Dans les rues d'Ethera, baston time ! [PV: Irvin ]

Un matin des plus étrange. Temps impeccable, pas de mission à faire, et il ne lui restait aucune séquelle de son malaise de la veille. Donc elle avait rien à faire. Et rien à faire caylemal ! Ryu n'avait jamais tenu en place avant. Sa transformation avait empiré les choses. Donc Ryu décida d'outrepasser les '' recommandations '' du Spectre lui imposant, faut l'avouer, de rester tranquille et de se reposer. Pourquoi imposer? Parce que quand Elva avait essayé d'ouvrir la porte elle avait eu une mauvaise surprise. Fermée à clé. Et la particularité de cette porte était que sans l'unique clé on ne pouvait l'ouvrir, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Et Ryu n'avait pas envie d'exploser la porte, ça manque de discrétion, et en plus les portes coutent cher. Elle décida de sortir par la fenêtre.

Ce qui est bien avec les toits d'Ethera c'est qu'il est facile de marcher dessus, et que personne vous casse les pieds à vous demander ce que vous faites la haut, parce que soit ils ne regardent pas soit ils s'en moquent complet. Ou comment se balader au frais sans personne à éviter. Mais bon, vient un moment ou l'air frais devient brûlant avec la course du soleil dans le ciel. Donc Ryu décida de continuer sa balade au sol. Elle descendit dans une petite ruelle vide, histoire de pas se faire remarquer, et se joignit à la foule constante qui parcourait Ethera.

Elle parcourait sans aucun but les petites rues, explorant les petits commerces qui s'y trouvaient. Elle avait faim mais il était hors de question qu'elle se nourrisse dans le coin. L'homme qu'elle avait mangé la veille devrai lui suffire pour deux trois jours. Elle continua à se balader, et s'aperçut qu'un ventre gargouillant quand les petits commerçant vous apprécient est une aubaine. Elle s'était vue offert quelques petits gâteaux chez les boulangers se trouvant sur sa route. Lassée des petites rues elle se dirigeât vers les lieux plus grand. Une jeune fille l'interpela soudain.

- Excusez moi, mais pourriez vous m'indiquer la boutique d'un tisserand?
- Il me semble qu'il y en à une plus loin, je vais vous y accompagner.

Elle se dirigeât vers une série de boutique ou elle était persuadée d'avoir vu un tisserand. La jeune femme la suivait, mais étrangement il semblait à Ryu qu'elle connaissait la route. Notre jeune teremundo sentait vaguement qu'elle allait avoir des ennuis, la femme sentait le sang, mais elle avait trop la flemme de se tirer. Elles arrivèrent enfin à la boutique du tisserand, devant laquelle attendaient cinq hommes. Oulah, les cinq étaient armée, Ryu sentait sur eux une forte odeur d'acier, comme si ils avaient avec eux un bon paquet de lames en tout genre.

- On est arrivées, je vais vous laisser maintenant.
- Je vous remercie de m'avoir escortée jusqu'ici, mais voyez m'en désolée, je ne peux pas vous laisser repartir.

Les hommes l'encerclaient. D'une nature curieuse et dangereuse Ryu décida de voir ce qu'ils comptaient faire. Ils entrèrent dans la boutique, et aussitôt la porte fermées tirèrent leurs armes. Donc Ryu leur servait ... d'otage? Mais contre qui, et pourquoi? La jeune fille qu'elle avait aidé s'avança das la boutique.

- Irvin Weaverton! Sors de ta cachette, si tu ne veux pas que le sang de cette gamine tapisse la pièce !

Toute la journée, il avait regardé défiler le flot continu des habitants d'Ethera City. Tous passaient avec cet air rigide, coincé, qu'on attendait de ceux investis d'une mission capitale sans que personne ne doive le savoir. Collé devant sa vitrine, entouré par les tonnes de tissu qui lui tenaient fidèlement compagnie et constituaient son unique gagne-pain, il songea que la vie de tisserand était parfois bien ennuyeuse. Se laissant une fois de plus du spectacle qu'il suivait par intermittence depuis son arrivée, il était retourné dans l'arrière-boutique. Lui avait quelque chose de vraiment urgent à faire, car trop souvent les gens croyaient qu'il n'avait rien d'autre à faire que leur propre commande. De ce fait, un délai intenable lui avait été imposé quelques jours plus tôt, et il n'avait bien sûr pas eu le temps de protester qu'elle partait déjà. Il repensa à la foule dehors : il faudrait qu'un jour il leur explique que courir en tous sens comme un dératé ne les avancerait à rien. Il savait qu'il aurait du retard, qu'il devrait appeler pour s'excuser platement de l'idiotie crasse de la cliente en disant qu'il était incompétent. N'était-ce pas un comble ?

-Décidément, quel ennui, fit-il à voix haute, comme pour exorciser.

Pour tuer le temps, il tenta une petite folie en dérivant de sa méthode habituelle... ce qui ne lui porta pas chance. L'aiguille flambant neuve dont il se servait avait un défaut de fabrication, ou même n'importe quoi d'autre, il s'en contrefichait ; tout ce qui comptait était que le bout de métal émit un claquement sec et se rompit entre les doigts de l'artisan, qui lâcha un juron peu commun avant de se mettre à la recherche de la demie-aiguille qu'il n'avait pas en main. Il trouva regrettable de n'avoir pas pu utiliser son aiguille de combat, qui aurait été bien trop grossière pour cet ouvrage. Avec un soupir, il s'allongea à même le sol, espérant apercevoir un renflement qui lui indiquerait l'objet perdu, en vain. Il passa en revue ses capacités, mais se transformer en aimant à taille humaine n'était ni dans ses attributions, ni son souhait le plus cher. Aussi se rabattit-il sur une méthode ancestrale, à savoir le tâtonnement, qui se solda par une semi-réussite lorsqu'il se planta l'aiguille en faute dans l'auriculaire gauche. Il songea à pester de tout son soûl, mais se ravisa en entendant du bruit à sa porte. Qu'il n'aime pas les gens était une chose, mais il avait besoin de ses clients... alors autant ne pas les faire fuir. Il se sentit soudain submergé par une immense lassitude, et se releva en appui sur sa main indemne, suçotant sa blessure. Son instinct lui soufflait, non, lui hurlait de se méfier, aussi saisit-il la paire de ciseaux qui trônait en lieu et place de montre dans le gousset de son gilet. Les dépliant, il risqua un coup d'oeil vers l'entrée. L'expérience aidant, il savait en un simple regard s'il allait devoir prendre son mal en patience, ou si l'autre serait compréhensif. En l’occurrence, il vit cinq hommes et deux femmes qui se tenaient dans ce qui lui servait de hall. Une des femmes semblait quelque peu perplexe... ou alors ennuyée? *Au moins, je ne serais plus le seul dans ce cas*, s'amusa l'homme. Collé au mur de la pièce, et aidé par le pic d'adrénaline qui commençait à irriguer ses muscles, Irvin, pour une raison qu'il ne saurait s'expliquer, se sentait un peu comme un agent secret, quand bien même il ne l'aurait pour rien au monde avoué. L'instinct, certainement. En entendant qu'on le sommait de se montrer, sans quoi la fille -certainement celle qui semblait s'ennuyer- risquait sa vie. Il songea que ça lui faisait définitivement une belle jambe : le voilà qui se retrouvait avec la vie d'une inconnue entre les mains. Avec un sourire fatigué, il entama derrière son mur :

-Si vous êtes les hommes de la Cagliostro, je lui ai dit et répété que si elle veut des bottines en python pourpre, ce n'est pas à moi qu'il faut s'adresser, y a pas écrit Bill le Bottier sur ma porte.

Faisant un pas de côté, toujours sur ses gardes, les ciseaux dissimulés dans l'ombre de sa manche, il poursuivit :

-Si vous venez de la part du Vicomte, vous lui direz que je suis désolé d'avoir traité sa femme de grosse vache, et que par souci d'équité j'aurais du ajouter que je trouve son surnom ridicule. En même temps il m'avait demandé d'être honnête.

Le ton n'était pas seulement narquois, mais aussi emprunt d'un réel amusement. Enfin, il bondit presque dans l'embrasure de la porte. A cet instant précis, il entendit le cliquetis caractéristique d'une arme à feu ; par réflexe, il abattit son bras dans un geste fluide, les lames argentées fendant l'air dans un bruissement aussi aigu que soyeux, direction : le coude du tireur, qui ne parvint pas à esquiver. Le coup partit néanmoins, mais perdit un précision et fit exploser un mobile qu'une cliente, grande voyageuse, lui avait ramené d'un quelconque coin du continent. *Quel gâchis...*, songea le commerçant, avant de se reprendre : *En même temps, ce truc était hideux.*.

-Si vous êtes là pour autre chose, vous pourriez au moins vous présenter, grinça-t-il toutefois. Je sais bien que mes goûts en matière de décoration intérieure sont discutables, mais ce n'est pas une raison.

Pour toute réponse, il n'obtint que le murmure d'une demie-douzaine de lames de formes et couleurs variées. Il s'attendait à mieux, mais au moins il ne semblait rester aucune arme à feu en face, ce qui les plaçait sur un pied d'égalité. Pour peu que le groupe représente un danger potentiel, cela lui donnerait une bonne occasion de se dérouiller un peu et, pourquoi pas, de s'améliorer...
Quel ennui.
Comme à son habitude face à des adversaires dont il ne connaissait pas les capacités, il dégaina sa lance improvisé, attendant que ses adversaires fassent le premier mouvement. Il les surveillait donc, se demandant s'il devrait uniquement se débarrasser des gêneurs ou aussi prendre soin de la gamine. En fait, il espérait pour elle qu'elle était capable de se défendre seule... Il serait bien trop occupé à surveiller ses ouvrages en cours pour veiller sur autre chose en même temps.
Il avait ses priorités.

Elle observait la boutique, ignorant totalement ses ''kidnappeurs''. Elle s'en moquait comme de sa première chemise. Étant donné qu'elle n'en avait jamais porté, ça vous indique à quel point elle s'en foutait. Ça curiosité était mise à rude épreuve dans cette curieuse boutique. Elle mourrai d'envie d'aller fouiner un peu dans les tissus voir qu'elles merveilles elle pourrai y trouver. Elle voyait déjà de là certaines étoffes semblant plutôt rare ... et allant du merveilleux au moche. Mais comme dirai l'autre, dont on se rappelles plus le nom, il faut de tout pour faire un monde. Ryu avait décidé que la boutique lui plaisait, donc qu'elle ne laisserai pas ses ravisseurs tout casser.

-Si vous êtes les hommes de la Cagliostro, je lui ai dit et répété que si elle veut des bottines en python pourpre, ce n'est pas à moi qu'il faut s'adresser, y a pas écrit Bill le Bottier sur ma porte.

La voix venait de derrière le mur. Ryu fût apparemment la seule de son ''groupe'' à ne pas prendre très mal la remarque. En effet les ravisseurs n'avaient pas eu du tout l'air d'apprécier la remarque. Surtout en prenant en compte le ton narquois et amusé de celui qui parlait. Ryu sourit, et se prit un coups de crosse derrière le crâne. Elle se contenta de lever les yeux au ciel, nullement blessée. L'homme qui l'avait frappée semblait croire à une jeune fille frêle et sans défense. L'abruti.

-Si vous venez de la part du Vicomte, vous lui direz que je suis désolé d'avoir traité sa femme de grosse vache, et que par souci d'équité j'aurais du ajouter que je trouve son surnom ridicule. En même temps il m'avait demandé d'être honnête.

Pour le coups, Ryu ne pût retenir un éclat de rire. La tête que tiraient les ravisseurs en valait vraiment le coups ! Ils avaient du passer par tous les spectres du rouge, tant ils étaient en colère. Apparemment celui qui avait parlé avait touché juste. Un jeune homme bondit soudain de l'embrasure d'une porte, au fond de la boutique. L'homme qui avait frappé Ryu tira, mais rata sa cible, explosant au passage un meuble affreusement moche. Le tireur cria de douleur. Ryu vit avec surprise un ciseau planté dans son coude. Elle n'avait pas vu le jeune homme le lancer. Les choses allaient devenir intéressantes, elle le sentait.

-Si vous êtes là pour autre chose, vous pourriez au moins vous présenter. Je sais bien que mes goûts en matière de décoration intérieure sont discutables, mais ce n'est pas une raison.

Pour toute réponse les 6 ravisseurs tirèrent des lames plus ou moins cachées dans diverses parties de leur habits, dont certaines qu'il ne vaudrai mieux pas citer. Il faut dire que se servir de son caleçon pour attacher le fourreau d'une arme n'est pas des plus élégant ... et hygiénique. Ryu tira une moue dégoutée. Elle vit vaguement que le jeune homme semblait armé, mais elle n'arrivait pas à identifier l'arme en question, sauf que ça ressemblait très vaguement ... à une lance. Ryu vit qu'il semblait ennuyé. Il devait se demander que faire d'elle.

La femme qui l'avait piégée fit signe à un de ses gorilles, qui mit son couteau sur la gorge de Ryu. L'homme était légèrement plus grand Une tête en fait. Parfait pour ce qu'elle lui réservait. Elle se redressa brusquement, envoyant le haut de son crâne percuter violemment le menton du gars. Ses talons assez pointus allèrent se planter dans ses pieds pendant que son coude allait lui fracasser quelques cotes. Elle attrapa ensuite la amin de l'homme et se servit de sa force pour la lui briser. Elle se dégageât de la prise du pauvre gars, se retourna pour lui envoyer son genoux dans les parties intimes et l'acheva d'un coups derrière le crâne quand il tomba. Out le gros, il allait avoir mal au réveil. Mais il ne fallait pas se reposer sur ses lauriers, il restait encore 5 cibles.