soit changer, et devait admettre en la regardant mieux qu'elle était tout aussi bien former que les deux anciennes amantes d'un soir. Ses yeux dérivèrent ensuite vers la pochette... qu'elle tira d'en dessous les fesses de Siana. Elle la regarda un temps, toujours au dessus d'Alwine, puis vérifia qu'elle était vide. Elle l'était. Elle froissa l’enveloppe et la jeta derrière la banquette. Quelque chose la gênait, peut être son intimité avec les Services de Renseignement de la B-Corp et leur technique fourbe l'avait-elle rendue parano.

Elle répondit seulement ensuite, se penchant vers Alwine pour susurrer la première partie de sa phrase, s'écartant ensuite doucement, sans sortir de leur "étreinte". Elle appréciait se contact, elle devait l'admettre.

-" Serais-tu jalouse que je ne t'ais jamais emmener dans ce genre d'endroit?... Et pour répondre à ta question, y'en à plein d'autre oui, mais quel est le dernier endroit dans lequel on viendrait me chercher? Toi même tu le dis, ce n'est pas le genre d'endroit où tu t'attendais à me voir! Et puis, même si la vue de ma subordonnée est agréable, pour le moment c'est quelqu'un d'autres que je regarde non? "

Elle tira la langue en finissant sa phrase, et finit son verre d'une traite. Elle se tourna ensuite quelques secondes vers la salle remplit, d'une pour s'assurer que personne ne semblait porter trop d'importance à leur table, de deux car le mouvement attirait son oeil. Elle se tourna de nouveau vers Alwine, l'oeil brillant de malice.

-" On a jamais prit le temps de danser je crois bien... faudrait faire ça hors du boulot un jour... prendre des vacances, toutes les deux... mais là je travaille, donc pas que nous taquiner mutuellement me déplait, au contraire, mais je ne vais pas laisser Siana travailler seule... "

Après un temps de réfléxion en regardant Siana, elle se rendit compte que quoiqu'il arrive, celle-ci ne s'occuperait de rien autour d'elle. Se qui la fit rajouter, en posant un doigts sur les lèvres d'Alwine pour éviter qu'elle lui coupe la parole.

-" Quoiqu'elle à l'air absorber par son travail... Dès qu'elle à finit de toute façon on sort de là, tu nous accompagnes jusqu'à la tour? De toute façon il faudra attendre demain pour faire quoique ce soit, le temps de tout préparer, d'avoir la confirmation des Services de Renseignement... Et puis discuter un peu ne fait pas de mal! "

[PS : Varig, il faudrait que tu donnes à Siana dans ta rep les infos qu'elle peut lire dans le dossier^^]

Le tueur continuait à réfléchir. Dans son cerveau tordu un début de plan venait à jour.
Finalement il pourrait tirer son épingle du jeu. Mais pour ça il allait falloir utiliser les terroristes à plein potentiel...

-... aide...

Les pions continuaient leurs discutions sans intérêt... Le tueur soupira. Cette musique était une véritable torture...

-... Micros ... aide...

Un froissement amplifié des dizaines de fois emplit le micro faisant grimacer le tueur. Et puis, plus rien.
Sur son écran le traceur clignotait doucement, mais le micro était totalement hors service. Surcharge sonore sans aucun doute... Le tueur fit la moue. De toute façon il n'entendait rien, mais il n'avait plus aucun moyen de savoir si elles avaient bien le traceur avec elles. Agaçant, mais prévisible.
Il ouvrit rapidement le fichier contenant les informations données par le credo.
Il n'en avait presque rien mit dans l’enveloppe.
Blitzness disposait seulement des articles de journaux parlant des bombes, des photographies des kamikazes en compagnie de membres de la secte, de photos extérieures des bâtiments et d'un pamphlet anti Blitzness publié par la secte. Varig avait égallement laissé un plan sommaire du batiment cible récupéré dans l'une des mairies d'Ethera, sans aucune précision sur la sécurité du site. Les services secrets perdraient sans doute beaucoup de temps à chercher qui avait consulté les différents permis de construire... Manque de chance pour eux il avait effectué sa "visite" hors des horaires d'ouverture.
De même il avait laissé l'estimation du nombre de terroristes et de leur armement donnée par Louis. Il y avait ben une cinquantaine de cibles mais mieux armées et avec un système de sécurité qui n'était mentionné nul part.
A bien lire le dossier, sans les informations des caméras il aurait tenté un assaut frontal. Et connaissant l’arrogance pathologique des troupes de Blitzness, ce serait probablement leur choix aussi.
Le tueur croisa les doigts et s'enfonça un peu plus profondément dans son fauteuil... Il ne restait qu'à attendre et à voir si elles agissaient comme prévu.

Alors que Linia-chan semblait capable de profiter de l'endroit où elles se trouvaient, même en surface, Siana, aussi bonne comédienne qu'elle puisse penser être, ne s'intégrait franchement pas, aux yeux expérimentés d'Alwine – expérimentés dans tout un tas de domaine, ce qui allait du jaugeage des gens aux soirées en club – à l'ambiance de la soirée. Elle restait presque crispée, à parcourir ses papiers, et cela alors même qu'elle avait pour elle seule la compagnie de deux autres magnifiques jeunes femmes. Elle ne s'anima même pas quand sa Capitaine lui apporta son verre, n'aillant même pas un sourire, ne relevant même pas les yeux vers la belle damoiselle, se contentant de la remercier d'une voix qui paru horriblement neutre à la Dame de Glace.

« Merci... »

Écrire en gros au-dessus de sa tête « coucou, je suis une fille qu'on a traînée ici visiblement pour bosser » ça aurait été bien, aussi, dans la même veine, mais elle ne le fit pas. Siana démontrait ici, aux yeux de sa collègue, qu'elle était loin de posséder toutes les qualités qu'aurait dû avoir une bonne Lieutenante, surtout à ce poste. Enfin, peut-être que ça viendrait avec le temps... ou peut-être pas. Mais Alwine ne s'attarda pas outre mesure sur le cas de la femme-louve, préférant se concentrer sur Linia-chan, à califourchon sur ses genoux. Elle, elle s'intégrait parfaitement au schéma du club, et tout cela était de plus loin de déplaire à la belle Dame de Glace. Si la Capitaine voulait jouer, elle jouerait bien volontiers avec elle, comme elle ne se privait d'ailleurs pas de le faire. Leurs relations étaient complexes, riches et profondes, et elle n'aurait rien eut contre le fait de les approfondir encore un peu à l'occasion. Pour l'heure, elle regarda Linia-chan détailler Siana suite à ses remarques, pour ensuite glisser une main sous les fesses de celle-ci et récupérer la pochette qui avait contenu les documents pour ensuite la jeter un peu plus loin. Paranoïa contre un éventuel micro ou traceur, simple envie de nettoyer le terrain ? Dans tous les cas elle la laissa faire, se contentent de continuer doucement à sourire, appréciant cette partie de la soirée.

" Serais-tu jalouse que je ne t'ais jamais emmener dans ce genre d'endroit ? ... Et pour répondre à ta question, y'en a plein d'autre oui, mais quel est le dernier endroit dans lequel on viendrait me chercher ? Toi même tu le dis, ce n'est pas le genre d'endroit où tu t'attendais à me voir ! Et puis, même si la vue de ma subordonnée est agréable, pour le moment c'est quelqu'un d'autres que je regarde non ? "

Le sourire de la jeune femme aux glaciaux pouvoirs s'agrandit encore un peu devant les paroles de son ancienne compagne d'arme, ne se privant pas non plus pour profiter de la vue qui lui était offerte, particulièrement quand Linia-chan bougeait. De fait, la jalousie n'était pas son genre, encore moins pour ce genre de choses, mais elle n'aurait rien eut contre le fait de venir ici avec la belle guerrière aux lumineux pouvoirs, ou dans n'importe quel autre lieu du genre, dans un moment ou le devoir n'aurait retenu aucune d'entre elles... Une pensée qui n'était pas née que dans sa jolie petite tête, d'ailleurs, au vue des paroles suivantes de la Capitaine.

" On a jamais prit le temps de danser je crois bien... faudrait faire ça hors du boulot un jour... prendre des vacances, toutes les deux... mais là je travaille, donc pas que nous taquiner mutuellement me déplaît, au contraire, mais je ne vais pas laisser Siana travailler seule... "

Hé oui, toujours le devoir ! C'était cela aussi, être des officières de la Blitzness Corporation ! Mais tout cela n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde et elle comptait bien le rappeler à Linia-chan à un moment ou à un autre... si toutefois ce n'était pas celle-ci qui faisait se rappel la première, comme de bien entendu. Elles avaient le temps, après tout...

" Quoiqu'elle à l'air absorber par son travail... Dès qu'elle à finit de toute façon on sort de là, tu nous accompagnes jusqu'à la tour ? De toute façon il faudra attendre demain pour faire quoique ce soit, le temps de tout préparer, d'avoir la confirmation des Services de Renseignement... Et puis discuter un peu ne fait pas de mal ! "

En effet, la belle blonde semblait plongée dans ses papiers au point d'oublier totalement le monde extérieur, ce qui encore une fois la rendait très, très peu crédible dans le rôle d'une fille normale dans une boîte normale... c'en était même affligeant. Mais Alwine ne revint pas sur ce point déjà trop flagrant et préféra sourire à Linia-chan, embrassant doucement le doigt poser sur ses lèvres avant de reculer un peu la tête, malicieuse.

« Hummmm... Bien sûr, pourquoi ne pas vous raccompagner ♥ ? Je n'avais rien de mieux à faire de toute façon, et ta compagnie seule suffit à rendre cette perspective assez plaisante pour que j'accepte. Mais si ta subordonnée ne fait pas attention à nous le moins du monde et préfère se plonger de façon si marquée dans son travail, je pense que je vais te donner un petit quelque chose pour être sûre que tu n'oublies pas ta petite promesse de vacances ♥ »

Au sens strict, la belle Capitaine n'avait rien promis mais cela n'empêcha pas la Dame de Glace de s'approcher d'elle dans un mouvement rapide pour lui voler un bref baiser avant de se reculer à nouveau, malicieuse. Elle lui fit un clin d’œil puis tourna son regard vers Siana, curieuse de savoir ce que pouvait bien contenir de si intéressant ces fameux papiers...

La blondasse releva enfin, après quelques minutes de pur silence dans cet environnement assourdissant et sans même remarquer que la capitaine lui avait retiré le papier de sous la cuisse, la tête vers les deux autres. Elle attendit trente secondes de plus, mais comme aucune des deux ne semblait s'apercevoir qu'elle était là, à les observer l'une sur l'autre, elle se racla la gorge bruyamment.

- Hum hum !

Son regard vert essayait d'accrocher les regards des deux autres. Insensiblement, au fur et à mesure qu'elle étudiait les documents, ses traits s'étaient à nouveau durcis, et elle ne retenait sa face de marbre et d'hostilité ordinaire que de très peu, tiraillée entre sa comédie dans ce lieu et son efficacité professionnelle nue et sans fard.
Sitôt la capitaine et la lieutenant centrée sur elle, elle leur tendit les documents, qu'elle avait déjà mémorisés, tel un ordinateur humain -véritable Mentat. Et elle les restitua en un compte-rendu rapide, presque machiniste.

- Infos partielles et incomplètes, provenance inconnue: à vérifier. Forces: cinquantaine de cibles; armement: pistolets, fusils d'assaut type G3 et M16A2 principalement, grenades fragmentation, bâtons de dynamite avec allumage par mèche. Secte apparemment connue de nos services. Bâtiment type entrepôt vaste avec bureaux à l'étage.

Elle marqua une pause d'une demi-seconde, avant que sa voix égrène une première analyse rapide.

- Assaut par toit et entrées hangar principal et porte d'accès piéton principale. Secteur à cerner. Cinq équipes en intérieur, dont deux via le toit et deux via le hangar. Total personnel engagé: vingt-six hommes en intérieur, une cinquantaine hors bâtiment pour sécuriser, plus soutien logistique. Accès toit requérant deux à trois hélicos de transport rapide. Ajouter une à deux équipes snipers dans les bâtiments environnants si option de tir à travers les fenêtres. Mode d'attaque: nettoyage grenades flashs et paralysantes, armes courtes d'assaut type FN2000, M4, G36 crosse démontée; Steyr SPP. Armes de poing: Delta Elite, P220.

Sa bouche se ferma. Elle attendait les commentaires...

Invité

Linia se détourna d'Alwine, malgré l'envie de lui rendre à son baiser, pour s'intéresser à Siana et surtout au document. Elle écouta Siana faire son rapport des forces terroristes. Aucun mot ne fut perdue dans le vent, et aucune info ne resta en suspens. Tout était à prendre avec le même intérêt, que ce soit le pistolet de calibre 9mm entre les mains d'un vétéran ou le fusil G3 dans celui d'un amateur. Les deux étaient létale.

- Infos partielles et incomplètes, provenance inconnue: à vérifier. Forces: cinquantaine de cibles; armement: pistolets, fusils d'assaut type G3 et M16A2 principalement, grenades fragmentation, bâtons de dynamite avec allumage par mèche. Secte apparemment connue de nos services. Bâtiment type entrepôt vaste avec bureaux à l'étage.

Aucune info sur le type de forces à affronter. De simple illuminé ou des mercenaires bien entraînées? Il faudrait donc utiliser une escouade complète des forces spécial... ou une force réduite avec la présence de Linia... Une petite voix lui tint bon pour lui dire qu'elle devait peut être même y allez seule.

Elle regarda tour à tour Siana et Alwine : L'une suivrait son ordre sans problème mais risquerait de la suivre quand même, la seconde elle n'en ferait cas elle, d'une par inquiétude pour Linia, de deux car elle était lancer dans l'idée de l'aider et qu'elle la connaissait trop bien pour la voir rebrousser chemin même si on devait l'attacher contre un meuble pour l'empêcher de bouger : Elle traînerait le meuble avec elle de toute façon...

Elle soupira et se re-concentra sur Siana, en ne faisant que se blottir quelques instants contre Alwine, ne serait-ce que pour la remercier d'avance de l'accompagner contre vent et tempête.

- Assaut par toit et entrées hangar principal et porte d'accès piéton principale. Secteur à cerner. Cinq équipes en intérieur, dont deux via le toit et deux via le hangar. Total personnel engagé: vingt-six hommes en intérieur, une cinquantaine hors bâtiment pour sécuriser, plus soutien logistique. Accès toit requérant deux à trois hélicos de transport rapide. Ajouter une à deux équipes snipers dans les bâtiments environnants si option de tir à travers les fenêtres. Mode d'attaque: nettoyage grenades flashs et paralysantes, armes courtes d'assaut type FN2000, M4, G36 crosse démontée; Steyr SPP. Armes de poing: Delta Elite, P220.

Linia fut d'abord déçut de cette première analyse avant de se remémorer les entraînements au seins de la B-Corp. Elle ne faisait que réutiliser les choses qu'on lui avait apprit. Elle intervint à la fin sans même faire de raclement de gorge ou autre.

-" Assaut par toit, trop prévisible. Si il s'agit d'un entrepôt, je veux savoir si des souterrains existent. Si oui, l'assaut par toit sera une mauvaise idée. Si non, j'y réfléchirait. Deuxièmement, une seule équipe et réduite suffira. On ne sait pas grand chose sur eux certes, mais envoyer plusieurs équipes à la mort n'est pas dans mon intérêt. Pour finir, type d'attaque sera plutôt harcelante. On rentre, on élimine ceux qui gênent, on place des explosif à plusieurs endroit du bâtiment, on ressort, on trouve un moyen de les attirer à l'intérieur, et on fait exploser. "

La capitaine de la section XI venait de refaire surface, sans se détacher d'Alwine. Simplement, même la lieutenant pouvait sentir la froideur et la neutralité dans ses propos. Elle n'avait ni peur, ni remord. Elle ne voulait pas un prisonnier, simplement une élimination globale.

-" Si on ne trouve aucun fichier durant l'escapade dans le bâtiment, on attrape UN seul membre terroriste, et on l'embarque, les autres ne doivent pas avoir un souffle de vie lorsqu'on partira. Sur ce... on rentre au building faire le point, et ensuite vous avez quartier libre jusqu'à demain... "

Elle se releva en douceur, et tendit une main à Alwine pour qu'elle se lève le plus naturellement possible après leur étreinte sur le canapé. Ce n'était pas le moment de tout griller.

Varig réfléchissait. Comment piloter les terroristes? Il avait accès au réseau de caméras et à leur système de com mais cela ne suffirait pas...
Le tueur ne se faisait aucune illusion sur leurs qualités militaires. Contre un assaut des forces spéciales, ils n'avaient absolument aucune chance. Au mieux, ils pourraient opposer une résistance symbolique et en tuer quelques uns. Toutefois si quelqu'un leur avait bien fournit leur matériel comme il le soupçonnait, il devait y avoir une mauvaise surprise quelque part... Une mauvaise surprise létale. En fait son infiltration sur le toit avait été trop facile. Beaucoup trop facile... Comme si on l'invitait à entrer. Varig sourit. De toute façon ce n'était pas lui qui ferait les frais de l'esprit tordu qui avait tissé ce piège, si s'en était bien un.
Blitzness pouvait attendre un moment avant de passer à l'action... Finalement, mieux valait occuper son temps à traquer le responsable. Mais par où démarrer son enquête? Louis naturellement...

Il était vrai que les deux anciennes camardes s'accordaient mutuellement... beaucoup d'attention, disons, mais elles n'en oubliaient pas moins la plus jeune des deux Lieutenante, pas plus que leur environnement. Elles étaient deux des meilleurs éléments de la Blitzness Corporation, après tout, pas de vulgaires débutantes qui auraient pu se laisser aller dans la simple distraction de leurs corps si proches de l'autre. Mais malgré tout, Siana cru tout de même nécessaire de se signaler par un moyen aussi grossier qu'inélégant... enfin, il ne fallait pas trop en demander, sans doute...

« Hum hum ! »

Histoire de lui faire plaisir, la Dame de Glace tourna plus visiblement son regard vers sa collègue, ne constatant que mieux que sa comédie était totalement non-crédible. Au mieux, on pouvait éventuellement espérer qu'elle passerait pour une fille coincée qui avait été traînée ici par une amie, mais il fallait vraiment le vouloir pour y croire. Niveau infiltration, c'était, de l'avis d'Alwine, un large raté réalisé par la femme-louve aux cheveux blonds...

« Infos partielles et incomplètes, provenance inconnue: à vérifier. Forces: cinquantaine de cibles; armement: pistolets, fusils d'assaut type G3 et M16A2 principalement, grenades fragmentation, bâtons de dynamite avec allumage par mèche. Secte apparemment connue de nos services. Bâtiment type entrepôt vaste avec bureaux à l'étage. »

Une secte... Alwine détestait les sectes. Outre le fait que, sur le fond, c'était là une organisation totalement débile réservée aux esprits les plus faibles et primaires qui se satisfaisaient de laisser les autres penser pour eux – plus encore que le gros de la population, s'entend – la notion de « membre de secte » rimait souvent avec celle de « fanatique », ce qui voulait dire que la porte était ouverte à toutes les bêtises imaginables, comme le suicide, les actions kamikazes et autres choses du genre, et ce n'étaient pas des données facilitant les missions, loin de là. En l’occurrence, ils n'avaient pas l'air très dangereux de base, mais associer « dynamite » avec « quartier général de secte » menait bien souvent à une grosse explosion-suicide quand on tentait de les déloger, pour ne prendre qu'un exemple parmi les plus simples et facile à trouver qui soient.

« Assaut par toit et entrées hangar principal et porte d'accès piéton principale. Secteur à cerner. Cinq équipes en intérieur, dont deux via le toit et deux via le hangar. Total personnel engagé: vingt-six hommes en intérieur, une cinquantaine hors bâtiment pour sécuriser, plus soutien logistique. Accès toit requérant deux à trois hélicos de transport rapide. Ajouter une à deux équipes snipers dans les bâtiments environnants si option de tir à travers les fenêtres. Mode d'attaque: nettoyage grenades flashs et paralysantes, armes courtes d'assaut type FN2000, M4, G36 crosse démontée; Steyr SPP. Armes de poing: Delta Élite, P220. »

La belle Dame de Glace dû faire un effort intérieur conséquent pour ne pas se cacher les yeux d'un air navré devant cette analyse. Elle ne voulait pas déployer vingt Héraclès, cinq Goliath et un Croiseur, tant qu'elle y était, voir frapper la cible au laser orbital ? Plus ça allait, et moins Alwine comprenait les formations « classiques » des autres sections et des manuels du genre, et qui semblaient tendre à vouloir déployer des moyens selon une courbe exponentielle inverse à celle de la menace possible. En dépit de ses efforts, la jeune femme secoua tout de même la tête machinalement et son air devait être assez navré quand Linia-Chan se décida à rectifier le tir en recadrant quelque peu sa subordonnée. Heureusement qu'il y en avait encore une de sensée dans l'histoire, et que c'était elle qui dirigeait le truc, quand même !

" Assaut par toit, trop prévisible. Si il s'agit d'un entrepôt, je veux savoir si des souterrains existent. Si oui, l'assaut par toit sera une mauvaise idée. Si non, j'y réfléchirait. Deuxièmement, une seule équipe et réduite suffira. On ne sait pas grand chose sur eux certes, mais envoyer plusieurs équipes à la mort n'est pas dans mon intérêt. Pour finir, type d'attaque sera plutôt harcelante. On rentre, on élimine ceux qui gênent, on place des explosif à plusieurs endroit du bâtiment, on ressort, on trouve un moyen de les attirer à l'intérieur, et on fait exploser. "

Elle avait sentit Linia-Chan se refroidir contre elle, et la froideur se retrouvait aussi dans ses propos, mais cela ne dérangeait en lien la Lieutenante de la Première Section. C'était celle Linia là qu'elle avait connue d'abord, celle avec laquelle elle était devenue amie, avant tout ce qui avait pu se créer par ailleurs entre elles. Sans compter que son analyse, claire et précise, n'en restait pas moins beaucoup plus sensée que celle de sa blonde subordonnée...

" Si on ne trouve aucun fichier durant l'escapade dans le bâtiment, on attrape UN seul membre terroriste, et on l'embarque, les autres ne doivent pas avoir un souffle de vie lorsqu'on partira. Sur ce... on rentre au building faire le point, et ensuite vous avez quartier libre jusqu'à demain... "

Consignes simples et logiques, et surtout pas de soucis de faire des prisonniers... Que demander de plus. Avec un sourire, la belle Dame de Glace accepta la main de son amie pour se remettre debout, gardant sa main dans la sienne, ce qui pouvait fournir une excuse facile à décoder par tout le monde pour leur départ relativement rapide du club...

« Hé bien, tout ça me vas parfaitement, quand à moi... Tant que tu m'inclues dans l'équipe d'assaut, bien sûr. Maintenant que je suis impliquée dans l'histoire je ne vais pas te laisser passer à l'action sans moi ♥ »

Et d'adresser un petit sourire à la Capitaine qu'elle était prête à suivre hors du club, un sourire malicieux certes mais aussi complice. Se serait un plaisir de retravailler avec elle, et puis si c'était ça sa plus brillante subordonnée elle serait plus tranquille en sachant qu'elle irait au combat avec au moins une personne compétente et expérimentée, à savoir la Dame de Glace elle-même.

La jeune blonde fixa un instant les deux autres. Les dents se serrèrent, et cette fois le masque lâcha, les traits reprenant leur froideur et leur dureté habituelles. Sans un mot, elle se leva; et sans les attendre, elle traversa la piste, glissant entre les danseurs, pour retourner au vestiaire, où elle se changea rapidement, reprenant sa tenue utilitaire adorée.

Certains phrases de Linia tambourinaient à ses oreilles...
Les Forces Spéciales n'étaient pas des enfants de chœur, ça elle le savait bien avant de rentrer dans la Corporation, et c'était le propre de toutes les Forces Spéciales, pas seulement de celles de la B-Corp. Mais là...
...mais là, elle s'interrogeait. Elle n'était entrée dans la B-Corp que par idéal militaire. Or, un soldat avait un statut particulier, et surtout...un code d'honneur. Chose que son défunt père lui avait inculqué. Chose qu'elle suivait sans cesse. Chose qui différenciait un soldat d'un mercenaire...
Exiger d'en tuer un maximum ??? Comment cela ?!!! Qu'est-ce que c'était que cet ordre ??

Siana n'avait pas seulement suivit des cours de combat...au contraire, elle avait fait siennes de nombreuses matières intellectuelles: Sociologie, Économie, Histoire...et Droit. Et le Droit primait, dans le comportement militaire et son code d'honneur...
Alors, maintenant...oui...elle s'interrogeait. Obéir à un ordre légitime, dans un but légitime: c'était ce qu'elle voulait faire. Obéir à un ordre illégitime -tuer volontairement- dans un but légitime -arrêter des terroristes-, non !
Elle n'était pas à la Blitzness depuis longtemps. Mais déjà elle s'interrogeait sur la continuité de sa carrière au sein de l'entreprise... Tuer des Teremundos, oui: ceux-ci étaient par essence des dangers, du fait de ce qu'ils étaient, et non du fait de ce qu'ils faisaient ou pensaient. Assassiner volontairement même des assassins potentiels...non. C'était contre son code d'honneur.
Elle finit de boutonner sa veste, et, prenant l'arme à feu qu'elle avait prise, songeant à celle que Linia lui avait donné lorsqu'elle avait signé son contrat de Lieutenant et qu'elle avait laissée dans son bureau...

Elle releva la tête, les sourcils froncés, et attendit les deux autres. Non ! Cela n'allait pas se passer comme cela. Quitte à devoir abandonner le bureau dans la tour Blitzness, elle n'obéirait pas à l'ordre de tuer aveuglément des êtres humains, sans plus réfléchir. Elle n'obéirait même pas du tout. On ne devait tuer que contraint et forcé, certainement pas volontairement dans un simple but de "prévention", comme Linia venait pourtant d'en donner l'instruction.

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