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 L'enlèvement qu'il ne fallait pas tenter [SOLO]

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Ellianne Carpophorus
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Ellianne Carpophorus


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MessageSujet: L'enlèvement qu'il ne fallait pas tenter [SOLO]   L'enlèvement qu'il ne fallait pas tenter [SOLO] Icon_minitime1Lun 12 Mar - 1:36

Deux parois, qui s'étiraient à des kilomètres entiers, encadrant un chemin long, très long et tortueux. Un chemin chaud aussi, très chaud même, cuit et recuit sous le soleil brûlant, qui donnait son nom au lieu. Oh, il y avait quelques bifurcations, de-ci, de-là, mais pour qui voulait simplement traverser les lieux il y avait visiblement un et unique chemin, le plus évident et aussi le plus simple. De part le fait, cela avait aussi souvent été par le passé le chemin le plus évident pour qui souhaitait tendre une embuscade quelconque en ces lieux, puisqu'il suffisait de contrôler les deux côtés pour pouvoir bloquer à peu près n'importe qui via quelques éboulements judicieusement orchestrés. Dans le passé, et particulièrement dans les temps plus anciens où la technologie n'était point encore ce à quoi elle était parvenue aujourd'hui, et où donc il était d'autant moins facile de se sortir de ce genre de petit traquenard. À l'époque actuelle, les petites « gadgets » à disposition de bon nombre de gens, ainsi que les Arts Occultes que certaines personnes avaient développés au plus haut niveau, permettaient de façon plus ou moins sûre de se sortir de ce genre d'embuscade... avec un minimum de temps, toutefois, comme pour bien d'autres choses quand on parlait de la majorité des gens. Il y avait des exceptions, comme de bien entendu, mais il y avait des exceptions à tout, au fond.

C'était bien cela qui expliquait qu'ordinairement il y avait des patrouilles qui parcouraient les lieux au nom de la Blitzness Corporation pour vérifier que personne n'y faisait de bêtise. Ordinairement, car ce jour-là, il n'y avait pas de patrouilles. Enfin... pour être plus exacte, il n'y en avait plus. La patrouille de cinq homme et d'un Falco qui avait parcouru cet endroit avait été réduite à... à néant, en fait, tout simplement. L'attaque avait été brutale, simple, dévastatrice. Soudain, de nulle part, un Quasar d'une puissance incroyable avait surgit – on appelait cela une Boule de Quasar, quand on savait de quoi on parlait, et bien chargée encore – pour faucher directement la machine de guerre, qui avait été presque entièrement détruite sous le choc, emportant avec elle un des soldats qui avait vu la moitié de son corps disparaître dans l'autre l'attaque, alors que deux autres étaient plus légèrement blessés. Ils étaient bien entraînés, cependant, blessés ou non. Deux d'entre-eux sortirent leur épée, l'entourant pour un de foudre et l'autre de feu, alors que les deux autres, munis d'armes à feu semi-automatique assez lourdes, se mettaient en position de combat, cherchant une cible.

Dans les fait, le canon de l'une de ces armes servit seulement à attirer un puissant éclair, carbonisant son porteur dans un hurlement de souffrance primaire. Son cadavre fut secoué en tous sens sous les décharges électriques, en des convulsions violentes qui finirent par le faire tomber au sol, inanimé. Il ne restait que trois simples soldats, contre un adversaire qui leur était visiblement bien supérieur, ne fut-ce qu'en puissance pure. Quelle était leur Section ? Cela n'a point ici de grande importance. Précisons peut-être seulement, à titre purement informatif, que ladite Section avait connue, dans les dernières années, des Capitaines plus ou moins heureux, et plutôt moins que plus à vrai dire, passant d'un idiot et incompétent chronique du type tas-de-muscle-qui-a-bodo-la-tête-quand-il-essaye-de-réfléchir-même-un-peu, affligé de plus d'une détestable habitude lui faisant débiter des évidences et répéter à l'envie les paroles du narrateur, à un nouveau dirigeant à peine sorti de l'enfance et qui se sentait toujours obligé de trimbaler partout avec lui une veille peluche de lapin, un enfant-officier qui se doublait de plus d'un Teremundo et qui avait eut besoin de l'aide providentielle d'un dieu-enfant-canari-accroc-aux-bonbons pour pouvoir se maîtriser un minimum.

Cette Section, donc, que nous ne nous aventurerons pas à nommer, aurait dû être la plus à même de faire face à cette menace soudaine, l'un dans l'autre. Elle était en effet celle qui se trouvait être sensé s'établir, par fonction et même par définition, l'un dans l'autre, comme la Section spécialisée dans les affrontements contre les monstres terribles que l'on nommaient Teremundos. Car c'était bel et bien de cela qu'il était question, d'une Teremundo, comme les malheureux ne tardèrent pas à le découvrir. Cette menace qu'était la représentante de cette espèce honnie entre toutes du point de vue de la race humaine se matérialisa en effet parmi eux sous la forme d'une jeune femme aux longs cheveux blonds, dotée de toutes les caractéristiques convenant à sa monstruosité. Ceux-ci, plus précisément, pouvaient être décris comme-ci après, en commençant par le haut pour gagner ensuite le bas. Sa jolie petite tête – blonde, comme il le fut déjà précisé – était ornée de deux cornes que l'on aurait pu dire démoniaque, surmontant son joli petit visage aux yeux vairons, l'un jaune et l'autre bleu, une particularité qu'elle concevrait en permanence depuis sa transformation, quelle que soit sa forme, humaine, monstrueuse, animale ou autre.

Les choses ne s'arrêtaient pas là, toutefois, puisque sa bouche, qui était si mignonne quand elle ressemblait à l'humaine qu'elle n'était plus depuis qu'elle avait dévoré son père après sa terrible et abjecte mutation due à un abus de magie, des années plus tôt à présent, se décorait sous cette forme, sa véritable forme à présent, de crocs capables de tailler la chaire et broyer les os aussi facilement qu'une hache de bataille de barbare – oui, comme dans la chanson – si pas plus aisément encore. C'était là véritablement une bouche monstrueuse, démoniaque, infernale, une gueule mauvaise même, faite, conçue par la nature ou plutôt par l'altération magique de la nature de ce qui était jadis une pâle et douce enfant, dans le seul but de tuer, de détruire et, par-dessus tout autre chose, de dévorer. Dévorer oui, encore, toujours, comme un feu malin et destructeur, dévorer l'énergie, la magie, la vie, s'en repaître pour devenir plus forte, encore et toujours plus forte, pour se stabiliser, pour progresser, sans que rien ne vienne perturber cette démarche salutaire, tout étant déchiqueter par ces dents puissantes avant de passer dans on estomac vorace, où la matière serait dissoute par de terribles sucs gastriques alors que jusqu'à la dernière miette de pouvoir était elle absorbée par son organisme monstrueux qui s'en servirait pour gagner plus encore en monstruosité.

Et encore n'était-ce, fort malheureusement pour ses adversaires du moment comme pour le genre humain dans sa générale et généreuse globalité, les choses n'étaient toujours pas arrivées à terme ! Il restait encore tout son corps, lui aussi modifié par la magie sauvage qui avait déformé son corps et son esprit – un point soumis à caution par beaucoup, qui la pensaient folle depuis les origines de son être, ce qui n'était peut-être pas si insensé que ça, l'un dans l'autre – et lui aussi monstrueux, même si dans une moindre mesure. Sa carrure était toujours celle d'une jeune femme, mais cachait une certaine puissance, une certaine force sous-jacente qu'elle n'avait jamais eut avant d'être devenue une Teremundo et qu'elle n'aurait probablement jamais acquise sans cela. Puissantes aussi les ailes dans son dos, faites, en dépit de leur envergure relativement peu importante, l'un dans l'autre, pour pouvoir porter sans le moindre mal ce corps monstrueux mais lui aussi relativement modeste dans sa masse, comme cela c'était peut-être déjà senti. Elles n'avaient pas de plumes, ces ailes, mais semblaient plutôt construites comme celles d'une chauve-souris, bien que le résultat final soit plus résistant que celui que l'on pouvait trouver sur ce mammifère volant et nocturne.

Même ces ailes, toutefois, n'étaient point la touche finale de sa monstruosité affichée. Il y avait encore, comme quelques ultimes points d'orgues d'un malfaisant dessein qui se serait plu par l'action mauvaise de quelque sadisme inconnu à déformer jusqu'à la moelle l'innocente jeune fille qui, des années plus tôt à présent, avait, sur les conseils – sinon les ordres, même, connaissant l'être qu'était feu Pomponius Carpophorus – malheureux de son pauvre père qui s'en était amèrement mordu les doigts – enfin, ils avaient surtout été mordus par elle, et arrachés, et dévorés – par la suite, vu que cela avait entraîné sa mort et faisait que de lui on ne pourrait plus jamais parler qu'au passé. Sa peau était différente de la peau humaine, d'une teinte plus bleuté, et également beaucoup moins fine, et même si elle pouvait la camoufler, ce qu'elle faisait en bien des occasions, même quand elle se trouvait sous cette forme abjecte de Teremundo, ce n'était pas là quelque chose qu'elle avait décidé de faire en se jour, pour une raison ou une autre. Sur ses bras, enfin, on pouvait distinguer des plaques osseuses, comme des renforts voulus par sa « nature » monstrueuse pour quelque fin connue d'elle seule, et qui parfois servaient les fantasques projets de cet être chaotique.

Cet être, ce n'était autre qu'Ellianne Carpophorus, jadis Numéros Six du Classement des Huit Grands Teremundos, et qui à présent c'était hissée jusqu'à la troisième position du dit classement, passant ainsi du titre de Siem à celui de Tri, ce qui n'avait fait que la rendre plus redoutée encore, même si elle avait toujours été des plus redoutable. Sa renommée était plus grande toutefois, et il ne fut donc guère étonnant, dans ce contexte, que les trois soldats en viennent assez facilement à la reconnaître. Après tout, c'était bien là la moindre des choses que des militaires entraînés, qui passaient leur temps, pendant les pauses déjeuné, dans une salle où se trouvaient affichés les portraits des êtres les plus recherchés du monde, parmi lesquels les Teremundos du Grand Classement figuraient comme de bien entendu en bonne place, en viennent à reconnaître une de ces Huit êtres de malheurs quand celle-ci venait à croiser si brutalement leur route. C'était là l'évidence même, et on aurait été en droit d'être plus que déçus si cette reconnaissance ne s'était pas opérée immédiatement, comme ce fut le cas dans les yeux des trois survivants quand ils détaillèrent rapidement le monstre qui était venu les attaquer ce jour-là.

Bon, bien entendu, on ne pouvait pas demander à tout le monde de faire le même genre de choses. Si trois personnes données reconnaissaient d'emblée la redoutable Ellianne Carpophorus, la terrible destructrice et conquérante de bien des villes, il était presque logique que trois autres prises au hasard ne la reconnaisse pas. Et il n'y avait, bien entendu, rien de dérangeant à ce que les trois la reconnaissant soient de simples soldats, alors que les trois incapables d'une telle reconnaissance se trouvent être le Président Directeur Général de la Blitzness Corporation ainsi que deux de ses trois Bras Droits, le Premier et le Troisième. Les sus-mentionnés Dial Blitzness, Yukai Sochi – à peu près, depuis le temps qu'on a plus vu trace de ce nom à la noix, alias Bakajaune, alias canari-chou-d'amour-à-la-crème – et Urei onajamaisucétaitcommentuquilpouvaitbiensappelercebaka pouvaient bien, eux, ne pas du tout identifier le monstre sanguinaire qui était aussi une petite fille des plus chaotique, ils pouvaient même devenir amis avec, voir lui enseigner des techniques secrètes et fatales pour la rendre plus dangereuse encore. Mais de simples soldats, eux, non. Ils devaient combattre courageusement sans avoir rien fait de mal, mais en sachant très bien qui les attaquait, et sans grande chance de survie de par ce fait même, justement.

Le premier à subir le funeste sort qui attendait tout soldat, tôt ou tard – tout être humain de manière générale, mais plus rapidement et violemment les soldats, malgré tout, et dans l'immense majorité des cas – fut celui qui avait le malheur – tout relatif ici – de tenir encore une arme à feu, ce qui le rendait légèrement plus dangereux que ses confrères. Le bras de la jolie et monstrueuse blondinette se tendit vers lui, et un Quasar en fusa, avec l'aisance et la fluidité inimitables que seule peut donner une longue et solide expérience de ce genre de choses. La boule-trou-noir fusa, telle une étoile aussi ténébreuse que meurtrière, droit vers sa cible. Celle-ci, encore à moitié surprise, tenta d'éviter cet assaut soudain, mais n'eut malheureusement pas le temps de bouger assez vite ou assez loin. L'énergie néantique le heurta dans l'épaule et fit disparaître une bonne partie du haut de son corps, dans un nouveau cri aussi bref que sincère dans sa douleur. Ledit corps, ou ce qu'il en restait, retomba ensuite au sol dans un jaillissement de sang, les reliquats de vie s'échappant de cette malheureuse carcasse qui était jadis un homme, un homme qui n'avait pas commis d'autre crime que de tenter de faire son devoir, simplement, sans rien demander à personne.

De là, ses confrères réagirent aussi vite qu'ils le purent, la chargeant avec leurs épées élémentaires dans l'espoir de la blesser ou même de la tuer en l'attaquant au corps à corps. Il était notoire que c'était là une des grandes faiblesses de la jeune et jolie Teremundo à la monstrueuse apparence – quoique cette donnée soit toute relative malgré tout, si on la comparait à... hé bien... à peu près n'importe quel autre Teremundo, en fait – était qu'elle pouvait être prise au dépourvue une fois venue au contact. Ces deux hommes ignoraient – leur Capitaine devrait lui-même le découvrir par l'expérience, au cours d'un Tournoi dont il ne garderait malheureusement aucun souvenir – qu'elle avait quelque peu pallié à ce petit problème grâce à sa maîtrise naissante mais de développant de plus en plus des éventails de combat. Comment auraient-ils pu le savoir, puisqu'elle n'avait jamais fait la preuve de cette nouvelle capacité dans aucun combat contre aucun membre de la Blitzness Corporation... tout du moins aucun qui ait jamais survécu pour le rapporter à quiconque, bien entendu. Ce qui était peut-être légèrement différent comme conception, certes, mais pas de tant que cela quand on connaissait un tant soi peu la damoiselle dont il était question.

Ils n'auraient d'ailleurs jamais l'occasion de rapporter cette donnée à qui que ce soit. D'abord parce qu'ils n'allaient pas survivre, bien entendu, mais pas seulement. C'était aussi, encore beaucoup plus simplement, parce que la jeune femme – ou monstre, ou bestiole, comme vous voudrez – n'eut pas besoin de sortir des armes pour leur faire face. Elle se contenta d'écarter les bras... et de lancer deux nouveaux Quasar sur eux, dans les jambes. Hé ben quoi, les Teremundos n'avaient aucun sens de l'honneur, c'était bien connu. Tout du moins, elle, elle n'en avait pas. Elle était après tout et en tout état de cause d'alignement chaotique, si on n'en venait là, et certainement pas loyale quoiquecesoit. Elle n'eut donc aucun scrupule à voir ses attaques faucher les deux hommes, l'un dans les genoux et l'un directement dans la région du bassin, les faisant s'écraser misérablement à terre comme deux loques humaines à moitié détruites. Le calme retomba ensuite sur la scène, qui de fait n'avait pas duré bien longtemps. Quelques dizaines de secondes à peine, sans doute même pas une minute. Et pourtant il y avait cinq cadavres et une carcasse métallique là où une patrouille de la Blitzness Corporation avait croisé le chemin de celle qui était peut-être la plus chaotique de tous les Teremundos connus dans le Classement des Huit Grands de cette sombre race.

Pour une fois, pourtant, l'attaque d'Ellianne n'était pas dictée par le pur hasard, ou tout du moins pas totalement. Elle n'avait pas traquée cette patrouille pour la massacrée, elle ne l'avait même pas attendue, et si elle ne s'était pas présentée dans les environs il y avait de fortes chances qu'il ne leur soit jamais rien arrivé. Seulement voilà, ils étaient passés par-ici... là où elle tendait une embuscade. Oui oui, elle tendait une embuscade, même si cela devait être une des toutes premières fois que cela lui arrivait sans être peut-être quelque chose de totalement inédit non plus. Elle avait déjà essayé une ou deux fois, pour voir, mais cette fois-ci elle était vraiment motivée et décidée à réussir. Elle entreprit d'ailleurs de dévorer ses cinq victimes, histoire de refaire son énergie autant que faire se pouvait, si pas l'accroître. Elle allait en avoir besoin, car même pour elle les choses allaient peut-être bien présenter un certain risque, l'un dans l'autre. Mais ce n'était pas ce genre de détails qui allait l'arrêter, et elle sentit sa détermination se renforcer alors même qu'elle dévorait le cœur d'un des hommes, se repaissant de sa force vitale. Il restait assez de chacun d'eux pour qu'elle savoure chacune de leur magie avec le même délice, aussi ne s'en privait-elle pas une seule petite seconde.

Cette motivation inhabituelle chez elle venait d'un crime affreux, abjecte, innommable. Quelqu'un avait osé, dans une forfanterie sans nom, opérer une razzia dans le Désert Brûlant non pour tuer mais bien pour capturer plusieurs dizaines de Kaktuks innocents, qui n'avaient fait de mal à personne et se voyaient pourtant réduit en esclavage. De ce qu'elle avait compris, ces monstres sans cœur comptaient les revendre comme animaux de compagnie à Ethera ou plus loin encore, par la mer, en comptant sur leur air kawai et en taisant leur nature de Teremundos. Malheureusement pour eux, ces Vils Pas Gentils – ou Vils Pas Beaux, aussi, mais l'abréviation le faisait moins, aux oreilles de la jolie petite blondinette aux crocs voraces – n'avaient pas été assez discrets et, de passage dans la région, elle avait appris ce qu'ils comptaient faire. Et c'était justement cela qu'elle comptait bien empêché ! Elle allait sauver ses p'tits choux de Kaktuks de namour, et pis vala ! Et elle allait leur démonter la face aussi, pour leur apprendre, et apprendre à tous les autres, que ce n'était PAS quelque chose qu'on faisait à ses coupains d'a elle, sous aucun prétexte ! Ils ne recommenceraient plus jamais, foi d'Ellianne... enfin eux, ils ne recommenceraient jamais rien, ni ne commenceraient plus rien non plus, mais ils serviraient en plus d'exemple aux possibles futurs intéressés !

Et justement, alors même qu'elle finissait de dévorer l'énergie vitale de sa dernière victime, voilà que la caravane transportant ses petits monstres chéris approchait dans le canyon. Il y avait une cinquantaine d'humains, encadrant une vingtaine de Kaktuks aux airs plutôt pacifistes. Et ils osaient en profiter, ces raclures ! Elle allait dépacifier tout ça en beauté, foi d'Ellianne ! Non seulement elle allait leur démonter leur face elle-même, mais elle allait aussi s'arranger pour que ses p'tits chéris arrêtent d'être aussi gentils avec eux, ça ça n'allait pas rater ! Ils avaient tous une sorte d'instinct naturel les poussant à la suivre quand elle entrait en scène, pour une raison ou une autre, peut-être parce qu'elle était leur créatrice originelle, à tous autant qu'ils étaient. Et c'était bien pour cela que personne, absolument personne ne pouvait les toucher de telle façon sans en payer le prix. Elle ne pouvait pas tous les protéger, maintenant qu'ils s'étaient répandu à l'état sauvage comme une race parmi les autres, et ne pouvait donc empêcher qu'on les tue, mais un tel trafic, aussi abject et immoral, qui voulait profiter de ses créations, juste sous son nez en plus, c'était tout bonnement intolérable, et elle allait le montrer de façon bien tranchée et définitive !

La jolie blondinette rassembla son pouvoir alors que les humains avançaient sous lui dans le canyon, puis une fois que le groupe fut arrivée à la bonne autour – chose qu'elle évalua au jugée, il ne fallait pas exagérer la préparation préparée à l'avance quand on s'appelait Ellianne Carpophorus, hein – elle déclencha soudain une pluie d'éclairs majeurs sur eux, avant de lancer quelques Quasar devant et derrière eux, faisant s'écrouler les parois du passage-long-et-trop-chaud pour leur barrer toute avance comme toute retraite, soit une totale suppression de tous leurs moyens de fuite, encore plus de fuite-en-osant-emporter-ses-p'tits-kaktuks-chou ! Les survivants – il y en avait encore beaucoup – braquaient leurs armes de tous côtés, semblant se demander ce qui leur arrivait. C'était vraiment une belle bande d'imbéciles, d'enlever des Teremundos en n'envisageant même pas que d'autres viendraient à leur secours d'une manière ou d'une autre ! Ils avaient malgré tous des armes assez lourdes, ce qui aurait pu inquiéter à peu près n'importe qui, ou presque. Seul quelqu'un de vraiment puissant ou inconscient n'aurait eut aucun soucis... ou les deux, comme dans le cas présent, où l'être ailé qui fondit sur eux en les bombardant à coup d'éclair, se servant une nouvelle fois des canons qui se braquaient vers le ciel comme de paratonnerre très pratique pour mieux frapper, avait non seulement la force mais aussi la folie d'attaquer sans plus se soucier de leur armement ou de quelque autre petite donnée que ce soit.

Surpris, ils finirent pourtant bien par ouvrir le feu, se décidant à riposter à cet assaut meurtrier. Il en restait à peu près une trentaine, et alors qu'elle venait de virevolter pour éviter les premières volées de balles, Ellianne fut soudain touchée par plusieurs bal dans un de ses bras, poussant un hurlement de douleur à son tour. Elle avait peut-être commis une légère et toute petite erreur de calcul... qui pourrait bien lui être fatale vu que de nouvelles vagues de balles volaient droit vers elle ! Plutôt que de réfléchir à une solution qu'elle ne trouverait de toute façon pas, surtout avec la douleur qui pulsait toujours en elle, elle agit plutôt à l'instinct, comme elle le faisait le plus souvent. Elle tendit ses mains devant elle avec un cri de rage et se retrouva soudain... entourée d'une bulle protectrice. C'était plus exactement un bouclier, reposant sur la maîtrise de la foudre, qui entourait Ellianne d'une sphère parfaite d'énergie électrique et magnétique qui la protégerait des attaques extérieurs. Il devrait se révéler plus tard capable d'encaisser sans peine les dégâts de type énergétiques, de feu, d'eau et autre, se nourrirait dans une certaine mesure des attaques électriques et aurait un effet répulsif sur les attaques à base de métal... Comme celle qui lui arrivait justement dessus !

Et justement, le bouclier, chargé à plein régime sous ce réflexe premier, arrêta les volées de balles et les renvoya de manière chaotique dans la masse des hommes, en blessant plusieurs... mais aussi quelques Kaktuks, ce qui servit de déclencheur. Plusieurs virent leur créatrice attaquer pour les libérer, puis être attaquée à son tour, avant que des balles ne finissent dans leurs rangs... et tout cela leur fit perdre leur pacifisme. Pivotant vers leurs ravisseurs, ils se mirent à les bombarder de différentes attaques, des Quasar mais aussi des volées d'épines dures comme l'acier, dont certaines étaient même enduites de poison. Visiblement, les humains avaient commis l'attaque qu'il ne fallait pas, pour le coup, et ils allaient amèrement s'en mordre les doigts – aussi amèrement que feu Pomponius Carpophorus, et sans doute avec une finalité qui n'allait guère être différente, une fois tous les jeux faits et toutes les questions résolues. Les petits êtres verts et bondissant semblaient en rage, et comme aurait pu en témoigner un certain tueur et terroriste un poil mégalomane et fanatique de notre connaissance, ce n'était pas une expérience qu'il était très plaisante à vivre. Encore moins quand on ne pouvait pas esquiver grâce à un ordre du créateur du monde en personne, ni même esquiver tout court d'ailleurs vu l'espace plus que réduit où l'action se déroulait.

Mais, malheureusement pour les pauvres Kaktuks, les ravisseurs devaient aussi avoir des réflexes comparables, même de loin, à ceux de l'assassin terroriste sus-cité. Ils avaient de meurtrières armes à feu, et ils savaient visiblement plus ou moins bien s'en servir. Assez bien, en tous cas, pour pouvoir les utiliser et tirer, d'abord sur Ellianne, maintenant sur le groupe des Kaktuks. Les volées meurtrières fusèrent sur les petits Teremundos tout kawai, en fauchant à leur tour plusieurs, sans que les tirs de Quasar et d'épines mortelles ne s'arrêtent pour autant en réponse. Si rien de plus n'avait changé, considérant l'avantage qu'avaient eut les monstres teremundico-végétaux en attaquant les premiers alors que les humains étaient encore occupés à faire feu sur la Teremundos Numéros Trois, mais aussi les dégâts fait par leurs propres balles, l'affrontement aurait pu se finir en massacre mutuel qui lui-même aurait débouché sur un match nul à peu près parfait sans qu'il soit très facile de déterminer lequel des deux camps garderait quelques survivants au bout du chemin pour pouvoir se proclamer vainqueur de la confrontation, si tant est que ladite proclamation de victoire ait encore le moindre sens dans le contexte, bien sûr, ce qui était plutôt douteux.

Toutefois, les choses ne se déroulèrent bien entendu pas ainsi, car, comme de bien entendu, la jolie petite blondinette qui était venue libérer ses créations n'en resta pas là. Elle avait vu pas mal d'énergie partir dans son bouclier, mais elle venait tout juste de se nourrir de cinq délicieux soldats de la Blitzness Corporation, et surtout elle était soutenue par une rage brûlante. Elle ne tarda pas à lancer sur les humains plusieurs Vagues de Quasar dévastatrices, suivis d'éclairs tout aussi meurtriers. Ils tentèrent bien de revenir à elle pour tenter de l'abattre avec leurs propres armes, mais elle n'eut qu'à renforcer à nouveau le bouclier d'une pensée colérique pour réussir le même tour de force qu'au part avant. Visiblement, ce n'était plus comme ça qu'on pourrait la blesser tant qu'elle le maintiendrait en place, même si cela lui demandait encore pas mal d'énergie, à cause du manque d'habitude. Cela ne l'empêcha pas de hurler de rage, continuant d'attaquer les ravisseurs avec une fougue rageuse, soutenue comme de bien entendu par ses petites créations qui, même en difficulté ou décimées, continuaient de se battre chèrement pour sauver leur peau et pour venger leurs compagnons morts ainsi que leur créatrice blessée.

Et ce fut ainsi qu'au final les « monstres » – les véritables monstres, aux yeux de la Tri tout du moins, pour qui des êtres pareils ne pouvaient recevoir d'autre qualificatif – se retrouvèrent tous au sol, sans vie. Il restait une petite dizaine de Kaktuks, dont la plupart étaient blessés, et ils se hâtèrent tous de... se jeter sur les cadavres ! Ce fut aussi la réaction d'Ellianne, qui se dépêcha de se poser et de dévorer le premier mort qui passait à sa portée, ressentant une faim immense, dévorante, sans doute à cause de la monstrueuse dépense d'énergie qui avait été nécessaire pour mettre en place ce tout nouveau bouclier. Cela faisait bien longtemps qu'un tel sentiment ne l'avait pas tellement consumée de l'intérieur, comme si elle n'avait pu s'empêcher de manger, sous peine que son propre organisme s'auto-dévore en tentant de satisfaire cette faim incroyable qui n'était pas tant une envie de chair qu'une soif brûlante d'énergie, de magie, de tout ce qui pouvait véritablement nourrir un Teremundo, quel qu'il soit, aussi bien la Numéros Trois du Classement des Huit Grands en mal de pouvoir et de force pour combler le gouffre béant qui s'était creusé dans ses réserves les plus vastes et les plus profondes, des réserves qui devaient obligatoirement être reformées pour sa bonne survie.

Elles le furent d'ailleurs bel et bien, jusqu'à la plus petite once... et cela au prix d'environs une vingtaine de cadavres – et même plus que vingt, même si elle ne tint pas de compte précis. Les gentils Kaktuks, tout dévoués à leur créatrice et surtout reconnaissant d'avoir été sauvés, lui laissèrent sans protester la plus grosse part des morts encore consommables. Son corps en profita également pour absorber l'énergie nécessaire au soin de ses blessures, la jeune femme utilisant les aiguilles fort gentillement fournies par une de ses petites boules teremundico-végétales kawai de namour pour extraire les balles encore dans ses chairs d'une main, arrachant à pleine dents et avec enthousiasme de larges morceaux de chaire humaine à ses « victimes », victimes saisies et tenues par sa seconde main. Ce fut un festin comme elle en avait rarement fait, mais elle en avait bien besoin, de toutes les façons, aussi ne fut-elle à aucun moment prise d'indigestion ou de quelque autre chose qui puisse approcher de cela. Elle mangea tout simplement, encore et encore, jusqu'à se sentir rassasiée, les Kaktuks profitant amplement, quand à eux, de tout ce qui restait, régénérant leurs propres blessures et réserves d'énergie autant que faire se pouvait, chacun se retrouvant finalement dans un état plus ou moins correct.

Ellianne dévora même un humain de plus que nécessaire, histoire de refaire le plein d'énergie à fond. Ce fut avec cette énergie supplémentaire qu'elle forma une puissante Boule de Quasar, qu'elle utilisa pour ouvrir une immense brèche dans l'éboulis qu'elle avait elle-même créé au début du combat, celui qui donnait dans la direction du Désert Brûlant. Elle devait bien dire qu'elle n'en avait rien à faire de l'autre : de toute façon, la Blitzness Corporation finirait par remarquer qui lui manquait une patrouille, viendrait jusqu'ici et déblayerait tout ça ! C'était leur boulot, pas le sien ! Elle, elle allait plutôt raccompagner ses p'tits chéris chez eux et veiller à ce qu'ils s'en sortent le mieux possible pour se refondre dedans, avant d'ouvrir un Portail de Pétrific pour retourner aux Catacombes, soit sur Punent-Isfel. De là, elle retournerait à son Temple, dans l'Empire d'Ahi'Kufu, où elle pourrait se reposer, et aussi parler de tout cela à sa chérie-choupinette-d'amour, alias Rayne ! Il faudrait aussi qu'elle réfléchisse à ce nouveau pouvoir qu'elle venait de manifester, et à comment elle allait l'exploiter dans le futur... même si l'important, c'était avant tout d'avoir réussi, de ramener une partie de ses chéris au bercail et en plus – même si elle n'y avait pas pensé de base – d'avoir veillé à attirer l'attention des autorités sur tout cela. Elles se chargeraient de répandre la nouvelle et, avec de la chance, personne ne serait assez fou pour recommander !
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