Légende de Rayne Whitefeather

Rayne avait gardé sa forme Teremundo, ne serait-ce que pour plus d’efficacité. Elle ne voulait pas prendre la peine de monter les marches, d’ailleurs. Il était nettement plus facile de simplement voler jusqu’à la porte! Ce qu’elle fit, d’ailleurs, avec enthousiasme. Elle souhaita intérieurement qu’Elli soit là, ne serait-ce que pour l’encourager dans sa démarche, mais elle avait d’autres chats à fouetter, et probablement un défi à relever également. Alors, elle était venue seule créer une légende afin que son nom résonne dans le temps et ce, éternellement.

Poussant la première porte, elle regarda ce qui lui parut une longue pièce où deux gelées semblaient bouger. Légèrement déçue, elle s’avança sans se presser à la rencontre de ces petiots. Enfin, petits, c’était relatif. Ils étaient chacun un bon mètre de haut et de large. Cela ne gêna pas du tout la jeune femme, au contraire. Plus à manger, non? Elle se jeta alors sur les blobs élémentaires sans plus attendre, esquivant facilement les jets de feu et d’eau qui se solidifiait au contact d’un objet lancés dans sa direction. Arrivée à leur hauteur, elle tenta de les trancher, seulement pour voir que leur corps était assez élastique. Si elle les avait entaillés avec sa lame d’or et d’argent, la coupure s’était refermée peu de temps après. Avec une moue déçue, elle sauta sur leur dos et leur arracha les yeux qu’elle dévora. Désorientés et sous l’effet de la douleur, ils se mirent à se déplacer dans toutes les directions, s’écrasant l’un contre l’autre.

Rayne survolant à présent la scène, elle se délecta de sa mini-entrée et s’apprêta à finir ses ridicules adversaires. Elle n’eut pas beaucoup à faire, se contentant de les diriger l’un contre l’autre pour une collision finale où ils se mirent mutuellement hors combat. Alors, elle se posa sur le sol et s’approcha des deux masses de gelée et se mit à les manger. Ils ne goûtaient pas particulièrement bon, ni mauvais d’ailleurs. Cependant, il y en avait beaucoup et chaque bouchée était imprégnée de magie occulte. En faible quantité, certes, mais chaque pas était un pas de plus vers la gloire.

Une fois son copieux repas terminé, la jeune Teremundo quitta la salle et s’envola vers l’étage suivant…

Étage numéro deux. Sur cent. Elle n’était pas sortie du bois, enfin de la Tour! Rayne n’était pas le moindrement découragée, cependant, sachant qu’elle trouverait des casse-croûtes revigorants au fur et à mesure qu’elle grimperait les niveaux de plus en plus difficile. Enfin, disait-on. Elle agita donc ses ailes et arriva à ce second palier. Elle ouvrit la porte avec impatience, découvrant une pièce en tout semblable à la dernière. Elle songea que l’architecte de ce lieu ne s’était pas forcé très fort… Mais allait-elle voir des pièces identiques d’un étage à l’autre? Voilà qui semblait d’un pur ennui! Enfin… pour revenir à la situation, la Teremundo fut témoin du quintuplement d’un animal tout mignon qui se tenait là, comme si de rien était. Cependant, à son arrivée, ils se mirent tous à courir dans différentes directions. Avec un soupir exaspéré, elle se dit qu’elle était venue tuer des monstres et non pas exterminer de la vermine, nom d’un lapin!

Serrant les mains autour de son épée, la jeune femme continua de les regarder courir comme des cons. C’est qu’ils allaient vite, les petits! Enfin, elle savait qu’avec sa propre vitesse éclair, elle serait capable de s’en occuper en moins de deux, mais voulait-elle vraiment dépenser inutilement de l’énergie précieuse? Cent étages… quoique si le niveau de difficulté montait si lentement, elle aurait largement le temps de se refaire avant d’arriver à un adversaire de taille, nah? Sur ce, elle activa sa vitesse surhumaine et se mit à courser avec les furets… écureuils… fureuils! Un par un, elle les décapita avec sa jolie lame. Elle n’eut aucune difficulté à suivre leur rythme qui n’égalait pas la sienne, loin de là. Elle était une Teremundo sous la tutelle de la Siem, nom d’un lapin! Fallait pas la sous-estimer, quand même…

Une fois le rapide massacre terminé, Rayne reprit une vitesse normale et mangea. Encore une fois. Elle comptait bien manger tous ses ennemis. Après tout, chaque apport en énergie comptait. Et puis, elle fut surprise de découvrir que les fureuils avaient meilleur goût que… les humains! Étrange, pas vrai? Elle était consciente qu’il faudrait en manger vingt fois plus pour la même quantité d’énergie, mais ils lui rappelaient le goût du poulet barbecue, allez savoir pourquoi!

Ce fut donc l’estomac ballonné que la jeune Teremundo continua son ascension de la Tour de Lance…

Rayne commençait à avoir un peu mal au cœur, avec tout ça. Elle continua cependant son ascension à coups d’ailes fermes et déterminés. La salle suivante, quelle surprise, était identique aux deux autres… sauf qu’elle était vide. Enfin, il y avait quand même un peu de fumée qui, apparemment, ne sortait de nulle part! Elle fit quelques pas et s’approcha du centre de la pièce. La fumée sembla soudain s’épaissir et elle perdit tout repère visuel. Tout était d’un rose corail : le sol, le plafond, l’air autour d’elle. Elle sentit sa respiration s’alourdir tandis qu’un mal de tête intense s’empara d’elle. Tombant au sol, elle tint ses paumes sur ses tempes, les mâchoires serrées. Puis tout s’arrêta. La douleur s’estompa et une douce odeur fraîche parvint à ses narines. Elle crut même sentir une brise effleurer sa peau pâle et la chaleur du soleil la frapper entre les branches des arbres. Des arbres? Elle leva la tête et vit la forêt qui l’entourait. Elle sourit d’un air nostalgique. Oui. C’était la forêt non loin du village où elle était née.

La brise apporta un relent de cendres froides. La jeune femme tourna la tête dans la direction d’où cet effluve désagréable provenait. Elle fit quelques pas, puis entrevit entre les troncs de l’orée le village complètement détruit, noircit. Elle se souvenait très bien du massacre. Il lui semblait que ce n’était qu’hier. En fait, pour être exact, ce ne devait pas avoir eu lieu plus de deux semaines avant ce jour. Elle venait d’échapper à la vigilance d’Ellianne. Elle était gentille, cette petite, mais elle ne la laissait pas un seul instant seule! Elle disait que c’était pour l’aider à s’adapter, mais Rayne n’avait qu’une envie : mourir. Elle voulait être seule et trouver un moyen d’en finir avec tout cela. Elle ne voulait pas être un monstre! Si seulement elle n’avait jamais touché aux Arts occultes, si seulement…

Une branche craqua derrière elle. Elle se retourna vivement et fit face à un Teremundo à mi-chemin entre une bête et un humanoïde. Ellianne lui avait parlé des différentes phases et, avec enthousiasme, lui avait révélé que ce n’était que grâce à son potentiel qu’elle était passée directement à une forme humanoïde au contact de son Deculpa. Elle pouvait voir de longues oreilles pendantes sur la tête de la bête. Comme des oreilles de chien… D’étranges oreilles de chien. Sa peau était noire et des lueurs rouges se précipitaient vers son cœur. Les traits de son visage étaient définitivement féminins, mais ils étaient déformés. De petits yeux brillants la fixaient avec intensité tandis que la large bouche s’élargit en un sourire carnassier, découvrant des dents acérées. Le monstre avait de longs bras et des ongles acérés et il plia ses genoux pour bondir sur elle. Elle n’eut le temps que d’esquiver, se jetant au sol, mais le monstre était à nouveau sur elle. Rayne savait qu’ainsi, elle n’aurait aucune chance et prit alors sa forme Teremundo qu’elle détestait de toute son âme. Tant si peu qu’elle ait une âme!

D’un coup de poing féroce au visage, elle déstabilisa son assaillant qui recula de quelques bonds, haletant. Il ne disait rien, et elle doutait qu’il ait usage de la parole. Elle sortit alors sa lame qui pendait à sa ceinture, comme toujours, et se mit en garde. Elle avait, avec l’aide de son mentor, réussi à développer quelques techniques offensives, mais elles étaient pour l’instant encore peu puissantes et elle avait une plus grande affinité avec son épée. Son professeur, lorsqu’elle était humaine, avait mis l’emphase sur l’utilité défensive des Arts et lui avait enjoint de ne jamais s’en servir pour blesser un autre être vivant, mais il était mort, maintenant. À quoi lui avaient servies ses techniques défensives contre une créature aussi puissante que la Siem, pauvre idiot? Elle avait beau dédaigner ce qu’elle était devenue, elle voyait maintenant la faiblesse de ce qu’elle avait été et ne désirait pas retrouver un état aussi impuissant. Contre des monstres comme celui qu’elle combattait à présent, les humains n’avaient pas la moindre chance.

Le Teremundo bestial reprit son assaut et Rayne se pencha, le laissant bondit au-dessus de sa tête. Cependant, il s’accrocha à ses cornes, ses affreuses cornes torsadées, et monta sur son dos, comme s’il tentait de domestiquer un taureau. Il tira vers lui, la poussant à lever la tête. Elle tenta de se débattre, mais elle risquait de se blesser ainsi. Alors serra les dents et se jeta avec force sur le dos, écrasant ainsi son ennemi entre le sol et elle-même. Un sinistre craquement retentit dans le silence de cette journée ensoleillée alors qu’un mal de tête incroyable s’empara de la jeune femme. Elle porta automatiquement sa main droite sur sa tête tout en se relevant et sentit aussitôt l’absence de sa corne. Se tournant vers le monstre essoufflé, elle vit dans sa main son excroissance, les yeux agrandis d’horreur. Non seulement elle était hideuse, mais maintenant elle était asymétrique?!?! Une rage folle s’empara d’elle et, pointant sa lame sur le Teremundo qui se relevait, elle s’élança sur lui et l’empala profondément au cœur. Puis avec force, elle remonta son épée, tranchant du coup son épaule gauche. Le sang gicla et éclaboussa le visage de Rayne. La respiration accélérée, elle s’essuya avec dégoût et nettoya sur l’herbe verte son arme. Puis, reprenant sa forme humaine, elle la remit à sa place et regarda avec dégoût le monstre qui gisait là. Elle songea qu’elle devrait peut-être le manger. Ellianne insistait sur le fait que manger plus signifiait gagner en puissance, bien que la chair humaine restât la plus propice à la croissance des Teremundos. C’est alors qu’elle remarqua qu’au doigt du cadavre reposait un anneau d’or incrusté d’une pierre rose. Comme celle de Saerah se surprit-elle à penser.

Soudain, sous ses yeux, le monstre prit les traits de sa jeune sœur. La vainqueur ouvrit les yeux, horrifiée. Non… c’était impossible. C’était impossible. Saerah avait peut-être succombé aux Arts occultes, mais c’était impossible qu’elle soit devenue un tel monstre! Elle était sa sœur, elle devait avoir au moins le même potentiel, hors de question qu’une Whitefeather soit devenue goule! Secouant de la tête, elle sentit ses paumes s’enflammer. Une énergie sombre émanait d’elle et menaçait d’exploser. Des Quasar se mirent à voler dans toutes les directions, trouant les arbres l’entourant, le sol. Dans un cri de désespoir, un long rayon noir jaillit de ses paumes et détruit tout sur son passage.

La fumée disparut et l’air s’éclaircit. Un corail gisait en morceaux devant Rayne qui criait toujours. Haletante, elle reprit son souffle tandis que ses paumes brûlantes interrompirent le rayon d’énergie noire qui avait détruit le corail en question. Étrange. Elle ignorait qu’elle possédait une telle technique. Elle ne l’avait jamais utilisée auparavant, elle pourrait en jurer. En plus, c’était extrêmement douloureux… heureusement qu’elle pouvait se soigner, car autrement ses jolies mains délicates seraient totalement détruites par ce truc. Et puis, c’était quoi cette blague? Était-ce ça, son adversaire pour l’étage numéro 3 de la Tour de Lance? Avec ce petit sourire qui lui était particulier, elle passa à l’étage supérieur. Étrange comme le soleil était maintenant couché alors qu’il avait brillé si haut lorsqu’elle était entrée dans la Tour… combien de temps avait-elle passé dans cette foutue pièce? Qu’y avait-elle fait? Que s’était-il passé? Elle ne se souvenait de rien et c’était aussi bien ainsi. Après tout, elle avait d’autres adversaires à combattre, plus coriaces que celui-ci elle espérait!

*HRP: Ouf, je me suis donnée pour celui-ci!! Je me suis permise quelques libertés pour le bien du RP, mais si ça ne convient pas, faites-moi savoir et je modifierai ^^*

L’étage numéro 3 étant donc vide, Rayne se dirigea vers le prochain. Elle ne fut pas surprise de voir une salle de mêmes dimensions que les précédentes. Dans celle-ci, cependant, elle trouva deux canidés de belle taille. Ils étaient mignons! Leurs yeux fermés portaient à confusion, par contre. Elle n’était pas certaine s’ils étaient éveillés ou tout simplement somnambules. Qu’importait, elle devait les tuer avant de passer au niveau suivant. Alors, son épée toujours à la main, elle se précipita vers eux sans la moindre hésitation. Elle avait beau ne pas être cruelle envers ses ennemis, elle ne ressentait rien qui ressembla à de la pitié. Ils avaient été identifiés comme ses prochaines cibles, c’était la seule raison qu’elle avait besoin pour s’attaquer à eux.

La jeune Teremundo fit l’erreur de tuer le premier sans se soucier du deuxième. Le Vulpes pacifique était une cible facile. Elle avait tranché sa tête sans rencontrer la moindre résistance. Malheureusement, le Vulpes survivant entra dans une rage qui la surprit. Il lui sauta dessus, mordant son bras avec agressivité. Grognant, elle le frappa au cou, atteignant un point de pression qui le fit lâcher prise. Elle se soigna aussitôt, la dernière chose qu’elle désirait étant de voir la morsure s’infecter. Le canidé n’en resta pas là, toute fois. Il continuait ses assauts avec détermination, les griffes sorties. Elle para avec sa lame d’or et d’argent les pattes qui visaient son joli visage, scandale, et elle contre-attaqua d’un coup vif et précis. Elle trancha le torse de l’animal sans difficulté, faisant jaillir du sang. Elle l’acheva ensuite rapidement avant qu’il ne puisse refermer la blessure, tranchant à son tour sa tête, l’envoyant rejoindre son compagnon dans la mort.

Avec un soupir, Rayne nettoya son épée et regarda les cadavres. Ils étaient peut-être plus dangereux que les adversaires précédents, mais ce n’étaient rien à ses yeux. Certes, ce n’était que la salle 4, mais elle avait envie de sauter tous ces combats inutiles et arriver immédiatement à un ennemi de sa taille. S’il n’y avait pas de challenge, à quoi bon rester? Elle allait s’emmerder jusqu’au niveau 70, c’est ça? Secouant de la tête, elle sortit de la pièce pour se diriger vers la suivante. Elle n’allait pas quitter, elle n’était pas aussi lâche, non d’un lapin! Elle espérait simplement que le prix valait la peine!

Lentement, mais sûrement… la jeune Teremundo était impatiente lorsqu’il s’agissait de combattre. Après tout, c’était dans sa nature. Elle avait été créée pour tuer, après tout! Aussi entra-t-elle dans la salle du niveau 5. Elle la crut vide au départ, mais ses sens furent mis en alerte lorsqu’elle entendit des battements d’ailes. Aussitôt, elle leva la tête et vit trois oiseaux voler au-dessus d’elle. Un chant se mit à résonner à ses oreilles et une lumière l’aveugla momentanément. Lorsqu’elle put enfin voir où elle était, elle fut surprise de constater que la salle avait pris les allures d’un ciel où flottaient des îlots comme celui sur lequel elle était à présent debout. Une illusion? Peu importait, elle avait des ailes alors ce ne serait pas un obstacle pour elle.

De fait, Rayne déploya ses ailes d’ange aux plumes noires comme les ténèbres. Elle monta au niveau des volatiles tandis qu’ils se mirent en mode d’attaque. Ce serait un combat aérien, semblait-il, mais cela était loin de l’inquiéter. Elle était habituée à ce style et il lui permettait une mobilité différente de celle qu’elle avait lorsqu’elle était au sol. D’ailleurs, elle se faisait attaquer par les deux oiseaux blancs, de taille plus petite que l’autre. Ils fondirent sur elle, chacun visant un flanc. Si elle les évitait, ils fonceraient droit l’un dans l’autre, ce qu’elle fit sans hésiter. Elle les avait sous-estimés, car malgré leur vitesse, ils réussirent à dévier leur course et éviter de s’entretuer. Avec un grognement de mécontentement, elle lança quelques Quasars dans leur direction avant de se lancer sur l’oiseau plus gros qui venait à sa rencontre en criant. Il était plutôt agaçant et elle lui balança un Quasar un peu plus gros. À sa grande surprise, rien n’arriva, comme s’il était insensible à son Art. Il était à présent sur elle, les griffes sorties, et elle n’eut guère le temps de penser davantage puisque les Diamants Mandarins revenaient à l’assaut, ayant évité les petites boules d’énergie noire. Légèrement irritée de voir qu’elle perdait son temps avec des adversaires aussi ridicules, elle empala le Sénégali avant d’esquiver encore une fois les deux autres goélands.

Il était grandement temps d’en finir avec ce combat. Avec rapidité, elle leur trancha la tête et les dévora tous les trois. Tout cela avait creusé un trou et maintenant que les fureuils avaient été bien digérés, il était légitime qu’elle remplisse à nouveau son estomac. Elle quitta donc avec la même impatience cet étage et passa au suivant, laissant derrière elle une pièce vide et ordinaire.

Maintenant qu’elle était rendue dans la salle suivante, Rayne se mit à jurer silencieusement. Mais c’était quoi cette connerie? Ses pieds étaient mouillés et le niveau de l’eau augmentait à un rythme étonnant. Utilisant encore une fois ses précieuses ailes, elle s’éleva au-dessus de la surface aqueuse, évitant ainsi d’être submergée et que ses vêtements soient gâchés. L’odeur saline annonçait clairement le type de créatures qui se retrouvaient dans l’eau et la jeune Teremundo savait qu’elle n’aurait aucune difficulté à les vaincre. Elle était dans son élément, ici, elle ne pouvait pas perdre. Surtout que ces bestioles étaient loin de l’égaler!

Elle avait toujours sa fidèle lame entre les mains qu’elle avait baptisée Calarenne. Elle se souvenait encore de la première journée où elle l’avait tenu de ses doigts frêles. Elle s’était alors sentie tellement puissante, comme si l’arme était une extension d’elle-même. Elle le connaissait parfaitement et le maniait avec une grande aisance. En fait, sortir sans Calarenne, c’était oublier une partie de son âme, de son cœur. Elle l’avait senti au premier regard, au premier contact. Et depuis, Calarenne ne l’avait jamais quittée. Même lors du massacre de son village, elle s’y était accrochée. Même devenue un monstre, elle l’avait gardé à ses côtés. Il était partie intégrante de son pouvoir, de son être. Il était plus précieux que son corps, car elle pouvait régénérer celui-ci, mais si Calarenne venait à briser, elle ne pensait pas survivre à sa perte. Heureusement, jusqu’à maintenant, il s’était révélé à la hauteur de tous les défis qu’elle lui avait imposés et même au-delà! Elle se demandait parfois s’il ne possédait pas des propriétés qui lui étaient cachées…

Enfin, pour revenir à cet étang où baignait une sorte de méduse et une espèce de pieuvre, Rayne classa l’affaire plutôt rapidement. Elle descendit jusqu’à laisser ses pieds effleurer la surface de l’eau. Les créatures marines ne voyaient même pas la menace, les idiotes! Avant qu’elles ne puissent réagir, l’eau se solidifia jusqu’à créer un énorme bloc de glace. Avec force, elle utilisa la pointe de Calarenne pour fendre le bloc. Celui-ci éclata en morceaux sous l’impact, créant par la même occasion des popsicles à la Gely et à l’Octopus dont elle se délecta tandis qu’elle se dirigeait vers le niveau suivant.

Le niveau suivant était aussi étrange que le précédent. De plus en plus, les environnements changeaient. De plus en plus, cela devenait intéressant de grimper les étages de cette tour et elle était curieuse de voir ce qu’on lui réservait pour la suite! Cette salle, qu’elle devinait identique aux précédentes, était plongée dans l’obscurité la plus totale. Avec un grognement de mécontentement, elle s’enfonça un peu plus profondément dans la pièce. On se croirait la nuit. À l’intérieur. Elle avait beau scruter l’espace devant elle, il n’y avait absolument rien. Soudain, le sol se mit à trembler. Par réflexe, Rayne prit son envol, ne désirant pas se faire avaler par la terre. Heureusement, il n’en n’était rien. À la place, du sol sortirent trois monstres malodorants.

La jeune Teremundo fit une grimace de dégoût en sentant ses adversaires. Non mais! Ce n’était que courtoisie que de prendre une douche avant un combat! Elle avait envie de rejeter tout ce qu’elle avait avalé depuis son entrée dans la Tour, sentiment des plus désagréables! Elle se contient, cependant, et observa ses adversaires, hésitante quant à la marche à suivre. Elle n’avait pas envie de s’approcher plus que nécessaire d’eux et ça, ce ne serait certainement pas quelque chose qu’elle oserait manger! Ils étaient définitivement morts, comme des cadavres ambulants. Il y avait un nom pour ça… Mort-vivant. Zombie. Beurk…

Rayne, pour son propre bien, créa une bulle d’eau autour de sa tête renfermant assez d’air pour la durée du combat. Ainsi, elle pourrait s’approcher d’eux sans les sentir trop! Ce serait facile pour les zombies de détruire sa maigre défense, mais elle doutait qu’ils n’y pensent. Après tout, ils étaient des cadavres, non? La stratégie ne devait pas être leur point fort! Osant donc s’approcher d’eux, elle fit tournoyer Calarenne dans sa main. Elle voulut régler leur cas rapidement et leur trancher la tête, cependant, une fois que ce fut fait, les corps sans tête se promenèrent quand même. Et même, ils tentèrent de l’attraper pour la manger! Elle recula rapidement alors que les têtes recommençaient à bouger et à émettre une vapeur empoisonnée. Non d’un lapin, ne pouvaient-ils pas juste mourir? Heureusement que sa bulle d’air était pure! Énervée, elle lança les Sables de Glace qui immobilisèrent les corps et les têtes sur place. Puis, s’ensuivit un massacre qu’il est préférable de ne pas décrire pour les cœurs sensibles. Le résultat final ressemblait à ceci : des tas de chair et de sang et d’os en morceaux gisant sur une surface glacée. On ne pouvait plus distinguer les bras des têtes ou des torses, mais au moins, ça ne remuait plus. Et Rayne avait un sourire amusé sur les lèvres alors qu’elle essuyait Calarenne, s’assurant qu’il soit propre et brillant.

Avec tout ça, Rayne avait un peu mal au cœur. Elle avait beau être habituée aux boucheries, l’odeur n’était pas toujours très agréable. Elle fut donc terriblement heureuse de voir la porte s’ouvrir pour lui permettre de passer à l’étage suivant. Elle ne savait plus tellement à quoi s’attendre, car si les premiers étages étaient tous identiques, une variété commençait à prendre forme. Un milieu marin, un milieu aérien, une salle nocturne… maintenant, ce serait quoi? Volant donc sans presse vers la prochaine pièce, elle découvrit en ouvrant les portes une jungle exotique. Tiens donc, ça lui rappelait sa rencontre avec Neosis Blood, une très bonne journée somme toute. Le seul problème ici était certainement les insectes, leur présence devenait insupportable. Ils étaient partout et le bruit de leurs ailes était le plus incommodant. Ça et leur manie à chercher à prendre une bouchée d’elle. Ils avaient beau être minuscules, leurs piqures étaient désagréables. Du coup, la jeune Teremundo regretta de ne pas avoir apporté avec elle du chasse-moustique ou un anti-truc du genre. Elle les aurait tous aspergés de produits chimiques, tant si peu ils y soient sensibles. Dans cette Tour, elle prenait pour acquis que tout était possible!

D’ailleurs, au fur et à mesure qu’elle s’enfonçait dans la jungle, elle pouvait entendre plus clairement un bruit sourd. En s’approchant, elle découvrit une colonie d’insectes regroupés et d’allure pacifique. Elle se doutait bien qu’au moindre signe hostile, ils passeraient à l’attaque. Avec un soupir, elle se dit qu’il faudrait bien s’en débarrasser d’une façon ou d’une autre, le plus tôt étant le mieux! Ils semblaient se reproduire à une vitesse inimaginable et si elle ne faisait rien, elle finirait par mourir asphyxiée. Enfin, c’était dramatiser, mais cela revenait au même : exterminer la vermine!

Avec peu d’enthousiasme, la jeune Teremundo commença à liquéfier l’air autour d’elle. Elle aurait besoin d’une large portion d’eau pour s’assurer de tous les attraper! Elle jeta sur eux une première Bulle d’eau, question d’emprisonner le gros de la colonie. Malheureusement, quelques insectes lui échappèrent, mais ce n’était pas un problème. Alors qu’elle noyait ses premières victimes, les insectes survivant se regroupaient et se reproduisaient. Elle s’empressa de créer un Dôme autour d’elle, question de se protéger d’attaques sournoises, avant de recommencer à noyer ses adversaires avec ses réserves d’eau. Ce fut long, car il y en avait toujours quelques-uns pour lui échapper, mais à la longue, elle avait le dessus. Les quelques téméraires qui avaient voulu s’en prendre directement à elle s’étaient frappés à un mur d’eau dans lequel ils étaient tout simplement mort. Les insectes et l’eau, pas un bon mélange! À la fin, elle aurait pu faire une soupe, mais elle n’avait pas l’estomac à cela… Enfin, une bonne chose de faite, il était temp de passer au niveau suivant!

Un rire résonna dans la salle tandis que Rayne Whitefeather se dirigeait vers l’étage suivant. Elle jeta un coup d’œil autour, mais il serait contre les règles de cette Tour qu’un ennemi lui saute dessus de façon imprévisible. Un étage, un combat. Voilà comment ça semblait fonctionner et elle venait de clore celui-ci. Elle ne s’en fit donc pas et s’envola vers le prochain défi. En poussant la porte, elle trouva une pièce ordinaire. Elle s’attendait à plus, surtout après avoir vu les derniers niveaux, mais son regard se posa sur ses adversaires et elle ne pensait déjà plus à l’allure de l’endroit. Encore ces gelées insignifiantes? Elle poussa un soupir tout en s’avançant, toujours au-dessus d’eux. Elle remarqua, car ce n’était pas dur à voir, que le blob supplémentaire était de belle taille également. À sa couleur, elle jurerait qu’il était au citron! Pardon, élémentaire de foudre… Avec un demi-sourire, elle porta la main à son cou, effleurant l’amulette qu’Ellianne lui avait offerte, puis passa à l’attaque.

La jeune Teremundo se souvenait que les coups d’épée étaient inutiles puisque les blobs étaient élastiques et de la gelée. Si elle avait envie de faire comme la dernière fois, c’est-à-dire de leur arracher les yeux et les laisser s’entre-tuer, elle réalisa qu’ils étaient plus rapides et sous l’influence du blob au citron. Par curiosité, elle alla se placer sur celui-ci, se sachant immunisée contre les chocs électriques. Elle ignorait si sa défense serait suffisante, mais elle osait espérait que si. Plantant donc Calarenne dans le corps de son ennemi, elle ne le transperçait pas entièrement, mais suffisamment pour l’agacer. Blob cerise et blob framboise bleue s’étaient tournés vers elle et lui lancèrent des attaques plus puissantes que la dernière fois, mais en s’aplatissant bien contre blob citron, ils ne pouvaient pas l’atteindre sans blesser leur compagnon deux fois plus gros. Soudain, elle sentit son corps la chatouiller légèrement. Ah, blob citron envoyait des chocs électriques vers elle, mais elle n’était nullement atteinte. Sympa, l’amulette, c’était bien efficace! Un peu trop, à vrai dire… n’était-ce pas une défense mineure? Elle pouvait facilement contrer une attaque, mais il semblait que le blob citron attaquait continuellement et avec de plus en plus de puissance. Pourquoi diable ne ressentait donc rien?

Un doute traversa alors son esprit. Calarenne… elle avait son épée bien plantée dans son adversaire et il semblait qu’il absorbait ses attaques. Était-ce même possible? Lui aurait-il caché des propriétés magiques pendant tout ce temps? Elle avait Calarenne depuis des années, c’était un héritage familial. L’histoire des Whitefeather était floue en ce qui concernait les arts occultes, la famille n’aimait pas aborder le sujet. C’était tabou et avec raison, et elle et ses sœurs les avaient tous brisés! Enfin, si la famille se vantait d’être 100% humains, pas de magie pour expliquer leur succès avec les chevaux, que du talent, il était fort possible que se cache dans le sombre passé un ou plusieurs mages puissants reniés ou des bâtards non recensés. Après tout, de qui pouvait-elle bien tenir son propre talent?

Il n’existait qu’un seul moyen de vérifier. Elle finit bien par drainer le blob citron, avec l’aide inestimable de l’amulette et de Calarenne. Il se retrouva bientôt inoffensif et un peu à plat, comme une méduse qui se serait asséchée sur la plage. C’était loin d’être appétissant et Rayne passa au suivant. Elle planta son épée dans le blob cerise et attendit. Elle voyait bien que son ennemi envoyait des vagues de chaleur, mais encore une fois, elle ne ressentit rien qu’une légère onde de chaleur bienveillante l’envahir. Elle regarda Calarenne avec un sourire enjoué, heureuse de voir que son arme fidèle était encore plus utile qu’elle ne l’aurait jamais cru! C’était le plus beau jouet qu’elle aurait jamais pu posséder, jamais elle ne s’en déferait, c’était certain!

Enfin, le blob cerise finit par subir le même sort que son comparse citron, bien que cela fut moins long. Il était moins gros et moins puissant, ce n’était que logique qu’il s’épuise plus facilement. La Teremundo s’attaqua enfin au blob framboise bleue, un peu paniqué face à la mort étrange de ses compagnons. Ne lui laissant aucune chance de s’échapper, elle répéta son manège, enfonçant sa lame dans son corps de gelée. Cependant, rien ne se passa. Elle commença à sentir ses membres s’engourdir sous le froid et sa peau se recouvra lentement d’une mince couche de glace. Calarenne ne possédait pas de pouvoirs liés à la glace, semblait-il! Foudre et feu? C’était bien plus qu’elle n’aurait espéré! Par contre, elle devait se débarrasser de ce truc avant qu’elle finisse en bloc de glace. Elle souhaita à ce moment de pouvoir transformer la glace en eau plutôt que l’inverse et se dit qu’il faudrait qu’elle s’y mette un beau jour! Ce serait vachement utile…

Soudain, le blob framboise bleue sembla fondre de l’intérieur. Calarenne brillait d’une lueur rougeâtre, comme s’il était mis dans le feu du forgeron. Pourtant, il était dans un blob de glace! Enfin, il semblait dégager la chaleur absorbée par le blob cerise, bien que Rayne ignore comment c’était possible. Elle retrouva rapidement sa vigueur et sa température normale tandis que le blob framboise bleue disparue sous la chaleur, ne laissant qu’une flaque informe… Voilà une autre chose qu’elle devrait travailler; la maîtrise de sa lame adorée et de ses pouvoirs nouvellement découverts!!

*HRP: Un autre RP inspirant/inspiré ^^ vous me direz s'il y a des trucs qui fonctionnent pas, y'a personne à cette heure pour poser des questions! (J'vérifie et Elli est en ligne xD) *

La prochaine salle qui se découvrit à la jeune Teremundo était entièrement vide. Elle crut d’abord à un trucage et que son adversaire se révèlerait éventuellement à elle, comme toujours. Elle crut à un fantôme, après les zombies, à un insecte minuscule, à n’importe quoi. Cependant, rien ne se passait. Elle pouvait entendre clairement, toutefois, les pas d’un être invisible. Il ne semblait pas être hostile, quel qu’il soit. En fait, elle pouvait sentir une aura bienfaisante émaner de lui. Elle se demanda comment elle était supposée vaincre un ennemi qu’elle ne voyait pas, aussi prit-elle le temps de réfléchir.

Tout d’abord, elle ignorait si la créature était sensible à quoique ce soit de matériel. Le seul moyen de tester était d’essayer, mais elle ne voulait pas la provoquer sans connaître ses capacités. Toutefois, son envie d’en finir avec ce truc était plus forte que prudence. Alors, tirant Calarenne, elle resta bien silencieuse et suivit les mouvements audibles de son adversaire. Puis, lorsqu’elle fut certaine qu’il était à sa portée, elle trancha l’endroit où il devrait se trouver. Rien ne se passa, elle ne toucha que de l’air et la créature ne sembla pas perturbée le moindrement. Des coups normaux ne fonctionnaient visiblement pas et elle sauta immédiatement aux arts occultes. Elle lança plusieurs Quasars dans toutes les directions et si certains touchèrent son adversaire, rien. Elle soupira en songeant que c’était inutile de gaspiller son énergie. Elle commençait toutefois à s’énerver, n’aimant pas du tout perdre son temps. Il y avait au moins 90 autres étages à monter, nom d’un lapin!

C’est alors qu’elle songea qu’il était impossible qu’elle reste prise ici éternellement. Si la créature ne réagissait pas du tout à ses attaques, peut-être était-ce parce qu’elle n’était pas sensée la combattre? Elle n’avait plus rien à perdre de toute façon, aussi bien s’y essayer. Aussi, toussota-t-elle pour s’éclaircir la gorge avant de se lancer.

- Pardon, monsieur… madame?

Silence.

- Bon… euh… j’aimerais bien passer à l’étage suivant, donc vous voudriez bien me dire je suis supposée faire quoi?

Elle aurait bien aimé sonder l’esprit de son adversaire, mais pas de contact visuel, pas d’Infiltra… c’était ainsi que les choses fonctionnaient… Et la créature ne semblait pas vouloir lui répondre. La jeune Teremundo poussa un long soupir.

- Alors ça ne vous gênerait pas si je vous ignore aussi bien que vous le faites pour moi? Je vais simplement ouvrir la porte, d’accord?

Elle se disait que si son adversaire devait entrer en mode de combat, ce serait le moment. Elle se dirigea donc vers la porte qu’elle poussa sans le moindre problème, ni empêchement. C’était tout, donc? Haussant des épaules, Rayne s’envola en vitesse vers l’étage 11 avec impatience.

En poussant la porte, Rayne Whitefeather trouva ses ennemis sans difficulté. Ceux-ci étaient loin d’être invisibles et un sourire, un réel sourire, traversa son visage quelques instants en réalisant la nature de ses adversaires. Des agents de la B-Corp, voilà quelque chose qu’elle aimait détruire! La haine pour ces chasseurs de Teremundo était si grande chez elle qu’elle prenait plaisir à leur montrer sa véritable forme que pour les provoquer. Et après, elle prenait énormément de plaisir à les tuer. Présentement, elle avait affaire à un simple agent et deux falcos. Si l’homme en tant que tel ne l’inquiétait pas trop, elle était excitée à l’idée d’affronter deux des véhicules renommés de l’organisation à elle seule.

Alors qu’elle sortait Calarenne de son fourreau, on pouvait voir les étincelles briller dans ses yeux. Elle était une Teremundo, nom d’un lapin! Elle allait leur montrer ce dont elle était capable! Elle leur donnerait une raison véritable pour vouloir la chasser et la tuer! Sans plus attendre, elle se précipita sur l’espion dont elle trancha l’arme d’un coup sec de sa lame en le prenant par surprise. Aussitôt, les bolides rappliquèrent et se mirent à lui tirer dessus de tous côtés. Le meilleur, et seul, moyen d’y échapper pour le moment était de faire battre ses ailes pour se repositionner en hauteur. Ses ennemis se mirent également en place pour un nouvel assaut. Ces falcos étaient définitivement agaçants, avec leurs missiles! Puisqu’elle ne connaissait pas encore toutes les techniques cachées de Calarenne, il lui faudrait se battre comme d’habitude. D’une main, elle le tenait devant elle comme une sorte de bouclier et de l’autre elle cristallisa une dague de glace qu’elle lança sur l’homme. Si elle n’avait pas à se préoccuper de lui, ce serait déjà ça! Elle n’attendit pas de voir si elle l’avait touché, utilisant sa vitesse surhumaine pour fondre sur lui. Elle lui enfonça Calarenne dans le cou, de haut en bas, puis le retira du corps dans un même élan. Se retrouvant à nouveau au sol, elle fit volteface entendant les véhicules se mettre en mouvement. Ceux-ci avaient sorti leurs lames et tentaient de la coincer entre eux. Ils auraient réussi si elle n’avait pas été ce qu’elle était. Ils auraient réussi si elle avait été une simple humaine, mais elle était un monstre de haut calibre. Sautant sur l’un d’eux, elle prit contrôle de celui-ci et le fit changer de direction afin de faire face au flanc de son congénère mécanique. Tirant sur ce dernier, elle le fit exploser joyeusement avant de trancher l’un des réacteurs du falco qu’elle chevauchait. Ouvrant ses ailes, elle s’envola tandis que le dernier adversaire s’écrasait contre un mur en explosant à son tour. De jolies flammes orangées venaient s’ajouter à la fumée et aux débris des deux véhicules. Le tout avait été si rapide, quelques instants à peine… Pour finir, Rayne alla dévorer le pauvre cadavre, une moue dédaigneuse sur le visage, avant de passer à l’étage suivant.

La prochaine salle était comme les autres, rien ne sortait de l’ordinaire. Rayne, revigorée, passa les portes avec un sourire. Elle était prête à combattre et elle fut heureuse de voir un Teremundo au centre de la pièce sans plafond. Elle ne combattait pas ceux de sa race, sauf ceux qui étaient plus faibles, c'est-à-dire la majorité. Elle commençait à aimer cette Tour, le dernier combat ayant été intéressant et celui-ci promettait énormément! Elle regard donc le Golem avec un sourire amusé. Oh, elle allait le mettre en pièce! Calarenne déjà prêt, elle éclata de rire.

- Mouahahaha!!!

Puis, elle passa à l’attaque. La créature était immense et dangereuse, mais elle était incroyablement lente. Elle, elle était rapide et puissante, ce qui compensait largement. Elle s’élança donc vers lui, sa fidèle lame aux pouvoirs mystérieux à la main. Elle assena plusieurs coups sur le corps du monstre, mais celui-ci était assez résistant. Elle ne fit que l’égratigner en surface là où de profondes incisions auraient dû être. Avec frustration, elle recula tandis que le Golem lança des Quasars vers elle sans précision. Elle les évita sans difficulté, puis retourna à l’assaut de son ennemi géant.

Le Golem était bête. Elle savait qu’elle était largement supérieure à cette créature et c’est pourquoi elle ne s’inquiétait nullement pour l’issue de ce combat. Elle trouvait seulement inconvenant de ne pas pouvoir en finir en quelques coups. Elle détestait perdre son temps avec des créatures de ce calibre! Elle le voyait préparer des Rayons-Quasars, technique à grande portée et dangereuse. Activant donc sa vitesse surhumaine, elle créa trois dagues de glace qu’elle lança vers les yeux en question. Elle manqua le troisième œil de quelques centimètres, les deux autres ayant été transpercés par ses projectiles. Le monstre poussa un gémissement sourd tandis qu’il lança le seul Rayon-Quasar qui lui restait. Elle esquiva, toujours avec sa vitesse supérieure. Créant cette fois une lance, elle prit son envol et alla l’enfoncer profondément dans l’un des yeux percés, atteignant sa cervelle. Elle reprit sa vitesse normale tandis que le géant s’effondra au sol dans un énorme fracas. Elle fit la grimace, puis continua de monter dans la tour. Facile.