Perdu ? Non, juste égaré...

«Capitaine ! Vous avez encore un dossier à remplir par rapport à votre dernière mission accomplie avec succès. Vous pouvez enfin souffler. Entre les planques, les filatures, les arrestations et les interrogatoires, la mission a duré plus d'un an. Félicitations capitaine. Notre prochaine mission est déjà sur votre bureau. »

« Merci, mais vous étiez là pour m'épauler en cas de besoin. Je regarderai le dossier dans une heure, je dois déjà aller à la réunion concernant le magasin que gère la section trois. Encore Huit produit mis en vente cette semaine. Notre taux de vente dépasse tout ce qu'on aurait pu imaginer. »

Arthur prit un stylo et, après avoir lu le rapport de sa dernière mission, remit celui-ci à son subordonné. Il était fatigué et ça se voyait. Cela faisait en tout plus de cinquante-quatre heures qu'il n'avait pas dormi et il ne comptait pas se reposer tout de suite. Il se leva ensuite de son fauteuil, mit son stylo dans la poche de sa veste, à l'endroit du coeur et il partit en direction de la salle de réunion. Il l'avait fait construire exprès afin de répondre aux nombreuses réunions qui officiaient dans sa section. Il ouvrit la porte et le brouhaha qui sévissait s'arrêta aussitôt pour une pléiade d'applaudissement. Malgré son charisme et sa belle prestance, il n'en fut pas moins de vingt minutes pour arrêter ses gestes de gratitude. La réunion ne dura que trois heures et ils ne purent se mettre d'accord sur seulement six dossier sur les quinze dont il était question. Une autre réunion fut demandée par Arthur lui-même et tous approuvèrent avec enthousiasme.

Tous se passaient pour le mieux. Depuis quelques jours, sa section était écroulée de demande d'adhésion. Les plupartsfurent refusé, mais pour une question d'étique, ils acceptèrent 1% des demandeurs soit une trentaine de personne tous les trimestres. Arthur avait même eu une médaille du PDG de la Blitzness corporation. Durant la cérémonie, seul quelques personnalités ont étaient convié. Il y avait bien sûr la section Zéro au grand complet, Dial Blitzness et lui. Ce fut un grand moment qui fut enchaîné par une réunion de dix-huit heures sur un projet encore top secret aujourd'hui pour les simples mortelles. C'est-à-dire les bras droit et les capitaines sans parler des grades en dessous. Cela amusa Arthur de se rappelé de cette réunion pour le moins stimulante. Il lui resta quelques heures de temps libre et il décida donc de partir à son bureau afin de compléter des dossiers en retard ou plutôt de feuilleter des nouveaux dossiers, car il n'y avait jamais eu de retard dans sa section...


De l'eau sauta par-dessus le bateau et éclaboussa le visage du pauvre Arthur, couvert de sueur. Celui-ci se réveilla en sursaut, les yeux grands ouverts pour au moins une fois dans sa vie. Il se pencha par-dessus son semblant de bateau, semblant de bateau car, cela ressemblait plus à une micro barque et sans doute béni des dieux. En effet malgré son état délabré, elle ne prenait pas encore l'eau.

« Apparemment le bateau ne me réussit pas... Ha ! Tien, mon bateau prend l'eau... »

Les dieux ayant un sens de l'humour assez étrange, le bateau d'Arthur prit finalement l'eau, sans toutefois que cela soit alarmant. Arthur se pencha par-dessus bord et il s'aspergea d'eau afin d'enlever toute trace de son cauchemar. Alors qu'il allait se relever, son embarcation percuta une chose, ce qui eut pour résultat d'envoyer Arthur par-dessus bord. Vingt minutes plus tard, Arthur réussit à remonter sur sa barque. Trempé et épuisé par sa sieste, il prit l'objet de son malheur, un vieux bout de bois avec une affiche jaune et il l'envoya valser loin sur l'étendue océanique. Il réussit, par miracle à faire plusieurs ricochés et cela le mit de bonne humeur. Parfois il en faut peu pour rendre une personne heureuse... Un regard aux alentours lui permit d'apercevoir une petite île non loin et il décida d'y aller ou du moins son bateau décida d'y aller en suivant les courants marins. La logique d'Arthur était infaillible, l'état de son bateau pouvait exprimer une certaine expérience dans le domaine maritime, quant à lui, il n'en avait aucune. Donc, il préféra suivre l'instinct de sa barque. Ainsi il put s'asseoir tranquillement et regarder sa prochaine destination.

Arthur regardait paisiblement les poissons nager à contre-courant dans l'eau comme si c'était la chose la plus normale au monde et pour dire la vérité, il ne s'était jamais vraiment intéressé aux être vivant dans l'eau. Donc il ne pouvait pas savoir que ce n'était pas courant et après tout, ce n'était pas vraiment important. Il fut particulièrement fier du chien qui était parmi les poissons. Le poisson est bon pour le corps, il ne faut pas se contenter de la viande. Perdu dans ses pensées pour savoir si le chien pouvait ou ne pouvait pas aboyer dans l'eau quand il entendu des cris venant de la berge. Des hommes, des femmes et des enfants courraient partout en zigzaguant, les bras en l'air et proférant des paroles plus ou moins audibles. Au début, Arthur pensait que cela venait de lui, mais le « ils arrivent » ne correspondait pas à lui. Après tout, il avait assez du mal pour faire ce qu'une personne normale pouvait accomplir, alors plusieurs... Non, il était définitivement seul. Après avoir écouté attentivement les paroles des gens sur la rive, il put comprendre que des cannibales hydrophobe allaient venir ou sinon, c'était une des nombreuses coutumes qu'il pouvait y avoir sur une île où se trouvait des insulaires. Puis ils partirent vers un semblant de village plus ou moins tangible et sans aucune concordance avec une ville de la B-corp. Arthur s'aperçut aussi que les techniques des villageois concernant les pièges étaient à la pointe de la technologie, après tout ne dit-on pas « les meilleurs pièges sont les plus simples » ? Il comprit aussi que la vie des villageois fonctionnait sur le partage, d'où les coffres disséminé un peu partout. Alors que pendant ce petit laps de temps, les villageois c'était déjà presque tous réfugié dans leur village, un petit garçon s'approcha assez près de la berge et il y déposa une petite créature toute mignonne. Arthur regarda la bestiole attentivement étant assez près d'elle.

<< Protège nous ! Tu es notre dernier espoir ! >>

D'après les dire du petit garçon qui partit aussitôt après avoir déposé le fauve, la créature devait protéger les villageois des cannibales qui allaient probablement venir. Le temps était beau et il était assez excité pour voir de quoi était capable la créature. Il mit sa main droite devant le visage de la créature et il fit des cercles avec comme dans un certain film qu'il avait vu lors d'un jour de travail et il parla en même temps à la créature.

« Je suis un robot, je suis un ennemi et tu ne me laisseras pas passer. »

Puis Arthur sauta sur la berge et il fit comme si la bête n'était plus là, allant sur la route ou le semblant de route qu'il y avait non loin. Il lui resta deux choix à faire, partir vers le village ou partir dans le sens opposé pour découvrir le paysage et la belle nature qu'offrait l'île. Il alla de soit que l'exploration était prioritaire. Avec cette idée en tête, il partit s'adosser à un arbre et il ferma les yeux.

Le garçon observait le combat depuis le haut du trou, sa main remplie de cartes à jouer. Arthur avait décidé d'attaquer, enchainant quelques techniques de l'art élémentaire du vent, pour tirer par la suite sur la mama fureuil, ne laissant aucun échappatoire possible à la pauvre bête... aucune ? Non. La mama avait esquivée, s'étant contentée de se baisser, tout simplement. C'est vrai ça, c'était pas bête comme idée, se baisser ! Sa vitesse fulgurante de fureuil lui permettait aisément cette petite fantaisie en face de balles de pistolet.

Maintenant, c'était à son tour d'attaquer le capitaine de la B-Corp. Elle se mit en position, et chargea à d'une vive allure soudaine Arthur, afin de lui... lui.... faire un calin. Oui, c'est exact. La mama avait pris Arthur dans ses pattes, et le plaquait contre elle. Elle lui lança ensuite un regard amoureux, et lui adressa une léchouille d'une force à pouvoir déraciner un arbre. Le gamin, depuis le haut du trou, les fixait avec attention, riant aux éclats comme un véritable sale gosse.

<< Haha ! Sale étranger ! Repars d'où t'es venu, ou je le dis à maman ! >>

Sur ces mots, il sortit une bombe de sa poche (ce qui est tout à fait normal pour un gosse de 10 ans) avant de la balancer dans le trou. Il prit ensuite ses jambes à son cou. Le petit fureuil, suite à l'explosion, se transforma en boite de conserve de blanquette, avec une étiquette de caisse indiquant le coût en penas. La mama, quant à elle, se contenta de cracher de la fumée, ayant quelques poils légèrement grillés.

Un peu plus loin, en face du trou, on pouvait voir un chemin semblant mener au village. Un panneau était visible, avec une indication écrite dessus:

Citation :

Mangez chez Joe !