Vous venez pour diner ? [Solo]

Retour à la capitale. Ca faisait un bail. Neosis se remplit les poumons d’un air frai et délicieux. Il aimait bien cette ville. Elle lui rappelait des souvenirs. Il avait passé bien du temps ici, que ce soit en tant qu’humain ou Teremundo. Pour ne pas mentir, il avait toujours adoré les grandes villes, particulièrement la nuit. Et justement Ethera City était sous une nuit permanente. Il aimait ça car cela lui permettait de révéler ces instincts de chasseurs.

C’était d’ailleurs la raison de sa venue. Il venait se faire une grande chasse à l’homme. Ca faisait longtemps et il était sûr que ça allait le mettre de bonne humeur. Une petite bouffe ne pouvait que lui faire du bien. De plus, il comptait bien signer ses actions, histoire de montrer que le nouveau roi des Teremundos était prêt à en découdre à tout moment.

Il s’était habillé différemment de d’habitude. Dernièrement il se détachait de ses habituelles chemises et de son ancien gout vestimentaire. Alors que cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps, il variait en style. Il avait mit un polo de couleur violet avec un dragon brodé de couleur or dans son dos ainsi qu’un jean noir. Il n’avait pas changé ses habituelles chaussures de ville noires.

Pour commencer, il allait chercher des cibles. Par quoi commencer ? Un junkie ? Une débauchée ? Un vieux ? Une star ? Bah il verrait bien s’il y avait une cible qui lui tapait dans l’œil. Il s’engagea dans une des rues marchandes principales. Toutes les vitrines étaient illuminées, ces magasins tournaient en permanence, de jour comme de nuit. Neosis se souvenait le bordel qu’il avait mit en ville, avec l’aide de celle qui était maintenant la Tri, après avoir tenté un vol dans une des bijouteries les plus chics de la ville. Ca l’avait distrait. Mais bon, ce soir il comptait bien avoir un style plus sobre. Pas dans le gros massacre de masse mais plutôt dans la traque individuelle.

Il jetait des regards un peu partout autour de lui pour repérer se première cible de la soirée. Enfin, il n’était pas sûr que ce soit le soir et il s’en moquait complètement à vrai dire. Il ne trouvait pas de cible qui lui plaise. Cherche, cherche… Enfin !! Il avait trouvé la cible parfaite. Une femme qui devait avoir la trentaine. Grande, brune. Surement mère de famille. Elle marchait à une cinquantaine de mètre de lui. Elle avait une démarche épuisée. Elle revenait surement du travail pour rentrer chez elle. Neosis se cala sur son rythme et faisait en sorte de maintenir quelques personnes entre elle et lui. Plus qu’à attendre une occasion.

Elle tourna dans une rue perpendiculaire et quitta l’allée marchande. Le Ras la suivit tranquillement sans se presser. La rue qu’elle avait empruntée était beaucoup moins agités que celle qu’ils venaient de quitter. Il lui laissa cent mètres d’avance et environs deux personnes entre eux. Il la suivit ainsi tranquillement sur un peu plus d’un kilomètre. Elle changea alors de nouveau de rue. Elle venait de rentrer dans un quartier plutôt bourgeois, les bâtiments étaient plus chics, moins serrés. Il la suivit et décida qu’il était temps de lui mettre un peu la pression. Il réduisit la distance à environs soixante-dix mètres. Elle tourna la tête et le vit. Il sourit. Le vrai jeu commençait.

Il marchait légèrement plus vite qu’elle. L’écart se réduisait petit à petit. Elle tourna de nouveau la tête par-dessus son épaule. Elle vit que l’écart s’était réduit. Elle accéléra le pas de nouveau. Il accéléra le pas à son tour. Il marchait plus vite qu’elle. L’écart passa entre la barre des cinquante mètres. Elle regarda une fois de plus derrière elle. Elle prit peur. Elle se mit à courir comme elle pouvait avec ses talons. Elle jeta un coup d’œil derrière elle. Plus personne. Elle s’arrêta et souffla un coup. Elle se maudit à voix haute de s’inquiéter aussi facilement et mit cela sur le compte de la fatigue. Elle fit un pas pour repartir quand elle heurta quelqu’un.

Neosis se tenait devant elle, un grand sourire révélant toutes ses dents monstrueuses sur son visage. Il était passé devant elle en passant à toute vitesse sur la façade de l’immeuble à coté d’eux. Dans sa précipitation elle n’avait rien vue. Elle esquissa un geste pour se reculer de lui. Trop tard. La main du Ras la transperça de part en part, juste sous le sternum. Ca la souleva du sol. Ses pieds ne touchaient plus la terre ferme. Elle cracha une longue gerbe de sang qui éclaboussa le polo de son meurtrier. Il retira son bras et elle tomba sur le sol comme une vulgaire poupée de chiffon. Elle respirait encore, avec de grandes difficultés. Le sifflement de sa respiration énerve Neosis. Il lui mit un coup de pied dans le visage, qui se mit à un angle impossible à rapport à son cou. Fracture de la nuque.

Il mit sa victime sur son épaule. Le sang se déversa en grand quantité sur ses vêtements. Il la porta jusqu’à une ruelle discrète où il commença à la déguster tranquillement. Commençons par les bras, laissons le ventre pour la fin, il faut savoir savourer…

Avec le sang de la jeune femme il écrivit en gros « RAS » sur le mur. Il tenait à ce que tous ces meurtres lui soient attribués. Quand il ressortit de l’étroite ruelle, il vit qu’il complètement était taché de sang. Impossible de se balader comme ça. Il se ferait repérer par le premier venu et il n’avait pas envie d’attirer l’attention et que ça tourne en gros bordel. Pas ce soir. Il tenait trop à sa traque nocturne. Il était dans les quartiers chics. Il devrait bien trouver un restaurant coté dans les parages. Il inspira à plein poumon pour repérer des odeurs de nourriture. Il y avait bel et bien un restaurant pas loin. Un restaurant raffiné même. Il ne pouvait pas passer par la rue. Il sauta donc de murs en murs pour atteindre le haut de la ruelle et suivit l’odeur en passant sur les toits. Il arriva derrière le grand restaurant. Un étoilé en plus. Il était sûr de trouver de la clientèle raffinée.

Il sauta dans la rue arrière. Il y avait plein de petites fenêtres en hauteur. Il essaya de déterminer laquelle donnait sur les toilettes des hommes. Il sauta et regarda rapidement à travers la première. Raté, ça c’était les cuisines. Il retoucha la terre ferme et avança vers la suivante. Il entendit une voix de personnes qui avait pas mal bu derrière lui.

-Hé qu’est-ce que tu fous dans ma ruel…

Un clochard à la rue, accoutrée d’une vielle veste ainsi que d’une casquette d’un vert usé qui devait avoir des décennies. Neosis ne le laissa pas terminer sa phrase. Il abattit le coté de son poing en plein dans le nez de l’homme tellement violement que le cartilage s’enfonça jusqu’à son crâne et le tua sur le coup. Il regarda le cadavre au sol. On ne gâche pas de la nourriture. Il s’accroupit donc sur le corps. Il fit apparaître sa faux et le dépeça morceau par morceau pour pouvoir le manger tranquillement. Il s’installa entre deux poubelles et prit trente bonnes minutes pour le manger. Puis il grava de nouveau le mot « RAS » avec sa faux sur le mur pour signaler qu’il était passé par là. Sur le sol, il ne restait du poivrot que des lambeaux de ses vêtements et des taches de sang. Le commis qui avait sortit les poubelles un peu plus loin ne l’avait même pas remarqué.

Neosis se releva ensuite. Il entendit le bruit d’une chasse d’eau. Il se dirigea vers la fenêtre derrière laquelle provenait le bruit. Il sauta pour regarder. Bingo ! Les toilettes des hommes. Il s’accrocha au rebord et mit un puissant coup de pied dans la fenêtre. Il entra à l’intérieur avec pas mal de débris de verre. Un homme en costard-cravate était entrain de se laver les mains. En voyant le monstre aux cheveux de sang, la façon dont il était rentré et tout le sang qu’il avait sur lui, il voulu courir vers la porte en criant. Il n’en eut pas le temps. Une main lui saisit la tête et lui brisa les cervicales proprement. Mort sur le coup. Pas de sang, il ne fallait pas que son costume soit taché. Le Teremundo traina sa victime dans un des toilettes. Il lui enleva tous ses vêtements sauf son caleçon puis il le mangea entièrement, laissant juste quelques os droit qu’il disposa sur le sol pour qu’il forme le mot « Ras », il avait décidé que ce serait sa signature. Puis il enfila les vêtements de sa victime à la place des siens. C’était sa taille à quelque chose près. Parfait. Il sortit et se regarda dans la glace. Le costard lui allait bien. Parfait. Il quitta les toilettes par où il était venu : la petite fenêtre du haut. Il faillit déchirer sa veste sur un morceau de verre qui dépassait.

Il sortit ensuite de la petit ruelle pour regagner une rue bien plus peuplée. Il pouvait de nouveau se balader sans problème. Il marcha un peu avant de trouver un bar de débauché. Exactement l’endroit qu’il lui fallait. Il attira directement le regard sur lui en rentrant. Les yeux du patron trahirent ses pensées : Costume = argent. Il se dirigea tout droit vers Neosis et lui dit :

-Vous venez pour…

-Une chambre privée avec trois filles.

Le gérant hocha la tête et lui indiqua une porte au fond de la salle. Il ne demanda pas de paiement d’avance, impossible qu’un mec qui porte un tel costume n’est pas d’argent. La pièce était remplie de canapés confortables. La température avait été élevée pour le pousser à la consommation. Neosis s’installa et ouvrit une des bouteilles qui étaient posées sur la table basse devant lui. Les trois filles entrèrent dans la chambre. Elles étaient grandes, belles, séduisantes et très peu habillées. Le Ras se leva. Il déclara :

-Vous tombez bien, j’commençais à avoir faim.

La plus aguicheuse des filles s’approcha de lui doucement et lui saisit doucement la nuque.

-Faim de quoi mon beau ?

Un sourire meurtrier et dément s’afficha sur la bouche de Neosis.

-De vous !

La mâchoire meurtrière de Neosis se referma sur la gorge de la jeune femme dans un bruit de chair arrachée. Il lui avait arrachée une partie de la carotide ainsi qu’un bon morceau de sa trachée en un seul coup de gueule. Elle ouvrit de grands yeux horrifiés, mais aucun son ne sortit de sa bouche, et pour cause !! Elle s’écroula et une flaque de sang commençait à se former. Les deux autres filles étaient trop pétrifiées pour bouger. Il ne leur laissa pas le temps de reprendre consistance. Il asséna une manchette monstrueuse dans le nez de celle qui se tenait à sa droite. Son nez s’enfonça, le cartilage fut réduit en morceau. Le crâne se fissura, le cerveau avait très surement été atteint. Elle fut projetée en arrière et s’éclata l’arrière du crâne contre le mur. Morte.

Neosis se retourna vers la dernière humaine en vie. Elle avait commencé à courir pour tenter de sortir de la pièce. Trop lente, bien trop lente !! Il se rua sur elle avant qu’elle eut le temps de crier ou d’atteindre la porte. Sa main lui traversa le cou de part en part. Ses doigts ressortaient de l’autre coté de sa gorge. Sa paume était nichée entre les deux morceaux de la nuque de sa victime. Elle s’écroula sur le sol. Pas complètement morte. Le Ras décida de commencer son petit buffet par elle.

Il détacha tranquillement le mollet droit de l’os de sa victime puis il commença à le manger tranquillement devant la jeune femme encore en vie. Elle était à deux doigts de mourir mais malgré tout son corps essayait de se rattacher à la vie. Pathétique. Il finit son muscle juteux à souhait avant d’arracher cette fois-ci tout le reste de la jambe. Elle émit un cri rauque et rendit son dernier souffle.

Le gout de sang et d’os brisé emplissait la bouche du Ras. Juste ce qu’il fallait en amertume pour être agréable en bouche. Un petit arrière gout métallique qui venait sans doute de la forte teneur en fer de sa victime. Un petit délice en somme. Il continua son repas tranquillement. Personne ne vint le déranger et le son, qui avait été poussé à son maximum, empêchait les personnes à l’extérieur de la pièce d’entendre les bruits d’os brisés ou de chairs déchiquetées. Il put donc profiter de sa dégustation. Il prit tout son temps et profita de chaque morceau humain qu’il avala.

Il se leva ensuite et créa une -Blade Quasar- à l’extrémité de ses doigts. Il grava ensuite sa signature sur le mur du fond. Et voilà c’était signé et aisément reconnaissable. Il fit ensuite disparaître la lame de Quasar. Il n’allait tout de même pas partir comme ça, ça n’aurait pas été correct. Il sortit de la pièce et s’avança vers le gérant. Il aurait du payer mais il n’avait pas d’argent sur lui, donc il allait faire autrement. Il s’avança vers l’homme. Celui-ci le vit, sourit et demanda :

-Ca a été ?

-Ouai, parfait.

-Suivez-moi pour payer.

Le gérant fit un signe de la tête et ouvrit une porte derrière le bar. Neosis le suivit tranquillement, les mains dans les poches. Un mec lui emboita le pas. Ils arrivèrent dans la pièce où se réglait sans aucun doute tous les échanges pas franchement très clairs. Il y avait une fenêtre qui donnait sur la rue, parfait. Le gérant lui indiqua un fauteuil ou s’asseoir et il se mit lui-même dans un siège en cuir devant lui. Avant qu’il n’ait put parler, le Ras déclara :

-J’ai pas d’argent.

Immédiatement, les sourcils de ses deux humains se froncèrent. Ils n’appréciaient pas franchement ce genre de coup fumeux. Le gars qui avait fermé la marche derrière le Teremundo sortit un revolver de sa poche et le braqua sur sa tempe. C’était des nerveux ces types là !

-Oh que si tu vas payer !

Neosis le regarda d’un air qui indiquait bien qu’il n’avait que faire de la menace. Ses lèvres étaient relevées en un signe d’énervement. Quel humain prétentieux et idiot.

-Tu crois faire quoi avec ta merde en métal rouillé ?

L’humain voulu répliqué quelque chose de désagréable mais il n’en eut guère le temps. Son bras ainsi que sa tête furent découpés un coup de faux net. Le monstre aux cheveux de sang avait invoqué son arme noire comme les ténèbres. La tête ainsi que l’avant bras de l’homme tombèrent sur le sol bientôt suivis par le reste du corps.

Ce n’est que lorsque le Teremundo découvrit un sourire plein de dents monstrueuses que le gérant compris à quoi il avait affaire. Il voulu se reculer mais c’était inutile, la faux se planta au beau milieu de son front et en sortit de l’autre coté. Tué net.

En contemplant les deux nouvelles victimes qu’il venait de faire et qu’il n’allait pas tarder à dévorer, Neosis se dit qu’il avait vraiment une faim de loup ce soir. Enfin c’était juste une expression car sa faim était bien plus grande que cela…

*

Il sortit dans la rue en sautant du premier étage par la fenêtre. La nuit permanente était fraiche et lui remplissait les poumons avec plaisir. Il passa sa langue sur ses dents et y décoinça un bout d’os de doigt entouré d’un résidu de chair. Il avait cette fois-ci mit sa signature sur le tapis en soie. Il avait répandu des billets trouvés dans les tiroirs qu’il avait ensuite trempé dans le sang de ses victimes avant de les répandre sur le tapi pour former les trois lettres de son rang. Il avait même pris soin de bloquer la fenêtre pour ne pas qu’ils s’envolent.

Bref, il avait encore faim. Et pas qu’un peu. A la place de combler son envie dévorante, cela n’avait fait que lui ouvrir l’appétit. Il se mit à marcher dans les petites ruelles à la recherche de proies potentielles. Il avait bien vu un groupe de trois clochards mais vu leurs airs dépravés, cela ne lui faisait qu’à moitié envie. Il leur avait donc laissé la vie sauve.
Au loin il repéra l’odeur particulière d’un feu. Un petit feu improvisé. Il se dirigea à l’odorat. Il arriva dans une petite ruelle où il y avait des tas de déchets accumulés de chaque coté. Un groupe avait élu domicile ici, assis dans des canapés usés qui devraient être à la décharge ou entrain de se réchauffer autour du tonneau en ferraille dans lequel brulaient différent morceau de bois. Neosis décida que ça serait eux. Il leur donna mentalement tous un nom selon leur particularité. Ils étaient cinq. Un d’eux était assis n’importe comment dans un canapé rouge. Lui, ce serait Blasé. Les autres seraient : Bonnet, Cuir, Capuche et Jupe. Il s’approcha près de jupe, la seule fille du groupe et lui entoura la taille avec ses bras.

-Bien le bonjour ma belle.

Elle fut surprise par l’arrivé aussi brusque d’un inconnu mais cela ne parut pas lui déplaire. Bonnet par contre lui avait l’air tout sauf content. Il était même carrément en rogne. Jupe devait surement être sa copine. Il mit sa main sur l’épaule de Neosis.

-Et toi fils de pute ! Qu’est-ce que tu…

Il ne finit pas sa phrase. Le Teremundo avait lâché la jeune femme, il se baissa et effectua un mouvement rotatif sur lui-même, se débarrassant de la main de Bonnet, et lui asséna un coup de pied dans la tempe surpuissant. Son crâne céda et un jet de sang sortit de sous son bonnet. Il fut projeté dans le bidon en feu ou son corps commença à griller. Le Ras le tira par la jambe pour le sortir de là-dedans pour ne pas qu’il finisse de bruler et qu’il lui reste quelque chose à manger.

Il se retourna vers les autres personnes de la bande. Ils étaient tous choqués par ce qui venait de se passer. Cuir fut le premier à se ressaisir, il prit une matraque télescopique et se jeta sur lui. Il se baissa et évita aisément le coup qui visait son visage. Il faucha ensuite l’homme à la cheville, le renversant. Cuir tomba sur le sol dans un bruit sourd. Neosis l’acheva en lui frappant le visage d’un coup de poing qui envoya l’arrière de son crâne s’éclater sur le sol. Il entendit capuche s’approcher de lui dans son dos et se tourna au dernier moment. L’humain tenait un couteau dans sa main gauche. Le Teremundo lui dévia le poignet, pour ne pas que le couteau lui atteigne la gorge, il saisit ensuite le crâne de Capuche à deux mains. La main de l’homme était tournée vers son propre visage, entre le genou de Neosis et son œil, alors quand il lui asséna un surpuissant coup de genou, le couteau vint se planter dans l’orbite, transperçant l’œil et le cerveau. Un mort de plus.

Jupe essayait de fuir le mini-carnage qui s’effectuait. Neosis retira le couteau de l’intérieur du crâne de l’homme et le lança tout droit vers la jeune femme en fuite. La lame se planta en plein dans sa tempe. Headshoot. C’était beau la précision. Un déclic avertit le Ras d’un danger. Il se tourna vers la dernière personne encore en vie. Blasé avait sortit un pistolet et s’apprêtait à le braquer dans sa direction. La réaction se fit au quart de tour. Le nouveau roi des monstres lui saisit le poignet et le lui brisa d’un coup sec. Il enfonça ensuite l’arme dans la bouche de l’homme et tira à trois reprises. La cervelle humaine repeignit le mur derrière lui. Et voilà cinq petits buffets à rajouter à la soirée. Bon appétit.

*

Un nouveau lieu de massacre, une nouvelle fois une signature contre le mur. Marquée avec la suie au bout d’une planche qui n’avait pas fini de bruler. Ras. C’était vraiment un nom parfait pour son grade de roie. La signature idéale.

Il était sortit de la ruelle et avait regardé son costume. Pas de tâche de sang. Parfait, il f allait savoir manger proprement parfois. Il avait déjà dévoré pas mal d’humain ce soir. Mais il lui manquait une touche finale pour être content. Un petit dessert quoi. Il passait devant les devantures de magasins pas très reluisant et regardait ce qui pourrait l’intéresser comme repas. Un truc qui lui donnait un minimum d’action, histoire de finir en beauté. Il ne voyait rien d’intéressant jusqu’à s’arrêter devant une devanture grise. Il était marqué en gros sur le fronton :

« Betros & associés
Détectives privés
Utilisateurs d’arts occultes »

Voilà qui pourrait l’amuser un minimum ! Il entra en poussant doucement la porte. Apparemment c’était l’heure du repas, deux personnes mangeaient sur leurs bureaux en bois usé. Diner ou Déjeuner ? Neosis n’en savait rien, dans cette nuit éternelle, il n’avait pas de notion du temps. Il s’approcha de celui qui avait son bureau le plus près de l’entrée. L’homme avait les cheveux noirs qui commençaient à tirer sur le gris. Sur son visage on voyait des rides du à froncement de sourcil répété. Il ne leva même pas les yeux pour voir qui était rentré à l’intérieur, trop concentré sur son repas. Le Teremundo se pencha vers lui :

-Qu’est-ce que vous mangez de bon ?

L’humain releva la tête avec un air peu amène. Apparemment il n’aimait pas être dérangé pendant son repas. Il dit d’une voix énervée :

-Pourquoi ? Vous venez pour diner ?!

Un sourire se fendit sur le visage de Neosis, révélant toutes ses dents monstrueuses.

-Vous ne croyez pas si bien dire !!

Il sauta par-dessus le bureau et prit l’arrière du crâne de l’homme avant de l’éclater contre son plateau-repas. Sous le coup, le meuble en bois s’effondra dans un puissant fracas. Il enfonça ensuite les doigts de sa main droite dans les yeux de sa victime et lui arracha la tête. Un tir d’eau puissant l’envoya valser contre le mur de gauche. L’autre humain s’était levé. Il utilisait l’air élémentaire aquatique. Plutôt bien en plus mais pas assez pour contrer Neosis. Un nouveau tir d’eau fusa vers lui mais il s’y attendait, la main gauche en arrière, et il créa un puissant éclair qu’il lança tout droit vers la colonne aqueuse.

-Lance Flash !!-

Le tir foudroyant remonta toute la colonne d’eau et frappa l’humain plein fouet. Un trou fumant se forma au milieu de sa poitrine, son regard devint vide, et sa vie prit fin avant qu’il ne touche le sol. Bof, c’était des faiblards finalement. Soudain, il sentit un danger. Il se baissa précipitamment. Juste à temps. Une onde tranchante d’air brulant lui frôla le crâne et éclata tout la devanture du magasin. Les voisins se seraient surement inquiété, s’ils n’étaient pas habitués à ce que le fameux Betros face un fracas pareil au minimum une fois par semaine. Même la police locale ne se déplaçait plus pour ça.

Le Ras se releva et regarda son ennemi. Un mec intéressant. Cheveux violets, surement passés à la teinture. Un air de dur à cuir, une figure dédaigneuse et franchement haineuse. Un vrai combattant. Cool.

-Qu’est-ce que tu fous dans MON magasin ?!

Le Teremundo ne répondit que par un simple doigt d’honneur.

-Tu l’auras voulu, sale chien.

¤ Wave Van Die Dood ¤

Une onde verticale et tournoyante sur elle-même fonça tout droit dans sa direction. Il se jeta sur le coté, sentant qu’elle était dangereuse. Grand bien lui fit. L’onde déchiqueta tout sur son passage et fini de pulvériser la façade, qui s’effondra. La lumière dans la salle avait énormément baissée, et il lui fallut un léger moment pour s’habituer à l’obscurité. Trop de temps, l’ennemi était déjà sur lui. Betros avait utilisé son art du vent pour se projeter vers lui, le pied droit armé.

¤ Loop Die Rand ¤

Une onde tranchante en ligne partit droit vers le nez du monstre. Ce dernier dut réagir au centième de seconde près. Il retira ses deux boucles d’oreilles pour regagner sa puissance réelle et fit un saut en l’air pour esquiver l’onde. Il atterrit sur le sol avec un sourire aux lèvres. Malgré son esquive, l’onde lui avait écorché le tibia. Mais ce n’était pas ça qui allait l’arrêter. Cet humain allait comprendre qui était le Ras.

La contre attaque commença. En un instant il fut sur son ennemi, le poing gauche armé. Le coup de poing projeta Betros à l’autre bout de la salle où il s’écrasa contre une armoire qui s’écroula. Il n’allait pas lui laisser le temps de se remettre du coup. Une puissante boule de feu-Quasar se forma dans sa main gauche. Il tendit le bras et la lança droit vers l’ennemi.

-Raggio di Odio !!-

L’humain n’eut pas le temps d’esquiver, il fut carbonisé. Neosis arrêta sa technique avant que tous le corps ne soient consumés, il tenait à avoir quelque chose à manger. Finalement, cet humain n’était pas si puissant que ça, mais que pouvait-on attendre d’un humain après tout ?! Il regarda les trois nouveaux morts. Les trois derniers de la soirée.

*

Neosis fumait tranquillement sur le toit du magasin des détectives. Sa main gauche fumait encore de sa technique de feu-Quasar mais il ne sentait pas la douleur. Il avait laissé une dernière signature. Elle était inscrite derrière lui, sur le toit, et on la voyait seulement du ciel. Il était marqué « Le Ras vous attend pour vous voir mourir ». Il l’avait gravé dans le béton à l’aide de sa faux noire.

Il se sentait plus puissant. Les victimes qu’il dévorait le rendait plus puissant peu à peu. Il avait enfin l’impression d’avoir franchit un cap, pour la première fois depuis longtemps. Il ouvrit la main droite et il vit une flamme de feu-Quasar noire combinée avec des éclairs de foudre-Quasar y danser. Il referma la paume et sourit. Bientôt, il prendrait sa revanche sur la Blitzness, il la mettrait en pièce. Bientôt…

» Un homme fait pour l'action (Solo)
» Katsuya Ai Nou voudrait faire un partenariat avec vous ♥ s'il vous plait é.è
» VOUS POUVEZ A PRESENT VOUS DEPLACER DE 3 CASES !
» Venez rédiger vos propres tutos !
» Un kit, s'il-vous-plaît!!