Après le boulot [PV Etel][Fini]

Silence. Le café était fermé depuis plusieurs dizaines de minutes déjà, et presque toutes les lumières étaient éteintes. Dans l'absence de sons, des bruits de pas légers résonnèrent avec une force incroyable derrière le comptoir, puis dans la salle. Silence devant la porte, puis le bruit de celle-ci qui s'ouvre, accompagné de la colchette qui tinta au dessus. Sans aucun intérêt présentement d'ailleurs. Une silhouette se glissa dehors, puis referma soigneusement la porte à l'aide d'une clef qu'elle rangea ensuite dans le sac qui pendait à son épaule. Tandis qu'elle s'écartait de la porte, elle rentra dans la lumière des réverbères. Sortant du travail, Elaine portait dans son sac son uniforme et ses affaires. En tenue de ville, une camisole et une jupe longue toutes deux mauves, accompagnées d'un col roulé blanc, Elaine s'avança dans la rue.
Son service avait été plutôt mouvementé auhourd'hui. Elle avait commençé son travail à midi, sans réelle différence avec les autres jours, même clientèle et mêmes commandes, quand vers le milieu de l'après midi, les clients s'étaient mis à affluer sans raison apparente. Toute l'après midi et la soirée s'étaient soutenues à un rythme d'enfer, et Elaine, ne voyant personne dans la rue, lacha un gros soupir. Elle leva les yeux vers le ciel, puis se rappelant, sortit sa montre. Bien sûr, ici, le ciel était toujours sombre et étoilé. Aucun moyen de se repérer avec ça.

*Mais c'est tout de même agréable, ce ciel...*

Elaine déchanta vite en voyant qu'elle avait fait au moins une heure supplémentaire. Non pas qu'elle était occupée, mais d'y penser comme ça, c'est quand même déprimant. Pourtant, elle reprit son sourire habituel et poursuivit son chemin.

*C'est bizarres, les rues sont bien vides ce soir*

En effet, il y avait du monde bien sûr, mais moitié moins que pendant la journée. Alors qu'elle était distraite, Elaine se cogna dans quelqu'un. Et bien sûr, comme si il fallait que cette journée soit épuisante jusqu'au bout, il fallait que son sac et ses livres s'étalent au sol. Elle recula un peu et baissa la tête.

"_Excusez-moi, je suis vraiment désolée. Je ne regardais pas où j'allais.

Elaine se baissa ensuite et entreprit de ramasser ses livres- un nombre impressionnant d'ailleurs - avant que quelqu'un ne marche dessus, ce qui arriva tout de même malgré ses efforts.

Invité

Ethera City. La capitale du continent Archivant, la cité de la nuit éternelle. Etel rêvait de venir dans cette ville lorsqu'il était encore un humain. Il voulait entrer au sein de la Blitzness-Corp avec son "meilleur ami". Cependant, ce n'était qu'un rêve et les rêves ne devenaient jamais la réelle. Il fallait remettre les pieds sur terre au lieu de vivre la tête dans les nuages. Cependant, Ethera restait une ville magnifique, avec tous ces bâtiments apportant la lumière dans les ténèbres qui couvraient le ciel de la cité.

Avec toute cette nuit, impossible de savoir quel heure il était. Etel avait perdu la notion du temps depuis qu'il était venu en ville. Il avait rencontré de nombreuse personne ayant un lien avec la B-Corp alors il voulait venir ici de lui-même. Pourquoi? Il n'en savait rien lui-même. Sans doute pour revoir ces personnes.. Cependant, il était perdu. Il ne savait pas où aller et où il était. Pourtant, il continuait de marcher dans les rues avec ses pieds nus. Par rapport aux autres passants, Etel semblait être un clochard. Non, il l'était vraiment vu qu'il n'avait pas de travail ni d'endroit où vivre. Il avait laissé sa cabane de la jungle Archivant en ruine, après avoir fait une crise de Teremundo. Dorénavant, il ne faisait que voyager à travers le continent. Il ne savait pas ce qu'il cherchait, mais peut-il qu'il le trouverait s'il le voyait.

Plus Etel marchait dans la rue, plus ses pulsions de Teremundo devenaient plus forte. Il fallait qu'il trouvait des victimes pour se débarrasser de cette envie qui s'accentuait à chaque seconde qui passait. C'était devenu vital pour lui. La dernière fois qu'il avait tué était lors du carnage au Village Leviath. Donc, cela fait un très long moment qu'Etel contenait son envie meurtrière (au premier sens du terme). Après quelques heures de marche à pied, le Teremundo se trouva en face d'une gang de plusieurs personne malhonnête. Ils étaient une vingtaine environ. Évidemment, ces malfrats voulaient attaquer Etel. [Cependant, le jeune homme laissa la violence meurtrière qui le torturait pendant des heures l'envahir, ses yeux devenant rouges écarlates, la couleur du sang. Etel sortit son épée chinoise et fonça sur les deux types qui venaient vers lui. Froidement, le Teremundo leur coupa un bras chacun avec sa lame, tâché de sang après cet assaut, tout comme le visage du garçon. Les deux victimes hurlaient de douleurs et de peur. Cependant, leurs cries ne durèrent guère longtemps, vu qu'Etel les décapita en un coup vertical. Les autres personnes étaient terrifiés, ce qui était normal. Pour eux, le Teremundo était un monstre qui fallait à tout prix s'en débarrasser. Trois d'entre-eux décidèrent de l'attaquer de front tandis que quatre autres se servit de leur flingue. Les autres prit leurs motos pour s'enfuir.

*L'esprit d'équipe était aussi une illusion...*

pensa Etel

Cependant, leur tentative était qu'une perte de temps et vaine. A leurs yeux, Etel disparut tout d'un coup. Le jeune homme n'avait fait qu'augmenter sa vitesse pour éviter les balles des pistolets. Il avait attaqué les trois imbéciles qui pensaient le battre en combat rapproché avec sa lame ensanglantée. Pour le premier, il avait coupé verticalement l'estomac. Pour le second, il avait coupé à la diagonal, du haut vers le bas et de gauche à droite. Et enfin, pour le troisième, il avait planté son arme tranchante en plein cœur. Tout ce qu'il restait, c'était les tireurs, qui étaient choqués du spectacle. Chaque partie des cadavres étaient coupées en deux, ce n'étaient que de simple morceaux de chair. Envahit par la peur, les tireurs tirèrent sans précision sur Etel. Ce dernier mit sa main gauche devant lui et arrêta les balles grâce à la télékinésie. Il les renvoya sur les sales types, en rajoutant les balles qu'il avait évité tantôt. Cependant, il restait encore les lâches qui avaient pris leur queue entre les jambes. Cela ne suffisait pas. Etel en voulait plus. Il prit donc une moto pour les rattraper en ville. Une course poursuite s'engagea. Après un petit moment, le Teremundo put apercevoir grâce à sa vue améliorée le reste de la bande des malfrats. Impatient de les tuer, Etel employa le Edo-Vent sur sa lame pour la rendre plus légère et la télékinésie pour mettre fin à leurs existences de loin. Il lança son épée chinoise comme s'il s'agissait d'un boomerang afin que la lame décapita les motards. Et il ne s'arrêta pas là: le jeune fou continuait de découper en plusieurs morceaux les corps des cadavres pour son simple plaisir. Après un moment, ses yeux redevint de couleur noisette ainsi que sa raison. Il prit conscience de ce qu'il faisait. Le désir de tuer qui envahissait son cœur s'était transformé en regret et dégoût envers-lui même. Etel décida d'aller se cacher avant qu'un témoin le voyait dans les lieux du crimes. Il alla dans une ruelle déserte pour rester tranquille un moment. Pourtant, il n'était pas bien seul. Lorsqu'il marchait, il bouscula une jeune fille ayant de long cheveux brun. Elle portait beaucoup de livre, mais l'impact entre les deux personnes la fit lâcher prise.

"_Excusez-moi, je suis vraiment désolée. Je ne regardais pas où j'allais.

Cette fille était vraiment jolie et polie. Elle s'agenouilla pour ramasser ses livres. Etel la regarda attentivement. Il venait de commettre plusieurs meurtre et il venait de rencontrer une charmante demoiselle. Bizarrement, le cœur du jeune garçon était apaisé. C'était comme si rien ne s'était produit. Cependant, le Teremundo avait toujours le visage et sa lame tâché de sang. Dommage, il n'avait aucun pouvoir sur l'élément de l'eau. Il se servit, encore une fois, de la télékinésie pour contrôler le sang et le mit ailleurs, dans un endroit discret, près d'une poubelle par exemple. Ensuite, il s'agenouilla à son tour pour aider la jeune inconnue à ramasser ses livres.

Non, c'est moi qui devrait m'excuser. Je suis très maladroit parfois alors ne faites pas attention à moi.

Après avoir ramasser les livres, Etel aida la jeune fille à se relever en lui tendant la main. Une main chaleureuse alors que la personne était froid comme la glace. En regardant bien en face la demoiselle, le Teremundo se rendit compte qu'elle était jolie. Il rougissait légèrement devant cette beauté, mais reprit vite ses esprits. La raison lui rappela qu'il était en fuite, mais son cœur lui disait de rester avec cette fille. Dans tous les cas, il ne pouvait pas partir comme ça sans raison, ça serait mal polie et suspect surtout. A cette heure-ci, la police devait sans doute enquêter sur le meurtre de ses personnes. Etel devait donc s'éloigner le plus loin possible. Pour continuer la conversation, il tendit encore une fois la main en attendant que la demoiselle le serre.

Je m'appelle Etel Aposel, et toi?

Non, c'est moi qui devrait m'excuser. Je suis très maladroit parfois alors ne faites pas attention à moi.

Tandis Qu'Elaine empilait les livres sur son sac posé sur ces genoux, Elle vit la personne devant elle se baisser elle aussi et l'aider. Curieuse, elle releva la tête. C'était un garçon, semblant plutôt jeune, avec des cheveux courts chatains et des yeux noisettes. Il déposa le reste des livres dans ses bras et Elle entreprit de les ranger dans son sac, les empilant astucieusement pour qu'ils tiennent tous. Une fois cela fait, elle saisit la main que le garçon nui tendait et se releva en replaçant son fardeau sur son épaule. Elle épousseta sa jupe et se redressa pour regarder l'inconnu en face, bien qu'elle soit plus petite que lui. Inconnu qui ne le resta pas longtemps puisqu'il lui tendit la main et se présenta.

Je m'appelle Etel Aposel, et toi?

Etel Aposel alors. Il était vraiment poli et gentil. Il venait tout de même de se faire rentrer dedans sans raison et en plus le sac plein de livres n'avait pas dû être agréable. Elaine lui sourit comme à son habitude.

_Enchantée Etel. Moi je m'appelle Elaine, Elaine Evans. Encore désolée de vous avoir bousculé, j'étais un peu ailleurs.

Elle saisit la main qu'il lui tendait à nouveau, qu'elle trouva chaleureuse. En le regardant un peu mieux, Elaine se rendit compte que ce Etel avait l'air un peu inquiet...ou était-ce juste son imagination ? Non, après être restée si longtemps avec des jeunes enfants, qui avaient du mal à exprimer clairement ce qu'ils ressentent, Elaine sentait instinctivement ce genre de chose. Elle faillit lui demander pourquoi, mais songea que personne n'aimerait qu'on lui pose ce genre de question directement. Elle se retint donc, gardant un sourire qu'elle voulait rassurant. En regardant bien, elle remarqua aussi qu'Etel n'avait pas de chaussures...chose étrange à Ethera la capitale. S'interrogeant de plus en plus, elle posa une question plus courante que ces dernières qui lui venait également à l'esprit.

_Si ce n'est pas indiscret, Etel, que faîtes-vous ici ? Je suis désolée si je me trompe mais vous n'avez pas l'air de venir d'Ethera City il me semble, non ?

Remarquant un détail, Elaine pencha légèrement la tête sur le côté. Elle se trompait peut-être, mais il lui semblait voir une trace foncée sur la joue d'Etel. Ce n'était pas une égratignure, plutôt une trace mal effacée. PLusieurs questions vinrent lui brûler les lèvres, mais Elaine attendit sans se départir de son air rassurant. Elle ne voulait pas l'embêter alors qu'il avait été gentil ainsi avec elle. Elle aurait préféré lui rendre service.

Invité

La jeune inconnue lui serra la main, comme l'avait attendu le jeune homme. Etel ne se rappelait plus quand remontait la dernière fois où il avait engagé une conversation avec une "vrai" fille. Ellianne était une Teremundo et Elvanshalee était "folle" allier. D'un côté, cette demoiselle, du nom d'Elaine, faisait penser à sa défunte sœur, Elisa. Rien que cette pensée le faisait souffrir de l'intérieur, mais le jeune homme ne le montrait pas. Sa sœur lui manquait, mais personne ne pouvait la remplacer. C'était la réalité de ce monde cruel et même un dieu ne pouvait le changer.

Si ce n'est pas indiscret, Etel, que faîtes-vous ici ? Je suis désolée si je me trompe mais vous n'avez pas l'air de venir d'Ethera City il me semble, non ?

Elaine était aussi intelligente. Enfin, n'importe qui aurait pu remarquer qu'Etel ne venait pas de la capitale si on réfléchissait un peu: des vêtements en tissus, pied nu et l'air un peu perdu. Le Teremundo continuait de sourire, mais il pensait encore à ce qu'il avait fait. Il s'était laisser aller par la folie et il avait tué des personnes. Il se sentait hypocrite de se comporter comme s'il ne s'était rien passer envers cette fille, mais il ne voulait pas passer sa vie en prison.

Vous pouvez me tutoyer, cela me dérange pas,

répondit amicalement Etel

Et vous avez raison, je ne viens pas d'ici. Je voyage à travers le continent sans but précis. Je n'ai pas de travail et je n'ai pas de famille.

En parlant d'eux, Etel se remémorer des instants passés avec ses parents et sa petite sœur. Malheureusement, dans ses moments de bonheur, il y avait ce traite d'Erwin, son soi-disant meilleur ami, qui était une tâche dans sa mémoire. Lui, qui était originaire de toute la tragédie qu'avait vécu le jeune homme. La colère l'envahissait, mais elle passa vite grâce au sourire d'Elaine. Cette dernière pencha légèrement la tête en regardant attentivement Etel.

J'ai quelque chose au visage?

demanda-t-il avec un air curieux.

Le Teremundo se gratta la joue, là où la demoiselle avait posé tant d'attention. Il avait peur d'avoir laisser quelque trace de sang sur sa peau afin de se faire prendre. Cependant, il espérait que le fait qu'il soit un clochard laisserait penser à Elaine que sa vie n'était pas facile, d'où la raison de cette tâche sur son visage. La jeune brune était curieuse, sa question l'avait montré. Elle risquerait de poser d'autre question indiscrète et Etel ne voulait pas la faire peur en lui révélant sa vrai nature. Le mieux était d'arrêter la conversation, mais la curiosité d'Elaine risquerait de pousser la jeune fille à suivre le Teremundo. Non, il fallait faire comme si tout était normal et continuer la conversation.

Et vous? A quoi sert ses livres? Ils semblent lourds, je peux vous aider à les porter.

Vous pouvez me tutoyer, cela me dérange pas. Et vous avez raison, je ne viens pas d'ici. Je voyage à travers le continent sans but précis. Je n'ai pas de travail et je n'ai pas de famille.

Ah. Là, Elaine avait l'impression d'avoir fait une grosse gaffe. Non, en fait ce n'était pas une impression mais une certitude. Etel avait toujours l'air inquiet malgré son sourire et son expression amicale. D'ailleurs, il y avait autre chose. En la regardant, il avait eut une expression bizarre. Elaine lui aurait bien donné un nom, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Alors qu'elle y réfléchissait, Elaine vit passer un très court instant, imperceptible, de la colère sur son visage. Contre elle ? Ou quelqu'un d'autre ? Avant qu'elle ait pu y penser, elle se rendit compte qu'elle avait fixé sa joue car il en fit la remarque.

J'ai quelque chose au visage?

Il se gratta la joue d'un air naturel, mais Elaine vit bien que cette attention l'avait gêné. Avant qu'elle puisse ajouter quoi que ce soit, Etel enchaîna après une courte pause, comme si il avait hésité.

Et vous? A quoi sert ses livres? Ils semblent lourds, je peux vous aider à les porter.

Le sourire d'Elaine s'élargit légèrement. Depuis presqu'un an qu'elle s'était installée ici, ce devait être sa plus longue conversation, exeptée celles avec son patron. Finalement, sa journée semblait mieux finir qu'elle avait commencée. Son éternel sourire aux lèvres, Elaine chercha un peu dans son sac avant de trouver ce qu'elle cherchait. Elle sortit un mouchoir en tissus et se rapprochant légèrement d'Etel, effaça ce qui lui restait sur sa joue, vieux réflexe de son travail à l'orphelinat.

_Je suis passée à la librairie ce matin et j'avais déjà quelques livres avec moi donc avant que je m'en rende compte, il y avait tout ça. Mais c'est juste un passe-temps. Voilà, maintenant il n'y a plus rien.

Elaine coinça son mouchoir entre deux livres, et se retourna vers Etel. Il était vraiment gentil, et Elaine n'avait pas parler à quelqu'un comme ça depuis longtemps. La dernière fois ça devait être...Elle ferma un instant pour chasser ces sombres pensées puis releva la tête.

_Je peux les porter toute seule mais si tu va par-là on peut faire un bout de chemin ensemble ? Ou est-ce que tu avais l'intention d'aller ?

Tout en disant cela, Elaine se demanda où en effet il pouvait bien aller. Il avait dit ne pas avoir de travail ni de maison. Peut-être qu'il allait chez une connaissance ? Ou bien il ne savait pas où aller. Puisqu'il voyageait, c'était la réponse la plus probable. Elaine se laissa un instant aller dans ses reflexions, en fixant Etel sans vraiment y penser, ses grands yeux dorés le regardant sans le voir. Mais après une petite seconde, elle mis le doigt sur une chose à laquelle elle n'avait pas fait attention. Des yeux noisettes. C'était exactement la même couleur, et à bien y regarder la même expression aussi.

*Arianne...*

Invité

Etel fut surpris et touché par le fait qu'Elaine avait sortit un mouchoir pour nettoyer sa joue. Cela faisait des années que le Teremundo n'avait pas ressenti une telle intention si agréable et si sympathique. Il voulait que cet instant durait éternellement, mais c'était complétement insensé de sa part. Alors que l'humaine répondit à la question sur les livres, Etel était complétement déconnecté de la planète. Il n'écoutait pas un traite mot de ce que disait la fille, mais il semblait être attentif. C'est lors de l'impact entre les deux livres que le jeune homme se réveilla. Elaine semblait préoccuper par quelque chose, mais elle enchaîna.

_Je peux les porter toute seule mais si tu va par-là on peut faire un bout de chemin ensemble ? Où est-ce que tu avais l'intention d'aller ?

Voilà une très bonne question. Etel avait oublié de la raison auquel il était venu dans la capitale à cause de la gang. Là, il ne faisait que fuir pour ne pas se faire choper, à moins que cela était déjà le cas. De plus, il avait vu que les gens de cette grande ville n'était pas bon à discuter alors laisser Elaine toute seule alors qu'il faisait nuit, ce qui était permanent à Ethera. Le plus raisonnable était d'accepté la proposition.

Je peux te raccompagner chez toi, je passais juste dans le coin. On y va?

Etel s'en voulait d'être obliger de lui mentir, alors qu'elle était une fille très gentille. Les deux quittèrent la ruelle pour se mêler dans la foule. A travers tous ces humains, le Teremundo se retenait au fond de lui même, sans le montrer à l'extérieur, de les attaquer. C'était devenu une habitude chez lui depuis qu'il était sous forme humanoïde. En tout cas, il n'avait jamais vu une foule aussi grande. Pour ne pas perdre Elaine, il lui tenait la main, avec un air gêné. Sa main était chaleureuse, comme toujours. Sans doute parce qu'il pouvait maîtriser l'élément du feu. Celle d'Elaine était douce et agréable au touché. Pendant qu'ils marchaient, Etel vit un magasin de vêtement et regarda un costard noir simple avec une cravate de même couleur et une chemise blanc qui couvrait l'un des mannequins. Le jeune homme se regarda et vit que sa longue tunique noir sans manche avec un pantalon court en tissu n'était rien comparé à la mode. Cependant, il y avait un problème....

Je suis complétement fauché.....

Son ventre gargouille.

*Et j'ai faim*

pensa-t-il.

Je peux te raccompagner chez toi, je passais juste dans le coin. On y va?

Etel sembla perplexe un court instant lorsqu'Elaine lui posa la question mais il lui répondit normalement... Juste une impression ? Il commença à marcher et elle le suivit. Ils avancèrent et, quittant la ruelle, tombèrent sur une foule beaucoup plus dense. Elaine sentit la main d'Etel prendre la sienne, et elle se tourna vers lui. Il avait vraiment l'air gêné. Elaine sourit et pressa doucement sa main. Elle avançait d'un pas mesuré pour éviter de se cogner encore à quelqu'un. Tout en marchant, elle laissait son esprit vagabonder. Cette rencontre était un peu bizarre mais pas désagréable du tout. Au contraire, Etel était vraiment gentil. Tout en y pensant, elle songea que sa main était vraiment chaude, c'était agréable avec la température ambiante. Elaine tourna la tête vers Etel lorsqu'elle le sentit ralentir et vit qu'il observait une vitrine. La vitrine d'un magasin de vêtements. C'est vrai que dans la foule personne n'y faisait attention, mais si il y avait eu moins de monde, ç'aurait été bizarre. Etel n'avait qu'une longue tunique sans manches et un pantalon court, sans chaussures également d'ailleurs. Alors qu'il baissait un peu la tête, Elaine l'entendit murmurer.

Je suis complétement fauché.....

Ah donc c'était ça, la vitrine. Elaine pencha un peu la tête pour mieux voir son visage. Il avait l'air embêté, ce qui était compréhensible. Il avait bien dit ne pas avoir de travail, ni de famille. Elaine n'avait certes plus sa famille, mais elle était autonome et avait un travail suffisant pour continuer à se débrouiller seule. Les problèmes d'Etel devaient être différents, et sans doute plus difficiles à résoudre. Alors que tout deux étaient un peu ailleurs, ils avaient ralenti et étaient maintenant presque immobiles dans la foule .

Etel, ça va ?

Elaine pressa sa main. Elle souriait toujours, mais maintenant était soucieuse. Elle aurait bien voulu aider Etel, mais ne savait pas vraiment ce qu'elle pouvait faire pour lui. Et maintenant qu'elle y pensait, elle lui aurait bien demandé la manière dont il s'était débrouiller jusque là... Mais il n'aimerait sans doute pas ça. Elaine avait bien sentit qu'il était embêté lorsqu'elle lui avait demandé ce qu'il faisait ici. Intérieurement, elle soupira. L'avantage avec les enfants à l'orphelinat, c'est qu'elle les connaissait tous par coeur. Elle n'avait aucun mal à deviner leurs inquiétudes. Avec quelqu'un à peine rencontré, elle pouvait seulement voir qu'il était inquiet sans en comprendre l'origine.

Invité

Etel, ça va ?

Etel reprit ses esprits. Il regarda le visage d'Elaine, qui était toujours souriante. Rien ne pouvait enlever ce jolie sourire si enthousiaste. Pourtant, elle serra encore plus la main qui tenait celle du jeune homme. Elle était inquiète, pourquoi? Le Teremundo aurait-il fait quelque chose de mal? Non, ce n'était pas ça. Il prit alors conscience qu'elle se tourmentait sur son état moral. En y réfléchissant, il était vrai qu'il se comportait de façon mystérieux, alors qu'il ne voulait pas être paraître ainsi. Cela voulait dire qu'il était un de ces insociables auquel on ne savait rien sur eux pour x raisons. Enfin, Etel était un Teremundo et il n'aimait pas cacher cette chose important lors d'une relation amicale. Le mieux était qu'il trouvait un moyen de redevenir humain, comme ça il ne sera plus obliger de mentir. Etel serra à son tour sa main pour rassurer Elaine et lui sourit:

Rien, ça fait des jours que je n'ai pas mangé. Mais, ce n'est rien, on peut continuer notre route.

Etel regarda une dernière fois le costard, derrière la vitrine, porté par le mannequin. Il voulait vraiment avoir ce genre d'habit, mais il n'avait pas les moyens financiers et il ne voulait pas demander cette faveur à Elaine, surtout qu'ils viennent de se rencontrer. Non, il devait accepter sa condition de chômeur et continuer de vivre comme un sans abri. Il reprit la route avec la jeune humaine, avec la difficulté d'avancer vite à cause de la foule. C'était vraiment très stressant, on aurait dit un embouteillage de voiture. A ce train là, Etel se ferait capturer par les forces de l'ordre pour les meurtres qu'il avait commit. Soudain, il eut une idée.

J'ai une idée, suivez-moi.

Etel entraîna Elaine dans une autre ruelle vide, toujours en la tenant par la main. Il n'était plus gêné par cette familiarité physique qu'il entreprenait avec la jeune fille. Au fond de lui, il ne voulait pas lâcher la main d'une humaine. D'un côté, à cause de son instinct de Teremundo qui voulait l'attaquer pour la manger et d'un autre car elle était humaine, jolie et gentille. Ils venaient de se rencontrer, mais Etel s'était attaché à elle et avait fini par décider qu'il la protégera, même si elle le détesterait lorsqu'elle apprendra le plus grand défaut que le jeune homme avait: le fait qu'il soit un Teremundo par vengeance. Il avait peur de la perdre, mais il ne le montrait pas. Il se contentait de sourire et de lui dire:

N'ayez pas peur. Laissez vous faire.

Peu à peu, une petite brise souffla. Elle semblait venir de leur pied. Soudain, les deux personnes commencèrent à flotter dans les airs. Ils montèrent vers le ciel noir éclairé par les étoiles et ils arrivèrent à une hauteur assez haut pour arriver au sommet d'un immeuble. Oui, Etel avait activé son Wind Shīrudo, sauf que le bouclier semblait invisible vu qu'il n'avait pas mis toute sa puissance. Le jeune homme tenait fermement la main d'Elaine pour pas qu'elle tombait dans le vide. Ils pouvaient avoir la vue de toute la ville éclairée, avec les habitants marchant dans les rues. C'était un spectacle magnifique. Ils étaient toujours dans les airs et Etel jouait le rôle du pilote.

Alors, où est votre maison?

Rien, ça fait des jours que je n'ai pas mangé. Mais, ce n'est rien, on peut continuer notre route.

Rien ? Ce n'est pas vraiment comme ça qu'on peut définir le fait de ne pas manger pendant plusieurs jours. Mais si Etel disait ça, c'est sans doute parce qu'il n'avait pas envie de s'étendre sur le sujet. Ce qui semblait l'inquiéter le plus pour l'instant, c'était la foule. Elaine et lui étaient maintenant dans une grande rue très fréquentée, et il avait tant de gens... Un cauchemar pour les agoraphobes. Ils avançaient maintenant lentement, et Etel semblait beaucoup s'en inquiéter. Elaine se contentait de bien le suivre pour ne pas le perdre, et voyait combien leur lenteur le préoccupait. Après un petit moment il stoppa complètement puis tira Elaine ur le côté.

J'ai une idée, suivez-moi.

Tenant bien Elaine par la main, il les sortit de la foule pour atteindre une ruelle vide perpendiculaire. Tous les gens se concentrant dans la grande artère, ce petit passage entre deux rues était particulièrement calme et reposant. Etel se retourna vers Elaine et lui sourit.

N'ayez pas peur. Laissez vous faire.

Elaine n'eut pas le temps de répondre qu'elle remarqua quelque chose d'étrange. Elle ne comprit pas tout de suite mais en baissant les yeux s'en rendit compte. Du vent...qui semblait venir du sol. Pendant un instant rien ne bougea, puis Elaine sursauta. Elle se sentait soulevée du sol. Cela accélérant, Elle agrippa le poignet d'Etel avaec sa deuxième main. Certes, elle n'avait pas peur de la hauteur...quand elle était suffisamment proche d'un mur pour pouvoir stopper une potentielle chute. Là ils étaient pile au milieu de la rue et montaient un peu trop haut à son goût. Pourtant, Etel semblait tout ce qu'il y a de plus calme.

_Un art occulte...

Lorsqu'ils se stabilisèrent en haut des immeubles les entourant, Elaine oublia sa peur. C'était un spectacle magnifique. De là où ils étaient, ils voyaient largement la ville depuis le ciel, avec ses lumières, et les gens bien sûr. Elaine, figée jusque là, se redressa un peu, les yeux grands ouverts pour profiter de la vue. Elle etendit alors Etel juste à côté d'elle.

Alors, où est votre maison?

_Dis Etel, tu m'avais dit de te tutoyer non ? Je préférerais que tu me tutoies aussi.

Elaine lui sourit puis tourna la tête. Elle suivit des yeux l'artère pleine de monde, puis parcourut du regard le chemin qui la séparait de chez elle. Un peu loin à pieds, vue la foule qui s'agglutinait dans les rues à cette heure pourtant tardive. Elle repéra son appartement après quelques minutes, n'ayant pas l'habitude d'une telle vue, puis lachant le poignet d'Etel, le pointa du doigt.

_C'est dans cet immeuble là.

Elle se retourna vers Etel, puis regard en bas. Ils étaient quand même haut...Elaine n'aurait jamais pu faire une chose pareille, ses capacités la fatiguant rapidement. En comparaison, Etel semblait être tout à fait à l'aise tout en les maintenant en l'air.

_Ce pouvoir que tu utilises...C'est vraiment incroyable.

Invité

Pour la première fois, même s'il n'en avait pas conscience, Etel ressentait une émotion humaine: la joie partagée avec quelqu'un. La différence entre les Teremundo et les humains étaient que la seconde race était très solidaire et partageait tout, que ce soit dans la tristesse ou dans le bonheur. Les Teremundo n'avaient que satisfaction lorsqu'ils mangeaient les humains. Etel se rappela du moment où Ellianne, une autre Teremundo, lui avait offert un membre de cadavre humain, à Las Fantas. A ce moment là, Etel n'avait pas ressenti du bonheur ou autre, c'était du mépris et du dégout. Cependant, avec Elaine, c'était vraiment des sentiments positifs. La jeune fille montra du doigt sa destination, après de l'avoir dit de la tutoyer à son tour. C'était vrai que c'était idiot de vouvoyer une personne alors qu'on venait de lui dire de le tutoyer.

_Ce pouvoir que tu utilises...C'est vraiment incroyable.

Etel était à la fois ravie de recevoir ce compliment, mais aussi à la fois honteux d'avoir ce genre de pouvoir. Oui, il avait honte de ses pouvoirs car c'était parce qu'il en avait trop abusé dans son passé qu'il est devenu un monstre. Enfin, le bouclier n'était pas un art occulte interdit. Cependant, pour lui, la magie n'était autre que le mal. Etel vola à une bonne vitesse jusqu'à la maison d'Elaine, qui lui montrait laquelle c'était. Il la déposa délicatement devant la porte d'entré en annulant sa technique. Il ne savait pas quoi faire ensuite. Il voulait rester avec la jeune fille, mais c'était très déplacé de demander s'il pouvait rester avec elle ou pas. De plus, il avait très faim. La faim.....Non, il devait encore résister à la tentation. Etel se retourna en disant:

Bon, je ne vais pas te déranger encore longtemps.....

[Désolé pour cette longue attente et pour ce court post]

(pas grave ça me dérange pas ^^en fait moi aussi là je manque un peu d'inspi^^')

Bon, je ne vais pas te déranger encore longtemps.....

Etel les avait déposé juste devant chez Elaine. Elle était encore émerveillé de son pouvoir lorsqu'elle remarqua son air gêné. Il semblait hésité à repartir. Il se retourna finalement en lui annoçant qu'il allait partir. Elaine se sentit un peu triste. Elle était contente d'avoir parlé à quelqu'un d'aussi gentil, et se rappela qu'il voyageait. Il allait sans doute partir d'Ethera city avant qu'elle s'en soit rendue compte. Elaine serra son sac dans ses mains. Mais quand même, elle sourit et repassa devant lui. En lui faisant un grand sourire, elle lui dit :

_Je sais que tu voyages mais, si tu repasse par ici, viens me voir. Moi je ne bouge pas, et je serais heureuse qu'on se reparle, même si c'est peu. D'accord ?

Tu n'oublieras pas, hein ? Elle aurait voulu le rajouter mais se contenta de rentrer, en disant au revoir à Etel de la main. Elle poussa la porte glaçée et entra dans l'immeuble. Une fois à l'intérieur, tout retrouva son aspect normal. Le hall était large et froid. Les bruits de pas se répercutaient sur le sol, d'une manière presque sinistre. Les dalles de carrelage noires et blanches ne faisaient rien pour arranger ça. Elaine fit les gestes habituels. Elle monta les escaliers, lentement, préférant ça à l'inactivité de l'ascenceur. Ses pas et les ampoules grésillantes constituaient alors tout son fond sonore. Elle passa devant les étages, jusqu'à atteindre le sien où elle passa cette fois devant de nombreuses portes. Tout était tellement plus silencieux. Devant son appartement, elle sortit se clé et la rentra dans la serrure. Normal... Elaine lacha un gros soupir, largement audible. Dommage qu'Etel ne soit que de passage. mais si il revenait, il viendrait peut-être ?

*Si il s'en souviant... Il a surement autrechose à faire pour voyager ainsi*

Elaine poussa la porte et rentra chez elle. Elle posa ses affaires, retira ses chaussures, puis se rappela de la porte. Revenant en arrière, elle la ferma doucement. Décidément, tout était vraiment trop calme, étrangement statique maintenant.

» Au boulot capitaine! [PV: Eliem Rude]
» Après la colère, la création [Ellianne]
» Ce matin, une lapine... ah non mauvais texte on est après-midi ♥ [PV]
» Après la pluie de sang vient la prière de rage (Pv Valérian)
» Galerie d'Etel