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 Loups d'acier: la traque [Solo]

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Varig Atorias
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Varig Atorias


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MessageSujet: Loups d'acier: la traque [Solo]   Loups d'acier: la traque [Solo] Icon_minitime1Mar 23 Oct - 13:02

La pluie tombait à torrents, mitraillant le toit de l'immeuble sans relâche. A l'eau qui ruisselait sur le béton se mêlait le sang.
De part et d'autre du toit, une dizaine de corps immobiles teintait lentement les flaques de rouge.

Près du parapet, un homme vivait encore, tentant de ramper avec peine pour s'éloigner du responsable du massacre qui s'approchait sans hâte. Sa longue veste de cuir noire était taché de sang, qui s'effaçait rapidement sous les assaut de la pluie. Il était tête nue malgré le déluge et un sourire moqueur étirait ses lèvres.
Le blessé continuait à reculer le plus vite possible. Son pantalon gris de bonne facture était déchiré au niveau du genoux droit et son sang avait imbibé le tissu.

Le tueur en noir s'approchait à pas lents, laissant même sa victime prendre un peu d'avance. Après tout, où aurait elle put aller? Celui ci recula encore d'une dizaine de mètres, avant de sentir une surface dure mettre fin à sa "fuite". La rambarde en béton du toit... Dos au mur.

L'homme s'y raccrocha, l'utilisant pour s'aider à se relever avec lenteur, sa jambe blessée ne le portant plus. A travers un voile de douleur et le rideau de pluie, il vit le tueur qui continuait à s'approcher sans accélérer ou ralentir. Se tenant toujours à la rambarde, il dégaina un couteau de sa main libre et le pointa vers son ennemi.
Voûté, tenant à peine sur sa jambe valide et le visage déformé par la souffrance que lui causait sa blessure, l'homme formait une image pitoyable. Le couteau n'était qu'une dernière et illusoire tentative de combat.
Le tueur continuait de se rapprocher. Il avait rengainé toutes ses armes, estimant sans doute qu'elles ne seraient pas nécessaire.

Quand il ne fut plus qu'à quelques pas de lui, le blessé se jeta sur lui avec un cri de rage, mettant toute son énergie dans l'attaque. Un dernier baroud...
Son adversaire frappa le couteau du plat de la main, l'envoyant voler au loin d'un geste presque méprisant. La lame disparu aussitôt à travers la pluie... De son autre bras, il saisit brutalement le blessé au col, le stoppant net et lui coupant le souffle. Puis il le souleva d'un seul bras, sans que son visage ne trahisse le moindre signe d'un quelconque effort. Les pieds du blessé décollèrent du sol, et du sang ruissela sur sa chaussure droite tandis qu'il grimaçait de douleur, tentant en vain de desserrer la poigne de fer.
Comme s'il ne pesait pas plus lourd qu'un chiot, le tueur le fit passer par dessus la rambarde, le maintenant à bout de bras au dessus du vide vertigineux. Son sang tombait goutte à goutte dans les ténèbres...

L'assassin utilisa sa main libre pour arracher un médaillon à sa victime, frappé d'un symbole évocateur:

Loups d'acier: la traque [Solo] Iron_wolfs

Rassemblant son souffle, le blessé parvint à articuler, crachant un peu de son sang au passage:

-... T'es... qui putain?

Un éclair fit briller les lunettes du tueur. Des lunettes de soleil. De l'eau ruisselait de ses cheveux blonds et coulaient sur son visage impassible.

-Un spectre... Articula il avec détachement. Je cherche Armin Metrac. Ça te dis quelque chose?

Il devait élever le ton pour être compris à travers le fracas de la pluie, mais ne semblait pas particulièrement agressif. Sans doute utilisait il le même ton et le même visage pour commander son repas dans un restaurant ou dire à haute voix son nom du jour à un soldat contrôlant ses papiers. Détaché et neutre.

-Va... Te faire foutre... Connard... Crachota son interlocuteur avec un sourire de défi, un exploit vu son état.
-Mauvaise réponse.

Le tueur ouvrit la main, laissant tomber sa proie durant une fraction de seconde avant de la rattrapper à une vitesse surhumaine. Il le souleva légérement pour le ramener à nouveau au dessus du niveau de son regard.

-Je vais redemander encore une fois. Après je vais devenir désagréable. Je cherche Armin Metrac. Sais tu où il est? Ou dois je tuer tous ses hommes équipe par équipe pour parvenir à lui?

Le blessé au bout de son bras resta silencieux, serrant les dents à se les briser. La courte chute avait affaiblit sa résistance, mais il était résolu à ne pas parler.
Le tueur claqua de la langue et le souleva encore un peu plus haut avant d’attraper brusquement son genoux blessé de sa main libre, serrant brusquement la plaie sanglante. Le hurlement de douleur du malheureux se perdit dans le fracas du tonnerre.

-Je peux faire ça pendant des heures. Je peux te mettre la tête dans une de ces flaques là bas jusqu'à ce que tes poumons commencent à se remplir d'eau. J'ai des centaines de moyens de te faire souffrir jusqu'à ce que tu me dise ce que je veux savoir... Repris le tueur avec une pointe d'agacement dans la voix. Tu le sais, je suppose que tu l'as déjà fait à quelqu'un d'autre? Bref, maintenant tu as le choix. Tu peux faire de tes derniers instants un calvaire sans nom, et finalement mourir pour une ordure sans avoir rien dit. Ça m'est égal parce que d'une manière ou d'une autre, je finirais par apprendre ce que je veux. Si ce n'est pas toi, c'est quelqu'un d'autre qui parlera... Pourquoi t'infliger ça?

Le visage de sa victime était déformé de douleur. Il articula avec peine.

-Va... Lui demander... Toi même... Aucun d'entre nous sait où... Il est.

Il eu un rire qui ressemblait plutôt à un bruit de métal froissé et cracha à nouveau du sang sur la manche de son bourreau. Les lunettes de celui ci brillèrent à nouveau à la faveur d'un éclair.

-Je te crois sur parole. De fait tu ne me sert donc à rien...

Il ouvrit la main. L'homme disparu dans les ténèbres sans un cri.

Le tueur mit un pied sur le rebord, plongeant ses yeux dans la nuit noire. Il était agacé.
Varig Atorias traquait Armin Métrac depuis près de deux semaines. Il fallait dire qu'il ne s'agissait pas de n'importe qui.
Ancien membre du soleil noir et guerrier de talent, Metrac avait intégré un groupe de mercenaires spécialisé dans les opérations militaires: les loups d'acier. C'était à cette occasion qu'il avait reçu une injection de mutagène, comme un certain nombre de membres de ce groupe.
Metrac avait rapidement grimpé la hiérarchie des loups jusqu'à en devenir commandant en second. Toutefois certains désaccords avec le fondateur l'avait conduit à "inviter ce dernier à lui laisser le commandement", invitation qui avait pris la forme d'un missile de 130 millimètres tiré sur sa voiture.
Au cours d'une courte et âpre lutte, il avait éliminé le reste des partisans de son ancien chef, prenant définitivement la tête de cette organisation qu'il avait rapidement détournée de ses objectifs et méthodes initiales.

De groupe mercenaire reconnu pour sa discipline et son professionnalisme comptant près de 300 soldats d'élite, les loups d'acier devinrent en moins d'un an une formation hétéroclite de criminels, pillards et anciens soldats -souvent les trois- prêts à toutes les bassesses pour de l'argent. Les nouveaux loups d'acier récupéraient même les contrats autrefois refusés par l'organisation, pour le plus grand profit de son chef, Metrac.
On le disait aussi proche du soleil noir et il n'étais pas rare de voir ses hommes de main venir épauler ceux de Dan Kros...
Il avait aussi multiplié son effectifs, au détriment de la qualité des anciens loups d'acier. La tête de Métrac était mise à prix depuis deux ans maintenant et il demeurait caché on ne sais où, pilotant une centaine de petites équipes un peu partout en Gaea.

Mais Varig se moquait de la prime, tout comme Louis pour une fois.

Des survivants du groupe originel avaient patiemment reformés leurs rangs et avaient récemment promis leur loyauté à quiconque éliminerait Metrac tout en déclenchant une véritable guérilla contre son "armée", avec un certain succès d'ailleurs. Plusieurs groupes mercenaires leur avaient offert du matériel et traquaient maintenant Métrac dans l'espoir de s'approprier ces soldats d'élite.
Dont Louis, pour qui disposer d'une cinquantaine de mercenaires disciplinés, loyaux et surtout vétérans de nombreux combats était une occasion trop tentante pour la laisser passer. Il avait donc envoyé ses meilleurs mercenaires sur les traces de Metrac toutes affaires cessantes, fournissant aux "vengeurs" un soutien logistique important.

Voila comment Varig s'était retrouvé à traquer cette cible.


Louis lui laissait toujours une grande latitude dans l'approche à adopter dans ses "contrats". Le tueur avait commencé par réunir quelques renseignements puis monté une embuscade, profitant d'un contrat de protection couvert par les hommes Metrac. En quelques minutes, il avait décimé l'équipe en charge de la mission, liquidant au passage un baron de la drogue en Archivant, utilisant ses dons de sniper et l'armement lourd pour les surclasser.

Moins de deux jours plus tard, une autre équipe de Metrac avait fait sa "connaissance", attirée par une fausse information dans un hangar de Nabrest à propos de son précédent coups d'éclat. L'explosion avait manqué de faire brûler une partie de l'omniport noir... L'ennui de ne pas avoir de pompiers pour éteindre les incendies.

Dans les jours qui suivirent, il avait éliminé deux autres équipes en plus de celle de ce soir, échappé de peu à un piège tendu par Metrac et ses hommes et récupéré une importante masse de donnée sur ces mercenaires. Mais malgré ses "questions insistantes", aucune de ses victimes n'avait pu lui donner l'information qu'il voulait: où trouver Metrac?

Vu le personnel qu'il avait perdu en une dizaine de jours, il devait avoir renforcé sa sécurité. Ses équipes faisait profil bas elles aussi; les hommes que le tueur venait de liquider étaient en civils et il avait eu beaucoup de mal à les débusquer alors que d'habitudes leurs armures noires se repéraient à des kilomètres. La discrétion n'était pourtant pas la première qualité de ces soldats...
Les attirer sur le toit de ce gratte ciel n'avait pas été très complexe, pas plus que de les éliminer. La plupart étaient mort avant même de comprendre qu'ils subissaient une attaque.
Mais ça ne lui disait toujours pas où se cachait Metrac. Si ses hommes ne savaient pas -ou refusaient de dire- où il se cachait, à qui poser la question?


Le tueur se détourna du vide. Du travail l'attendait encore. D'une manière ou d'une autre sa stratégie finirait par payer.
Les rangs de Metrac s'éclaircissaient rapidement et pas seulement à cause des assassinats de ses soldats. Le moral était durement touché et deux équipes complètes avait déjà déserté...
Pour le moment le gros de son organisation gardait sa cohésion, mais le temps jouait du côté de ses ennemis. Bientôt sa cible serait vulnérable et là... L'occasion de l'éliminer arriverait.


Quelques heures plus tard, le tueur rentré à son appartement avait pris une douche puis enfilé une tenue sèche et propre. Confortablement installé dans un profond fauteuil, il observait l'écran plasma installé au mur en face de lui.
Des fiches de renseignements diverses sur les loups d'acier ou leurs personnel défilaient, ne restant que quelques secondes sur l'écran avant d'être chassées par de nouvelles. Un humain normal aurait tout juste lu quelques phrases éparses et vides de sens, retenu quelques visages sur les photos qui accompagnaient le texte. Mais le cerveau mutagène de Varig fonctionnait nettement plus vite que celui d'un humain normal et sa mémoire était absolue; chaque fiche qu'il parcourait restait gravée mot pour mot dans son esprit.

Petit à petit le fonctionnement de l'organisation de Metrac devenait clair.

Complices. Fournisseurs. Recrutement. Renseignement. Clients. Toute la logistique ou presque passait par le soleil noir... Les loups d'acier leur tenaient lieu de troupes d'élite. C'était même leurs agents qui avaient traqués les derniers membres du groupe opposés à Metrac.

Sans doute n'avait il jamais vraiment quitté le soleil noir, infiltrant seulement les loups d'acier pour en prendre la tête et en faire un satellite. Théorie intéressante.
Toutefois il y avais quelque chose d'étrange. Ces derniers temps, le soleil noir "traînait des pieds" pour défendre leurs chiens de guerre... Un peu de renseignement, quelques agents envoyés épauler les escouades les plus exposées et c'était tout. Aucun des assassins redoutables ou des puissants et influents barons du crime inféodés au soleil noir et à son chef ne bougeait le petit doigt pour aider Metrac.
Or ça ne ressemblait pas à Dan Kros de laisser massacrer ses hommes ainsi sans réagir. Intéressant. Une mésentente personnelle entre Metrac et Kros pouvait être un atout très précieux.

Varig en arrivait à ce point de sa réflexion quand une icone accompagnée d'un signal sonore lui signalèrent un appel vidéo de Louis.
Le tueur se baissa sur le clavier posé sur une table basse devant lui et enfonça une touche. Aussitôt le visage de Louis emplit la moitié de l'écran. Sur l'autre moitié, un symbole sur fond doré occupait tout l'espace. Symbole que le tueur reconnu aussitôt...

Loups d'acier: la traque [Solo] Wolfen

Le premier symbole des loups d'acier, d'avant le "changement de direction". Celui des "vengeurs" désormais...
La voix de Louis emplit l'appartement.

-Spectre, je te présente le commandant Wolf, chef des anciens loups d'acier et notre commanditaire.

Varig supposait que son visage n'étais pas non plus visible de Wolf, sans doute remplacé par un crane stylisé.

-Heureux de faire votre connaissance, Spectre. J'ai beaucoup aimé votre petit feu d'artifice à Nabrest.

La voix était trafiquée, grave et métallique à la fois. Sans doute une mesure de prudence. Metrac avait lui aussi Promis une somme indécente pour l'élimination de ses ennemis. Ce genre de "double contrat" était appelé "OPA" dans le milieu des mercenaires. Un milieu pas forcément beaucoup plus violent que la bourse...

-Merci. J'ai eu moi aussi quelques échos de votre joli tir au pigeon du côté de LéaFirma. Sacré carton.

Le rire de "Wolf" raisonna comme une voiture qu'on aurait écrasé dans un compacteur (admirez la métaphore travaillée...).

-Hum, hum, toussota Louis pour attirer l'attention. Bon puisque les présentations sont faites, passons au choses sérieuses... Un informateur m'a fourni les plans de la base de Metrac et une masse de donnée énorme sur sa sécurité. Nous pouvons donc envisager...
-C'est un piège.
-Je suis d'accord. C'est un piège grossier même. Metrac est trop paranoïaque pour avoir laissé filtrer cette information.

L'intermédiaire émit un grognement bruyant et se mit à torturer un dispositif électronique bizarre qui traînait sur son bureau avec un fer à souder -qui traînait sur son bureau aussi-, apparemment agacé par le manque d'enthousiasme de ses partenaires.

-Vous me prenez pour qui? Si je vous refile l'info elle est fiable et vérifiée...

Louis était effectivement l'un des meilleurs en la matière. Toutefois même lui n'était pas à l'abris d'une machination...

-... Et laissez moi vous dire c'est que ce ne sera pas de la tarte. J'ai un plan d'attaque à vous proposer mais il me faudra le soutien des loups d'acier et ton assistance Spectre.
-Tout dépend le plan, mais si ça permet de frapper Metrac... Vous aurez notre soutien.

-Le mien aussi.

L'intermédiaire sourit, satisfait.

-Parfait... Alors voilà ce que je vous propose.



L'hélicoptère filait à toute vitesse dans le ciel menaçant de la plaine sombre. Le vent sifflait aux oreilles de Varig, qui observait le sol, qui défilait sous ses pieds par la portière de côté, grande ouverte.
L'engin suivait le tracé d'une une voie ferrée qui dessinait une longue ligne noire à travers l'herbe terne et malingre qui recouvrait le sol, brisant la monotonie du paysage désolé. Au loin on distinguait un train gris qui filait sur les rails, seul signe de vie à des kilomètres.

De nouveaux équipements de guerre électronique vont être livrés à la base de Metrac. Ce sera votre ticket d'entrée.

Varig abaissa ses lunettes tactiques sur sa cagoule et activa le zoom pour mieux voir son objectif.
C'était l'un des nombreux trains à assurer la liaison entre Ethera City et Las Fantas, que rien ne semblait particulièrement différencier d'un autre. Un convoi qui transportait uniquement des marchandises. Du moins... En théorie. A cette distance le mode thermique des lunettes ne servait à rien.
Varig releva les lunettes et pianota sur son PDA, profitant du harnais qui l’empêchait de tomber dans le vide pour lâcher la poignée à laquelle il se cramponnait jusqu'ici.
Il se connecta au systèmes du Fury, et synchronisa rapidement son interface tactique avec le scanner occulte de l'appareil. Un jeu d'enfant quand s'est un allié, un exercice qui aurait été bien plus difficile s'il était un ennemi...
Quand il rabaissa les lunettes et les braquas vers le train, cinq hommes en armures étaient devenus lumineux à travers la paroi d'un des wagons blindés de tête.
C'était bien leur cible...

Le tueur activa son oreillette pour parler au pilote.

-Ici Spectre. C'est bien notre cible, on y va. Approchez du convoi qu'on puisse descendre.
-Reçu, accrochez vous!

L'appareil accéléra brusquement et changea de direction, bousculant ses passagers tandis que le vacarme du rotor s'amplifiait. Sans le harnais de sécurité Varig aurait fait "le grand saut".

Ces équipements seront transportés par voie ferrée. La surveillance est trop forte au départ et à l'arrivée; vous allez donc approcher du train en marche, en Fury, et prendre pied sur le wagon à ce moment là. Votre fenêtre de temps sera courte alors ne vous ratez pas.

Le Fury se rapprochait rapidement du convoi, diminuant son altitude au fur et à mesure.

Afin de maximiser les chances de succès, il faudra mobiliser l'attention de Metrac ailleurs que sur ce convoi. En frappant des objectifs secondaire par exemple... De toute façon seule une équipe réduite pourra s'infiltrer dans un premier temps. Wolf, vous désignerez deux hommes pour accompagner Spectre et conduirez les attaques. Choisissez en des bons parce que ce ne sera pas une partie de plaisir du début à la fin.

Derrière le tueur, les deux soldats désignés par Wolf pour l'accompagner achevaient de vérifier leur équipement. Pour la troisième fois.
Ils n'étaient pas très causants mais tous leurs gestes étaient méthodiques et précis. C'était à n'en pas douter des soldats de premier ordre. Tout deux portaient une armure sombre sans aucun signe distinctif et des casques qu'ils n'avaient pas retiré du voyage.
Une fois leurs fusils d'assauts vérifiés un dernière fois, ils les fixèrent dans leur dos et vinrent se placer de part et d'autre de Varig, fixant leurs harnais au treuil de l'hélicoptère.

-Prêt, lança le plus proche d'une voix rendue rauque par son casque en levant le pouce.

Le tueur hocha la tête pour signifier qu'il avait compris, vérifiant ses propres armes fixés à sa tenue de combat. Il était plus légèrement équipé et les lourdes armures risquaient d'handicaper les soldats pour les acrobaties qu'ils allaient devoir réaliser; toutefois leur blindage pourraient bien leur sauver la vie en cas de chute du train ou de fusillade.
Si Varig tombait à cette vitesse, il n'étais même pas sûr de s'en tirer malgré ses mutagènes. Quand à son gilet pare balle et sa combinaison renforcée, ils n'auraient qu'une valeur symbolique face à une rafale de balles perforantes gros calibre comme les affectionnait les mercenaires militaires. D'où l'intérêt des armures lourdes. Lui même avait emporté son FN F2000, un fusil d'assaut compact et facilement adaptable. Les balles étaient moins puissantes que celle du fusil Typhon utilisé par les loups d'acier, mais il était moins encombrant.


L'hélicoptère arriva au niveau de la queue du convoi et se positionna au dessus des wagons, le plus bas possible, calant progressivement sa vitesse sur celle du train pour faciliter le déploiement des commandos.
Il s'était placé à plusieurs wagons de distance de la cible afin d'éviter de donner l'alerte par un choc sur le toit lors de "l’atterrissage", que les gardes n'auraient pas manqué de remarquer.
Ou plutôt l'abordage. C'était peut être la partie du plan que Varig détestait le plus à bien y réfléchir, quoi que le reste ne soit pas mal non plus.

Le toit du wagon avait l'air lisse à souhait, et le vent dû à la vitesse serait assurément violent.
Il tapota l'épaule du soldat à côté de lui pour attirer son attention et désigna le train à deux bons mètres en dessous d'eux, criant presque pour couvrir le vacarme du train, du vent et de l'hélicoptère.

-Je saute en premier. Suivez à mon signal.
-Reçu.

Sans plus de cérémonie, le tueur détacha son harnais et se laissa tomber dans le vide.
Comme prévu l’atterrissage fut violent. Le vent le frappa comme une gifle modèle géant avant même qu'il ne touche le wagon. Le vacarme était aussi assourdissant.
Et quand enfin il toucha une surface dure, ce fut une plaque d'acier lisse sans aucune prise. Balayé par le souffle, il fut propulsé en arrière et roula sur le toit du wagon avant même d'avoir pu se coucher pour réduire la prise au vent.
Le tueur tenta de s’accrocher, mais ses gants ne rencontraient qu'une surface lisse. Ses lames rétractiles jaillirent, mais il ne parvint pas à les planter dans le métal et elles se contentèrent de le ralentir.

Il n'y avait aucune prise.

Le tueur roula jusqu'au bout du wagon et tomba dans le vide.
Dans un réflexe de dernière seconde, il parvint à saisir le rebord du wagon et s'y raccrocha du bout des doigts, d'une seule main.
Il mobilisa ses muscles de mutagène pour se rétablir un peu envoya son autre main en grognant, sentant la surface lisse et le vent le faire peu à peu lâcher prise.
Les wagons commerciaux comme ceux ci n'avaient pas de marchepied entre eux. En dessous de lui, les rails défilaient à une vitesse folle. La fixation entre les wagons était constitué de câble d'acier; avec toutes les secousses dues à la vitesse, il ne pourrait pas s'y accrocher. L'espace était trop grand et les cahots trop fort pour qu'il se mette en suspension entre les deux wagons.

Ses doigts continuaient de glisser malgré ses efforts. Saleté de patinoire...
Le crochet du treuil manqua de peu sa tête, et failli l'envoyer dans le vide pour de bon.

Les soldats avaient essayé de lui envoyer de l'aide, mais avec le vent impossible d’attraper le câble, qui se balançait dans le vide et était finalement plus une menace qu'une aide.
Ils durent d'ailleurs comprendre leur erreur et le remonter, car il ne revint pas après avoir disparut du champ de vision réduit du tueur.

Au bord de la rupture, Varig décida de tenter le tout pour le tout. Il lâcha une de ses main et dégaina son couteau qu'il planta de toutes ses forces dans l'acier. Le mouvement n'avait duré qu'un battement de cil, mais sa main qui agrippait désespérément le rebord avait bien failli lâcher avant qu'il n'ait réussi sa périlleuse manœuvre.
Se servant de cette "prise" artificielle, il se hissa avec lenteur sur le toit du train, tentant de ne pas arracher le couteau de la paroi du wagon.

Cette fois le vent ne le surpris pas et il se courba pour limiter sa résistance à l'air.
Une fois bien stabilisé et en avançant lentement et avec précaution, il devenait possible de progresser sur le toit sans être éjecté.

Il avait eu chaud, si on pouvait dire vu le vent glacial qui balayait le train.

-Un jeu d'enfant... grogna il.

Il fit signe aux deux soldats mercenaires qui avaient suivi sa descente depuis l'hélicoptère de le rejoindre sur le train, évitant soigneusement de tourner la tête vers le paysage flou qui défilait à tout vitesse.

Le premier sauta en rappel, utilisant le câble du treuil pour ralentir sa descente. Le vent le secoua, faisant balancer la corde malgré les effort de son camarade pour la maintenir droite, et il était secoué comme un pantin manipulé par un marionnettiste fou.
Toutefois il parvint à atterrir sur le toit du train. Le vent commença par le faire glisser comme Varig, mais il parvint à arrêter sa glissade le poids de son armure et sa faible vitesse à la descente l'aidant à se stabiliser.
Il décrocha le câble du treuil de sa ceinture d'un geste expert et fit signe au dernier soldat de descendre, en restant bien plaqué contre l'acier du toit.

L'homme usa de la même technique, glissant rapidement le long de la corde malmenée par le vent.
Il eu moins de chance que ses deux compagnons. Une seconde avant qu'il ne touche le toit, une rafale le propulsa de côté.
Le soldat tenta de remonter, mais il n'avait pas le temps. La corde le ramena brutalement sur le train comme un pendule, l'écrasant contre la paroi du wagon avec violence.

-Remontez le treuil! Aboya Varig dans son oreillette à l'attention du pilote, devançant son compagnon.

Varig avait perdu de vue le mercenaire. La corde se mit à remonter, rembobinée par le treuil automatique du Fury.

Le soldat avait eu le réflexe d'enrouler le bras dans le câble, ce qui lui avait probablement sauvé la vie. Son fusil d'assaut avait disparu, sans doute tombé et broyé par les roues mais au moins il était en vie.

Le commando parvenu à prendre pied sur le train avec Varig mit la main sur son casque, activant son communicateur.

-Caporal quel est ton statut?!

La réponse tarda à venir. Quand le soldat parvint à activer son communicateur de sa main libre, tout ce qu'ils entendirent tout d'abord fut sa respiration, rauque.

-J'ai salement ramassé... La jambe est déboîtée ou pétée... Le bras vaut pas beaucoup mieux. Je suis désolé sergent...
-Ça ira caporal. Remonte dans le Fury, on fera sa fête à Metrac sans toi.


Le caporal fit un signe de tête et remonta péniblement dans l'habitacle. La porte du Fury coulissa aussitôt qu'il fut à bord.

-Je décroche, bonne chance!

Le Fury vira de bord et accéléra disparaissant rapidement à l'horizon. La mission commençait...

Les communications longues distance sont trop dangereuses. Vous serez donc seuls pendant la première partie de l'opération. Pas de renforts sauf urgence et ça mettra fin à votre mission et à nos chance de trouver facilement Metrac.

Le tueur avança avec précaution jusqu'au sergent, presque en rampant.

-La cible est à deux wagons devant nous. Prêt sergent?

Le casque du sergent se tourna vers lui. A cause du vent ils étaient obligés d'utiliser leurs communicateurs même à courte distance.

-Ça va être long et pénible d'avancer sur ces toits...

Le tueur sourit sous sa cagoule. Un sourire carnassier.

-En fait j'ai une meilleure solution. Mais vous n'allez pas aimer.



Avoir la tête en bas n'étais jamais agréable, mais c'était surtout les rails défilant à toute vitesse à moins de cinquante petits centimètres du tueur qui rendait sa progression stressante. S'il n'y prenait pas garde, le canon de son fusil risquait même de toucher le sol.

-... Chiotte de saloperie de putain de bordel de connerie de merde de...

Le tueur soupira. Le sergent vomissait des insultes en boucle depuis qu'ils s'étaient glissés sous les wagons et progressaient la tête en bas accrochés à une longue conduite.
Il fallait dire que même pour Varig, la manœuvre était audacieuse. Effrayante même.
Mais ça restait la meilleure méthode d'approche pour progresser vers leur objectif. De toute façon il devraient passer sous le train à un moment ou un autre.

-Tout va bien sergent? demanda il, non sans un certain amusement, profitant du peu d'euphorie procuré par l'adrénaline.
-... A votre avis? Ma tête est à trente putains de centimètres de la voie et ce train roule comme un salopard de milliardaire poursuivit par un agent de Blitzness lui réclamant des saloperies d'arriérés d’impôts!
-Je dirais plutôt cinquante centimètres à vue de nez.
-Quand je mettrait la main sur cette petite crevure purulente de Metrac je lui ferais payer ça... Il va... Saloperie de merde!

La progression continua, ponctuée de bordées d'insultes à la variété admirable. Si Varig n'avait pas préféré s'accrocher, il aurait sans doute lâché une main le temps de couper le communicateur.

Au bout de quelques minutes d'une avancée pénible qui leur sembla durer des heures, ils parvinrent sous le wagon cible. Soulagés, ils se sanglèrent solidement sous le plancher et le sergent s'arrêta enfin de jurer malgré l'inconfortable et dangereuse position.
Varig pouvait voir les soldats de Metrac à travers le sol grâce au scanner thermique de ses lunettes tactiques. Ceux ci semblaient profondément s'ennuyer. Parfait, plus leur vigilance serait relâchée plus ils s'infiltreraient facilement.
Au bout d'une dizaine de minutes d'une ennuyeuse observation des criminels, le tueur tourna la tête précautionneusement vers son "camarade".
Le mercenaire s'était sanglé face vers le rail et était d'une immobilité impressionnante. Il ne desserrait plus les dents.

Varig s'était renseigné sur les anciens loups d'acier. Des guerriers d'élite, disciplinés, efficaces et impitoyables. Sans les ressources du soleil noir jamais Metrac n'en serait venu à bout d'ailleurs... Et du peu qu'il avait vu et entendu des capacités des nouveaux loups d'acier, il pouvait à nouveau se faire du souci. Leurs opérations ressemblaient au sienne: frapper vite et disparaître sans laisser de traces.

Le tueur n'aimait pas beaucoup l'absence d'information, et il n'en avait aucune sur l'homme qui allait l'épauler seul sur cette difficile mission; ni nom, ni visage, ni même sa voix. Seulement ce grade: sergent.
Confiance ou pas confiance? Mais après tout il devait en être de même pour lui... Un assassin anonyme aux motivations troubles.
Ça promettait comme duo de choc.

Ses réflexions se poursuivirent durant tout le morne trajet jusqu'à Las Fantas.


La livraison va se passer de la manière suivante: une fois arrivé à Las Fantas, le wagon sera détaché du convoi et mené vers les docks de la ville. Là les soldats de l'escorte sécuriserons la zone en attendant la réception du colis.



L'après midi touchait à peine à sa fin quand le wagon arriva sur le port, exactement comme prévu par Louis. Les troupes de Metrac préféraient agir en plein jour; depuis quelques temps l'ombre était devenue menaçante...
Le tueur et le sergent ressentirent une secousse quand ils s'arrêtèrent et commencèrent par décrocher leurs harnais. Légèrement ankylosés par leur inconfortable voyage, ils agissaient néanmoins avec vivacité.
Les hommes de Metrac sortirent du wagon "comme dans le manuel". Couvertures, pas de course, position de tir... Rien ne manquait. Les hommes surveillaient nerveusement les toits, en quête d'un sniper ou d'un véhicule suspect.
Comment ne pas les comprendre vu le nombre de camarades perdus ces derniers jours...
Toutefois aucun ne pensa à vérifier sous le wagon avant d'en verrouiller les portes.

Silencieux, les deux mercenaires ouvrirent la trappe de maintenance située dans le sol du compartiment, ouvrant et refermant soigneusement derrière eux à l'aide de l'ominclé de Varig. Ils ne parlaient plus, préférant communiquer par gestes vu la faible distance avec leurs ennemis.

Si vous êtes repérés, l'hélicoptère sensé prendre livraison du "colis" ne se montrera pas et la mission sera un échec. La discrétion est primordiale. Si vous ne vous faites pas repérer et parvenez à monter dans le wagon, les hommes de Metrac devraient vous amener directement à sa base.

Dans le wagon, les deux mercenaires étaient plongés dans le noir. Toutefois grâce à leurs filtres nocturnes respectifs, ils y voyaient comme en plein jour.
Leur "transporteur" contenait des dizaines de caisses, de format différent et aux étiquetages fantaisistes. "Terrine de poisson du récif du sommeil", "Peluches lapin collector Raph Hadéus", "chocolat spécial de Las Fantas"...

Au moins les hommes de Metrac avaient un certain sens de l'humour.

Changeant de filtre, le tueur vérifia le contenu des caisses, au cas où. Elles contenaient bien du matériel électronique, caché sous de vrais articles. Pour le moment tout ce passait assez bien à part la perte du caporal...

Il n'eurent pas longtemps à attendre pour que l'hélicoptère arrive; là encore Louis avait bien le bon timing. En même temps Varig aurait pu déduire lui même les troupes de Metrac ne tiendraient pas à s'attarder trop longtemps sur une position aussi exposée.

Quelques minutes plus tard, un soldat en armure rouvrit le conteneur, jetant un rapide coup d'oeil et promenant le faisceaux de sa lampe sur les caisses.
Satisfait de son -sommaire- examen, l'homme referma la porte et la verrouilla à nouveau.
Le sergent s'était caché derrière une d'elle tandis que Varig avait activé le camouflage de sa combinaison, devenant totalement transparent. L'alerte était passée, mais s'ils avaient réagit moins vite...

Dans la minute qui suivit l'hélicoptère -dont le rotor faisait un bruit caractéristique des appareils civils de fret- s’amarra à la caisse avant de la soulever du sol. Puis il vira de bord, se dirigeant sans doute vers le large. La première phase de la mission était remplie...

La base de Métrac est quelque part en haute mer. Sans cette livraison je ne vois pas trop comment la trouver rapidement... Ils volent haut et ont de bons radar, donc impossible de les suivre sans risque.
Une fois dans la place, envoyez nous votre position via leur centre de com et désactivez tout ce qui peut ressembler à un camouflage électronique. Vous avez un plan sommaire de la base dans vos PDA... Votre mission est périlleuse, mais primordiale pour en finir avec Metrac pour de bon. Il ne doit pas s'enfuir, ou tout serait à recommencer!

On y arrivera.


Le tueur s'assis sur une des caisses, se préparant au long vol au dessus de l'océan. Cette fois, ils n'y avait plus moyen de faire marche arrière. Il jeta un oeil vers le sergent, lui aussi assis sur une caisse. Soixante soldats d'élite et Metrac contre eux deux... La mission s'annonçait des plus intéressantes.




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